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Thème : Torture

France-Algérie, deux siècles d’histoire. Quand l’armée française « pacifiait » au napalm

Raphaëlle BRANCHE
Parler de l’usage du napalm par la France durant la guerre d’indépendance, c’est revenir sur un déni d’État. À l’instar d’autres armes chimiques, ce produit a été utilisé en dépit des conventions de Genève dont Paris était signataire. S’il est difficile de dresser un bilan complet aujourd’hui, les témoignages sont là pour rappeler l’étendue de cette violence. Les autorités françaises le répèteront sans trembler : « Napalm rigoureusement proscrit et jamais employé opération militaire en Algérie ». Ce mensonge clairement affirmé par le ministre résidant Robert Lacoste en 1957 est répété sous la Ve République. Au quai d’Orsay, on assure ainsi que l’armée française « n’a jamais fait usage du napalm » et que « des instructions permanentes du haut commandement militaire français en Algérie interdisent l’emploi de ce produit ». Si la France ne peut reconnaître l’usage de cette essence gélifiée utilisée dans des bombes incendiaires, c’est que cette arme est proscrite par les conventions internationales dont le pays est signataire. (...) Lire la suite »

Droits humains version étasunienne à Guantanamo

Rayan FRESCHI
Les derniers hommes de Guantanamo Plus de deux décennies après leur arrivée, ils sont toujours là, abandonnés du monde entier ou presque. « Ils », ce sont les trente prisonniers à Cuba que les États-Unis laissent enfermés dans le camp d’emprisonnement et de torture qu’ils dirigent. Certains réussissent à en sortir, tels ces deux hommes envoyés à Oman, avant de rentrer en Afghanistan à la mi-février. Mais les autres croupissent. Dès qu’il est prononcé, le nom Guantanamo sonne comme un sombre souvenir aux contours troubles. Dans la mémoire collective, c’est d’abord l’étrange orange des uniformes asphyxiants des prisonniers qui s’immisce. Lorsque les 20 premiers détenus font leur entrée dans le Camp X-Ray de la base navale étasunienne le 11 janvier 2002, peu d’observateurs se demandent qui ils sont vraiment. On se lave les mains de leurs souffrances. Des mâles musulmans, bestialement violents et colériques. Leur portrait fantasmé suffit amplement à les rendre coupables. Leurs traits incarnent un monde dont (...) Lire la suite »

Les tortionnaires étasuniens d’Irak, élèves des militaires colonialistes français de la guerre d’Algérie

Henri ALLEG
Interview d’Henri ALLEG par Néstor KOHAN et Rémy HERRERA réalisée à Serpa (Portugal) le 26 septembre 2004 – inédit en français – Henri Alleg (Harry Salem, né à Londres en 1921, mort à Paris en 2013), journaliste et auteur de nombreux ouvrages – dont La Question, livre paru en 1958 et immédiatement censuré, car dénonçant la torture durant la guerre d’Algérie –, a été directeur du journal Alger Républicain, l’une des voix qui appuyèrent les luttes du peuple algérien pour son indépendance nationale et sa transition socialiste. Question de Néstor Kohan et Rémy Herrera : Les photographies de tortures infligées par les militaires étasuniens à des prisonniers irakiens à Abou Ghraib ont récemment [à l’époque : 2004] parcouru le monde. Un scandale similaire a eu lieu sur la base militaire de Guantánamo que les États-Unis occupent à Cuba. Les militaires français de la guerre d’Algérie ont-ils été les maîtres de ces tortionnaires étasuniens d’Irak ? Réponse d’Henri Alleg : Oui. Les colonialistes français ont véritablement (...) Lire la suite »

À l’intérieur du camp de torture israélien pour les détenus de Gaza

Yuval ABRAHAM

Les Palestiniens arrêtés dans le nord de la bande de Gaza décrivent comment les soldats israéliens ont systématiquement maltraité les civils et les combattants, allant de privations sévères à des violences physiques brutales.

Début décembre, des images ont circulé dans le monde entier montrant des dizaines d'hommes palestiniens dans la ville de Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, déshabillés jusqu'à leurs sous-vêtements, agenouillés ou assis penchés, puis les yeux bandés et mis à l'arrière de camions militaires israéliens comme du bétail. La grande majorité de ces détenus étaient des civils sans affiliation au Hamas, ont confirmé par la suite des responsables de la sécurité israéliens, et les hommes ont été emmenés par l'armée sans informer leurs familles de l'endroit où se trouvaient les détenus. Certains d'entre eux ne sont jamais revenus. Le magazine +972 et Local Call se sont entretenus avec quatre civils palestiniens qui apparaissaient sur ces photos, ou qui ont été arrêtés près des lieux et emmenés dans des centres de détention militaires israéliens, où ils ont été détenus pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avant d'être relâchés à Gaza. Leurs témoignages – ainsi que 49 témoignages vidéo publiés par (...) Lire la suite »

Sévices et déshabillage forcé. Vaste campagne d’arrestations israéliennes dans la bande de Gaza."

Hassan TARFAOUI
L'armée israélienne a mené aujourd'hui, jeudi, une vaste campagne d'arrestations dans diverses régions de la bande de Gaza, notamment à Beit Lahia, Khan Younis et Jabalia. Des médias israéliens ont diffusé des images et des vidéos montrant un grand nombre de Palestiniens, pour la plupart dévêtus, lors des opérations d'arrestation sous prétexte de "vérifier leurs activités". Le journal israélien Yediot Aharonot a publié des photos et des vidéos provenant de l'armée israélienne, montrant un grand nombre de Palestiniens, la plupart dévêtus, entassés dans un camion en route vers une destination non spécifiée à Tel-Aviv, que le journal n'a pas nommée. Les séquences vidéo ont également montré les moments de l'arrestation d'un grand nombre de Palestiniens, étendus au sol après avoir été dépouillés de la plupart de leurs vêtements, entourés par des soldats israéliens. La radio-télévision israélienne a rapporté que les forces armées ont arrêté des dizaines de Palestiniens lors de leur avancée pour prendre le contrôle de la (...) Lire la suite »

Le Washington Post continue de dissimuler les crimes de guerre et l’utilisation d’armes biologiques par les États-Unis

Moon of Alabama
Seiichi Morimura, qui a dénoncé les atrocités commises par le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale, meurt à l’âge de 90 ans Son livre sur l’Unité 731, une branche secrète de l’armée impériale spécialisée dans la guerre biologique, a forcé le Japon à affronter son passé en temps de guerre. La notice nécrologique indique : Seiichi Morimura, un écrivain japonais qui a contribué à forcer son pays à faire face à son passé avec son exposé, écrit en 1981, sur l’Unité 731, une branche secrète de guerre biologique de l’armée impériale qui a soumis des milliers de personnes dans la Chine occupée à des expériences médicales sadiques pendant la Seconde Guerre mondiale, est décédé le 24 juillet dans un hôpital de Tokyo. Il avait 90 ans. Le livre de Morimura s’est étonnamment bien vendu, alors même qu’il était inhabituel de confronter les Japonais aux crimes impériaux de leur nation. À l’époque, l’Unité 731 n’était comparable qu’à certains médecins nazis qui pratiquaient de nombreuses expériences sur des êtres humains. Au (...) Lire la suite »
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Julian Assange testé positif au COVID-19

Thomas SCRIPPS

Julian Assange a contracté le COVID-19. Il a reçu le résultat du test samedi, le jour où plusieurs milliers de personnes ont formé une chaîne humaine autour du Parlement de Londres pour protester contre sa persécution.

Sa femme, Stella, a déclaré à la presse : « Je suis évidemment inquiète pour lui et les prochains jours seront cruciaux pour son état de santé général. Il est maintenant enfermé dans sa cellule 24 heures sur 24. » Elle a déclaré qu’Assange s’était senti malade toute la semaine et avait développé de la fièvre et de la toux vendredi. L’infection d’Assange confirme les avertissements répétés des professionnels de la santé et de son équipe juridique selon lesquels sa santé et sa vie sont mises en danger par son emprisonnement injustifié. Elle doit donner une urgence renouvelée à la demande de sa libération immédiate. Quelques mois à peine avant la pandémie, plus de 100 médecins ont signé une lettre ouverte au gouvernement britannique avertissant que la vie d’Assange était en danger alors qu’il était détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh au Royaume-Uni. Lorsque le COVID-19 a commencé à se propager rapidement dans toute la Grande-Bretagne, l’un des principaux signataires, le Dr Stephen Frost, a déclaré au World (...) Lire la suite »

Maltraitance animale : un amendement anti-L214 adopté par la commission des finances

Jérôme HENRIQUES

Mercredi 05 octobre, un amendement déposé par les Républicains et adopté en commission des finances (lors de l'examen du projet de budget 2023) par la majorité présidentielle, les Républicains et le Rassemblement National, s'en prend directement à la liberté d'informer. Ainsi, prévoit-il de priver de réduction d'impôt les dons aux "aux associations dont les adhérents sont reconnus coupables d’actes d’intrusion sur les propriétés privées agricoles et établissements industriels." Un moyen de faire taire les lanceurs d'alerte de la cause animale, en tapant directement au portefeuille.

Dans le collimateur, l'association L214, comme l'explique l'auteur du texte lui-même, le député LR Marc Le Fur : "Jusqu’ici les associations antispécistes de type L214 qui encouragent des activistes extrémistes à enfreindre toutes les lois sur la propriété en fracturant les entrées des élevages pouvaient bénéficier d’une déduction d’impôts ... Si en séance, les députés confirment le vote de la commission des finances, la loi ne permettra plus à ces associations de bénéficier de cet avantage fiscal si elles continuent à encourager ce type d’action". La volonté de museler le mouvement animaliste n'est pas nouvelle. Ces dernières années, on a notamment pu le voir à travers la "cellule Demeter", créée en 2019 grâce à l'action conjointe du ministère de l’intérieur et de la FNSEA, ou encore, par la mission d'information parlementaire (suivie d'une proposition de loi) sur les "entraves et obstructions opposées à l'exercice de certaines activités légales", conduite en 2021 sous l'égide du député LR Xavier Breton. Reste (...) Lire la suite »

Diana, torturée et battue à l’âge de 74 ans pendant trois heures par le Service de sécurité d’Ukraine (SBU)

Laurent BRAYARD
Dans la triste litanie des martyrs du Donbass, voici l’histoire de Diana Prokofevna Nikiforova, une habitante de la région de Liman, née en 1941. Comme l’immense majorité des populations des environs, elle avait participé au référendum de mai 2014, qui organisé dans tout le Donbass avait rencontré une immense ferveur populaire. La question était simple, la proclamation de la République Populaire de Donetsk et la séparation de l’Ukraine devenue folle après la révolution étasunienne du Maïdan. Elle n’aurait jamais pensé que les choses allaient prendre la tournure que l’on connaît, l’envoi par Kiev de troupes et de bataillons de représailles, les assassinats, les massacres et la guerre. Née durant la Seconde Guerre mondiale en pleine occupation de l’Allemagne nazie, cette enfant du Donbass revivait plus de 70 ans après les mêmes événements. Sa détermination à vouloir être Russe, elle qui avait connu l’âge d’or de l’URSS ne fut toutefois pas entamée, même pas après qu’elle fut arrêtée par la police politique du (...) Lire la suite »

Voici la façon dont la CIA a mené des expériences secrètes avec du LSD sur des citoyens étasuniens non volontaires

Anastasia SAFRONOVA
Après la Seconde Guerre mondiale, la possibilité de prendre le contrôle de l’esprit d’une personne est devenue l’un des principaux objectifs des services de renseignement. Au milieu de jeux d’espionnage sans fin, la capacité de faire dire à quelqu’un toute la vérité lors d’un interrogatoire, ou d’effacer la personnalité d’un sujet pour en imposer une autre – peut-être, une personnalité contrôlée – est devenue assez attrayante pour les services secrets. En 1979, John Marks, ancien fonctionnaire du département d’État des EU, a publié un livre intitulé The Search for the "Manchurian Candidate" (La recherche du « candidat mandchou »), qui portait sur les expériences de manipulation mentale de la CIA et se fondait sur des documents de l’agence publiés dans le cadre de la loi sur la liberté d’information. L'expression « Candidat Mandchou » est née du titre d’un roman de Richard Condon, publié pour la première fois en 1959, qui raconte l’histoire d’un soldat étasunien ayant subi un lavage de cerveau et transformé en (...) Lire la suite »
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