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Thème : Euro

Voilà pourquoi sortir de l’euro ne serait pas historiquement une régression (Marx21)

Vladimiro GIACCHÉ

Recension du nouveau livre de Domenico Moro, La gabbia dell’euro. Perchè uscirne è internazionalista e di sinistra (La cage de l’euro. Pourquoi en sortir est internationaliste et de gauche)

Contribution au débat sur communistes et question nationale ouvert sur le site Marx21 Il est aujourd’hui difficile de considérer la gauche européenne autrement que comme un amas de débris. C’est vrai dans toute l’Europe (emblématique le cas de l’Allemagne, où un écroulement sans précédents du SPD – qui selon les derniers sondages ne recueillerait que 16% des voix – s’accompagne d’une Linke incapable de bénéficier de cette situation, en restant autour des 10%, tandis que l’AfD serait carrément devenu le second parti). Mais c’est surtout dans notre pays que la destruction de la gauche a atteint des niveaux tout simplement inimaginables il y a quelques années seulement- sans parler du temps où l’Italie se trouvait en présence du plus grand parti communiste d’Occident. Nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la genèse de cette situation, qui évidemment a plus d’une cause. Et pas, cependant, celle si chère à une vulgate désormais en vogue depuis des décennies : selon laquelle les problèmes de la gauche (...) Lire la suite »

« Rejoindre l’euro est un désastre et y rester est une catastrophe encore plus grande »

Jeronimo de SOUSA

D’autres voix communistes en Europe, les plus nombreuses désormais, font écho aux analyses du PRCF s’agissant de l’Union Européenne, de sa nature dictatoriale et totalitaire, de classe, et de la nécessité d’en sortir pour s’en sortir. Dans un discours prononcé en mai dernier, traduit ici par la rédaction de www.initiative-communiste.fr Jeronimo de Sousa le secrétaire général du PCP (parti communiste portugais) appelle ainsi à « libérer le pays de la soumission à l’Euro, condition pour son développement et la souveraineté nationale »

La libération du pays de la soumission à l’Euro, condition pour son développement et la souveraineté nationale par Jeronimo de Sousa, secrétaire général du PCP D’abord un mot d’appréciation sur le débat promu ici aujourd’hui après beaucoup de discours qui ont et vont enrichir l’héritage de réflexion et d’intervention par le PCP sur les questions liées à l’euro. Remerciements particuliers aux contributions du professeur João Ferreira do Amaral et le professeur Jorge Bateira qui ont accepté de partager avec nous leurs pensées, de se joindre à d’autres économistes de notre pays qui ont été présents dans d’autres initiatives que nous avons promues sur certaines questions centrales auxquelles nous sommes confrontées et pour les réponses nécessaires que nous avons besoin de donner. Une seconde observation pour souligner que cette initiative conclue un cycle de trois débats promus par nous. En mars, sur le contrôle public des banques, en avril sur la renégociation de la dette et ici, sur la libération de la soumission (...) Lire la suite »

POURQUOI LA GRECE DOIT SORTIR DE L’EURO (en 9 schémas)

Anastase ADONIS

L’année 2016 trouve la Grèce dans des perspectives d’attente et de pression. D’attente, car le démarrage économique dépend des politiques auxquelles elle est soumise. Cette situation catastrophique a été synthétisée dans le texte ci-dessous, à l’occasion d’une publication faite dans le journal britannique Telegraph (Traduction du grec - Source : INFOWAR – rediffusion du newmoney.gr).

La Grèce doit sortir de l’euro et ci-dessous il y a neuf bonnes raisons qui le démontrent. C’est ce que soutient le Britannique quotidien « Telegraph » dans la mesure où la Grèce flirte avec l’incertitude politique et se trouve dans le chemin des élections. 1. Développement : L’économie grecque s’est rétrécie de 27% depuis 2007. La crise grecque était la pire dans toute l’eurozone et peut se comparer seulement avec la grande crise de 1929 aux Etats Unis. Même si la Grèce a réussi cette année à montrer de signes de croissance, pour la première fois depuis huit ans, le PIB grec est affaibli de 25% en comparaison avec celui de 2008. Cela signifie que même avec un rythme de 2% par an la Grèce aura besoin encore 13 ans pour arriver au niveau où elle se trouvait avant la crise. 2. Dette : Le fait que la Grèce a une croissance faible signifie que le ratio Dette/PIB est aujourd’hui plus élevé depuis le début de la crise de 2009. A 177% du PIB, la dette grecque est la plus élevée de l’eurozone, ce qui a poussé la (...) Lire la suite »
Comprendre l’euro en 2015 par une interview de 2012

Le bouleversement dans la représentations des possibles.

Jacques Généreux

Dans les quatorzes questions posées à Jacques Généreux, les quatre dernières traitent tout particulièrement de la question épineuse de l'Euro. Comme il se dit souvent tout et son contraire sur les positions de Jacques Généreux et du Parti de Gauche, le mieux pour bien éclaircir le sujet, c'est de lire la retranscription de cette partie de son interview. Cet article date de début 2012. La retrancription intégrale : http://www.miltha.lautre.net/2012/04/19/14-questions-a-j-genereux-retr... La vidéo intégrale:http://www.dailymotion.com/video/xojla8_14-questions-a-jacques-genereux_news

Question n° 11 « Mais, est-ce que pour ça, ne faut-il pas sortir de l’Euro et est-ce que finalement l’Euro, -la monnaie unique- n’est pas le responsable de la crise ? » Réponse de Jacques Généreux : Ce qui est vrai c’est qu’une bonne partie des solutions que j’ai évoquées pour sortir de la crise, ne sont pas possibles dans le cadre actuel des Traités européens. On en reparlera, on expliquera comment on surmonte cette difficulté. Mais il faut d’abord répondre à cette partie de votre question qui consiste en l’origine de la crise. Je m’en suis déjà expliqué... la crise que nous vivons, elle vient : du mauvais partage des richesses de l’exploitation des revenus du travail au profit du capital des plus riches et elle vient de la déréglementation financière, c’est à dire la liberté donnée à la finance de faire n’importe quoi, n’importe quelle spéculation. Ça, ce sont les causes fondamentales. Alors, que vous ayez en France, le franc, la dragme, la lire, l’euro, l’écu, des tomates et des cailloux ou des moutons comme (...) Lire la suite »
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Les « sorties » de l’intellectualisme

Mauris DWAABALA
Ce commentaire sur l'article : La fin de l’Europe de Cédric Durand ayant pris un peu trop d'ampleur, le voici en article. Une analyse critique juste du fonctionnement de l'Europe de la finance ne débouche pas nécessairement sur une analyse politique aussi solide. D'abord le flou : « l’émergence de nouveaux mouvements politiques dans différents pays (à préciser)... la périphérie européenne... » (c'est-à-dire les PIIGS) ? Il y a 28 pays membres. Cinq pays, dont trois très petits, c'est peu pour une périphérie « Celle qui va mettre le nez dans la soupe à sa voisine, laisse aller la sienne au feu. » Et non moins floue, la raison de « la nécessité pour la gauche de passer d’une lutte défensive contre l’austérité à un ordre du jour positif délimitant des alternatives systémiques. » De quelle gauche s'agit-il ? De la gauche en Europe en général ? De la gauche française ? Est-ce au Parti de la gauche européenne et au Front de gauche que ces conseils sont prodigués ? Sinon, eh ! bien, de quelle gauche (...) Lire la suite »
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Sur la sortie de l’euro comme panacée

John Milios

Voici un court extrait de l'entretien avec John Milios, membre du Comité central de Syriza, professeur d’économie politique à l’Université technique d’Athènes, réalisé le 20 juillet 2015 par Michal Rozworski, écrivain et chercheur qui vit à Vancouver, Canada. Il traite exclusivement de la question d'une « sortie de l'euro » .M.D.

L’austérité et le néolibéralisme ne sont pas une question liée seulement à l’euro. Si un pays change de monnaie, la classe laborieuse de ce pays ne prend pas le pouvoir ni ne met un terme à l’austérité. Cependant, j’ai déjà déclaré que l’Eurozone, joue un rôle important dans la promotion et la stabilisation du néolibéralisme. Si une stratégie menée par un mouvement politique de masse qui met un terme à de telles politiques passe par une sortie de l’euro, je ne vois alors pas en quoi cela serait un problème. Le problème auquel fait face la classe laborieuse grecque n’est, toutefois, pas un problème technique qui peut être résolu par une simple réorganisation de la politique monétaire du pays, telle que le choix de la monnaie. Je peux facilement imaginer une situation où une Grèce qui sort de l’euro ne peut trouver les ressources nécessaires pour soutenir les taux de change de sa nouvelle monnaie et recourt à des prêts de la zone euro ou d’ailleurs. Mais tout prêt, dans la phase présente du capitalisme, signifie (...) Lire la suite »
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En attendant la sotie de l’euro...

Mauris DWAABALA

... dont les personnages principaux seroient la Chancelière des Sots et son allié le Sot-Président dirigeants des Sots Caducs et des Sots Débutants de la Mère-Sotte, voici ce que le député européen communiste Patrick Le Hyarick a posté le 24 juillet : il interroge la Commission européenne sur le plan d’urgence humanitaire pour la Grèce.

Les effets conjugués de la crise, puis des politiques d’austérité ont mené à une réduction du quart du PIB de la Grèce. Pour la population grecque cela se traduit par une perte moyenne de revenu de 30%. Les plus faibles sont touchés d’un côté par la réduction drastique et continue de leurs revenus avec le nouveau programme imposé à la Grèce, de l’autre par la destruction des services publics et donc du filet de sécurité sanitaire et social. La Commission, comme le Président du Parlement européen se sont prononcés en faveur d’une aide humanitaire. Questions à la Commission : La Grèce ayant nettement amélioré son taux d’absorption des fonds structurels, la mise en avant de fonds programmés mais non utilisés, ne saurait suffire. Quelles formes concrètes, quelles nouveaux fonds la Commission compte-t-elle débloquer pour matérialiser cette aide humanitaire ? L’agriculture européenne, l’élevage comme la production laitière, souffre d’une crise de débouché. La Commission peut-t-elle utiliser cette crise de la (...) Lire la suite »
La Grèce est le premier laboratoire d’une résistance concrète populaire et politique à la domination des marchés

Après « l’accord » insoutenable de l’Eurogroupe : un protectorat en Europe et une nouvelle ère sous domination de l’Allemagne

Christophe VENTURA

Après « l’accord » insoutenable de l’Eurogroupe : un protectorat en Europe et une nouvelle ère sous domination de l’Allemagne
Il existe un proverbe brésilien qui dit quelque chose comme « si tu restes à côté de la bête, elle te mange. Et si tu t’éloignes, elle te rattrape »... et te mange.

Voici qui s’applique à la pauvre Grèce aujourd’hui. « Grexit » non préparé de dernière minute ou poursuite de sa participation dans l’euro d’acier, la Grèce n’avait plus que des mauvaises solutions devant elle depuis ce week-end. Alexis Tsipras est resté fidèle à l’esprit de sa stratégie de toujours : rester dans l’euro – et rejeter l’austérité de son point de vue –. Jusqu’au bout, il a en réalité privilégié le fait de rester dans l’euro, quel qu’en soit le prix, quel que soit le niveau d’austérité à avaler pour cela. Cette fois-ci, ce prix est trop lourd pour pouvoir être acquitté sans conséquences. Cette stratégie – rester dans l’euro et rejeter l’austérité – , qui est en réalité la stratégie dominante au sein de toute la gauche non social-libérale européenne – au sein du Parti de la gauche européenne (PGE) notamment –, a échoué. Face à elle, l’intransigeance de l’Allemagne, de la France et des créanciers, qui ont compris qu’Alexis Tsipras ne voulait, in fine, rien qui puisse ressembler à une sortie de l’euro, a pu se doubler (...) Lire la suite »
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La gauche et l’euro : liquider, reconstruire

Frederic LORDON
1. L’euro interdit radicalement toute politique progressiste possible. 2. S’il en était encore besoin, le traitement criminel infligé à la Grèce en six mois de brutalisation (rebaptisée « négociation ») prouve que l’entreprise de « transformer l’euro », ou l’hypothèse d’un « autre euro possible », sont des chimères qui, par désillusions successives, ne mènent qu’à l’impasse et à la désespérance politiques. 3. Abandonner aux extrêmes droites (qui au demeurant n’en feront rien [1]…) toute perspective politique d’en finir avec l’euro et ses institutions est une faute politique qui condamne les gauches européennes à l’impuissance indéfinie. 4. Sauf à continuer de soupirer après ce qui n’arrivera pas — un « autre euro » et l’« Europe sociale » qui va avec — le réarmement des gauches européennes passe donc impérativement par l’imagination de l’après-euro. L’avenir de la gauche se joue entre ces quatre propositions. Les refus « internationalistes » de penser A ceux qui, sincèrement de gauche, se sont refusés si longtemps à (...) Lire la suite »
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Il faut se demander pourquoi les « unions monétaires » sont assez rares dans le monde

Leçons de la crise grecque sur l’Euro

Jacques SAPIR

Le drame que vit la Grèce nous aura au moins appris deux choses : le lien qui existe aujourd’hui entre l’Euro et l’austérité et l’attachement d’une partie de la gauche à l’Euro, un attachement qui la conduit, maintenant de plus en plus rapidement, à sa perte. La première de ces choses permet de comprendre pourquoi les autorités de la zone Euro se sont montrées à ce point inflexibles. Le second nous explique pourquoi Alexis Tsipras s’est laissé poser la tête sur le billot et n’a pas choisi de rompre quand il le pouvait, c’est à dire dans la nuit du 5 au 6 juillet, après la victoire du « Non » au référendum.

L’Euro, c’est l’austérité L’Euro est lié à l’austérité de par la logique même de la monnaie unique. Celle-ci met en concurrence des pays aux dotations en facteurs de production (que ces derniers soient matériels ou humains avec le niveau d’éducation) très différents. Pour rétablir leur compétitivité face à des pays mieux pourvus, les pays qui sont les moins bien pourvus doivent donc dégager une épargne supérieure (en pourcentage) à celle des pays les mieux pourvus. Ceci entraîne un déplacement de la consommation vers l’épargne. Comme, dans une monnaie unique, toute différence de taux d’inflation se traduit immédiatement par une perte de compétitivité, les pays les moins bien pourvus ne peuvent compter sur l’inflation comme instrument de financement de cette épargne. On perçoit alors la nature profondément austéritaire de l’Euro. Cette nature est renforcée par le fait que le taux d’inflation d’un pays ne dépend pas que de sa politique monétaire mais est déterminé, aussi, par la structure de son économie. Un pays (...) Lire la suite »
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