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Thème : Loi Macron

On a gagné ! :-(

Mauris DWAABALA

Les fonctionnaires devront vivre cinq ans dans l'espoir d'une revalorisation de leurs salaires, tandis que le débat parlementaire sur la loi Macron a assez duré car « au bout du compte ce sont tant d’emplois en moins, tant d’emplois perdus », a précisé Manuel Valls invité du 20h de TF1 . Autrement dit selon lui il faut choisir entre la démocratie ou le chômage.

La Ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a entamé aujourd'hui des négociations avec les représentants des fonctionnaires. Elle n'est pas venue la besace vide : elle propose de réformer les grilles salariales qui n'ont pas bougé depuis 30 (trente) ans. Soit une revalorisation salariale allant de 30 à 70 euros par mois (on attend incessamment sous peu des ordinateurs de Bercy qui tournent à plein régime la traduction en pourcentages) pour les agents de l'Etat à l'horizon 2020. En revanche, il y le feu au lac pour la loi Macron. Manuel Valls a donc engagé ce mardi la responsabilité de son gouvernement sur cette loi, recourant pour la deuxième fois sur ce texte au fameux article 49-3 de la Constitution qui est à la procédure législative ce qu'un aller Paris-Berlin en Falcon est au même voyage en train. Cinq minutes 27 secondes. C’est le temps qu’il lui a fallu à pour justifier son nouveau recours à l’article 49-3, ce n'est plus du Falcon, c'est de la fusée Ariane. Occasion pour le (...) Lire la suite »

La macronique du 49,3 ou la faiblesse de l’autoritarisme

Fabrice AUBERT
LA LOI MACRON : Derrière les prétentions de la loi, qui s’intitule « loi pour la croissance », se cache de fait, une régression des « droits sociaux » pour tout le monde du travail [1], avec l’illusion « vendue » de la croissance retrouvée, permettant la baisse du chômage, douce illusion de l’esprit embrumé par les marchés. Ce n’est pas simplement que le « travail du dimanche obligatoire pour tous » [2] (Comment un salarié, en situation de hiérarchie subie peut s’opposer à la demande son patron ?), mais aussi la remise en cause du « contrat de travail » et les droits y afférent (droit du travail), tant en termes « institutionnels » (juridiction des prud'hommes remise en cause) que du « droit du travail » proprement dit. Le « Droit du travail », par nature collectif (mettant tous les salariés sous un texte identique protecteur), issu des « luttes sociales » disparaît, dépassé par le « contrat individuel », de gré à gré (salarié par salarié), exactement ce que revendique le MEDEF, c’est-à-dire l’application de la « (...) Lire la suite »

Loi Macron : 50 secondes par article pour les députés Front de gauche

Humanite.fr

Dans un communiqué de presse les députés du Front de gauche dénonce "la procédure du temps programmé" qui ne leur donne plus qu'une heure de temps de parole sur le projet de loi Macron. Ils partagerons leurs interventions prévues sur les réseaux sociaux.

50 secondes par articles ! C'est le temps qu'il reste aux députés Front de gauche pour intervenir dans les dépats à l'Assemblée sur les 200 articles que compte le projet de loi Macron. En effet avec la procédure du temps programmé, il ne reste au groupe Front de gauche à l'Assemblée qu'une heure de temps de parole pour traiter de l’ensemble de la partie travail/emploi. Cette procédure est un dispositif qui permet de fixer à l’avance la durée de l’examen d’un texte en séance. Un temps de parole global est ainsi attribué aux groupes parlementaires et permet "d’éviter qu’ils (les débats) s’éternisent en raison d’un nombre important d’amendements déposés notamment par l’opposition". Une façon de ne pas s'embarasser avec la démocratie parlementaire ! "Nous sommes contraints de renoncer à nous prononcer, dans l’hémicycle, sur des sujets important"s, dénoncent les députés Front de gauche. C’est pourquoi, pour ne pas se priver du temps restant et "tenter de convaincre le gouvernement et sa majorité de renoncer à ces (...) Lire la suite »

Pour les patrons, tout est bon dans le Macron !

Résistance
La loi Macron a suscité beaucoup de débats, en particulier sur le travail le dimanche. Comme on avait déjà traité le sujet, il ne semblait pas nécessaire d’y revenir. Grave erreur ! Loin d’être un fourre-tout à la gloire de la déréglementation, cette loi est une agression frontale contre la classe ouvrière. Des syndicats de la CGT, qui lisent attentivement les textes, ont vu qu’il y avait un loup dans cette loi. « Pas un loup, une meute ! », affirme le syndicat du livre CGT ! En effet, benoîtement, le texte supprime une ligne d’un article du code civil. Cet article 2064 n’a que deux phrases, la première est maintenue, la seconde est supprimée. Il est ainsi stipulé que « toute personne, assistée de son avocat, peut conclure une convention de procédure participative sur les droits dont elle a la libre disposition, sous réserve des dispositions de l'article 2067 (relative au divorce, NDLR) ». Cette disposition permet de ne pas recourir au juge dans un litige entre voisins par exemple (« ton arbre fait de (...) Lire la suite »
Leur « vivre ensemble » n’est qu’un attrape-couillons.

On nous aurait trompés ?

Jean ORTIZ

Ils nous ont trompés (ou essayé) en pleurant avec le peuple sur les terribles conséquences de la fracture de notre « contrat » social, républicain, laïque, international ... Monstruosité il y a eu, et une émotion, un élan populaire, comme rarement, et réconfortants. Ce jaillissement, même s’il n’a pas charrié que de bons sentiments, devrait marquer un avant et un après « Charlie », une meilleure compréhension du monde impitoyable dans lequel nous vivons.

Les « monstres » poussent sur cet ordre mondial cannibale comme les champignons sur le fumier. « Ils n’ont rien compris, en haut » me dit-on. Bien au contraire ! Ils ont parfaitement compris qu’ils pouvaient profiter du traumatisme national pour accélérer leur politique « de classe », reléguer la question des questions : la « question sociale », les réponses progressistes à la crise du système ; profiter du climat fallacieux « d’unité nationale » pour nous faire avaler l’une des plus importantes régressions sociales : le plan du multimillionnaire Macron ; une machine de guerre contre le droit du travail, la protection des salariés... une arme mortelle pour réduire jusqu’à l’insupportable le « coût du travail », marchandiser tout ce qui peut l’être. Ceux-là même qui versent des larmes de crocodile, enfoncent chaque jour davantage notre pays dans une terrible loi de la jungle, celle-là même qui produit des « monstres ». Les millions de « perdants », les jeunes, n’ont qu’à « devenir milliardaires », éructe de Las (...) Lire la suite »
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Analyse du projet Macron : en route pour l’esclavage ?

Richard ABAUZIT

Un projet qui porte sur le droit du travail, fait par un ministre de l’économie. Pour la méthode, c’est un retour au milieu du XIXème siècle, avant qu’on invente un ministère du travail. Sur le fond, cela risque d’être un retour au début du XIXème siècle si la modification du code civil est maintenue.

Un projet dont le titre III, étonnamment intitulé « TRAVAILLER » donne toute la mesure. On ne fera pas l’injure de penser qu’une loi dite « Pour la croissance et l’activité » montre du doigt les fainéants de chômeurs ou l’indolence des travailleurs dans un pays où leur productivité est une des plus fortes du monde, mais on peut sans doute y voir le vivre pour travailler opposé au travailler pour vivre. Un tel projet ne doit pas seulement être analysé pour ce qu’il est, il faut aussi le traduire avec nos mots, tant depuis une trentaine d’années la syntaxe patronale a envahi lois, accords collectifs, médias et hélas de plus en plus souvent contaminé le discours des « partenaires sociaux ». Des licenciements pour motif économique aux plans de « sauvegarde de l’emploi » en passant par les plans « sociaux », du chômage partiel à l’ « activité partielle », de l’exploitation des travailleurs à la « compétitivité », des qualifications collectives aux « compétences » individuelles, du droit à la formation à l’obligation (...) Lire la suite »

Refuser la "Macron-braderie" !

Patrick LE HYARIC

Certains disent qu’il s’agit d’un projet de loi « fourre-tout ». En apparence peut être. Mais le texte dit « Pour la croissance et l’activité » ou « projet Macron » est d’une grande cohérence. Il s’inscrit totalement dans les injonctions de « contre réformes » structurelles réclamées par des instances internationales comme l’OCDE ou le FMI, le G20, par le Conseil européen qui pour permettre au capitalisme de se déployer dans sa propre crise, insistent pour abaisser sans cesse et partout les droits des travailleurs.

Il est un décalque parfait du « Pacte Euro plus » signé en 2011(1) par M. Sarkozy et Mme Merkel. Le cap général vise à détruite les règlements existants sur les « marchés » de biens et de services, sur le travail et les systèmes de protection sociale et de retraite. Il n’est pas anecdotique que ce soit le ministre de l’économie, ancien banquier qui tente de faire changer des législations qui relèvent d’autres ministres, comme ceux du travail, de la justice, du commerce ou de l’artisanat, des transports, du logement. Le projet gouvernemental vise à modifier des pans importants de notre droit du travail : travail du dimanche élargi à la possibilité de douze dimanches travaillés par an, travail de nuit modifié, facilitations des licenciements, allongement du temps de travail, juridictions prud’homales mises en cause, inspection du travail affaiblie, médecine du travail dénaturée. Il veut aussi introduire les logiques marchandes dans des professions qui étaient jusque là protégées, non pas pour diminuer les (...) Lire la suite »