ll y a 17 ans, le 11 janvier 2002, une base militaire américaine à Cuba fut transformée en la prison la plus controversée au monde.
Le 7 avril 2014, Shaker Aamer, le dernier résident britannique toujours maintenu à Guantanamo et ses avocats ont déposé une requête d’habeas corpus (PDF) demandant sa libération en raison de problèmes de santé qui ne peuvent être traités à Guantanamo. Le pire de ces problèmes est d’origine post-traumatique (PTSD) suite aux tortures que Shaker a endurées depuis qu’il a été capturé par l’Alliance du Nord puis remis aux Américains la veille de Noël 2001.
Face au monde carcéral, nous luttons en ordre dispersé. Il n’est pas rare d’entendre des propos très durs, plaidant pour des peines plus lourdes ou incompressibles pour « les vrais criminels » ou « les délinquants sexuels » de la part d’une gauche qui prétend s’occuper du social. Mais on peut les entendre aussi dans les rangs des militants, engagés dans la solidarité pour les détenus politiques. L’absence de solidarité avec les prisonniers politiques ou accusés de terrorisme de la part de ceux qui s’occupent de l’humanitaire dans nos prisons, est aussi un fait marquant. La plupart du temps, le lien entre la situation dans nos prisons et la situation mondiale échappe à la réflexion.
Des pacifistes du monde entier se sont donnés rendez-vous dans la province de Guantanamo pour exiger la restitution à Cuba du territoire illégalement occupé depuis plus d’un siècle par la base navale des États-Unis.
Lorsque John Grisham entendit parler de prisonniers qui réclamaient ses livres, il voulut en savoir plus. Ce qu’il découvrit de l’histoire de Nabil Hadjarab, détenu depuis 11 ans, l’horrifia.