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Thème : Serbie

Précédent dangereux ! Vous avez dit "précédent dangereux" ?

Karim MOHSEN

Dans un monde de plus en plus parano, chaque jour apporte son lot de surprises et de...confirmations. Les événements en Irak, en Syrie, en Libye et aussi en Ukraine nous en apportent un témoignage au quotidien. Et c’est encore la chancelière allemande, Angela Merkel, qui semble, de loin, décrocher la timbale, qui est revenue, lors de sa visite, samedi dernier à Kiev, sur la crise ukrainienne et singulièrement sur le cas de la Crimée.

Cas dont elle fait une lecture discrétionnaire qui omet, intentionnellement ou par méconnaissance, des faits pour mettre en exergue d'autres. C'est ainsi que la dirigeante allemande estima que la scission de la Crimée est un « dangereux précédent ». Mme Merkel expliqua de la sorte que sa visite à Kiev consistait à signifier que « l'intégrité territoriale de l'Ukraine est l'un des objectifs essentiels de la politique allemande », dénonçant ainsi « l'annexion » de la péninsule ukrainienne de « Crimée (...) par Moscou que l'Europe ne pourra », selon elle, « jamais reconnaître pour ne pas créer un dangereux précédent ». En fait, cela ne manque pas de sel quand c'est la chancelière allemande qui exprime cette incongruité, s'inquiétant de l'intégrité de l'Ukraine quand elle a fait fi de celle de la Serbie. Les faits sont têtus et l'histoire en témoigne. En 2008, l'Allemagne a été le premier pays à reconnaître l'« indépendance » autoproclamée du Kosovo. Le Kosovo, une province historiquement berceau de la civilisation (...) Lire la suite »

Un nationaliste à Belgrade

metamag.fr

De Serbie, les médias, une fois de plus, n’avaient rien vu venir

C'est une défaite pour l'Europe de Bruxelles. Le candidat de la prétendue « communauté internationale », qui a fait la guerre à la Serbie, a perdu la présidentielle. Cet échec n'avait pas été envisagé, surtout pas par nos médias, même si, comme nous l'avions écrit, le vote du premier tour mettait le candidat nationaliste en bonne position, avec un report des ultras nationalistes et surtout des partisans du parti socialiste de l'ancien président Milosevic, malgré des consignes contraires. Au premier tour, Boris Tadic, candidat adoubé, était sorti en tête, avec 26,7% des voix contre 25,5% à Tomislav Nikolic et depuis, le président sortant a pu compter sur le ralliement des socialistes de l'ancien président Slobodan Milosevic, qui devraient conclure un accord de coalition avec DS à la suite des législatives. Pour les observateurs, c'était donc joué. Voila ce que l'on pouvait lire le jour du vote sur figaro.fr : « avec près de 58 % des voix, selon le dernier sondage réalisé avant le scrutin, Boris Tadic (...) Lire la suite »

Vers une ’révolution Facebook’ en Serbie ?

Blog Serbie et droits humains
Ce lundi 4 avril avait lieu la première "manifestation Facebook" en Serbie, place de la République à Belgrade. Selon Pokret za slobodu, on aurait dénombré entre 300 et 500 participants (250 selon Blic), surtout des jeunes. Cette manifestation critiquait aussi bien le régime en place que l'opposition et la corruption que l'on sait endémique dans les Balkans. Autres mécontentements : le chômage massif, le coût élevé des études. Parmi les manifestants, signalés par Blic, une organisation de jeunesse communiste mais aussi la présence de personnes ayant représenté les mouvements visant à renverser S. Milosevic, était ainsi présent "Jo La Révolution" (Ljubisav Ä okić s'est rendu célèbre en octobre 2000 en se rendant en bulldozer à une manifestation). Sur une banderole, on pouvait lire : "Ni Tadić ni Nikolić, pour un mouvement anticapitaliste". A noter que l'information avait été annoncée en français sur le site du blog Balkanikum. Une deuxième action est annoncée pour ce 6 avril 2011, devant la Maison des jeunes (...) Lire la suite »
Le marché à La Haye

Sur l’arrestation de Radovan Karadzic.

John LAUGHLAND

Les leaders serbes ont conclu que Karadzic devait être sacrifié à un plus grand intérêt national, qui, de leur point de vue, signifie l’adhésion à l’Union européenne et à l’Otan

L'arrestation de R. Karadzic arrive presque exactement sept ans après la première comparution de S. Milosevic au Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), à La Haye le 3 juillet 2001. La consigne de Milosevic fut, comme aujourd'hui celle de Karadzic, le résultat immédiat d'un changement de gouvernement à Belgrade : tout comme l'arrestation de Karadzic a très rapidement suivi la formation d'un gouvernement pro-européen et pro-occidental le 8 juillet dernier, ainsi celle de Milosevic en avril 2001 fut la conséquence de la victoire du Parti Démocrate (dont le leader est à présent le Président de la Serbie) aux élections parlementaires de décembre 2000. L'arrestation démontre que le pouvoir politique est profondément inquiet quand il est poursuivi d'un point de vue pénal : évidemment, comme avec Milosevic, le fait que les soutiens de Karadzic aient perdu le pouvoir à Belgrade a entraîné cela. Mais cette vérité s'applique aussi au TPIY. A la fin du mois de juin, le TPIY a libéré Naser (...) Lire la suite »