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Thème : Théologie de la libération

Edwy PLENEL : Pour certains musulmans et pour certains juifs ! Pas tous !

Christian DELARUE

Le livre d’Edwy Plenel « Pour les musulmans » (cité à nouveau en fin de son texte sur le burkini : « Un vêtement comme les autres » sur Mediapart) est sorti en septembre 2014 (Ed La Découverte) et en trois ans maintenant on peut remarquer qu’il ne permet pas une réponse adéquate à la montée de la pensée réactionnaire, à la montée des oppressions

Simplement parce qu’il y a à l’évidence du réactionnaire aussi au sein de l’islam comme chez des musulmans. « Un certain islam pose problème. Certains musulmans posent problème » ai-je pu écrire (en a-position) récemment sur Mediapart . Et ce n’est pas le terrorisme de l’EI qui est ici visé . Débat sur l’intégrisme. Ma critique vise l’intégrisme religieux, les intégrismes religieux. Pas que celui des musulmans ou des juifs. (Lire ici sur la critique des intégrismes le livre de D. Béresniak qui est ancien mais qui portait déjà une critique instruite sur laquelle je me suis longtemps appuyé avant de déployer ma propre critique). Edwy Plenel écrit pourtant (page 12), évoquant la critique globalisante de l’islam « langue de l’ignorance qui, à raison de leur religion, enferme en bloc dans une même réprobation des hommes, des femmes, des enfants, quelles que soient leur diversité et leur pluralité ». Cette idée d’assimiler « en bloc » est répétée page 102. Les musulmans sont donc divers. Mais cette diversité n’est pas (...) Lire la suite »

Les Etats-Unis combattent encore la « menace » de la Théologie de la Libération (Counterpunch)

Dan KOVALIK
Le 15 septembre 2011, j'ai écrit à Mgr Kuriakose Bharanikulangara, Premier Conseiller de la Mission d'Observation Permanente du Saint Siège aux Nations Unies. Dans cette lettre, motivée par l'assassinat du 79eme prêtre en Colombie depuis 1984, j'ai exprimé ma préoccupation devant les meurtres incessants de prêtres catholiques et d'autres religieux en Colombie. J'affirmais que « cette agression contre l'Eglise de Colombie est à la fois une politique d'état de la Colombie et des Etats-Unis qui soutiennent les militaires à coups de milliards de dollars d'assistance, et qui considérent les mouvements organisés en faveur de la justice sociale en Amérique latine comme des menaces à leur domination économique dans la région. Je ne suis pas le seul à penser ainsi et d'autres prêtres en Colombie, notamment le Père Javier Giraldo, expriment le même point de vie depuis de nombreuses années. » J'ai transmis une copie de cette lettre au Père Giraldo qui m'a répondu par une courte note dans laquelle il me (...) Lire la suite »
La théologie de la libération en Amérique latine

Violeta Parra :"Que dirá el Santo Padre"

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Née en 1917 au Chili, Violeta Parra est une des principales figures de la Nueva Cancion Chilena. Au cours des années 50, dans le but de sauvegarder la musique traditionnelle chilienne, munie de son magnétophone et sa guitare, Violeta Parra parcourt le Chili profond. Elle y recueille des pièces anciennes du répertoire de la musique populaire rurale. En parallèle, elle compose et interprète ses propres chansons, utilisant pour ses enregistrements les instruments traditionnels indiens. Ses textes, incisifs et puissants, constituent autant d'attaques frontales contre toutes les formes d'exploitation. Paradoxalement, c'est après avoir enregistré Gracias a la vida, sublime hymne à la vie, qu'elle se suicide le 5 février 1967, à 50 ans. Les membres de sa famille, tous militants du parti communiste chilien, seront inquiétés une fois Pinochet au pouvoir. Ses enfants, Angel, Isabel, continuateurs et fidèles gardiens de l'oeuvre maternelle, doivent d'ailleurs s'exiler après le coup d'état du 11 (...) Lire la suite »

Interview de Mgr Jacques Gaillot : « En France, l’injustice règne partout »

Hernando CALVO OSPINA

Très peu de Français connaissent le nom de la plus haute autorité de l’Eglise catholique du pays. Mais la plupart savent qui est Mgr Jacques Gaillot.

Notre entretien commence à la Maison mère des Spiritains, à Paris, son « point d’ancrage », comme il aime l’appeler. Nous le terminerons dans un petit restaurant à quelques pas de là , où les yeux du propriétaire et des autres convives brillent d’admiration en le reconnaissant. Il les salue avec une immense humilité, presque timidement. Avec un regard paisible et sur un ton serein, sans belles phrases, il dit ce qu’on aimerait entendre dans la bouche de beaucoup de politiques.

Né le 11 septembre 1935 à Saint-Dizier en Champagne, en 1957 il dut arrêter le séminaire pour partir effectuer son service militaire en Algérie, en pleine guerre de libération contre le colonialisme français.

Monseigneur Gaillot, qu'a représenté pour vous ce passage par l'Algérie en guerre ? Cette expérience a commencé à changer ma vie. Mais j'ai eu de la chance : je n'ai pas porté les armes. J'ai été détaché pour faire du travail social, pour vivre avec les musulmans. Là -bas il y a eu deux choses qui m'ont beaucoup provoqué. Premièrement, l'Islam dont je ne connaissais rien. Je me suis dit que même si cette religion est extrêmement différente, ces gens-là ont la foi en Dieu, ils prient et ils sont hospitaliers, alors ils sont des frères pour moi. C'est l'interreligieux qui a influencé ma foi. La deuxième chose, c'est la violence de la guerre : c'est à partir de l'Algérie que peu à peu je suis devenu militant non-violent. Au fond, l'Algérie c'était un séminaire pour moi. Après 22 mois en Algérie, vous êtes envoyé à Rome et ordonné prêtre en 1961. Un an plus tard vous rentrez en France. Quels souvenirs gardez-vous de cette décennie ? Quelques événements m'ont beaucoup marqué, par exemple Mai 68, parce que c'était (...) Lire la suite »

Les deux visages de Jésus au coeur de la crise institutionnelle de l’Eglise

Oscar FORTIN
Lorsqu'en 451, le Concile de Chalcédoine proclame que « Jésus-Christ est parfait dans la divinité et parfait dans l'humanité, vrai Dieu et vrai homme, en raison de quoi ses deux natures, la divine et l'humaine, sont unies sans se confondre » il est loin de se douter qu'un jour ces deux « Jésus » se disputeraient la direction institutionnelle de l'Église. LE JÉSUS DE LA NATURE DIVINE, LE CHRIST Ce Concile, réalisé 126 ans après celui de Nicée qui avait scellé la grande alliance entre le pouvoir temporel des rois et le pouvoir spirituel de l'Église, assurait par cette proclamation les bases théologiques et dogmatiques sur lesquelles les représentants de "Jésus ressuscité, le CHRIST", roi du ciel et juge suprême du monde, pouvaient se considérer comme de véritables rois disposant de la toute puissance divine. C'est ce Jésus, de la nature divine, qui inspirera et dominera le développement de la doctrine de l'Église pendant les siècles qui suivirent et qui justifiera en grande partie les allures royales de (...) Lire la suite »
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De nouveaux défis pour la théologie de la libération

François HOUTART
La théologie de la libération est une véritable théologie, c'est-à -dire un discours sur Dieu. Elle s'affirme cependant contextuelle, à l'encontre d'une théologie a-historique qui se prétend hors du temps. Ce que l'on pourrait appeler une théologie sur la Lune… Toute théologie est toujours contextuelle. Parce qu'elle est théologie, elle est composée de nombreux chapitres : une ecclésiologie, une christologie, une théologie sacramentaire et liturgique, une théologie morale et une doctrine sociale. Pour la théologie dela libération, le contexte est explicité : c'est celui de la réalité des pauvres et des opprimés, de leurs luttes et de leur vie de foi au sein de ces réalités. C'est là que l'on trouve Dieu, selon l'option spécifique de Jésus-Christ dans l'Evangile. Quelqu'un a pu dire : " La théologie de la libération ne se demande pas tellement si Dieu existe, mais où il se trouve " . La théologie de la libération s'est développée en Amérique latine, à partir des années 1960, après le (...) Lire la suite »

A propos du film "The Way of a Warrior" d’Andreas Pichler.

Luis MARTINEZ ANDRADE

Dans le cadre de la dixième édition des journées cinématographiques dionysiennes célébrées la première semaine de février à Saint-Denis, 80 films ont été projetés, tous suscitant la discussion autour du fait religieux. Le festival a réuni aussi bien les cinéastes, que les spécialistes en sciences sociales qui ont essayé d’analyser la manière dont, à travers le discours filmique, s’expriment les tensions culturelles et les contradictions sociopolitiques. Tel est le cas du documentaire The Way of a Warrior d’Andreas Pichler.

Le documentaire présente la figure de Michael Nothdurfter, originaire de la région alpine du Tirol, qui guidé par l'ordre franciscaine a reçu une formation élémentaire dans la ville de Bolzano. Après avoir réalisé une partie de ses études supérieures en Angleterre et au Pays-Bas, il est parti en 1982 en Bolivie où, enrichie d'expériences avec les mouvements indigènes, miniers et étudiants, il a rejoint le parti du Bloque Populaire Patriotique (BPP) dirigé par le jésuite Rafael Puente. En 1987 Michael Nothdurfter et quelques autres membres du BPP abandonnent le bloque afin de créer l'Armée Patriotique de Libération Nationale (EPLN) et transformer la société à l'aide de l'action révolutionnaire. Une de leurs actions a été le séquestre de l'entrepreneur nord-américain Jorge Lonsdale. En effet ce représentant de Coca-Cola a été retenu pendant le deuxième semestre du 1989 par l'EPLN - ladite action politique-militaire a eu comme conséquences la mort de Nothdurfter et de deux autres membres du groupe Comisión Néstor (...) Lire la suite »