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Thème : Georgie

Géorgie, la loi anti-ONG n’est pas si farfelue : pourquoi je la considère comme légitime

Paolo FERRERO
16 Mai 2024 Ces derniers jours, le parlement géorgien a approuvé par 84 voix contre 30 - en troisième lecture - une loi obligeant les organisations non gouvernementales et les médias qui reçoivent plus de 20 % de leur financement de l'étranger à s'enregistrer en tant qu'organisation promouvant les intérêts d'une puissance étrangère. Une amende est prévue pour ceux qui se soustraient à l'enregistrement. Cette loi permet de mettre en évidence un phénomène inacceptable pour toute démocratie, à savoir que des associations abondamment financées par l'étranger peuvent se présenter comme l'expression de la société civile tout en œuvrant pour le compte de tiers afin de changer ou de renverser la situation dans le pays. Il ne s'agit donc pas, à mon avis, d'une loi extraordinaire, surtout dans un pays comme la Géorgie, qui compte un peu plus de 3 millions d'habitants et pas moins de 25 000 organisations non gouvernementales (ONG), dont 90 % reçoivent des fonds de l'étranger... Pourtant, (…) Lire la suite »

La loi sur les “ agents étrangers ” - une leçon magistrale de l’hypocrisie atlantiste

Oleg NESTERENKO

À la suite de l’adoption par le parlement de la Géorgie (pays du Caucase), le 1er mai dernier, de la loi sur les « agents étrangers », toute une avalanche de critiques, d’avertissements et de menaces directes et voilées s’est écroulée sur le gouvernement géorgien de la part des « défenseurs de la liberté, de la démocratie, de la libre parole et des droits de l’homme » composés de l’intégralité des pays du camp Occidental, les Etats-Unis d’Amérique en tête.

L’indignation du monde Occidental Le « monde libre » s’est unanimement levé indigné face à l’obscurantisme et l’oppression de la liberté qui est en train d’être instaurée dans ce pays du Caucase, lequel, à l’instar de la Fédération de Russie, vient de mettre en place le contrôle légal des personnes morales et physiques financées/influencées par des sources étrangères dans le cadre de leur activité politique ou celle de la diffusion de l’information. Le Département d'État des EU en la personne de son porte-parole Matthew Miller a menacé la Géorgie en soulignant la qualité anti-démocratique de la loi nouvellement adoptée : « Les déclarations et les actions du gouvernement géorgien sont incompatibles avec les valeurs démocratiques qui sous-tendent l'adhésion à l'UE et à l'OTAN et compromettent ainsi la voie de la Géorgie vers l'intégration euro-atlantique ». Auparavant, les représentants de la quasi-intégralité des pays occidentaux, l’un après l’autre, ont mis en garde le (…) Lire la suite »

Raphaël Glucksmann, le nouveau substitut de la cause ouïghour

ANTICONS - Observatoire du néo-conservatisme

C’est le deuxième article en quelques jours sur cet aventurier politique fait député par la grâce du PS.
Pourquoi, encore lui ? Parce qu’il le vaut bien.
LGS

Ils sont devenus la préoccupation première des responsables politiques américains qui jusqu’ici se souciaient peu, pour ne pas dire pas du tout, des peuples opprimés. Selon Donald Trump des entreprises chinoises exploitent la communauté Ouïghour. Même ton chez Joe Biden, qui parle de répression. En France, les chantres des réseaux acquis à l’Amérique impérialiste relaient comme ils l’ont toujours fait quel que soit le pouvoir en place la rhétorique étasunienne sans jamais y apporter la moindre correction. Sur les chaînes de télévision et dans les grands médias en général, seuls “les spécialistes” favorables aux affirmations américaines sont tolérés. Pourtant, il existe des voix dissonantes. Le journaliste Maxime Vivas, l’un des rares à s’être vraiment rendu sur place, publie un livre-enquête : Ouïghour pour en finir avec les fake news. L’historien André Lacroix écrit : Après le Tibet, place au Xinjiang pour discréditer la Chine. Docteur en information et en communication, (…) Lire la suite »
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La tendance hégémonique de Washington conduit à la guerre

Paul Craig ROBERTS

C’était il y a cinq ans que le président de la Géorgie, Mikheil Saakachvili, qui a été installé au pouvoir par la "révolution des roses" fomentée par Washington, avait lancé une invasion militaire de l’Ossétie du Sud, une province sécessionniste ayant son propre gouvernement. L’attaque géorgienne a tué des soldats de paix russes et de nombreux Ossètes.

La réponse militaire russe a écrasé en 5 jours l’armée géorgienne formée et équipée par les États-Unis au grand embarras de Saakachvili et de ses commanditaires de Washington. Washington a commencé la formation et l’équipement de l’armée géorgienne en 2002, et continue de mener des exercices militaires conjoints avec la Géorgie. En Mars et Avril de cette année les États-Unis ont de nouveau mené des exercices militaires conjoints avec la Géorgie. Washington pousse à ce que la Géorgie soit admise comme membre de l’OTAN. La plupart des analystes considèrent comme peu probable que Saakachvili, de son propre fait, ait violé l’accord de paix et attaqué les troupes russes. C’est certain que Saakachvili y a été autorisé par son sponsor Washington. La tentative de Saakachvili de récupérer les territoires a été l’occasion pour Washington de tester la Russie. Washington a vu l’attaque comme un moyen d’embarrasser le gouvernement russe et comme un moyen de tester la réponse de la Russie (…) Lire la suite »
Géorgie - Ossétie du sud - Russie

« Spasìba, Rossìa ! » Paroles de survivant

Enrico PIOVESANA
TSKHINVALI (Ossétie du Sud) : « Si les Russes n'étaient pas arrivés, à cette heure nous serions tous morts ». Valentin jette son mégot dans les gravats qui jonchent le pavement de son appartement, au dernier étage d'une cité dans la banlieue de Tskhinvali. Les murs et le plafond sont noircis par le feu et éventrés par les obus des canons géorgiens. N'ont survécu aux flammes que les sommiers métalliques tordus des lits et les débris de la vaisselle en céramique. « Cet immeuble a été touché par les missiles Grad, par des bombes aériennes et par des tanks. Les Géorgiens ont employé contre nous toutes les armes qu'ils avaient. Rien que dans cette cage d'escalier deux personnes sont mortes. Pendant trois jours et trois nuits, on a vécu à deux cents dans les caves, sans lumière, sans eau ni nourriture. Et on s'en est bien sorti : dans le centre, les soldats ouvraient les trappes et lançaient dedans des grenades. » Au centre ville, vit Soslan. Il a une trentaine d'années, les yeux (…) Lire la suite »

Géorgie : 2 parlementaires belges accusent Saakashvili de crimes de guerre en Ossétie

Deux sénateurs belges, l'une appartenant à la majorité gouvernementale, l'autre à l'opposition, viennent de passer cinq jours en Ossétie du sud. Christine Defraigne, chef de groupe MR au Sénat et l'écolo Josy Dubié, ont voulu prendre connaissance sur place et en toute indépendance des raisons qui ont suscité le conflit russo-géorgien du mois d'août. Un voyage privé, payé de leurs deniers. Leur conclusion est sans appel : ils accusent la Géorgie de crimes de guerre. Lors de leur conférence de presse ce jeudi 25.09, les deux sénateurs n'y sont pas allés par quatre chemins : Dénonçant la désinformation orchestrée par la presse occidentale Christine Defraigne et Josy Dubié entendaient rétablir la vérité : oui Tbilissi est le premier responsable du conflit avec la Russie et oui le président Saakashvili est l'instigateur « de cette invasion brutale qui s'est accompagnée de violations du droit international". En clair, il y a bien eu crimes de guerre en Ossétie du sud, la Cour pénale (…) Lire la suite »

OSSETIE-RUSSIE-GÉORGIE

Noam CHOMSKY

Atterré par les atrocités commises par les forces US envahissant les Philippines, et les envolées rhétoriques sur les nobles intentions libératrices qui accompagnent systématiquement les crimes d’état, Mark Twain exécrait ses mains de ne pouvoir exercer son arme formidable ; la satire. L’objet premier de sa frustration était le renommé Général Funston. "Aucune satire de Funston ne pourra atteindre la perfection" se lamentait Twain, "parce que Funston lui-même occupe ce sommet… [il est] la satire personnalisée."

C'est une idée qui est souvent revenue en tête en Août 2008 pendant la guerre Russie-Georgie-Ossetie, alors que George Bush, Condoleezza Rice et d'autres personnalités ont solennellement invoqué le caractère sacré des Nations Unies, avertissant que la Russie pourrait être exclue des institutions internationales "si elle prenait en Géorgie des mesures contraires" à leurs principes. La souveraineté et l'intégrité territoriale de toutes les nations doivent être rigoureusement respectées, entonnèrent-ils - "toutes les nations" sauf celles que les USA choisissent d'attaquer : l'Irak, la Serbie, peut-être l'Iran, et une liste d'autres pays qu'il serait trop long et trop récurrent de mentionner. L'allié subalterne s'y mit aussi. Le ministre des Affaires Etrangères Anglais David Miliband accusa la Russie de s'engager dans "une diplomatie du 19ème siècle" en envahissant un état souverain, chose que l'Angleterre n'envisagerait jamais aujourd'hui. Ceci (…) Lire la suite »
Entretien avec Giulietto Chiesa, par Antonella Marrone

Giulietto Chiesa : « Saakashvili a commis une grave erreur politique »

Giulietto CHIESA

(...) la Russie n’est plus celle d’il y a dix ans, ni celle de 1999. La Russie est un grand et puissant pays, qui a en main toutes les ressources cruciales pour son avenir. Qui n’a plus de dettes extérieures ; c’est un pays qui a reconquis le sens de sa dignité nationale.

La Russie a agressé la Georgie. C'est ce que dit le président Saakashvili, ainsi que les nouvelles qui nous arrivent. Mais Giulietto Chiesa, qui connaît très bien la Russie, son histoire, celle d'un empire qui s'appelait Urss, nie résolument. Il était en Ossétie cette année, où il a de nombreux amis, et suit tous les jours les journaux télévisés russes. Sommes-nous devant l'énième bourrasque médiatique ? Quelque chose qui rappelle les tristes armes de destruction de masse « découvertes » en Irak ? « Cette information est fausse, on ne doit pas y croire. Les Russes n'ont rien occupé du tout, ils se sont postés sur la ligne de l'accord de 1992 de Dagomys et ils n'ont aucune intention de sortir de ces positions là . Que se passe-t-il alors ? Comme les Georgiens continuent à bombarder les centres d'Ossétie du Sud, les Russes évidemment doivent empêcher ces bombardements et ils iront survoler les points de concentration des troupes géorgiennes en dehors de la frontière d'Ossétie (…) Lire la suite »
"le phare de la liberté"

Georgie, la liberté made in USA.

Tommaso DI FRANCESCO, Manlio DINUCCI

« La Georgie est aujourd’hui un phare de liberté pour cette région et pour le monde », disait le président Georges Bush lors de sa visite à Tbilissi en mai 2005. A quoi tient une telle reconnaissance de la part de la Maison Blanche ?

Au fait que ce petit pays de 4 millions d'habitants est devenu un avant-poste de la pénétration étasunienne en Asie centrale ex-soviétique : zone d'immense importance à cause de ses réserves de pétrole et de sa position géostratégique entre la Russie, la Chine et l'Inde. C'est le pétrole de la Caspienne qui alimente le « phare de liberté » de la Georgie. C'est là que passe l'oléoduc qui relie le port azéri de Baku, sur la mer caspienne, au port turc de Ceyhan, en Méditerranée : un « couloir énergétique » décidé en 1999 par l'administration Clinton et ouvert en 2005, qui contourne la Russie par le sud, sur une distance de 1800 kilomètres. Pour protéger l'oléoduc, réalisé par un consortium international dirigé par la société britannique BP, le Pentagone a entraîné des forces de sécurité géorgiennes de « riposte immédiate ». Depuis 1997 en effet, le « phare de liberté » de la Georgie est aussi alimenté par Washington d'un flux croissant d'aides militaires. Avec le « Georgian Train and (…) Lire la suite »
Uribe en Amérique latine, Saakashvili en Caucase...

Nouvelle attaque de l’internationale noire

COMAGUER

Après le « latino » URIBE, l’internationale noire a mandaté le « caucasien » SAAKASHVILI pour franchir une nouvelle étape dans la préparation du grand assaut contre le bloc « eurasiatique » constitué autour de la Russie et de la Chine.

La question ossète est bien connue de tous les diplomates. Dans la mosaïque ethnique caucasienne, elle occupe une place particulière en ce sens que le peuple ossète - unifié autour d'une langue voisine du persan et qui n'a rien de commun avec le géorgien, majoritairement de confession orthodoxe contrairement aux géorgiens chrétiens « indépendants » - est installé des deux côtés de la barrière caucasienne et il est le seul groupe caucasien dans ce cas. Tant que l'Ossétie du Nord et l'Ossétie du Sud n'étaient que deux divisions administratives de l'URSS, les Ossètes ne se sentaient pas étrangers les uns aux autres. La disparition de l'URSS les a séparés politiquement, l'Ossétie du Nord devenant une république de la fédération de Russie et l'Ossétie du Sud se voyant ravalée au rang de région de la Géorgie indépendante. Comme les Ossètes du Sud n'acceptaient pas ce nouveau statut, le premier chef d'Etat de la nouvelle Géorgie, GAMSAKHOURDIA, a voulu régler le problème par la force. (…) Lire la suite »