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Thème : Drone
Prolifération des armes

La France s’apprête-t-elle à mener des assassinats ciblés avec ses drones militaires ?

Rachel KNAEBEL

L’armée française se livrera-t-elle prochainement à des exécutions extrajudiciaires par drones interposés au Mali, en Irak ou ailleurs ?

Le ministère de la Défense étudie discrètement la question, dans la perspective d’armer les drones états-uniens « Reaper » que la France a achetés et de développer ses propres « drones tueurs » avec les grands groupes de l’industrie de l’armement. Autoriser les frappes de drones armés signifie, de fait, rétablir la peine de mort et risquer de commettre des crimes de guerre contre les populations civiles. Alors qu’aucun véritable débat public sur le sujet n’a encore eu lieu. Enquête. « Quelques jours après son arrivée sur le sol africain, le drone français réalisait ses premières missions opérationnelles dans le ciel malien », se félicitait en mars le ministère de la Défense, après les premiers vols du premier drone Reaper français. À peine acheté aux États-Unis, l’appareil a été immédiatement engagé au Mali, dans le cadre de l’opération Serval. Quelques mois et une intervention militaire plus tard, l’armée française a acquis un deuxième Reaper. Pour l’opération “Barkhane” de lutte contre le terrorisme [1], lancée (...) Lire la suite »

Drones : des pays de l’UE produiront leurs « assassins silencieux »

Oleg SEVERGUINE

Des milliers d’habitants de la province pakistanaise de Peshawar ont récemment bloqué la principale route par laquelle les troupes de l’OTAN sont approvisionnées en Afghanistan, annonce Associated Press. Les gens protestaient contre des frappes de drones américains, qui en plus des terroristes présumés tuent aussi des civils pakistanais.

Une action de protestation au Pakistan ne peut pas être qualifiée d’événement sans précédent. Dans les médias du monde les informations faisant état de l’élimination de tel ou tel autre combattant d’Al-Qaïda au moyen d’une nouvelle frappe de drones américains au Pakistan sont habituelles. Comme on le sait, à la frontière afghane de ce pays se trouve une zone dite tribale, où en effet des chefs des talibans afghans recherchés trouvent parfois refuge. Mais la justice sommaire expédiée par les Américains sur le territoire d’un État étranger souverain, c’est autre chose. Selon un rapport d’Amnesty International, les États-Unis violent au Pakistan le droit international, et dans certains cas « il est possible de parler de crimes de guerre ». Le portail EUobserver et certains autres médias écrits et électroniques ont annoncé que les ministres de la Défense de 7 pays européens – Allemagne, France, Espagne, Italie, Grèce, Pays-Bas, Pologne – se sont entendus pour lancer à partir de 2020 la planification commune de la (...) Lire la suite »

Les drones étasuniens au Moyen-Orient contre le droit international (Foreignpolicy.com)

Ben EMMERSON

L’utilisation de drones pour cibler les « terroristes » ne respecte pas les règles du droit international, et encore moins les normes morales qui sont censées d’encadrer les politiques et les pratiques de nos « démocraties » dans le cadre des soi-disant « guerres humanitaires ». Ben Emmerson, Rapporteur Spécial des Nations Unies, se plonge sur cette question, en analysant la relation entre anti-terrorisme et droits de l’homme. Ce discours concerne le lancement d’une enquête internationale sur l’impact de l’utilisation de ces machines de mort et autres formes d’élimination programmée à distance sur les civils et sur les droits de l’homme, à l’occasion des actions d’anti-terrorisme et de contre-insurrection. Mais alors, qui provoque la vraie terreur ?

En Juin de l’année passée, au Conseil des Droits de l’Homme à Genève, un groupe d’États, incluant deux membres permanents du Conseil de Sécurité, ainsi que le Pakistan et un certain nombre d’autres États concernés, ont fait une déclaration conjointe demandant de mener une enquête, durant le mandat en cours, sur l’utilisation des drones dans le contexte des opérations anti-terrorisme. J’ai déclaré peu après cela que les États utilisant cette technologie, ainsi que les États qui sont la cible de celle-ci, sont sujets au droit international qui oblige à établir des enquêtes indépendantes et impartiales lorsque quelque attaque d’un drone a selon toute probabilité pu causer des pertes civiles. J’ai aussi indiqué que si ces États ne mettaient pas en œuvre des enquêtes suffisamment solides et impartiales, il pourrait s’avérer nécessaire, en dernier recours, que les Nations Unies mènent des enquêtes sur des frappes de drones individuelles. L’enquête que je lance aujourd’hui est une réponse directe aux demandes qui m’ont (...) Lire la suite »

400 pakistanais morts dans la guerre des drones

Lina Sankari

Les Nations Unies se sont vues remettre un rapport sur l’usage illégal des drones. L’organisation a la charge de bâtir un cadre légal afin d’en réguler l’emploi.
Le Pakistan monte de nouveau au créneau contre la guerre illégale des drones.

Depuis 2004, 400 civils et 200 individus « probablement non-combattants » auraient été tués lors d’attaques américaines, britanniques ou israéliennes, selon un rapport dévoilé devant l’Assemblée générale des Nations Unies, vendredi, par le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme, Ben Emmerson. Cette ingérence militaire qui connaît une accélération depuis 2008, sous couvert de lutte anti terroriste, contribue à la radicalisation – notamment parmi les jeunes générations et entame la recherche d’une paix civile au Pakistan et dans les zones tribales du nord-ouest. Sur le territoire afghan, 506 missiles américains auraient été tiré en 2012 contre 294 en 2011. « Nous avons œuvré depuis longtemps à créer une situation qui fait que nous créons plus d’ennemis que nous n’en supprimons du champ de bataille », avouait sans ambages Robert Grenier, ancien chef de l’antenne de la CIA au Pakistan en début d’année. Le premier ministre Nawaz Sharif devait rencontrer le secrétaire d’état américain John Kerry hier et (...) Lire la suite »

Manque de pilotes de drones

ksel

Un rapport de l’armée de l’Air des États-Unis a révèle que les besoins en pilotes de drones augmentent plus rapidement que ce qu’elle est capable de former, un problème dû, notamment, au manque de volontaires pour cette spécialité.

Dans ce rapport rédigé pour le compte de la Brookings Institution, un centre de réflexion de Washington, le colonel de l’Air Force, Bradley Hoagland, explique le problème par des perspectives de promotion moindres pour les pilotes de drones par rapport aux autres pilotes « traditionnels » et des « exigences opérationnelles » éprouvantes depuis une dizaine d’années. En 2012, l’Air Force était censée entraîner 1.129 nouveaux pilotes « traditionnels » et 150 pilotes amenés à diriger depuis le sol les Predators, Reapers et autres Global Hawk. Le quota a été rempli pour les premiers mais seuls 82% des postes ont été pourvus pour les seconds « par manque de volontaires », déplore l’auteur. L’armée de l’air comptait fin 2012 quelque1.300 pilotes de drones, représentant 8,5% de l’ensemble du corps des pilotes, contre 3,3% quatre ans plus tôt. Elle disposait alors de 152 Predators, 96 Reapers et 23 Global Hawk, pour un total de 61 « patrouilles de combat » (CAPs), selon un rapport du Pentagone. La « patrouille de combat (...) Lire la suite »

L’Europe fait pression sur les États-Unis pour partager les drones, pas pour les supprimer (Drone Wars UK)

Chris COLE

Les pays qui arborent le drapeau européen font de plus en plus pression sur les États-Unis pour obtenir des drones Predator armés et des drones Reaper. Comme nous l’avons déjà signalé, l’Allemagne veut acheter des drones Reaper armés aux états-Unis et la France a aussi annoncé cette semaine qu’elle "espérait" que les états-Unis accepteraient de lui vendre des Reapers non armés en attendant de lui fournir des drones armés.

L'Italie quant à elle, s'impatiente car les États-Unis ne répondent pas à sa demande d'armer les Reaper non armés qu'elle possède. Selon un article de Aviation News, l'Italie a dit qu'elle "cherchait d'autres solutions", comme par exemple de participer à un projet européen de fabrication secrète de drones. On sait que plusieurs programmes de drones sont déjà en cours de développement en Europe dont le Taranis de BAE System, le Neuron de Dassault et le Talarion de EADS (bien que l'avenir de ce dernier soit loin d'être clair). Cependant ils sont tous embryonnaires et les drones ne seront pas opérationnels avant de nombreuses années, c'est pourquoi les pays européens veulent acheter des drones Predator et Reaper. Cette semaine l'Allemagne a annoncé qu'elle annulait le projet Euro Hawk. Inauguré en fanfare en 2011, Euro Hawk était une version allemande du drone de surveillance de Northrop Grumman, le Global Hawk. Différentes raisons ont été données à cette décision mais le ministre allemand de la (...) Lire la suite »