
Un rapport de l’armée de l’Air des États-Unis a révèle que les besoins en pilotes de drones augmentent plus rapidement que ce qu’elle est capable de former, un problème dû, notamment, au manque de volontaires pour cette spécialité.
Dans ce rapport rédigé pour le compte de la Brookings Institution, un centre de réflexion de Washington, le colonel de l’Air Force, Bradley Hoagland, explique le problème par des perspectives de promotion moindres pour les pilotes de drones par rapport aux autres pilotes « traditionnels » et des « exigences opérationnelles » éprouvantes depuis une dizaine d’années.
En 2012, l’Air Force était censée entraîner 1.129 nouveaux pilotes « traditionnels » et 150 pilotes amenés à diriger depuis le sol les Predators, Reapers et autres Global Hawk. Le quota a été rempli pour les premiers mais seuls 82% des postes ont été pourvus pour les seconds « par manque de volontaires », déplore l’auteur.
L’armée de l’air comptait fin 2012 quelque1.300 pilotes de drones, représentant 8,5% de l’ensemble du corps des pilotes, contre 3,3% quatre ans plus tôt. Elle disposait alors de 152 Predators, 96 Reapers et 23 Global Hawk, pour un total de 61 « patrouilles de combat » (CAPs), selon un rapport du Pentagone. La « patrouille de combat » constitue l’unité de mesure pour s’assurer d’une couverture 24 heures sur 24, sept jours sur sept d’une zone donnée par un drone.
Il faut en général 3 ou 4 drones pour cela.
« Le rythme de croissance des patrouilles de combat est plus rapide que la capacité de l’Air Force à former les personnels », dénonce le colonel Hoagland. Un des facteurs est un taux d’échec lors de la formation initiale « trois fois supérieur » à celui d’un pilote classique, un tiers des apprentis pilotes.