« Partage du temps de travail, partage des richesses ou alors ça va péééteeer – ça va péter !! » : ce slogan de manif, un poil usant, a retenti dans toutes les villes de France durant près de 4 mois pour protester contre la réforme des retraites. Pourtant, moins d’un mois après que le mouvement social a été défait, de façon violente et humiliante, l’explosion de colère qui a littéralement embrasé ces mêmes villes suite au meurtre d’un jeune homme durant un contrôle de police est délégitimé par les mêmes qui, il y a encore quelques semaines, chantaient ce refrain.
Dans cette tribune, pour contextualiser l’indigence de la pensée stratégique qui anime l’action de la gouvernance haïtienne, je modélise les lignes de force improbables qui plient la conscience du leadership haïtien vers le cycle bas de la vie et empêchent aux décideurs de trouver l'équilibre entre postures d'esprit et de corps pour guider la barque nationale malgré le chaos.
Récemment, le fil de discussion le plus populaire sur Reddit était « Pourquoi les Américains ne protestent-ils pas comme ils le devraient ?« , avec 27 000 vues et 5 000 commentaires. Les commentateurs ont donné de nombreuses raisons de ne pas protester individuellement, bien qu’ils aient toutes les raisons de le faire. Mais ce qui manque, c’est une appréciation globale du fait que toute protestation en Amérique du Nord et dans la péninsule d’Europe occidentale est désormais futile.
Le renouvellement du mandat du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) ce 15 juin par le Conseil de Sécurité de l'ONU achève de prouver qu'Haïti n'est qu'un lieu livré à l'expérimentation des projets les plus infects que l'occident concocte par le biais de ses experts obsolètes et indigents. Ce renouvellement me permet de revenir partager quelques interrogations avec vous et disséminer quelques relents PoÉthiques pour Magnifier une Utopie de la Résistance contre l’indigence comme infrastructure du MUR de la performance collective haïtienne. Mais Comment faire jaillir une brèche d'inespéré pour désenfumer un total effondré ? Comment éviter le piège de la tenaille, broyeuse de dignité, qui magnifie les célébrations conçues pour appâter l’insignifiance ? Comment conscientiser l’indignité anoblie qui se veut réussite ? Entre provocation et contextualisation, il y a les notes d’une subversion pédagogique à potentiel étincelant.
Comment en sommes nous arrivés là serait la bonne question, et comment en sortir ?
« En France on n’a pas de pétrole mais on a des idées ! », proclamaient fièrement nos élites cupides et traitresses, (autrefois on disait compradores), au moment où le pétrodollar a remplacé le dollar-or, nous mettant complètement à la merci des Etats-Unis.
La pandémie continue de plonger les Etats-Unis dans un chaos inimaginable, et les conditions économiques ne se sont absolument pas améliorées pour des millions d’américains, malgré toutes les injections de liquidités, dont une part non négligeable en faveur des couches populaires.