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Thème : Sanofi

Le combat nécessaire pour la transparence du prix des médicaments

Pierre LAGNEL

La société civile s’empare de la question du coût pour les finances publiques et le système de soins solidaire des médicaments, dont les prix sont fixés de manière opaque. Un enjeu d’autant plus important au moment où l’hôpital est au bord de l’effondrement. Le gouvernement fait la sourde oreille.

Les manifestations pour la protection de l’hôpital public ont rassemblées beaucoup de monde, mi-novembre, à l’appel des syndicats du secteur et de la Coordination Inter-hôpitaux. Ils étaient peut-être plus de 20 000 personnes, des médecins aux aides-soignantes, des mandarins aux étudiants, ainsi que des usagers. Les rassemblements représentent un très grand succès pour un mouvement qui a débuté au printemps dernier, marqué par une grève sans précédent d’un tiers des services d’urgence présents sur le territoire. Ce déploiement de force était destiné à faire pression sur l’exécutif au moment où la loi de financement de la Sécurité sociale était discutée au Parlement. Les manifestants demandent que les crédits attribués au secteur public de la santé augmentent de 4 % l’année prochaine. Sinon, préviennent de nombreux personnels soignants, y compris des mandarins, nous pourrions assister à l’effondrement total d’un système de soins que le monde nous envie. En effet, depuis 2017, ce ne sont pas moins de 12 milliards (...) Lire la suite »

Sanofi : un scandale sans perquisition

RÉPUBLIQUE SOCIALE

30 000 enfants seraient nés autistes à cause de la Depakine, ce médicament prescrit auprès des personnes souffrant d’épilepsie mais formellement interdit aux femmes enceintes. Sanofi le savait, semble-t-il depuis les années 80, mais n’a rien fait pour empêcher sa distribution auprès des femmes enceintes. Et aujourd’hui, les familles réclament justice.

C’est ce qu’a mis en exergue François Ruffin lors des derniers jours, après avoir été à la rencontre de personnes victimes de la Depakine. Son livre, écrit avec Cyril Pocréaux, un député et son collaborateur chez Big Pharma, traite longuement de cette question et permet d’y voir plus clair dans une affaire qui mériterait un meilleur et un plus ample traitement médiatique. En 2017 Sanofi a versé 3,5 milliards d’euros à ses actionnaires, tout en supprimant 6 200 postes entre 2009 et 2015. Mais les pouvoirs publics ne réagissent pas. Pire, lors d’un d’un débat à l’Assemblée nationale, en octobre 2017, suite à une question de François Ruffin, le premier ministre rétorquait : « Vous êtes en train de considérer qu’il serait normal pour la représentation nationale, normal pour le chef du gouvernement de ce pays, dans toute la mesure du possible, de dénigrer une entreprise française, une entreprise qui fonctionne bien ». Voilà la réelle problématique de ce gouvernement. Les victimes des agissements de Sanofi ne (...) Lire la suite »

Derrière les plans sociaux, le business des cabinets de « reclassement »

Ludo SIMBILLE

Ils ont fait l’actualité pendant des semaines, puis plus rien. Que sont devenus les salariés du volailler Doux, du groupe pharmaceutique Sanofi ou de l’enseigne culturelle Virgin qui ont lutté contre la fermeture de leurs entreprises ? Des millions d’euros ont été dépensés dans le cadre de « plans de sauvegarde de l’emploi » pour leur assurer une « sortie positive » après les licenciements et les restructurations. Des sociétés privées de reclassement ont été généreusement rémunérées. « L’État prendra ses responsabilités pour qu’aucun ne soit abandonné sur le bord de la route », avait promis François Hollande. Selon nos estimations, la majorité de ces salariés navigue entre chômage et contrats précaires. Enquête sur une vaste arnaque.

« Il reste 230 salariés à qui il faut trouver une solution, mais je ne doute pas un seul instant que ce sera fait. » En visite à l’abattoir porcin Gad, à Josselin (Morbihan), menacé de liquidation judiciaire, Manuel Valls est plein d’enthousiasme en cette froide matinée de décembre 2014. Mais pour les salariés de l’abattoir qui restent sur le carreau, après la reprise d’une partie de l’activité par Intermarché, son discours a un air de déjà vu. La manière dont se sont conclus trois des plus retentissants plans « sociaux » des dernières années ont de quoi rendre méfiants les employés en sursis. En juin 2013, l’enseigne culturelle Virgin Megastore, trop endettée, dépose le bilan : 960 disquaires et libraires se retrouvent à la porte des 26 magasins. Un an plus tôt, c’est le leader du poulet industriel Doux, plombé par des erreurs d’investissements et des délocalisations hasardeuses, après avoir été le premier bénéficiaire des subventions agricoles – 50,5 millions d’euros en 2012 (lire notre article) ! Le (...) Lire la suite »

Chris Viehbacher : Le Petit Prince du business s’en va plus vite que prévu

Michel J. CUNY

Le 7 février 2013, Stéphane Soumier recevait le directeur général de Sanofi, Chris Viehbacher, sur BFMTV dans son émission "Good morning business". Façon de dire : "Bonjour, monsieur Business..."

Voilà, c'est fait : maintenant Chris Viehbacher nous dit "au revoir", et nous le voyons partir encore plus rapidement qu'il n'était venu, en un temps où Sanofi cherchait de toute urgence l'oiseau rare. Pourtant, en présence de Stéphane Soumier, le directeur général avait bien montré qu'il était prêt à tout... Mais à quoi était-il donc prêt ? À admettre que c'en était à peu près fini du financement des activités de l'industrie pharmaceutique par la Sécurité sociale, et de tout ce système de contrôle – pourtant minimal, au vu des qualités thérapeutiques réelles des produits dus aux recherches des multinationales elles-mêmes – qui veut que des médicaments ne se vendent pas tout à fait comme des casseroles. Écoutons-le : "Il ne faut pas oublier le client, et dans notre industrie on est beaucoup plus focalisés sur les technologies, sur les produits ; on a oublié le client. Ce que j’aime avec l’OTC, avec la santé grand public : on a un client, et ça c’est important aussi en interne pour notre culture." Primo, (...) Lire la suite »

Les actionnaires du CAC 40 ne connaissent pas la crise

Clotilde Mathieu

Les entreprises cotées envisagent de distribuer près de 40 milliards d’euros, au titre des résultats de 2013, 
à leurs actionnaires, soit la moitié des bénéfices réalisés. Les dividendes progressent ainsi de 5 % en un an.

Modération pour les uns et opulence pour les autres. Sur 80 milliards d’euros de bénéfices cette année, les actionnaires des entreprises du CAC 40 devraient s’en partager 39,9 milliards d’euros, selon les estimations de Fact-Set. Loin, très loin de la règle des trois tiers vantée, en son temps, par Nicolas Sarkozy : un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les salariés, un tiers pour l’investissement. Coupons à la hausse Total arrive sur la première marche des distributions de dividendes, avec 5,66 milliards d’euros, suivi de près par Sanofi, avec 3,71 milliards d’euros. Deux géants qui ont annoncé un plan de restructuration avec des fermetures de sites industriels en France, dont celui de la plate-forme chimique de Carling, en Moselle, ou l’unité de recherche pharmaceutique de Toulouse… Par rapport à l’an dernier, la hausse des rémunérations d’actionnaires est estimée à 5 % et celle-ci « pourrait être plus marquée si la conjoncture continue de s’améliorer », note un expert interrogé dans les (...) Lire la suite »