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Thème : Djibouti

Le troc d’un réfugié politique à Paris contre un tapis rouge à Djibouti.

Jacques-Marie BOURGET

Bizarre de retrouver le juge Tournaire qui, en général chasse le Fillon ou autres évadeurs du fisc, en train de mettre Mohamed Kadamy en examen, un réfugié politique en France, protégé par son statut et militant du Front pour la restauration de l'Unité et de la Démocratie "FRUD". Le tout à la demande de Djibouti, un pays où le droit est totalement tordu. Faut dire que Djibouti recèle une friandise : Wahib Nacer dont les magistrats, en dépit de leurs mains toujours vides, sont convaincus qu'il en sait "beaucoup" sur les affaires politico-financières. Sur Djouhri par exemple.

Bon, d’accord, nous avons déjà parlé de cet individu pas assez blanc pour être honnête : Mohamed Kadamy. En plus ce Kadamy est un inexpugnable têtu qui n’a rien compris aux bienfaits de la post-colonisation. Celle faite directement par l’argent et non par les canons. Deuxième malchance pour cet empêcheur, il est djiboutien. Autrement dit un pays qui, dans l’imaginaire, n’existe pas. Ou pas beaucoup. Dans les images, Djibouti c’est la pêche au gros, le légionnaire qui s’enivre au « Palmier en Zinc ». Celui qui a la narine marchande peut encore sentir au très loin l’odeur d’Arthur Rimbaud et son trafic d’armes. Et puis Monfreid et sa sagesse mouillée. Que de l’odeur de sel ou de sable chaud. Le sable chaud, entre 97 et 98, Mohamed Kadamy l’a respiré de près. Celui qui recouvrait le sol des deux mètres carrés de latrines qu’on lui avait attribués en guise de cellule à la prison de Gabode, le bagne de Djibouti. Militant politique, le Mandela de la Corne d’Afrique » a fini par être relâché, faute de charges. (...) Lire la suite »

La France va-t-elle abandonner un réfugié politique contre un "témoin utile" ?

Jacques-Marie BOURGET

Mohamed Kadamy est un militant qui entend faire de Djibouti une république libre et incorruptible. Ce projet qu'il poursuit depuis 30 ans, ne lui rend pas la vie facile. Il va de tortures et prisons. Alors qu'il est réfugié politique en France, Guelleh, le dictateur djiboutien, cherche Mohamed Kadamy afin de taire son Front le Libération. Miracle de la justice il doit être entendu à Paris par le juge Tournaire qui, ça tombe à pic, poursuit un citoyen, lui aussi de Djibouti, mais dans le dossier (trop) vide qui maintient Djouhri hors de la liberté depuis un an en Grande Bretagne. C'est le souk.

Le dirigeant du Front pour la Restauration de l'Unité et de la Démocratie armé (FRUD armé), le mouvement de rébellion afar du nord du pays, Mohamed Kadamy, a fait l'objet d'une enquête judiciaire le 21 janvier à l'Office central d’ investigation à Nanterre, opération conduite par la juge Sabrina Elie chargée de la répression des violences aux personnes. En présence de son avocat, Bérenger Tourné, Mohamed Kadamy a comparu en audition libre. Pour la justice française il s’agissait de répondre à une commission rogatoire internationale des juges djiboutiens. Avec comme chefs d'accusation « violences en réunion », « séquestration de personnes », « association de malfaiteurs »... Depuis quelques mois, des émissaires du gouvernement djiboutien sont régulièrement envoyés à Paris pour demander au dirigeant de ce « FRUD armé » d'accepter de négocier avec Ismaïl Omar Guelleh, le si doux président. Mais à ses conditions. Et selon sa garantie qui ne vaut pas plus que les dires d’un homme sans parole. Le dernier émissaire en (...) Lire la suite »

Après le Moyen-Orient, la corne d’Afrique : Sentinelle de la nouvelle logique de puissance géopolitique.

Moussa Ali

Occidentale par erreur, islam par contingent, chinoise par réalisme, les puissances rassemblés en république de Djibouti risque d'être l'épicentre d'une confrontation des systèmes d'alliances contre-nature dont elle est le noeud ombilical.

La crise syrienne et ses ramifications tendent bientôt vers une solution militaire durement arrachée face aux terroristes par le commandement syrien, son armée et ses alliés. L'échec de la doctrine occidentale du "régime change" en Syrie suscite un virage sans précédent depuis la fin de l'URSS dans les rapports de forces et les logiques puissances internationales. La défaite militaire "des soldats" de l'OTAN et de ses affidés arabes en Syrie ouvre un nouvel épisode dans les rivalités internationales entre l'Ouest particulièrement entre américain et russe et leurs blocs respectives puissances européennes d'un côté, Chinois et iranien de l'autre. Par conséquent, dans une configuration de rapports de forces des puissances comme c'est fût les cas de la guerre froide, les points de contact de ses puissances sont souvent des terrain d'affrontement. Et la corne d'Afrique aux puissances régionales et internationales répartis dans des systèmes d'alliances complexe où la petite république de Djibouti (...) Lire la suite »

Djibouti : peur sur la cité-État à l’aube de la présidentielle

IBRAHIM

Au pouvoir depuis 17 ans, Ismaïl Omar Guelleh a confirmé début décembre 2015 son souhait de briguer un quatrième mandat présidentiel. Réélu avec 100 % des voix en 2005 faute de concurrent et 81 % en 2011 face à un concurrent jugé « factice » par ses opposants, IOG avait pourtant juré qu'il ne se représenterait pas en 2016. Mais, comme en 2011, il a finalement été contraint de « se plier à la volonté des Djiboutiens en acceptant de briguer un nouveau mandat » (sic).

Les détracteurs d'ismael Omar Guelleh ne sont évidemment pas touchés par ce « sacrifice ». La coalition d'opposition l'Union pour le salut national (USN) refuse au contraire de participer à l'élection présidentielle, estimant que l'accord-cadre signé avec le pouvoir en 2014 et qui prévoyait une réforme de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) n'a pas été respecté. Cet accord-cadre, qui mettait fin à deux années de crise politique violente entrainée par les résultats contestés des élections législatives de 2013, visait à convertir la Céni en un organe paritaire. Pourtant, réactivée en janvier 2016, celle-ci est toujours régie par un décret de 2010. Ses membres sont désignés par le gouvernement, le Parlement, la magistrature et incluent des représentants du parti et de la société civile. Pour Daher Ahmed Farah, porte parole de l'USN, les choses sont claires : « Pas de Céni, pas d'élections. Ce sont en fait sous des casquettes différentes des gens fidèles au régime. En fait, la Céni, c'est juste une (...) Lire la suite »

Djibouti, droits de l’homme et liberté de la presse en berne

Ibrahim
L'opposition politique, à Djibouti, a retrouvé certains droits, à l'approche de l'élection présidentielle de 2016. Toutefois, les droits de l'homme en général, et la liberté de la presse en particulier, sont encore largement bafoués par le régime du président Ismael Omar Guelleh. Comme chaque année, l'Organisation non gouvernementale (ONG) Reporters sans frontières (RSF) a publié, début février, son classement sur la liberté de la presse à travers le monde. De l'avis général, l'année 2014 ne sera pas à marquer d'une pierre blanche ; selon RSF, la liberté de la presse a même connu une « régression brutale » en douze mois. D'un côté, il fallait s'y attendre, certains pays, gangrenés et littéralement pris en otages par les diverses factions terroristes du globe – Nigéria par Boko Haram, Irak et Syrie par l'Etat islamique – affichent un piètre résultat. De l'autre, certains Etats, que la conjoncture géopolitique actuelle n'ébranle pourtant pas, se positionnent tout en bas du classement. 170ème pays sur 180 recensés (...) Lire la suite »

Djibouti : Hôtel Corne d’Afrique, grande base américaine

Emilio Manfredi
Il manifesto, mercredi 10 janvier 2007. Tigist a 22 ans et travaille comme femme de chambre au Dil Hotel de Dire Dawa, la deuxième ville d'Ethiopie par importance et nombre d'habitants. « Depuis que j'ai trouvé ce travail, je peux finalement aider mes parents. Nous sommes dix dans la famille, et jusqu'à l'année dernière nous survivions avec le salaire de mon père, camionneur », raconte-t-elle pendant qu'elle sert du thé à deux clients de l'hôtel. « Maintenant avec mes 150 birr (moins de 15 euros, NDR) par mois, nous vivons un peu mieux ». Dire Dawa est une ville où la vie coule au rythme lent du Khat, la feuille dopante que nombre de gens aiment mastiquer. C'est surtout un centre de passage des camions et du train qui va de Addis Abeba vers Djibouti, la petite république somalienne ex-colonie française, et aujourd'hui principal port commercial utilisé par l'Ethiopie. « Cet hôtel est très fréquenté par des hommes d'affaires éthiopiens et des touristes de passage en ville, qui vont surtout à Harar, (...) Lire la suite »