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Thème : Vladimir Poutine

Evgueni Prigogine

Djamel LABIDI

Quelles que soient les circonstances de la mort d'Evgueni Prigogine, une chose est sûre, ceci ne serait jamais arrivé si les normes de l'État de droit avaient été respectées, c'est à dire si Prigogine avait été arrêté, pour être jugé de sa tentative de putsch, menée en pleine guerre de son pays.

C'est un devoir, pour qui prend le risque d'écrire, de chercher à rester lucide. Si les mérites de Vladimir Poutine sont immenses, non seulement à l'égard de son pays, mais aussi du monde dans son combat pour un nouvel ordre international, ils ne sauraient cependant justifier l'absence d'esprit critique, et ici par rapport à la question du respect des principes du droit, quelles que soient les situations.. La fin ne justifie jamais les moyens, et le nouvel ordre international qui émerge a besoin des principes dont l'ordre occidental en déclin ne s'est jamais, lui, en fait, soucié. L'Histoire n'est jamais simple Certes les épisodes de guerre, de crises intenses, créent des situations telles qu'elles peuvent donner l'impression qu'il est permis, parfois, que les normes habituelles de la vie sociale ne soient pas, respectées. On connait le dicton "A la guerre comme à la guerre". Mais ce n'est jamais une excuse. Un précédent historique contemporain, intéressant pour notre sujet, est la (...) Lire la suite »

L’Ouest et Poutine

Fulvio SCAGLIONE

Fulvio Scaglione a été rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire Famiglia Cristiana de 2000 à 2016. Correspondant de l'Union Soviétique et de la Russie, il a suivi la transition de la Russie et des anciennes républiques soviétiques, puis la guerre en Afghanistan, en Irak et les questions relatives au Moyen-Orient. Il est considéré comme la voix du pape François en matière de politique étrangère, une ligne plus progressiste qui tranche avec celle prônée par ses prédécesseurs plus proches de la droite néoconservatrice.

En 23 ans au Kremlin, Vladimir Poutine a été tenu pour fini un nombre incalculable de fois. Parce qu'on n'a pas compris que... https://letteradamosca.substack.com/p/il-vizietto-delloccidente Sur la photo ci-dessous, celle de gauche est une couverture de The Economist (Royaume-Uni) datant de 2011 : le titre indique "Le début de la fin pour Poutine". Celle de droite, en revanche, est la page d'accueil de Foreign Affairs (États-Unis) d'il y a quelques jours, en juin 2023 : le titre dit "Le début de la fin pour Poutine ?". En douze ans, la seule différence réside dans ce petit point d'interrogation. Douze ans pour s'interroger. Ce ne sont là que deux exemples de l'éternel vice de l'Occident, particulièrement prononcé lorsqu'il s'agit de la Russie. Celui de prendre les souhaits pour des réalités, les hypothèses pour des faits. Deux exemples qui, à vrai dire, ne figurent même pas parmi les plus flagrants. Pour 2011, The Economist a évoqué la "révolution blanche", c'est-à-dire la vague de (...) Lire la suite »
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Poutine et ce qui compte vraiment sur l’échiquier

Pepe ESCOBAR

Il est fascinant de voir comment les correspondants de guerre russes jouent désormais un rôle similaire à celui des anciens commissaires politiques de l’URSS.

La rencontre du président Poutine avec un groupe de correspondants de guerre russes et de blogueurs de Telegram – notamment Filatov, Poddubny, Pegov de War Gonzo, Podolyaka, Gazdiev de RT – a été un exercice extraordinaire de liberté de la presse.

Il y avait parmi eux des journalistes sérieusement indépendants qui peuvent être très critiques sur la façon dont le Kremlin et le ministère de la Défense (MoD) mènent ce qui peut être défini alternativement comme une opération militaire spéciale (OMS) ; une opération de contre-terrorisme (OCT) ; ou une « presque guerre » (selon certains cercles d’affaires influents à Moscou). Il est fascinant de voir comment ces journalistes patriotes/indépendants jouent désormais un rôle similaire à celui des anciens commissaires politiques de l’URSS, tous profondément engagés, à leur manière, à guider la société russe vers l’assèchement du marais, lentement mais sûrement. Il est clair que Poutine non seulement comprend leur rôle, mais que parfois, « à la manière d’un choc dans le système », le système qu’il préside met effectivement en œuvre les suggestions des journalistes. En tant que correspondant étranger travaillant dans le monde entier depuis près de 40 ans, j’ai été très impressionné par la façon dont les journalistes (...) Lire la suite »

« En France, la liberté d’expression n’est qu’un récit pré-formaté et pré-conditionné »

Oleg OSTERENKO

Interview d’Oleg Nesterenko, président du CCIE, accordé à la publication "L'Eclaireur des Alpes".

Partie 3/3 L’Eclaireur - Pourquoi et qui a intérêt à faire durer cette guerre ? Oleg Nesterenko - Je voudrais d’abord revenir sur la durée de la guerre... Les annonces sur la base des plans de Poutine de commencer et terminer la guerre en deux semaines ont été faites uniquement et exclusivement par les mass-médias et la propagande “atlantiste” dans le cadre de la guerre l’information qu’ils sont en train de mener vis-à-vis de l’électorat occidental. Faire attribuer à autrui des actions ou déclarations farfelues et ensuite, les discréditer en grande pompe, c’est l’un des outils basiques de manipulation des masses. Du côté russe, jamais, pas une seule fois, une telle stupidité n’a été annoncée par quelqu’un. Pourquoi ? Prenons comme exemple la guerre en Tchétchénie. Cette guerre a duré pratiquement deux ans, de 1994 à 1996. Et, en 1999-2000, des opérations supplémentaires ont été menées qui ont duré sept mois de plus, afin d’éradiquer le problème. En comparaison avec l’Ukraine, la guerre de Tchétchénie était (...) Lire la suite »

Occident : quand la médiacratie légitime l’assassinat politique

Djamel LABIDI

Ces derniers jours de mai , les principaux médias d'Occident font la propagande intense du projet d'assassinat de Poutine.

Le prétexte en est l'annonce de ce projet, au grand jour, sans aucun état d'âme, par les services secrets ukrainiens. Dans une interview au journal allemand Die Welt , le 25 mai, le directeur adjoint des services du renseignement militaire de Kiev (le GUR),. Vadym Skibitsky, déclare que la mort du président russe est actuellement la « priorité absolue » de ses services. Et comme pour être sûr d'être compris il répète la même chose, le même jour à Kiev, au journal italien La Repubblica. Cette interview est l'occasion, ou plutôt le prétexte, car ce n'est pas la première fois que ce thème est médiatisé, de reprendre en boucle l'information sur tous les médias occidentaux. La propagande occidentale ne se contente pas de reprendre l'information, elle la diffuse à grande échelle, elle renchérit sur ce projet criminel, elle le légitime. Plus grave, elle le banalise. " Poutine ne serait-il pas le responsable de cette guerre ? N'est-il pas un dictateur ? ". " C'est connu, disent-ils, la mort d'un dictateur change (...) Lire la suite »
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Le discours de Poutine

Djamel LABIDI

Les discours de Poutine se succèdent depuis le début du conflit en Ukraine. En fait, c'est un seul discours qui se précise au fur et à mesure. Son impact sur le monde, et notamment le monde non occidental, est considérable.C’est en Afrique où le discours a trouvé de suite le plus grand écho. Poutine semble y disposer d’une popularité qui gagne peu à peu tout le continent. Elle est portée par une jeunesse désormais instruite, à l’intelligence et la lucidité stupéfiantes et qui prend la tête de ce qui apparait bien comme une nouvelle lutte de libération. Mais celle-ci s’appuie cette fois ci sur des forces bien plus armées culturellement. Le mouvement est si fort qu’il gagne les armées africaines et notamment les jeunes officiers. Qu’y a-t-il dans ce discours qui suscite un tel enthousiasme et une telle adhésion.

Un réquisitoire exhaustif contre la domination occidentale Poutine parle sans ambages. Il n'est d'évidence pas un idéologue. Il dit les choses directement, simplement, clairement. Et il les dit toutes : l'esclavagisme en Afrique, le colonialisme, le racisme, le génocide des amérindiens et les autres génocides, les agressions sans fin contre les peuples, les dernières d'entre elles, la Yougoslavie, l'Irak, la Libye, la Syrie... Rien n'est oublié dans le réquisitoire de Poutine, y compris les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki, qui "n'avaient même pas de justification militaire" précise-t-il, un crime contre l'humanité absolu, sur lequel les japonais eux-mêmes sont resté silencieux, prostrés, comme sidérés historiquement, cherchant à oublier l'innommable. Il en reparle d'autant plus que c'est la seule fois où on n'a pas hésité à utiliser la bombe nucléaire contre un peuple et que, d'après lui, ceux qui l'ont déjà fait pourraient être tentés de le refaire. On n'a jamais entendu un tel discours. Poutine (...) Lire la suite »
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Intervention de Vladimir Poutine à la session plénière de la 19ème réunion annuelle du Club Valdai (texte complet)

Pour servir votre droit de savoir.

Mesdames et messieurs, chers amis, J'ai eu l'occasion de me faire une idée de ce dont vous avez discuté ici au cours des derniers jours. Ce fut une discussion intéressante et substantielle. J'espère que vous ne regrettez pas d'être venus en Russie et de communiquer entre vous. Je suis heureux de vous voir tous. Nous avons utilisé la plate-forme du Club Valdai pour discuter, plus d'une fois, des changements majeurs et graves qui ont déjà eu lieu et qui sont en train de se produire dans le monde, des risques posés par la dégradation des institutions mondiales, l'érosion des principes de sécurité collective et la substitution des "règles" au droit international. J'ai été tenté de dire “ nous savons clairement qui a élaboré ces règles ”, mais ce ne serait peut-être pas une affirmation exacte. Nous n'avons aucune idée de qui a inventé ces règles, de ce sur quoi ces règles sont basées, ou de ce que contiennent ces règles. Il semble que nous soyons témoins d'une tentative d'application d'une seule règle par (...) Lire la suite »
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L’ordre de Vladimir Poutine de commencer la mobilisation partielle des forces militaires russes

Scott RITTER

L'ordre de Vladimir Poutine de commencer la mobilisation partielle des forces militaires russes s'inscrit dans la continuité d'une confrontation entre la Russie et une coalition de nations occidentales dirigée par les États-Unis, qui a débuté à la fin de la guerre froide.

La guerre n'est jamais une solution ; il y a toujours des solutions qui auraient pu – et dû – être recherchées par ceux qui sont chargés du destin de la société mondiale avant que l'ordre ne soit donné d'envoyer les jeunes d'une nation se battre et mourir. Tout dirigeant national digne de ce nom devrait chercher à épuiser toutes les autres possibilités de résoudre les problèmes auxquels son pays est confronté. Si on la considère dans son ensemble, l'annonce faite mercredi par le président russe Vladimir Poutine, lors d'une allocution télévisée au peuple russe, selon laquelle il ordonne la mobilisation partielle de 300 000 réservistes pour compléter les quelques 200 000 soldats russes actuellement engagés dans des opérations de combat sur le sol ukrainien, semble être l'antithèse de la recherche d'une alternative à la guerre. Cette annonce a été faite parallèlement à une autre qui autorisait la tenue de référendums sur le territoire de l'Ukraine actuellement occupé par les forces russes concernant la (...) Lire la suite »
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Que dit (vraiment) Chomsky à propos de l’Ukraine ?

Xiao PIGNOUF

Cible de la droite conservatrice étasunienne qui l'accuse de se conformer au discours médiatique dominant sur le conflit en Ukraine et de montrer ainsi son vrai visage (sur lequel le voile aurait commencé à se lever au moment de la crise du covid), le linguiste américain est loin d'être coupable de ce dont on l'incrimine. Propos déformés et simplification à outrance servent davantage à écorner son image qu'à réellement relater les faits.

En préambule, il est impératif de faire un distinguo clair entre covid et Ukraine, car pour beaucoup, c'est un moyen d'embrouiller encore davantage le sac de noeuds informationnel qui caractérise ce début d'année 2022. Chomsky a tenu des propos controversés concernant les opposants à la vaccination aux États-Unis, propos qu'il est parfaitement légitime de désapprouver, mais qui ont été eux aussi déformés par la vindicte. Pourtant, quels qu'ils soient, ils n'ont rien à voir avec son interprétation de l'intervention russe en Ukraine et de manière générale, le covid, si ce n'est sa capacité à générer de la paranoïa, ne devrait pas être mêlé aux tentatives de compréhension du contexte actuel en Ukraine, ni en provenance de Chomsky ni de quiconque. Une précision doit être également établie : à presque 94 ans, Chomsky a toute sa tête, n'est ni sénile ni croulant. Son débit, quoique très lent et à la limite du soporifique, est très clair et ses idées ordonnées. Chomsky a aussi l'ironie facile, ce qui peut parfois, (...) Lire la suite »
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Pour Maryse Burgot, Vladimir poutine est un paria

Philippe ARNAUD
Au journal télévisé de 13 h de France 2, était retransmise la parade militaire de Moscou pour la commémoration de la victoire du 9 mai 1945 sur l'Allemagne nazie. Et Maryse Burgot, la journaliste qui commentait le défilé, disait : "Vladimir Poutine, paria de la communauté internationale". Et elle ajoutait, un peu plus loin : "Le défilé devait être une démonstration de force, mais, faute de victoire décisive en Ukraine, il a pris des allures de parade militaire presque comme une autre." Remarque 1. Le terme "paria", étymologiquement, est emprunté à la langue tamoule et, dans la société indienne, désigne un sujet de la plus basse classe, qui accompagne les morts en jouant du tambour et qui, par ailleurs, ramasse les ordures. Ce paria est non seulement pauvre mais méprisé, rejeté, mis à l'écart. Même si le sens initial – qui ne s'applique pas à la société française – a été perdu de vue en français, l'expression, s'agissant de Vladimir Poutine, prend un sens social. Il exprime à peu près le sentiment (...) Lire la suite »
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