Thème Mexique

Le narcotrafic : une arme de l’empire (La Jornada)

Gilberto LOPEZ y RIVAS
Argenpress, dans ses éditions virtuelles, a mis en vente le livre de Marcelo Colussi El narcotrafic : una arma del imperio (2010), dont la lecture s’avère indispensable pour l’analyse sur le sujet dans le cadre planétaire et, en particulier pour la compréhension de la tragique situation que vit actuellement notre pays (Ndt : le Mexique). Considérant son travail comme "un apport dans un domaine où il y a trop de mensonge" , l’auteur soutient qu’autour du narcotrafic il y a une (…)

Mexique : Cherán, autodéfense indigène

Jean-Pierre PETIT-GRAS
Depuis Uruapan, la route de Zamora traverse les vastes étendues verdoyantes (le maïs est déjà haut) du plateau p’urépecha, d’où émergent de nombreux volcans assoupis, couverts de forêts touffues. Après une quarantaine de kilomètres, on passe Paracho, renommée pour ses guitares (les p’urépecha travaillent le bois et sont d’excellents musiciens). Une quinzaine de kilomètres encore, et l’on arrive à Cherán. Pour entrer dans la communauté (un gros bourg de 20 000 habitants, aux rues naguère (…)

Mexique : 50 millions contre les triquis de Copala

Jean-Pierre PETIT-GRAS
Ils s’appelaient José Luis Ramà­rez Hernandez, Francisco Ramà­rez Merino et Alvaro Jacinto Cruz. Dimanche 7 août, sur le Zocalo de la ville d’Oaxaca, des dizaines de touristes longent, indifférents, leurs trois cercueils alignés devant l’entrée du palais du Gouverneur. Tout autour, portant leurs longues tuniques comme autant de taches de sang, les femmes triquis veillent leurs hommes. Une poignée d’hommes et femmes de la ville, militants de groupes locaux et de l’Autre Campagne, les (…)

Capulalpam : la Babel des luttes territoriales (CIP Americas)

Miguel àngel Vásquez
Pendant deux jours, Capulálpam de la Sierra Juárez s’est transformée en une Babel moderne des luttes territoriales. Le 20 et 21 mai, la ville hébergeait le Troisième Forum National pour construire la résistance et défendre nos Territoires, avec la participation de représentants de communautés indigènes qui parlaient des langues différentes : mixe, zapotèque, mixtèque, chatino, cuicatèque, huichol (wixarika) en plus de celle des invités étrangers. Selon les organisateurs, la rencontre (…)

Mexique : un pacte national pour la paix

Jean-Pierre PETIT-GRAS
Dimanche dernier, les participants à la Caravane pour la Paix avec Justice et Dignité ont atteint le terme de leur périple mexicain. Tout au long des 6000 kilomètres qui les ont menés de Cuernavaca, au centre du pays, à Ciudad Juárez, ville frontière du nord, haut lieu du capitalisme dérégulé et championne toutes catégories des meurtres de femmes, ils ont pu entendre de multiples témoignages de sympathie, et la litanie des dénonciations contre les crimes et exactions perpétrés aussi bien (…)

Mexique : caravane de l’espoir, auto-défense indigène et populaire

Jean-Pierre PETIT-GRAS
Emboîtant le pas à une longue tradition de marches entreprises par les indigènes zapatistes du Chiapas (1), des milliers de participants à la Caravane pour la Paix dans la Justice et la Dignité se préparent à parcourir, du 4 au 10 juin, la longue distance qui sépare Cuernavaca, au sud de la capitale, de Ciudad Juárez, à la frontière avec les Etats-Unis. De Cuernavaca était déjà partie, le 8 mai dernier, la Marche Nationale pour la Paix, à l’initiative du poète Javier Sicilia (2). (…)

Mexique : marcher contre la peur

Jean-Pierre PETIT-GRAS
A l’hallucinant décompte des cadavres (essentiellement de migrants) découverts dans une fosse dans le Tamaulipas (300 corps) ou dans le Durango (168), viennent s’ajouter des nouvelles alarmantes. Elles font état d’une véritable terreur au pays du peyotl, à Jicamórachi, commune de Uruachi, dans la montagne Tarahumara de l’Etat de Chihuahua. Ce village d’un millier d’habitants - des indigènes rarámuri - est occupé depuis plusieurs semaines par un groupe de tueurs, probablement au service de (…)

Mexique : Marche nationale pour la justice

Jean-Pierre PETIT-GRAS
Du 5 au 8 mai, des Mexicains vont marcher, de Cuernavaca (Etat de Morelos) à la capitale du pays, distante de 85 kilomètres. Elles et ils seront probablement très nombreux. Dans un communiqué, par exemple, l’EZLN annonce une importante manifestation silencieuse à San Cristóbal de Las Casas (Jobel), le 7 mai. Organisée à l’initiative du poète Javier Sicilia, suite à l’assassinat fin mars de son fils et de six autres jeunes habitants de cette ville, la manifestation, intitulée « marche (…)

Mexique : Monsanto et l’épi de la mort

Alfredo ASSEDO
AMonsanto a fait de la chute des réserves internationales de maïs et du désastre causé par le froid dans les cultures de céréales du nord du pays son argument principal pour imposer les semences commerciales de maïs transgénique au Mexique en présentant ses graines manipulées comme la solution pour pallier à la raréfaction de la graminée,et à la pénurie. La firme va même plus loin : dans une conférence de presse, le président de la multinationale en Amérique Latine, José Manuel Maduro, a (…)

Journée de la femme au Chiapas rebelle

Espoir Chiapas
JOURNEE DE LA FEMME AU CHIAPAS LES FEMMES ONT REALISE DES BLOCAGES DE ROUTE ET DES MANIFESTATIONS AU CHIAPAS Lors du soulèvement zapatiste en 1994, le droit de la femme fut l’une des priorités pour les peuples originaires du Chiapas, une constitution sur le droit de la femme avait même été publiée. 17 ans après ce soulèvement et la construction de l’autonomie de ces dignes peuples, dans tous le Chiapas les femmes ont fait entendre leur voix Des milliers de femmes et d’hommes de (…)

Année du Mexique : pendant le show, la guerre continue

Jean-Pierre PETIT-GRAS
Jamais on avait autant parlé du Mexique... Journalistes, spécialistes, ignorants, politiques, touristes, justiciers, anthropologues, organisateurs de manifestations culturelles, analystes, indignés, zopilotes de tous bords, se répandent, en vagues dégoulinantes, de blogs en manchettes, de buvettes en micros... Tous et toutes veulent savoir, ou savent déjà . Mais bien peu d’entre eux s’intéressent à la guerre mexicaine. La guerre, quelle guerre ? Début janvier, 60 tueurs masqués, (…)

Les parangons des droits humains

Françoise ESCARPIT
Chère Florence, Un président dont le gouvernement vient de faire adopter la loi Loppsi deux sur la sécurité (sic) intérieure, qui expulse les étrangers en allant jusqu’à faire arrêter leurs enfants dans les écoles de la République, qui poursuit de sa vindicte les tsiganes, qui fait de toute intervention en matière des droits humains une scène de théâtre, qui… J’en passe, et des pires. Un président dont le gouvernement réprime violemment le mouvement social, qui se fiche des centaines de (…)