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Thème : ONU

La normalisation de la terminologie de l’ONU conduit à la normalisation du génocide

Ramona WADI

Le génocide en cours commis par Israël à Gaza est étouffé par des conditions qui, pendant des décennies, n’ont rien fait pour atténuer les conséquences du colonialisme de peuplement pour les Palestiniens, et encore moins pour leur assurer une quelconque sécurité ou libération.

Chaque fois que les hommes politiques, les diplomates ou les médias ne mentionnent pas la cause profonde de la violence, l’impunité d’Israël augmente, tout comme sa présence en Palestine. Les Palestiniens, quant à eux, sont privés du peu d’espace qui leur reste, et leur présence risque d’être anéantie par Israël. Alors que l’ONU a utilisé des termes tels que droit international, cessez-le-feu, aide humanitaire, déplacement forcé, expansion des colonies et bien d’autres qui font référence à des violations spécifiques commises par Israël, ce qui manque dans le récit, c’est l’identité coloniale d’Israël et sa présence en Palestine. La normalisation de la terminologie de l’ONU conduit à la normalisation du génocide. À partir de 1967, lorsqu’Israël a établi son occupation militaire de la Palestine comme une nouvelle étape dans ses objectifs coloniaux, la communauté internationale a trouvé plus facile et plus confortable de parler de « mettre fin à l’occupation » et d’établir « une solution à deux États ». Le colonialisme (...) Lire la suite »

Les États-Unis ont bloqué le projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le cessez-le-feu à Gaza

Vera BASILAYA
Les États-Unis ont bloqué au Conseil de sécurité des Nations unies (CS) une résolution présentée par l’Algérie exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Treize des quinze membres du Conseil de sécurité, dont la Russie et la Chine, ont voté en faveur de la résolution de l’Algérie. Les États-Unis s’y sont opposés et le Royaume-Uni s’est abstenu, a rapporté l’agence TASS. Le document algérien s’engage à trouver une solution à la question palestinienne fondée sur la coexistence de deux États et rejette le déplacement forcé de civils palestiniens. Un peu plus tôt, le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a déclaré que les États-Unis poussaient l’ensemble du Moyen-Orient vers une catastrophe et que l’escalade rapide de la crise dans la région n’avait pas encore atteint ses (...) Lire la suite »

Le testament de l’échec de la prochaine mission d’assistance sécuritaire à Haïti (Partie II)

Erno RENONCOURT

Comme tout le laissait présager, le Conseil de Sécurité a voté, avec l'abstention de la Chine et de la Russie, le lundi 2 octobre 2023, une résolution autorisant une force d'assistance sécuritaire pour aider la Police d'Haïti à faire face aux gangs (des rues). Fidèle à notre approche complexe du réel haïtien, nous croyons que cette assistance sera un nouvel échec. En effet, la dimension complexe du réel haïtien est occultée par la dimension sécuritaire qui est médiatisée à dessein pour des raisons évidentes. Au nombre de ces raisons se trouve le fait que que la défaillance sécuritaire, qui impacte toute la société aujourd’hui, n’est que le résultat de nombreuses fissures, mal dimensionnées, qui se sont logées dans les processus organisationnels du pays. N’étant jamais traitées, elles se sont structurées en modèle de réussite ; lequel modèle, en raison de l’impunité, a corrompu et effiloché tout le tissu social en y creusant des failles béantes vers lesquelles glissent inexorablement toutes les stratégies, tous les projets, indépendamment de leurs finalités et de l’expertise qui les gouverne. Donc , croire qu'en ramenant l'activité des gangs à une certaine normalité va empêcher l'extinction de la société haïtienne est une folie.

Dans la première partie de cette réflexion, que nous prolongeons, nous avons montré que trois grandes dimensions défaillances structurent le contexte de gangstérisation dans lequel Haïti agonise depuis le triomphe du banditisme légal en 2011. Ces trois dimensions défaillances sont : • La dimension sécuritaire qui apporte de lourdes incertitudes pour la population ; • La dimension stratégique et politique qui met à nu l’insignifiance des acteurs étatiques ; • La dimension existentielle qui, par la perte de sens institutions étatiques et la perte de confiance entre la population et ses prétendus représentants, menace la cohésion sociale et le devenir d’Haïti. Impuissantes, devant cette défaillance en trois dimensions, qui, au demeurant, révèle leur futilité, les élites politiques, économiques, sociales et académiques haïtiennes ont opté pour le même cycle d’impostures qui vise à protéger leur confort indigent. Comme en 1915, 1994 et 2004, elles ont fait appel à la communauté internationale pour venir (...) Lire la suite »

Le Conseil de sécurité manque à son devoir à l’égard du monde sur le dossier Nord Stream

Alfred de ZAYAS
Après l'enquête approfondie, cohérente et crédible menée par Seymour Hersh [1] sur le sabotage de Nord Stream, tout tribunal respectueux de l'État de droit ouvrirait une enquête sur l'attentat terroriste à la bombe. En effet, aux États-Unis, tout grand jury estimerait que les preuves déjà dans le domaine public suffisent à inculper le suspect du crime et à ouvrir une procédure pénale formelle, a fortiori en l'absence de toute preuve crédible du contraire. Les enquêtes menées par Seymour Hersh constituent une base solide pour justifier l'ouverture d'une enquête internationale indépendante. Une telle enquête nécessiterait l'accord des pays dont la souveraineté territoriale s'étend sur la zone où les explosions ont eu lieu, à savoir la Suède et le Danemark. Les obligations de la Suède vis-à-vis du monde La Suède a déjà mené une enquête et aurait dû volontairement en partager les résultats avec les Nations unies et toutes les parties intéressées. Le silence de la Suède en dit long, car si l'enquête suédoise avait (...) Lire la suite »

L’opération russe en Ukraine est-elle parfaitement légale selon la charte des Nations unies ?

Histoire et Société.

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a été surpris d’apprendre de Poutine qu’un article de la Charte des Nations unies donne à la Russie en tant que successeur légal du vainqueur de la Seconde Guerre mondiale le droit de son intervention. En effet les articles 106 et 107 de la Charte des Nations Unies lui donnent le droit de prendre toutes les mesures y compris militaires contre l’Allemagne, la Hongrie, l’Autriche, la Roumanie, la Bulgarie, la Finlande, la Croatie, la Slovénie, la République tchèque, la Lettone, l’Estonie, la Lituanie et l’Ukraine pour des tentatives de renaissance du nazisme. Voici la démonstration.

Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a été surpris d’apprendre de Poutine qu’un article de la Charte des Nations unies autorise une opération spéciale russe en Ukraine. La Russie a le droit de punir les nazis partout (selon la Charte des Nations Unies). Le tribunal de Nuremberg a condamné à la responsabilité pénale tous ceux qui ont combattu les Nations Unies et commis un génocide. Le plus grand génocide a été commis contre le peuple soviétique. Les articles 106 et 107 de la Charte des Nations Unies donnent aux vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, à savoir l’URSS, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine, le droit de prendre des mesures à l’encontre des pays qui les ont combattus afin d’empêcher toute action visant à réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale. En particulier, le recours à la force militaire contre ces pays est autorisé. Pour cela, il suffit de le notifier aux trois autres pays gagnants, mais pas d’obtenir leur approbation. La Russie, étant le (...) Lire la suite »
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Déclaration du représentant permanent de la Russie lors du briefing du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les laboratoires biologiques en Ukraine

[traduction d'une retranscription en anglais] Déclaration du représentant permanent Vassily Nebenzia lors du briefing du Conseil de Sécurité de l'ONU sur les laboratoires biologiques en Ukraine Mme la Présidente, Chers collègues, La pandémie de COVID-19 a démontré combien l'humanité est vulnérable face aux menaces biologiques. Elle nous a fait payer un lourd tribut et continue de coûter la vie à des gens. Lorsque la Convention sur l'interdiction des armes biologiques et à toxines (BTWC) est entrée en vigueur en 1975, on pouvait espérer que le monde serait au moins à l'abri des menaces biologiques d'origine humaine, car tous les États-signataires avaient pris conscience des risques énormes liés à l'utilisation d'armes biologiques (BW) et avaient abandonné leurs projets de développement. Malheureusement, nous avons des raisons de penser que ces espoirs ne se sont pas complètement réalisés. Nous avons convoqué cette réunion parce qu'au cours de l'opération militaire spéciale russe en Ukraine, des (...) Lire la suite »
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Chine : Les propos stupéfiants de l’Ambassadeur Zhang Jun sur l’Occident

ZHANG Jun

Mission permanente de la République populaire de Chine à l’ONU.

Remarques de l’Ambassadeur Zhang Jun à l’ONU lors du dialogue interactif entre la Troisième Commission et le Rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités

Monsieur le Président, L’objectif du dialogue interactif entre la Troisième commission et le Rapporteur spécial est d’améliorer la confiance mutuelle et de renforcer la coopération. Cependant, les États-Unis, la France et quelques autres pays ne peuvent résister à leur mauvaise habitude. Une fois de plus, ils ont abusé de la plate-forme de la Troisième commission pour lancer des accusations sans fondement contre la Chine, répandre le virus politique et la désinformation, et empoisonner l’atmosphère de coopération. La Chine s’oppose fermement à cela et le rejette résolument. Aux États-Unis et à quelques autres pays, permettez-moi de dire ceci : vos mensonges banals sont totalement infondés. Le Xinjiang jouit de la stabilité, du développement et de la prospérité, et la vie du peuple chinois s’améliore de jour en jour. Le peuple chinois est satisfait et fier de ces réalisations, et ces réalisations sont largement reconnues et saluées par les peuples du monde entier. Peu importe le nombre de fois où ils sont (...) Lire la suite »
Les Ouïghours occupant l’espace, le sort des sahraouis n’est pas visible pour les médias

Sahara occidental : pendant que Trump écrase le droit, l’Europe regarde ailleurs* .

Ghislain POISSONNIER, magistrat

Pour Trump, mais aussi pour l'administration américaine qui reste sur la trajectoire néo conservatrice, "twitter" a force de loi. Qu'importent les décisions , parfois courageuses, de l'ONU, qu'importe les droits des peuples, on écrase les peuples en trop. La règle est éprouvée par le sort fait à la Palestine, la dernière folie de Trump, celle de "donner" le Sahara Occidental au Maroc est une barbarie animée par le même ressort. Magistrat, l'un des plus fin experts en droit international, Ghislain Poissonnier s'indigne que la coup de force américain n'ait pas provoqué un battement de cil de protestation des "droits de l'hommistes" de Bruxelles.

La récente normalisation des relations entre le Maroc et Israël a remis un coup de projecteur médiatique sur la situation du Sahara occidental. La normalisation entre Rabat et Tel Aviv s’est faite sous pression américaine. Et pour s’assurer les bonnes faveurs marocaines, Donald Trump n’a pas hésité à brader les droits du peuple sahraoui. En effet, dans une déclaration publiée le 10 décembre 2020, les États-Unis « reconnaissent la souveraineté marocaine sur l'ensemble du territoire du Sahara occidental » en estimant « qu'un État sahraoui indépendant n'est pas une option réaliste pour résoudre le conflit ». Donald Trump prétend ainsi régler un différend au mépris des principes du droit international et sans consulter l’une des parties, en l’occurrence le peuple sahraoui, représenté par le Front Polisario. Israël, qui occupe depuis 1967 les territoires palestiniens et envisage d’en annexer une partie (ce qu’il a déjà fait pour Jérusalem-Est et pour le plateau syrien du Golan), n’y a bien évidemment rien trouvé à (...) Lire la suite »

La souveraineté des Etats et le droit international. (partie I)

Andrea DUFFOUR

Colloque du 10 octobre 2020, à Berne, Suisse avec : Dr. Ayssar Midani, Analyste politique et scientifique franco-syrienne, Prof. Alfred de Zayas, Historien, juriste, ancien expert indépendant des Nations Unies pour un ordre international démocratique et équitable et seul rapporteur ONU à visiter le Venezuela en 21 ans, François Asselineau, Président de l’UPR, candidat à l’élection présidentielle française (2017)
 Prof. Abel Prieto, Président Casa de las Américas, ministre de la culture de Cuba 1997–2012 et 2016-2018. Modération : Dr. Gabriel Galice, Président de l’Institut International de Recherches pour la Paix à Genève (GIPRI). avec la participation de Michèle Crogiez, Professeur à l‘Université de Berne et de Dr. Natalie Benelli, membre de la Coordination nationale Association Suisse-Cuba et ALBA Suiza. Organisation : Association Suisse-Cuba FONDATION GIPRI Alba Suiza

A l’occasion du 75ème anniversaire de la charte des Nations Unies, cette conférence touche une question hautement brulante : Les Nations Unis ont-elles respecté leurs propres valeurs ? Parmi les objectifs fondamentaux des Nations Unies figuraient le maintien de la paix et de la sécurité internationale, le rejet de l'utilisation de la force et des menaces comme moyen de pression, le règlement pacifique des différends et le développement de relations amicales entre les nations, fondé sur le respect de l'autodétermination des peuples et la défense des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Ces principes ont-ils été violés par des pays membres ? Par exemple, en participant à des « sanctions », embargos, et mesures extraterritoriales et des sanctions unilatérales, à des blocus illégaux contre des peuples innocents ? Rappelons qu’en ce moment, il y a 32 peuples qui souffrent de « sanctions », embargos ou blocus illégaux. A travers différentes approches, les oratrices et orateurs se sont exprimés (...) Lire la suite »

L’ONU dénonce les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par la Turquie au Rojava

Lecteur

Kidnappings, torture, viols des femmes et des fillettes, féminicides, meurtres... un rapport de l’ONU dévoile enfin les exactions systématiques commises par la Turquie et ses islamistes dans les régions kurdes occupées du Rojava, dans le nord de la Syrie.

Alors que les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par la Turquie et ses terroristes islamistes durent depuis plus de deux ans dans le canton d’Afrin et depuis près d’un an à Serkaniyê, la communauté internationale va-t-elle mettre fin à l’occupation turque dans le nord de la Syrie tout en sanctionnant la Turquie ainsi que les terroristes auteurs de ces horreurs ? Un article du Monde signé par le journaliste Allan Kaval nous révèle que l’ONU a préparé un rapport* détaillé sur les crimes systématiques commis au Rojava par la Turquie. On y lit que le viol des femmes et des enfants kurdes est devenu une arme de guerre entre les mains de la Turquie. « Un jour d’hiver, dans un centre de détention installé dans une ancienne école de la ville occupée d’Afrin, les miliciens stipendiés par la Turquie de l’Armée nationale syrienne (ANS) ont hurlé à leurs prisonniers kurdes l’ordre de sortir de leurs cellules. Ils les ont réunis dans le hall du bâtiment pour une occasion spéciale, quelque chose de (...) Lire la suite »
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