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Thème : Crise Alimentaire
Problèmes d’alimentation, causes, solutions...

Venezuela : Entre mesures d’urgence et construction de l’Etat (Chroniques d’en bas nº4)

Romain MIGUS

Avec cette 4ème chronique, notre ami Romain Migus, journaliste français qui a longtemps exercé son métier au Venezuela où il se trouvait encore il y a quelques semaines aborde une question abondamment traitée par les médias mainstream : se nourrir au Venezuela.
Mais ce qu’il a vu n’est pas ce qu’on nous dit.
LGS

Samedi 16 juin 2018, 5h30 du matin, Caracas. Le réveil me sort de mon lit. Pour une fois, je ne m'en plains pas. Je prends une douche éclair et j'avale un café. Puis je vais réveiller Paola qui grommelle une suite de motsque je devine être des insultes. Depuis mon arrivée, elle n'a pas cessé de m'inviter pour aller faire des footings, pour suer dans une salle de musculation ou pour nager en mer. Ce que, avec une élégance très churchilienne, j'ai toujours décliné avec mépris. Elle a aussi la seule chambre de l'appartement avec une télévision. « Allez debout fainéante, tu voulais faire du sport. Nous y voilà. » lui dis-je en lui offrant un café et en branchant la télé sur une chaîne de sport où va commencer le match inaugural des bleus : France-Australie. « C'est pas vraiment ma conception du sport, mais merci pour le café » me rétorque-t-elle en attrapant la tasse. Avec le décalage horaire, le match de l'équipe de France commence à 6 heures du matin. Passé l'hymne que je chante à tue-tête, la première (...) Lire la suite »
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Abus d’agro-carburants, attention danger, risque de famine !

Michel MENGNEAU
Il y a maintenant quelques années déjà nous fûmes quelques uns à dénoncer la trop importante mise sur le marché d'agro-carburants sous prétexte de raréfaction du pétrole et aussi de sa forte émission de CO2 lors de l'utilisation en énergie pour la thermodynamique. Si à l'époque nous avions écrit qu'en cas de surproduction agricole c'était une solution envisageable, nous avions aussi mis en garde contre une agriculture intensive trop volontairement tournée vers la production d'éthanol et de polymère, ceci au détriment de sa condition première qui est de nourrir les hommes. Ce n'était pas élucubrations ni prévisions hasardeuses puisque l'étude réalisé par l'IFPRI (International Food Policy Research Institute) à la demande de la commission européenne vient de confirmer les dangers pressentis. Se confirme donc un accaparement des terres par les multinationales, les fonds de pension, etc., en résumé, tout un monde spéculatif qui voit une aubaine de plus pour faire des profits, terres appartenant à la communauté (...) Lire la suite »

Faites payer les super-riches maintenant ou attendez-vous à une Révolution (marketwatch.com)

Paul B. FARRELL

Oui, taxez les super-riches, taxez-les maintenant. Avant que les 99% du reste de la population ne se soulève pour une nouvelle révolution américaine, un crash et une nouvelle Grande Dépression.

Les révolutions mijotent longtemps avant d’atteindre la masse critique, le point de déclenchement. Puis elles explosent à l’improviste. Comme en Égypte, déclenchée par la page Facebook d’un jeune cadre de Google. Puis le phénomène se répand de façon incontrôlée. Il ne peut plus être arrêté. Ici aux Etats-Unis, le contexte est celui des «  Chimères des Super Riches »

Nous savons que les Super Riches s'en fichent. De vous, du peuple. Ils ne voient rien, n'entendent rien. Ils sont enfermés dans leur bulle. Une chambre acoustique qui les isole de tout. Ils voient le peuple comme des travailleurs, des clients, des contribuables sans visage. Ils voient les partis conservateurs en progrès. L'économie ultra-libérale est de retour. Les syndicats sont dans les cordes. Les masses désorientées sont faciles à manipuler. Même Obama travaille secrètement pour les conservateurs et ne s'en prendra jamais à ses donateurs super-riches. Oui, la Chimère des Super-riches est aussi puissante que cela et elle a infecté toute l'Amérique. Voici ce que dit un proche de cette élite sur la Chimère des Super-riches. « Ceux qui font partie des 1% des plus privilégiés n'ont pas beaucoup de préoccupations. Vacances en famille dans les meilleurs clubs. Leurs grandes préoccupations sont trouver le meilleur professeur à domicile, la meilleure masseuse, les meilleurs chirurgiens, les meilleures (...) Lire la suite »
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La grave crise alimentaire

Fidel CASTRO
Voilà à peine onze jours, le 19 janvier, j'ai écrit sous le titre : « Il est temps de faire quelque chose » : « Le pire, c'est que les solutions dépendront en grande partie des pays les plus riches et développés qui en sont arrivés au point qu'ils ne pourront les appliquer sans voir s'effondrer le monde qu'ils se sont efforcés de façonner… « Je ne parle déjà plus de guerres, dont des gens sages et brillants, beaucoup des USA, ont su faire connaître les risques et les conséquences. « Je veux parler de la crise alimentaire provoquée par des faits économiques et par des changements climatiques devenus apparemment irréversibles à cause de l'action de l'homme, mais avec lesquels celui-ci a le devoir, en faisant preuve d'intelligence, de se colleter au plus vite. « Les problèmes ont pris soudainement corps à travers des phénomènes qui se répètent sur tous les continents : canicules, incendies de forêts, pertes de récoltes en Russie… changement climatiques… en Chine ; pertes progressives des réserves d'eau dans (...) Lire la suite »

Il est temps de faire quelque chose.

Fidel CASTRO
Je vais faire un peu d'histoire. Quand les Espagnols nous « découvrirent » voilà cinq siècles, la population estimée de l'île ne dépassait pas deux cent mille habitants qui vivaient en équilibre avec la Nature et dont les sources d'alimentation principales étaient les cours d'eau, les lacs et la mer, riches en protéines. Ils pratiquaient par ailleurs une agriculture rudimentaire qui leur procurait des calories, des vitamines, des sels minéraux et des fibres. Ils produisaient aussi dans certaines régions de Cuba de la cassave, une sorte de galette de manioc. Des fruits et de petits animaux sauvages complétaient leur régime alimentaire. Ils fabriquaient des boissons à partir de produits fermentés et ils apportèrent à la culture mondiale la coutume, en rien salutaire, du tabac. Cuba compte peut-être environ soixante fois plus d'habitants qu'alors. Bien que les Espagnols se soient mêlés à la population autochtone, ils l'exterminèrent pratiquement à force de travail semi-servile dans les champs et de (...) Lire la suite »

Les supermarchés et la crise alimentaire mondiale

Esther VIVAS
La crise alimentaire a laissé sans nourriture des millions de personnes dans le monde. Au chiffre de 850 millions de personnes souffrant de la faim, la Banque mondiale en a ajouté 100 de plus suite à la crise actuelle. Ce « tsunami » de la famine n'a rien de naturel, il est au contraire le résultat des politiques néolibérales imposées depuis des décennies par les institutions internationales. Aujourd'hui, le problème n'est pas le manque d'aliments en quantités suffisantes mais bien l'impossibilité d'y avoir accès, du fait des prix élevés. Cette crise alimentaire laisse derrière elle une longue liste de gagnants et de perdants. Parmi les plus affectés on retrouve les femmes, les enfants, les paysans expulsés de leurs terres, les pauvres urbains... En définitive, ceux et celles qui constituent la masse des opprimé/es du système capitaliste. Parmi les gagnants se trouvent les multinationales de l'industrie agro-alimentaire qui contrôlent du début jusqu'à la fin toute la chaîne de production, de (...) Lire la suite »
Nos pires ennemis ne sont pas les terroristes.

Repenser la sécurité nationale sur une planète en perdition

Chip WARD
Maintenant que nous avons décidé de "faire passer l'économie au vert" , pourquoi ne pas faire pareil pour la sécurité intérieure ? Je ne parle pas des enquêteurs qui interrogeraient les suspects sous des lampes équipées d'ampoules fluorescentes compactes, ou des flics qui porteraient des Kevlar recyclés et utiliseraient des panneaux solaires pour recharger leurs Tasers. Ce que je veux dire, c'est : ne devrions-nous pas en fin de compte nous mettre à repenser le concept même de sécurité intérieure sur une planète en plein naufrage ? Maintenant que David Blair, le nouveau directeur de l'agence de services secrets "National Intelligence", affirme que l'insécurité mondiale est plus un danger pour nous que le terrorisme, n'est-il pas temps de libérer le concept de "sécurité" de ses chaînes imposées d'en haut avec le terrorisme en ligne de mire ? N'est-il pas temps, en fait, que le gouvernement d'Obama commence à établir un plan de sécurité crédible - c'est-à -dire en s'appuyant sur les associations de (...) Lire la suite »

Face à la crise alimentaire, quelles alternatives ?

Esther VIVAS

La crise alimentaire a laissé sans nourriture des milliers de personnes dans le monde entier. Aux 850 millions d’affamés, la Banque Mondiale ajoute cent autres millions, dont la crise actuelle est responsable. Le « tsunami » de la faim n’a rien de naturel, c’est le résultat des politiques néolibérales imposées depuis des dizaines d’années par les institutions internationales.

Mais, face à cette situation, quelles sont les alternatives ? Un autre mode de production, de distribution et consommation d'aliments est-il possible ? Avant d'aborder ces questions, il est important de signaler quelques-unes des principales causes structurelles responsables de cette situation. En premier lieu, un des facteurs qui expliquent la situation de famine des communautés est l'usurpation de leurs ressources naturelles. La terre, l'eau, les semences… ne sont plus un bien public car elles ont été privatisées. La production d'aliments est passée de l'agriculture familiale à l'agriculture industrielle et est devenue un mécanisme d'enrichissement du capital. La nourriture, qui avait pour valeur fondamentale de nous nourrir, a maintenant une valeur marchande. Pour cette raison, et malgré le fait qu'il n'y a jamais eu autant de nourriture, nous n'y avons pas accès à moins d'en payer un prix chaque jour plus élevé. Si les agriculteurs n'ont plus de terre pour se nourrir, ni d'excédents à (...) Lire la suite »

Un produit de luxe appelé aliment

Frei BETTO

Qui aurait imaginé que nous devrions entrer dans une boutique pour acheter du riz, des haricots, des légumes et de la viande ? Car nous n’en sommes pas loin. Le prix moyen des aliments a triplé lors des douze derniers mois.

L'an dernier, les maîtres du monde ont investi dans l'industrie de la mort - les armements- 134 millions de dollars, 45 % de plus qu'il y a dix ans, selon l'Institut international d'investigations pour la paix. Les gouvernements ont investi 2,5% du PIB mondial en dépenses militaires. Par habitant de la planète, 202 dollars ont été investis pour alimenter les chevaux de l'apocalypse de missiles, bombes, mines et engins nucléaires. Résumons : selon la Fao, la valeur des armements est 191 fois plus élevée que les dépenses alimentaires. En 2007, les USA ont vendu 45% des armes dans le monde. Aujourd'hui ce marché est dominé par 41 entreprises étasuniennes et 34 d'Europe occidentale. Pendant les dix dernières années les dépenses militaires étasuniennes ont augmenté de 65%, dépassant ce qui a été dépensé pendant la seconde guerre mondiale. C'est le coût des interventions en Irak et Afghanistan. En plus de la disproportion brutale entre ce qu'on investit en mort (armements) et ce qui revient à la vie (...) Lire la suite »

La pénurie à l’âge de l’abondance

Joseph E. STIGLITZ

Les manifestations contre l’envolée des prix alimentaires et des carburants se multiplient dans le monde. Les pauvres voient leurs revenus diminuer avec le ralentissement de la croissance mondiale. Comment répondre aux inquiétudes légitimes de leurs électeurs ? Aux Etats-Unis, John McCain a choisi, comme Hillary Clinton, la solution de facilité et prôné une suspension de la taxe sur l’essence, au moins pour l’été. Seul Barack Obama est resté ferme et a rejeté cette idée qui aurait abouti à une hausse de la demande de pétrole et... compensé les effets de la suppression des taxes. Mais si McCain se trompe, que faut-il faire ?

Quand George W. Bush a été élu, il a décrété que l'allégement fiscal en faveur des riches constituerait le remède à tous les maux : en dynamisant l'économie, tout le monde en profiterait. Cette politique est devenue à la mode en Europe et ailleurs, mais elle a échoué. Les baisses d'impôt étaient censées stimuler l'épargne ? L'épargne des ménages américains est tombée à zéro. Elles étaient censées stimuler l'emploi ? Le taux des actifs est inférieur à celui des années 1990. S'il y a eu croissance, elle n'a profité qu'aux mieux nantis. La productivité a, certes, progressé mais cela n'a rien eu à voir avec les innovations financières de Wall Street. Les produits financiers créés n'ont pas géré les risques, ils les ont augmenté. Ils étaient si opaques et complexes que ni Wall Street ni les agences de notation ne pouvaient les évaluer correctement. Dans le même temps, le secteur financier n'a pas su créer des produits capables d'aider les ménages à gérer les risques liés à l'accession à la propriété immobilière. Des (...) Lire la suite »
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