RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Edward Snowden

Comment une « Snowdeniste » a caché l’auteur de la fuite de la NSA dans un aéroport de Moscou (Vogue)

Sara Corbett

Depuis qu’elle a mis Edward Snowden, l’auteur de fuites sur la NSA, en sécurité en Russie il y a deux ans, Sarah Harrison, militante et rédactrice en chef de WikiLeaks, vit tranquillement à Berlin. Sara Corbett rencontre celle que certains considèrent comme une héroïne politique et d’autres comme une complice de trahison.

Février 2015 - L'aéroport Sheremetyevo de Moscou est, comme beaucoup d'aéroports internationaux, un endroit tentaculaire et fade. Il compte six terminaux, quatre Burger Kings, une multitude de boutiques vendant du caviar hors taxes et un flot de voyageurs anonymes, tous en partance ou en arrivée ou, en tout état de cause, n'ayant pas l'intention de rester longtemps. Mais pendant près de six semaines au cours de l'été 2013, l'aéroport a également abrité deux fugitifs : Edward Snowden, le contractuel de la NSA qui venait de livrer à des journalistes un lot explosif de documents top secrets du gouvernement américain, et une Britannique de 31 ans, Sarah Harrison, décrite comme une chercheuse juridique qui travaillait pour l'organisation en ligne WikiLeaks. C'était un tableau tiré d'un roman d'espionnage : un sous-traitant du renseignement en fuite avec une blonde énigmatique à ses côtés. Snowden s'est installé à Hong Kong pendant plusieurs semaines, alors que ses révélations sur la surveillance (...) Lire la suite »

Le livre de Ben Rhodes prouve les mensonges des responsables d’Obama et les siens, sur Edward Snowden et la Russie

Glenn GREENWALD

Il est difficile d’exagérer la sociopathie des responsables de la sécurité nationale américaine : leur volonté de mentir de façon éhontée sur les sujets les plus graves est sans limite.

Depuis qu'Edward Snowden a reçu l'asile de la Russie en 2013, les responsables d'Obama n'ont cessé de dénigrer ses motivations et son patriotisme en invoquant son "choix" d'y élire domicile. Il est clair depuis longtemps que ce récit est un mensonge : Snowden, après avoir rencontré des journalistes à Hong Kong, n'avait l'intention que de transiter par Moscou puis par La Havane pour demander l'asile en Amérique latine. Il a été délibérément empêché de quitter la Russie - piégé dans l'aéroport de Moscou - par les fonctionnaires d'Obama qui ont ensuite cyniquement utilisé sa présence sur place pour laisser entendre qu'il était un hypocrite des libertés civiles pour avoir "choisi" de vivre dans un pays aussi répressif ou, pire encore, un agent du Kremlin ou un espion russe. Mais nous avons maintenant la preuve absolue et définitive que Snowden n'a jamais eu l'intention de rester en Russie mais qu'il a été délibérément empêché de partir par les mêmes fonctionnaires d'Obama qui ont exploité la situation (...) Lire la suite »

Julian Assange, Chelsea Manning, Edward Snowden, nous vous sommes tous redevables !

Luk VERVAET

Message de solidarité du Comité Free Ali Aarrass, Bruxelles, Place Julian Assange, 29 janvier 2020

Merci à l’artiste Davide Dormino, merci au Comité Free Assange Belgium d’avoir organisé des dizaines d’actions pour Julian Assange à Bruxelles, merci à toutes les organisations qui se sont engagées pour nous permettre d’accueillir ces trois sculptures à Bruxelles. Je vous parle au nom du Comité Free Ali Aarrass. Ali Arras qui, dans une de ses dernières lettres, écrit : « Nous devons être parmi ces hommes qui pendant des siècles ont été à l’image de l’arbre privé à la fois d’air et de racines. Ce n’est pas la première fois que des hommes auront joué ce rôle dans la cristallisation de la conscience et de l’espoir. Et cela malgré la répression, la prison ou le bannissement quand ils n’ont pas choisi l’exil ». Ali Aarrass ne vous connaît pas, il ne sait pas que vos statues sont ici ; dans sa cellule d’isolement il est coupé du monde, il ne peut ni recevoir de courrier, ni écrire une lettre. Vous ne connaissez pas Ali Aarrass. Et pourtant, il y a bien des liens entre vous. Au moment de l’arrestation d’Ali Aarrass en (...) Lire la suite »

Une première dans l’Histoire du journalisme : le Washington Post demande l’inculpation de sa propre source - après avoir accepté le prix Pulitzer (The Intercept)

Glenn GREENWALD
Trois des quatre médias qui ont reçu et publié un grand nombre de documents secrets de la NSA fournis par Edward Snowden - The Guardian, le New York Times et The Intercept - ont demandé au gouvernement des États-Unis de permettre au lanceur d'alerte de la NSA de rentrer aux Etats-Unis sans risques. Un geste normal pour une organe de presse à qui il incombe de protéger ses sources et qui – par le simple fait d'accepter les documents de la source et de les publier – déclare implicitement que les informations fournies par la source sont d'un intérêt public. Mais pas le Washington Post. Face à une campagne grandissante menée par l'ACLU [Organisation de défense des droits civiques aux Etats-Unis - NdT] et Amnesty pour obtenir un pardon pour Snowden, en coordination avec la sortie ce week-end du biopic d'Oliver Stone, 'Snowden,' l'éditorial du Post aujourd'hui s'est non seulement prononcé contre un pardon, mais a explicitement demandé que Snowden - la propre source du journal – soit poursuivi pour (...) Lire la suite »

Tout ça, c’est la faute à Snowden ! (Counterpunch)

Binoy KAMPMARK

Lorsque les services de renseignement échouent, lorsque des institutions armées jusqu’aux dents de capacités de surveillance et de lois anti-terrorisme sont incapables d’empêcher ce qu’elles sont supposées empêcher, la tentation est forte de chercher des boucs émissaires. Edward Snowden, qui a exposé au grand jour la contradiction entre la croissance illimitée de l’appareil de surveillance et ses résultats très limités, est tout désigné pour jouer ce rôle après les attentats de Paris.

Les membres de la communauté des renseignements, qui se sont sentis humiliés, frappent avec une fureur prévisible. Ils viennent d’être surpris en pleine déconfiture, surtout si l’on pense au paquet de lois sur la surveillance, censé colmater les brèches, que la France a fait voter après les meurtres à Charlie Hebdo de janvier de cette année. Cela complétait une loi de 2013 permettant la surveillance sans mandat d'Internet. On a donc clairement considéré que l'état de la surveillance en France laissait à désirer. Ha'aretz, par l’intermédiaire d’Associated Press, a révélé le fait plutôt gênant que, le jour précédent le massacre de Paris, les renseignements irakiens avait envoyé une dépêche pour prévenir la coalition qu’Abou Bakr al-Baghdadi, le chef d’ISIS, avait ordonné une attaque contre ses membres. Les attaques annoncées pour « les prochains jours » devaient être déployées contre les pays qui combattent en Irak et la Syrie, et incluraient aussi l'Iran et la Russie. Des « attentats ou des assassinats ou des (...) Lire la suite »

Snowden et moi (Cuba Debate)

Martin ALMADA

Le 24 novembre 2014, Edward Snowden a reçu le Prix Nobel Alternatif de la Paix au Parlement suédois, en reconnaissance de son travail pour la défense d’ « une société ouverte et libre et pour ne pas s’être excusé d’avoir fait connaître l’important réseau d’espionnage des communications téléphoniques et d’internet mis au point par les Etats-Unis. » (Ultima Hora. Asunción, 25 novembre 2014)

Edward Snowden est aujourd’hui mondialement connu pour avoir en juin 2013, divulgué par le biais des journaux le Washington Post et le Guardian, des documents classifiés sur les programmes mondiaux de Cyber-surveillance des services secrets des Etats-Unis et du Royaume Uni. Face à la persécution de la justice nord-américaine qui l’accuse d’avoir commis un crime contre l’état, Edward Snowden partit d’abord à Hong Kong, puis à Moscou pour des raisons de sécurité personnelle. Il trouva dans la capitale russe un refuge où il est encore aujourd’hui. Je veux ici transmettre à Edward Snowden ma reconnaissance pour son attitude courageuse et unir ma voix à celles de ceux qui luttent pour une société ouverte et libre, en laquelle la peur d’être espionné, contrôlé, manipulé n’entre pas. Les raisons pour lesquelles le Prix Nobel Alternatif de la Paix a été décerné à Snowden, démontrent que les dangers qui menacent la liberté de nos sociétés sont augmentent chaque jour. De même que nous sommes de plus en plus démunis (...) Lire la suite »
Entretien avec Edward Snowden

« Les révélations sur la surveillance de masse ont indiqué que nos droits sont en train d’être redéfinis en secret » (The Nation)

Katrina vanden Heuvel et Stephen F. Cohen

Le 28 octobre 2014, l’hebdomadaire américain The Nation a publié un grand entretien réalisé avec le lanceur d’alerte Edward Snowden [1].

Mémoire des luttes propose une version exclusive de ce document en français. Leur rédaction a enrichi le texte, présenté dans sa quasi-intégralité, de plusieurs notes. L’ensemble est publié en trois parties sur leur site.

Lundi 6 octobre 2014, les journalistes Katrina vanden Heuvel et Stephen F. Cohen se sont entretenus à Moscou, pendant près de quatre heures, avec l’ancien consultant des services secrets. Dans cet échange, Edward Snowden évoque sa situation et ses rapports avec les autorités russes. Il rappelle que ce sont les Etats-Unis qui l’empêchent de sortir de son « exil ». L’ancien employé de la CIA et de la NSA (Agence nationale de sécurité) aborde plusieurs sujets centraux : est-il possible de renforcer le contrôle démocratique des actions des gouvernements et des entreprises sur Internet ? Si oui, de quelle manière ? Pourquoi est-il nécessaire de s’engager pour de nouvelles formes de « désobéissance civile » et de se battre pour défendre nos droits fondamentaux ? Faut-il saluer les initiatives des pays qui prônent le renforcement de leur souveraineté digitale ? De quelle manière Internet recompose-t-il les relations sociales et les pratiques politiques au niveau planétaire ? Pourquoi faut-il élaborer une Magna (...) Lire la suite »

L’homme le plus recherché au monde (Wired)

Le message arrive sur ma "machine propre", un MacBook Air chargé uniquement avec un logiciel de chiffrement sophistiqué. « Changement dans les plans », dit mon contact. « Soyez dans le hall de l'Hôtel …... à 13 heures. Apportez un livre et attendez que ES vous retrouve. » ES, c'est Edward Snowden, l'homme le plus recherché au monde. Depuis près de neuf mois, je tente de réaliser une interview de lui - voyageant à Berlin, deux fois à Rio de Janeiro, et plusieurs fois à New York pour parler avec la poignée de ses confidents qui peuvent organiser une réunion. Entre autres choses, je tiens à répondre à une question qui me brûle les lèvres : qu'est-ce qui a poussé Snowden à diffuser des centaines de milliers de documents top-secrets, des révélations qui ont mis à nu la grande portée des programmes de surveillance nationaux du gouvernement ? En mai, j'ai reçu un courriel de son avocat, et avocat de l'ACLU [organisation de défense des droits civiques aux Etats-Unis - NdT] Ben Wizner, confirmant que Snowden me (...) Lire la suite »
72 

Un jet de restitution de la CIA attendait en Europe pour enlever Snowden (The Register)

Duncan CAMPBELL

Un Gulfstream banalisé a été suivi lorsqu’il est passé au-dessus du Royaume-Uni. Quand le lanceur d’alerte et administrateur système de la NSA Edward Snowden a effectué sa spectaculaire évasion en Russie il y a un an, un jet secret du gouvernement étatsunien – déjà utilisé dans les vols de « restitution » [rendition] de la CIA sur lesquels des suspects de terrorisme ont disparu dans d’invisibles sites « noirs » – a traversé l’Europe dans le but de le renvoyer en Amérique, révèle The Register.

Au soir du 24 juin 2013, lorsque Snowden est arrivé à Moscou depuis Hong Kong dans l’intention de se rendre à Cuba, un jet d’affaire Gulfstream V banalisé – numéro N977GA – a décollé d’un aéroport commercial à 48 km de Washington DC. L’aéroport régional Manassas propose discrètement à ses clients « des hébergements et des équipements personnels que vous ne pouvez pas trouver dans les aéroports commerciaux ». Tôt le lendemain matin, le N977GA a été détecté en direction de l’est de l’Ecosse à une altitude inhabituellement élevée de 14 km. Il n’avait pas déposé de plan de vol et volait au-dessus du niveau duquel les rapports de contrôle de circulation aérienne sont obligatoires. « L’avion est apparu sur notre système à 5 H 20 le 25 juin », selon notre source, un membre d’un réseau de suivi des aéronefs Internet géré par des amateurs passionnés au Royaume-Uni. « Nous connaissions la réputation de cet avion et ce qu’il avait fait dans le passé » Le N977GA n’a pas communiqué sa progression aux contrôleurs du trafic aérien et (...) Lire la suite »

Secrets d’Etat : les défendre envers et contre tout ?

Polskynka

En matière de secret d’Etat, les pays les plus démocratiques ont tendances à durcir leurs positions, et à mettre la nécessité d’informer le public (et la justice) au second rang derrière la défense de leurs intérêts. Pour les gouvernements, la justice devient alors une arme de pression redoutable.

Affaire Wikileaks, affaire Areva, affaire Snowden... Dans ces grands scandales (encore en devenir...), les gouvernements se trouvent mis à mal dans leurs intérêts stratégiques. En révélant les secrets diplomatiques des Etats Unis, Chelsea (ex. Bradley) Manning mettait sur la place publique des documents édifiants sur la réalité des relations entre Etats. En dévoilant les soubassements de l’affaire Areva, dans laquelle la Commission d’enquête de l’Assemblée Nationale française estime avoir décelé un potentiel trafic d’influence au sein du pouvoir sud-africain, l’enquêteur suisse Mario Brero a jeté une lumière crue sur le marché du nucléaire civil. En diffusant les pratiques de la NSA auprès des grands médias du monde, Edward Snowden, lui, littéralement miné la confiance que les grandes démocraties accordaient à leur partenaire américain. Le point commun entre ces affaires, outre le dévoilement de pratiques occultes et illégales, est le type de réponse apporté par les Etats face à cette mise en cause de leurs (...) Lire la suite »
afficher la suite 0 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50