Merci pour ce billet : ces choses-là sont rarement dites (à part dans le GS, bien sûr :)
"Pourquoi il faut politiser un concert quand c’est à Cuba et pas dans les autres pays ?"
Parce que ce pseudo-"concert pour la paix", c’est la vitrine qu’offre l’Empire, de la propagande dans un gant de velours, ce sont les chewing-gums et les cigarettes que les "boys" distribuaient à la population à la Libération, c’est disneyland, les westerns, les stars d’Hollywood avec leur strass et leur étalage de luxe, c’est le loto, etc. : "regardez donc comme nous sommes bons, comme notre monde est meilleur, comme nous vivons bien !".
Justement, et pourquoi avoir choisi Cuba pour parler de paix ? Cuba n’est en guerre avec personne, que je sache, et ne l’a jamais été, et ceux qui cherchent à la détruire sont à l’extérieur de ses frontières. C’est peut-être là -bas qu’il faudrait aller, non ?
C’est donc bien que l’intention est toute autre que cette mascarade pour la "paix", toujours le novlangue.
Je ne connaissais pas ce Juanes, mais je connais bien Bono, qui n’a de cesse de plomber la lutte contre la pauvreté depuis le "Band Aid" des années 80 avec son ami Sir Geldoff, "artiste" médiocre et fruste qui vit et a fait fortune sur le dos des pauvres. Tout comme Bono amasse des millions avec ses larmoiements mais a ses entrées dans toutes les capitales occidentales, pour aller faire semblant de tancer les chefs d’état afin qu’ils fassent quelque chose pour la dette des pays pauvres.
On a vu l’efficacité de ses actions, malgré son entregent : depuis le premier concert, cela n’a fait qu’empirer. Et je ne parle même pas des guerres et des attaques en tous genres qui se sont multipliées.
A sa place, si j’étais sincère, j’aurais jeté l’éponge depuis longtemps - pour impuissance et, surtout incompétence notoire à régler les problèmes de dette et de pauvreté.
Quant aux pauvres, encore faudrait-il qu’il les rencontre, hormis, bien sûr, ceux avec qui il pose brièvement pour les "photo-ops" - photos opportunistes prises pour faire la propagande d’un événement - pour lesquelles il s’en va dans son jet privé, entouré d’une nuée de journalistes.
Ces gens-là , ce sont, au niveau planétaire, les Hulot et Cohn-Bendit - mutatis mutandis, évidemment - qui plombent le discours écologiste pour qu’on reste dans le cadre strict du capitalisme et de l’économie de marché, main dans la main avec les prédateurs de cette terre.