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Auteur : Robert PARRY

Un éminent Néoconservateur appelle les Etats-Unis à renverser Poutine (Consortium News)

Robert PARRY

Le président néoconservateur de la National Endowment for Democracy [NED – Fondation Nationale pour la Démocratie], financée par les contribuables américains, a appelé le gouvernement US à « trouver le courage » pour organiser le renversement du président russe Vladimir Poutine, en affirmant que le meurtre d’une journaliste russe, dix ans après, devrait en être l’inspiration.

Carl Gershman, qui dirige la NED depuis sa fondation en 1983, n'avance aucune preuve de la responsabilité de Poutine pour la mort d'Anna Politkovskaïa, mais utilise une colonne complète dans le Washington Post de vendredi pour créer cette impression, qualifiant sa mort de « fenêtre sur Vladimir Poutine, l'autocrate du Kremlin que les Américains regardent pour la première fois ». Gershman termine son article en écrivant : « Politkovskaya a reconnu le danger [en Poutine], mais elle et d'autres libéraux en Russie n'étaient pas assez forts pour l'arrêter. Les États-Unis ont le pouvoir de contrer et écarter ce danger. La question est de savoir si nous sommes capables de trouver le courage pour le faire. Se souvenir de Politkovskaïa peut nous aider à relever ce défi. » Le fait que Gershman demande aussi directement l'éviction du président russe, qui est clairement populaire, prouve une fois de plus que la NED est un véhicule piloté par les néoconservateurs qui cherche à créer les (…) Lire la suite »

Syrie : encore une fois, un jugement hâtif et dangereux (Consortium News)

Robert PARRY
Avec le dernier jugement hâtif sur les morts par gaz toxique dans une région occupée par les rebelles au nord de la Syrie, les médias mainstream se révèlent comme une menace pour le journalisme responsable et pour l'avenir de l'humanité. Encore une fois, nous assistons au scénario troublant où le verdict précède l'enquête, même si un tel comportement peut conduire à une escalade dangereuse de la guerre ainsi que du nombre de victimes. Avant même toute évaluation minutieuse des preuves, Le New York Times et d'autres grands sites d'information US avaient déjà désigné le gouvernement syrien de Bashar al-Assad comme le coupable. Ce qui a relancé l'exigence des États-Unis et d'autres pays de mettre en place une « zone d'exclusion aérienne » en Syrie, ce qui constituerait le début d'une nouvelle guerre de « changement de régime » et entraînerait les Etats-Unis dans une guerre probable avec une Russie dotée d'armes nucléaires. Alors qu'on en était encore à chercher ce qui s'était (…) Lire la suite »

Pourquoi Trump a gagné, pourquoi Clinton a perdu (Consortium News)

Robert PARRY

La défaite impressionnante de Hillary Clinton reflète un jugement grossièrement erroné du Parti démocrate sur la profondeur de la colère populiste contre les élites qui ne se sont intéressées qu’à eux-mêmes et qui ont traité avec mépris une grande partie du pays.

En fin de compte, Hillary Clinton devint le visage d'une élite corrompue, arrogante et déconnectée des réalités, tandis que Donald Trump apparaissait comme le symbole presque parfaitement imparfait d'une fureur populiste qui bouillonnait sous la surface des Etats-Unis. Il y a manifestement beaucoup à craindre d'une présidence Trump, en particulier couplé avec le contrôle républicain du Congrès. Trump et de nombreux républicains ont nié la réalité du changement climatique ; Ils favorisent davantage de réductions d'impôt pour les riches ; Ils veulent déréglementer Wall Street et d'autres industries puissantes – toutes les politiques qui ont contribué à créer le désordre actuel dans lequel les États-Unis et une grande partie du monde sont actuellement plongés. En outre, la personnalité de Trump est pour le moins problématique. Il n'a pas les connaissances et le tempérament que l'on aimerait voir chez un président – ou même chez un fonctionnaire beaucoup moins puissant. Il a fait (…) Lire la suite »
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Journalisme hypocrite (Consortium News)

Robert PARRY
Au cours des dernières décennies, les grands médias des Etats-Unis ont trahi le peuple américain d'une manière historique en diffusant de fausses informations ou des narratives trompeuses sur pratiquement tous les sujets internationaux importants, et continuent à ce jour à mener le pays dans des conflits destructeurs et inutiles. Pour moi, un tournant majeur fut lorsque les principaux organes d'information ont refusé de se pencher sur les tenants et aboutissants du scandale Iran-Contra, y compris sur ses origines dans les contacts illicites entre les Républicains et les Iraniens au cours de la campagne de 1980 et la collaboration de l'administration Reagan avec des trafiquants de drogue pour soutenir la guerre des Contras au Nicaragua. (Au lieu de cela, les grands médias ont dénigré les reportages sur ces véritables scandales.) Si ces histoires peu recommandables avaient été pleinement expliquées au peuple américain, leur opinion sur Ronald Reagan et George H.W. Bush serait (…) Lire la suite »

La folie collective du Département d’État des Etats-Unis (Consortium News)

Robert PARRY

Plus de 50 « diplomates » du Département d’Etat des Etats-Unis [Ministère des Affaires Etrangères – NdT] ont envoyé un rapport « dissident » exhortant le président Obama à lancer des frappes militaires contre l’armée syrienne, un signe de plus que ce Ministère a disjoncté de façon collective.

Au cours des dernières décennies, le département d'Etat des Etats-Unis qui était jadis une maison raisonnablement professionnelle et réaliste en matière de diplomatie est devenu un repaire de bureaucrates guerriers possédés par des obsessions impériales, un phénomène dangereux souligné par la récente « dissidence » de masse en faveur de nouvelles tueries en Syrie. 51 « diplomates » du Département d'Etat ont signé une note de service distribuée par un « canal de la dissidence » officiel, demandant des frappes militaires contre le gouvernement syrien de Bachar al-Assad dont les forces ont mené la contre-offensive contre les extrémistes islamistes qui cherchent à contrôler cette importante nation du Moyen-Orient . Le fait qu'un si grand nombre de fonctionnaires du Département d'Etat plaident en faveur d'un élargissement de la guerre d'agression en accord avec l'agenda néoconservateur, qui a placé la Syrie sur une liste noire il y a vingt ans, est révélateur du degré de folie qui (…) Lire la suite »

Les deux faces de la politique extérieure d’Obama (Consortium News)

Robert PARRY

Le mystère de l’administration Obama en matière de politique étrangère réside dans le fait que le président poursuit deux stratégies distinctes : une « sur la table » - il agite ses bras et hausse le ton, comme le font les guerriers du « Washington Officiel » dans leurs fauteuils - et l’autre, « sous la table » - il se conduit en réaliste et fait du pied à ses adversaires étrangers.

Depuis le début, Obama s’entoure de nombreux conseillers va-t-en-guerre, comme le secrétaire à la Défense, Robert Gates, la secrétaire d’État, Hillary Clinton, le général David Petraeus, l’assistante du Conseil national de sécurité, Samantha Power, etc.... et lit avec attention la plupart des rapport qu’ils écrivent pour lui. Mais ensuite, il a tendance à traîner les pieds et se croise les bras dès qu’il s’agit d’idées belliciste. La récente décision d’approuver l’illusoire programme d’entraînement de 500 millions de dollars destiné à des rebelles modérés, en est la parfaite illustration. Obama s’est rallié à la rhétorique hyperbolique contre le président syrien Bachar al-Assad, s’alignant avec les néocons et les interventionnistes libéraux qui exigent son départ, mais il n’a exprimé aucun enthousiasme face à leurs différents plans farfelus visant à renverser le président syrien. En 2012, Obama a résisté aux plans de Petraeus, Clinton et autres faucons visant à investir de (…) Lire la suite »

Les Etats-Unis doivent-ils s’allier à Al-Qaida en Syrie ?

Robert PARRY

Aux Etats-Unis, la nouvelle « pensée collective » souligne que le président russe Poutine n’a pas tenu sa promesse d’attaquer seulement l’État islamique lorsque ses avions de guerre ont frappé d’autres cibles rebelles en Syrie. Mais Poutine n’a jamais précisé quels terroristes il allait frapper. Et la coalition des rebelles ciblés comprend des affiliés d’Al-Qaida, comme l’analyse Robert Parry.

La phrase-clé du principal article du New York Times à propos des frappes aériennes russes contre les rebelles syriens arrive en bout de course, cinq paragraphes avant la fin, lorsque le Times remarque au passage que le quartier nord de Homs où les attaques ont eu lieu a été le théâtre d’une offensive menée par une coalition « comprenant le Front Al-Nosra ». Ce que le Times ne précise pas dans ce contexte, c’est que le Front Al-Nosra est une filiale d’Al-Qaida. Cette omission s’explique peut-être par le fait que cette information supplémentaire perturberait le bon ton de l’article qui accuse la Russie de mauvaise foi en attaquant d’autres groupes rebelles plutôt que l’État islamique. Mais les Russes ont été très clairs sur leurs intentions : engager des frappes aériennes contre le mélange de groupes rebelles parmi lesquels autant Al-Qaida que l’État islamique jouent un rôle de premier plan. Le Times et le reste des médias mainstream US jouent simplement le jeu lorsqu’ils (…) Lire la suite »

La stratégie du chaos des néocons touche l’Europe (Consortium News)

Robert PARRY

Le chaos des réfugiés qui se développe en Europe, aujourd’hui – médiatisé par les photos poignantes du petit Aylan Kurdi dont le corps a échoué sur une plage de Turquie – est né des ambitions démesurées des néocons américains (conservateurs américains) et leurs acolytes les libéraux interventionnistes qui ont décidé de transformer le Moyen Orient et d’autres parties du monde par la stratégie du « changement de régime ».

Au lieu des mirifiques promesses de « promotion de la démocratie » et de « droits de l’homme », ces « anti-réalistes » n’ont fait que répandre la mort, la destruction et la déstabilisation à travers le Moyen Orient et certaines régions d’Afrique, puis, aujourd’hui, en Ukraine et au cœur de l’Europe. Cependant, comme ces forces néocons contrôlent toujours le « Discours Officiel », leurs théories, comme le fait qu’il n’y a pas assez de « changements de régime », bénéficient toujours la Une des médias. Par exemple, Fred Hiatt, éditorialiste néocon du Washington Post, a accusé les « réalistes » d’être responsables de la cascade de catastrophes. Hiatt les a accusés, eux et le président Barack Obama, de ne pas être intervenus plus agressivement en Syrie dans le but de renverser le président Bachar al-Assad, depuis longtemps candidat des néocons au « changement de régime ». En réalité, on peut faire remonter cette explosion accélérée de souffrances humaines à l’influence sans égale (…) Lire la suite »

Le New York Times publie un appel à bombarder l’Iran (Consortium News)

Robert PARRY

Après avoir imité le Washington Post en publiant un éditorial préconisant le bombardement sans provocation de l’Iran, le New York Times poursuit sa dérive pour devenir guère plus qu’une feuille de propagande néocon.

Si deux grands journaux, par exemple en Russie, avaient publié des éditoriaux prônant ouvertement le bombardement sans provocation d'un pays, par exemple, Israël, les médias et le gouvernement américains se seraient embrasés pour dénoncer « l'agression », « la criminalité », « la folie », et « un comportement indigne du XXIe siècle. » Mais quand les journaux sont américains - le New York Times et le Washington Post - et que le pays cible est l'Iran, personne dans le gouvernement et les médias américains ne sourcille. Ces articles incendiaires - des incitations au meurtre et à la violation du droit international - sont considérées comme de simples discussions normales au pays de l' « exceptionnalisme ». Ce jeudi, le New York Times a publié un éditorial qui a exhorté le bombardement de l'Iran comme une alternative à un accord diplomatique qui ralentirait fortement le programme nucléaire iranien et garantirait son usage à des fins pacifiques. Il y a deux semaines, le Washington (…) Lire la suite »
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Ce que les néoconservateurs attendent de la crise ukrainienne (Consortium News)

Robert PARRY
[NdT] La crise ukrainienne a d'impressionnants relents de guerre froide, susceptible à tout moment de basculer dans une confrontation militaire, scénario dont personne ne semble vouloir mais on sait que les confits majeurs ont rarement été le résultat d'une volonté délibérée mais plutôt celui d'enchaînements imprévus. Le terme de guerre froide peut sembler inapproprié si on veut bien tenir compte du fait qu'il n’existe plus de bloc communiste en Europe et que la Russie n'est qu'un des Etats issus de l'éclatement de l'Union Soviétique. Et pourtant, la longue parenthèse communiste a simplement masqué une opposition plus profonde entre la Russie eurasiatique et l'Europe regroupée à quelques exceptions près dans l'Union Européenne et l'OTAN. Deux structures politiques qui évoluent en partie dans des espaces différents et en partie dans des espaces qui se chevauchent, ces derniers étant susceptibles de disputes plus ou moins fortes selon leur importance stratégique pour l'un ou (…) Lire la suite »