Les actionnaires du CAC 40 ne connaissent pas la crise

Les entreprises cotées envisagent de distribuer près de 40 milliards d’euros, au titre des résultats de 2013, 
à leurs actionnaires, soit la moitié des bénéfices réalisés. Les dividendes progressent ainsi de 5 % en un an.

Modération pour les uns et opulence pour les autres.
Sur 80 milliards d’euros de bénéfices cette année, les actionnaires des entreprises du CAC 40 devraient s’en partager 39,9 milliards d’euros, selon les estimations de Fact-Set.
Loin, très loin de la règle des trois tiers vantée, en son temps, par Nicolas Sarkozy : un tiers pour les actionnaires, un tiers pour les salariés, un tiers pour l’investissement.

Coupons à la hausse

Total arrive sur la première marche des distributions de dividendes, avec 5,66 milliards d’euros, suivi de près par Sanofi, avec 3,71 milliards d’euros. Deux géants qui ont annoncé un plan de restructuration avec des fermetures de sites industriels en France, dont celui de la plate-forme chimique de Carling, en Moselle, ou l’unité de recherche pharmaceutique de Toulouse…
Par rapport à l’an dernier, la hausse des rémunérations d’actionnaires est estimée à 5 % et celle-ci «  pourrait être plus marquée si la conjoncture continue de s’améliorer  », note un expert interrogé dans les Échos.

«  Puisque l’environnement s’améliore et que les grandes sociétés peuvent se financer à taux bas, elles n’ont plus besoin de se constituer un matelas de cash en cas de coup dur comme par le passé. On sent dans le discours des chefs d’entreprise que l’heure est au retour aux actionnaires  », commente Christian Parisot, stratégiste chez Aurel BGC.

2013 serait ainsi la deuxième année consécutive de progression des coupons des géants de la cote, après un recul des dividendes versés au titre de l’exercice 2011. Si bien qu’ils devraient revenir quasiment au niveau de ceux de l’exercice 2010 (40,2 milliards d’euros).

Gel des salaires

À l’inverse, les salariés devront, eux, se contenter d’une augmentation générale d’1,2 %, à peine plus haute que l’inflation, prévoit, de son côté, le cabinet Aon-Hewitt. Quant à ceux de PSA, ils se voient proposer tout simplement un gel de leur rémunération durant trois ans, dans les négociations en cours sur un accord de compétitivité. En outre, les entreprises cotées se lancent dans un grand programme de rachat d’actions. Une opération qui permet d’augmenter mécaniquement le bénéfice par action de la société.
Depuis le début de l’année, celles du SBF120 ont consacré 6,1 milliards d’euros à racheter leurs propres actions, soit 1,3 milliard de plus qu’en 2012. Autant dire que les petits changements de taxation des dividendes des entreprises induits par la loi de finances pour 2013 n’ont eu aucun effet. En revanche, la hausse de la TVA et les baisses de dépenses publiques qui seront appliquées l’an prochain vont à coup sûr affecter les salariés.

ÇA ROULE POUR LES PDG DU CAC

La somme des salaires des patrons des 40 entreprises 
cotées à Paris représente 92,7 millions d’euros en 2012. 
Le salaire moyen est de 2,3 millions d’euros, ce qui revient 
à 140 années de Smic. On constate une légère baisse 
en comparaison avec 2011. C’est dû aux parts variables 
de salaires qui ont diminué. 14 PDG ont gagné plus 
en 2011, contre 4 qui ont vu leurs revenus rester stables. 
En tête des meilleurs revenus 2012, on retrouve Maurice Lévy, 
de Publicis, avec 4 800 000 euros.

Clotilde Mathieu, le 13 Septembre 2013.

 http://www.humanite.fr/social-eco/les-actionnaires-du-cac-40-ne-connaissent-pas-la-c-548854
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COMMENTAIRES  

03/01/2014 17:17 par Rakovski

Merci Clothilde pour ce bénéfique rappel des réalités.

Sans compter, les 50 milliards d’intérêts que l’Etat rembourse à des banques privées car la banque centrale euroépenne interdit aux Etats nationaux d’emprunter directement au prêts de cette dernière. Seules les banques privées ont le droit d’emprunter auprès de la BCE à des taux très bas qui à leur tour prête aux Etats nationaux à des taux élévés pour dégager une marge bénéficiaire. Voilà comment les banque privées pillent les Etats nationaux. Mais en cas de problème, ce sont les Etats nationaux qui payent les dettes des banques privées comme en 2008, ce qui revient à déplacer les dettes des banques vers les comptes des Etats, à accroitre les déficits des Etats donc les intérêts des banquiers.

Au final, les Etats nationaux sont condamnés par les banques à rembourser une dette de plus en plus en colossale, en raison même des intérêts. Car en payant les banques, les Etats réduisent leur investissement et les dépenses et aides destinés aux classes laborieuses qui sont les véritables moteurs vertueux de l’économie, ils consomment les aides de l’Etat donc ils produisent des biens et des taxes, ils produisent donc ils consomment leur salaire à travers impôts, taxes et biens de consommation.

En coupant dans les dépenses sociales, l’Etat réduit du même coup ses rentrées fiscales et se voient alors contraintes d’emprunter encore plus auprès des banques privées... de rembourser plus, de voir son budget diminué, de diminué ses dépenses et ses investissement et voir ses rentrées fiscales diminués... et ainsi de suite. La BCE impose aux Etats d’Europe le même remède que le FMI aux pays du Tiers-Monde et on connaît le résultat. La BCE met en place une Tiers-Mondiasisation des économies nationales à des rythmes différents pour chaque Etat.

Alors qu’il suffirait que les Etats puissent emprunter directement auprès de la BCE comme n’importe quelle banquee commerciale, pour que la dette public- en fait une dette privée payée par les classes laborieuses- se réduisent comme peau de chagrin.

Sans compter les 110 milliards d’euros versés par l’Etat chaque année sous formes de réductions de cotisations sociales ou d’aides financières, aux patrons surtout au plus grands mais aussi au patrons des PME, ces pleureuses médiatiques aux grandes richesses qui mettent en avant les difficultés du petit artisan ou commerçant qui n’exploite personne à part lui-même, pour masquer leur enrichissement éhonté.

Ainsi, par exemple les seuls 30 milliards donner aux patrons pour les 35 heures, crée un déficit immédiat de 30 milliards dans les caisses de la SS, l’Etat ne comble qu’une partie . Ce qui crée deux déficits. un pour les caisses de l’Etat qui doit emprunter pour rembourser sa dette auprès de la SS, et un autre pour la SS qui doit emprunter pour combler ce que l’Etat ne lui pas remboursée.

Sans ses exonérations pour les patrons, la SS est largement bénéficiaire !

Le but du Medef est de créer artificlliement le déficit de la SS, en ne payant plus leur cotisations par des exonérations votées par la droite et la gauche, qui mettent en quasi-faillite la SS en rendant les remboursments impossible. Et ainsi contraindre, les salariés à prendre des assurances privées pour bénéficier d’assurance maladie, retraite et chömage.à travers des campagness de presse démagogique et infantilisante, sur les causes du déficite, en gros accuser les malades d’être responsable des déficits.

Et qui sont derrière ces assurances sociales privées, ? Les mêmes banquiers et financiers qui s’enrichissent sur la dette dite publique et sur les dettes de la sécurité sociale.

Au finale, les banquiers et assurances s’enrichissent 4 fois :

 par le CAC 40,
 par les dettes des Etats,
 par la dette des organismes sociaux
 et par les assurances sociales qu’elles vendent aux salariés.

Mais toutes ces dettes artifciels peuvent s’écrouler lorqu’un Etat est dans l’incapicité de rembourser en raison même de la réduction des dépenses publics pour payer les banquiers, comme je l’ai expliqué plus haut.

Mais me direz-vous ? Pourquoi les banques risquent la faillite si un et un seul Etat ne rembourse pas ?

En fait, les banquiers n’ont pas cette argent qu’ils ont prêté pas plus que leur superbanque, la BCE !
Ils crée une monnaie de chiffre, scripturale qui n’existe que sur les écrans ou le papier. C’est pourquoi sur un tableau d’amortissement, vous remarquerez que les intérêts sont d’abord quasi-remboursés dans les premières années du crédit. Le banquier pas fou, prend d’abord ses intérêts. Et si un Etat ne rembourse pas ,alors cet argent scriptural devient tout un coup réél pour la banque, le banquier se retrouve à devoir payer le crédit de l’Etat immédiatment alors qu’il n’a jamais eu cet argent, rajoutons que la banque a emprunter cet argent auprès de la BCE, et que la BCE n’a jamais eu cet argent, elle agit comme une super banquer. Non seulement, ce sera la faillite des banques privées mais aussi de la BCE et donc des Etats nationaux et donc des entreprises privées. D’où la faillite. de toute l’économie de la zone euros et par conséquent de l’économie capitaliste mondialisée. En fait, quand une banque prête de l’argent, cette argent devient réel au fur et à mesure des remboursements du capital étalé dans le temps.

C’est ce pouvoir de création monétaire doublé d’interdicton au Etats d’user de ce m^me pouvoir qui ne peut qu’entraîner la ruine et la faillite inexorable de l’économie capitaliste complètement financiarisée, c’est à dire artificiel.
Et jusqu’ici, ils sont réussi à repousser la faillite en gagnant du temps, par des rééchellonement, des baisses de taux et en commençant par voler l’argent des épargants pour payer les intérêts fictifs des banquiers comme à Chypre.

Chypre n’’est qu’un coup d’essai. Lors de la prochaine crise de non-remboursement inéluctable en raison de la progression mathématique des intérêts, ils voleront l’argent de tous les épargants de l’UE, pour sauver les profits des banquiers. Ce qui bien sûr sera pire que le mal pour toute l’économie mais pas pour les banquiers.

Les banquiers sont des parasites qui ruinent l’économie, il est impératif que ces banques commerciales soient laisser à leur propre sort, soumise aux régles de la concurrence libre et non faussée comme ils disent. Et que seuls les Etats puissent emprunter auprès de la BCE.
Et qu’enfin, les Etats puissent créer de la monnaie scripturale pour financer les investissements et détruire cette argent au fur et à mesure des remboursements, comme c’était le cas jusque dans les années 1970, avant que la banque Rotschild dicte ses conditions à son larbin Giscard, vous savez celui qui a rédigé la constitution européenne

Attali lui même le dit quand il affirme dans un discours filmé : "Madov n’a fait que ce que font les banquiers, sauf que lui, il a été condamné" (source : Attali : "une nouvelle crise aura lieu" sur Europe1)

Pour réllement comprendre le fonctionnement des banques telle que je l’ai en partie décrit, regardez le film d’analyse documentaire, L’argent dette.

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