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Les deux faces de la politique extérieure d’Obama (Consortium News)

Le mystère de l’administration Obama en matière de politique étrangère réside dans le fait que le président poursuit deux stratégies distinctes : une « sur la table » - il agite ses bras et hausse le ton, comme le font les guerriers du « Washington Officiel » dans leurs fauteuils - et l’autre, « sous la table » - il se conduit en réaliste et fait du pied à ses adversaires étrangers.

Depuis le début, Obama s’entoure de nombreux conseillers va-t-en-guerre, comme le secrétaire à la Défense, Robert Gates, la secrétaire d’État, Hillary Clinton, le général David Petraeus, l’assistante du Conseil national de sécurité, Samantha Power, etc.... et lit avec attention la plupart des rapport qu’ils écrivent pour lui. Mais ensuite, il a tendance à traîner les pieds et se croise les bras dès qu’il s’agit d’idées belliciste.

La récente décision d’approuver l’illusoire programme d’entraînement de 500 millions de dollars destiné à des rebelles modérés, en est la parfaite illustration. Obama s’est rallié à la rhétorique hyperbolique contre le président syrien Bachar al-Assad, s’alignant avec les néocons et les interventionnistes libéraux qui exigent son départ, mais il n’a exprimé aucun enthousiasme face à leurs différents plans farfelus visant à renverser le président syrien.

En 2012, Obama a résisté aux plans de Petraeus, Clinton et autres faucons visant à investir de façon significative dans un programme d’entraînement et d’armement des rebelles et à imposer une zone d’exclusivité aérienne sur le territoire sous contrôle des rebelles en Syrie, ce qui aurait impliqué la destruction des défenses aériennes syriennes et d’une partie importante des forces aériennes. Soit un acte de guerre majeur qui aurait provoqué un chaos sanglant comme on l’a vu avec la « stratégie de la protection » avancée par Clinton et Power pour abattre la Libye en 2011, et qui se poursuit encore aujourd’hui.

Le plan Petraeus-Clinton pour la Syrie n’était rien d’autre qu’une « violation majeure de la loi internationale », et aurait résulté en un soutien au terrorisme international, étant donné l’infiltration totale des terroristes dans le mouvement rebelle syrien. Et il n’aurait certainement pas atteint l’objectif d’un « changement de régime » modéré. Très probablement, et de loin, le résultat aurait été pire qu’un bain de sang sectaire avec la victoire certaine d’al Qaida ou autre bande liée aux terroristes.

Dans un moment de candeur, Obama a dit au journaliste du New York Times Thomas L. Friedman, qu’il était insensé de penser qu’une telle force rebelle modérée soutenue par les États-Unis puisse être très efficace. Néanmoins, Obama a finalement cédé à la pression politico-médiatique et a été d’accord pour une mission secrète d’entraînement, et, plus tard, avec le programme de $500 millions qui, selon le Pentagone, enverra « quatre ou cinq » combattants sur le terrain en Syrie.

Au-delà de l’échec évident d’un envoi sur le terrain d’une force modérée significative entraînée par le Pentagone, il y eut un problème supplémentaire : les rebelles modérés entraînés par la CIA ont partagé leur compétence et leur armement avec des groupes de rebelles syriens comme l’Armée de la Conquête contrôlée par le Front Al Nousra/al Qaida et/ou Daech. Nombre d’armes fournies par les Américains ont fini dans les mains de l’Armée de la Conquête qui a utilisé les missiles antitanks TOW contre l’armée syrienne autour de la ville d’Idlib.

Que ce soit volontairement ou non, la politique américaine avançait la perspective d’une victoire terroriste sunnite en Syrie qui pouvait conduire à un bain de sang de chrétiens, d’alaouites, chiites et autres « infidèles », ainsi qu’à pousser des millions de réfugiés syriens supplémentaires en Turquie et en Europe, exportant la déstabilisation du Moyen orient en pleine Europe.

Ainsi, en mettant un terme au programme d’entraînement de 500 millions de dollars, Obama a, finalement, fait face à la réalité « d’un probable désastre humanitaire et stratégique si al Qaeda et/ou l’État Islamique battaient l’armée syrienne d’Assad ». Au cours de sa conférence de presse du 2 octobre, Obama même révélait que la plupart des idées bancales sur une intervention en Syrie n’était qu’un tas de galimatias. Mais Obama ne pouvait pas se résoudre totalement à répudier l’interférence de l’armée américaine, et remplaça le programme d’entraînement soldé par un échec, par un autre schéma consistant simplement à donner des armes et des munitions à quelques chefs rebelles considérés comme fiable dans la bataille contre IS/ISIS, « une approche de compromis que même l’éditorial du très « faucon » New York Times a jugé hallucinante ».

En substance, ces incohérences entre les paroles et les actes d’Obama reflètent la nature schizophrénique de sa personnalité, à la fois « sur » « et « sous » la table. Alors que « sur la table », Obama continue de fulminer contre la décision d’Assad et de la Russie de renforcer le soutien au gouvernement, l’Obama « sous la table » semble reconnaître que l’entrée des Russes dans la guerre n’est pas la catastrophe que le « Washington Officiel », y compris lui-même et ses conseillers, avaient prédite. Effectivement, malgré sa rhétorique enflammée et celle de son entourage, il y a une relation logique entre les intérêts fondamentaux d’Obama en Syrie et ceux du président Vladimir Poutine.

Obama a résisté à l’idée d’engager des centaines de milliers de soldats étasuniens dans une autre guerre totale au Moyen Orient qui pourrait bien se terminer par la victoire d’IS et des exécutions massives d’« infidèles » à Damas, ou voir al-Qaida transformer la Syrie en un nouveau quartier une nouvelle base d’organisation d’attaques terroristes en Occident.

Les perspectives d’une victoire terroriste sont plus incertaines si le soutien aérien russe et l’aide iranienne au sol peuvent aider l’armée syrienne à repousser les avancées de l’EI et de l’Armée de la Conquête qui est contrôlée par al-Nousra/alQaida.

Ainsi, l’évolution logique d’un Obama « sur la table » serait de coopérer avec Poutine pour une initiative de paix qui prendrait le dessus sur la rhétorique « Assad doit partir », et favoriserait une coopération concrète avec la Russie pour la mise en place d’un partage politique du gouvernement entre Assad et les sunnites modérés qui ont profité des largesses américaines et sont, ainsi, sensibles aux pressions de Washington. Plus important encore, Obama pourrait finalement prendre des mesures sérieuses à l’égard de l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et Israël quant à leur soutien aux rebelles extrémistes syriens, et planter, finalement, un clou dans la théorie selon laquelle le soutien au terrorisme est inséparable des actes terroristes.

Mais cet Obama « sur la table » semble avoir peur des répercussions politiques à l’intérieur s’il effectuait une avancée aussi rationnelle, et il continue de fulminer contre « Assad le dictateur brutal et sauvage qui largue des barils pour massacrer des enfants innocents », comme si c’était « les seules armes diaboliques », et comme si Assad visait d’innocents enfants, alors qu’il n’y a aucune preuve. Une telle croisade propagandiste ne sert qu’à justifier pourquoi le mantra du doute répété par Obama : « Assad doit partir ! » Il a, également, peur du sénateur néocon John Mac Cain, l’ancien candidat républicain à la présidence qu’il a vaincu en 2008, mais qui continue d’être invité à toutes les émissions télé d’information pour reprocher au président de ne pas s’être engagé davantage dans les conflits syrien, ukrainien et autres sur la planète.

Obama et ses propres néocons

En outre, Obama se voit encerclé par ses propres néocons comme Ashton Carter, le secrétaire à la Défense, et les interventionnistes, comme l’ambassadrice aux Nations Unies Samantha Power. Il doit réaliser que de tels idéologues n’abandonneront pas leur volonté d’un « changement de régime ».

On peut clairement reprocher à Obama ses recrues, que ce soit la peu judicieuse « équipe de rivaux » du début de sa présidence, ou l’actuel mélange de « non-êtres » pour la plupart et de « neocons-allégés » de son second mandat. Mais la faible qualité de ces responsables montre aussi à quel point le banc démocratique de politique étrangères est étroit après trente ans et demi de repli face aux accusations républicaines et médiatiques de « mollesse démocrate non américaine ».

Aujourd’hui, les démocrates ne sont pas capables de formuler un argument de politique étrangère qui sépare les vrais intérêts américains des aventures impérialistes. Ils acceptent généralement le discours « néocon » sur les « mauvais garçons », puis, soit ils approuvent une nouvelle opération de « changement de régime », comme Obama et d’autres l’ont fait en Libye en 2011, soit ils traînent les talons pour freiner ou stopper le plan le plus dangereux.

La grande majorité des « experts » démocrates en politique étrangère, qui ont survécu politiquement, sont devenus soit des « moi aussi », caisses de résonnance des « néocons » républicains (comme Hillary Clinton), soit ont adopté un « humanitarisme » militant favorisant les coups ou la guerre au nom des « droits de l’homme » (comme Samantha Power).

Il y a bien des démocrates de l’establishment, comme le vice-président Joe Biden et le secrétaire d’État John Kerry, qui sont probablement mieux avisés, mais ils ont pris l’habitude de s’accommoder des pressions néocons et faucon-libérales. Biden et Kerry ont, tous deux, ignoré leurs meilleurs jugements pour voter en faveur de la guerre d’Irak en 2002, et ils ont reproduit le discours dur néocon sur la Syrie et l’Ukraine.

Mais Biden et Kerry représentent probablement le courant démocrate le plus réaliste, le plus en accord avec l’Obama « sur la table ». Biden s’est opposé à la guerre injustifiable, mais sanglante, en Afghanistan, « brusquement déclenchée » en 2009 ; Il s’et aussi battu contre les désirs d’intervention militaire en Libye et en Syrie de la secrétaire d’État Clinton. De son côté, Kerry en tant que secrétaire d’État, a assuré la négociation d’Obama sur le nucléaire iranien, une approche à laquelle Clinton s’était opposée.

Le réalisme en matière de politique étrangère de Biden et Kerry est, au mieux, inconsistant. Les deux ont couru avec l’équipe neocon/faucon-libéraux dans l’escalade de la tension avec la Russie concernant l’Ukraine, et Kerry s’est rué sur les accusation dangereuses contre Assad quant à l’attaque au gaz sarin du 21 août 2013, dans la banlieue de Damas, et contre la Russie qui aurait abattu le vol de la Malaysia Airline 17, dans l’est de l’Ukraine.

Pas même un progressiste comme le sénateur Bernie Sanders, lui-même, n’exprime clairement des alternatives sensées aux discours des néocons/faucons-libéraux, bien qu’il ait voté contre la guerre d’Irak et ait, généralement, favorisé des actions moins agressives à l’étranger. Mais aucune personnalité importante du Parti démocratique n’a conçu une stratégie globale pour une politique étrangère américaine non impérialiste, une incohérence qui contribue à expliquer les aspects contradictoires de l’approche du monde par Obama.

Alors que l’idéologie dominante chez les Républicains reste le néo-conservatisme, la première approche des Démocrates est « l’interventionnisme libéral », mais il n’y a pas réellement beaucoup de différence entre les deux d’un point de vue pratique. De fait, le néocon Robert kagan a déclaré que cela ne lui posait aucun problème de se qualifier lui-même d’ « interventionniste libéral ».

Interventionnistes libéraux

Les néocons et les interventionnistes libéraux préfèrent une stratégie de « changement de régime » comme ligne directrice de la politique étrangère étasunienne, plutôt qu’une « révolution de couleur » ou l’invasion au nom du « devoir de protection ». Ils s’appuient, aussi, lourdement sur une « communication stratégique » ou « stratcom », un mélange de « psy-ops » (Opérations psychologiques), propagande et relations publiques, pour mettre le peuple américain et l’opinion publique internationale sur la bonne voie.

C’est pourquoi, une fois développé le thème de propagande, tel que accuser Assad de l’attaque au sarin et la Russie d’avoir abattu le MH-17, « il n’y a aucune révision ou correction, même quand la preuve conduit dans une direction différente. Le discours erroné doit être maintenu, car il est utile en tant qu’arme « stratcom » pour discréditer et affaiblir un adversaire au yeux du public ».

Même quand Obama est tout à fait au courant, il colle à la « stratcom », au mieux pour battre un ennemi. Obama peut abandonner les fausses allégations dans les discours futurs, mais il ne se rétractera pas sur ce qu’il a dit avant. Il faut noter qu’ il a peu parlé ou pas parlé sur l’affaire du sarin et l’incident du MH-17 après les avoir initialement brandis comme armes de propagande respectivement contre Assad et Poutine.

Ainsi, au lieu de dire la vérité vraie au peuple des États-Unis, Obama remplace juste les vieilles lignes d’attaque par des nouvelles. Ses derniers commentaires sur les Russes en Syrie ont résonné comme une jubilation prématurée quant à la perspective d’un marasme russe en Syrie, préparant un « je vous l’avais bien dit », comme si prouver qu’on a raison est plus important que résoudre la crise.

Mais Obama veut-il vraiment que l’offensive soutenue par les Russes contre al-Qaeda/al-Nousra et l’EI échoue et que les terroristes gagnent ?

Ce résultat donnerait sans doute du grain à moudre aux think-tanks et aux éditoriaux dans les médias, mais une victoire terroriste serait une catastrophe humanitaire pour le peuple syrien, et un désastre stratégique pour l’Occident qui voit déjà l’Europe sous la pression du flot de réfugiés. On pourrait penser qu’une approche plus mature et responsable verrait les États-Unis et l’Europe faire leur possible pour aider les Russes à réussir à faire acte d’autorité envers les pays qui aident al-Qaida et l’EI, et faciliter des négociations de paix sérieuses entre Assad et des politiques sunnites modérés. Peut-être que l’Obama « sous la table » évoluera dans cette direction dans les semaines à venir, mais l’Obama « sur la table » semble plus effrayé de commettre un faux pas social qui offenserait le « Washington Officiel ». Il semble avoir plus peur de cette critique, qu’il ne se soucie de sauver des vies et d’apporter la paix en Syrie.

Robert Parry

Consortium News https://consortiumnews.com/2015/10/10/obamas-two-timing-foreign-policy/

(Robert Parry est un journaliste d’investigation connu pour ses enquêtes sur l’affaire « Iran-Contra » pour The Associated Press et Newsweek dans les années 1980. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont une trilogie sur la famille Bush.)

12 octobre 2015

Traduit de l’anglais par Christine Abdelkrim-Delanne

 http://www.afrique-asie.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=9584:les-deux-faces-de-la-politique-exterieure-d-obama&catid=75:a-
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COMMENTAIRES  

26/10/2015 07:04 par macno

"Mr Obama, mais prenez donc le volant, de toute façon nous avons lancé le "véhicule où nous voulions, à la vitesse que nous voulions, le moteur c’est nous, vous ne pourrez ni virer, ni ralentir, ni encore moins faire marche arrière (ça c’est pour les guerres). Comme "gâteries" en plus, nous vous avons préparé de succulentes crises, une bancaire et l’autre économique, et si cela ne vous suffit pas nous vous ferons toutes les misères du monde sur votre projet de sécurité sociale"
C’était mon analyse/vulgarisation de novembre 2009.
J’entendais par le "nous", les néoconservateurs. Mais je préfère maintenant celui de "État Profond", terme que je trouve très nettement plus pertinent.
http://lesakerfrancophone.net/oubliez-le-nouvel-ordre-mondial-voici-qui-dirige-vraiment-le-monde/
Il faut oublier le titre de cet article que j’estime trop racoleur sur "le nouvel ordre mondial" et s’attacher au fond qui est très pertinent et qui d’ailleurs rejoint cet excellent article de Robert PARRY.
Je me souviens qu’au lendemain de l’élection de Obama, nous étions beaucoup à douter même de ses chances de survie...physiques, ses chances politiques, il n’en avait aucune.
Mon idée était que les Républicains ne voulaient plus le Pouvoir, enfin apparemment, et qu’ils avaient même mis "la folle", Sarah Palin en colistière d’un John McCain trop populaire, pour être certains de les perdre ces élections. Ils en conservaient bien évidemment les manettes.
J’ai toujours été très dubitatif concernant les jugements tranchés portés sur Obama, les anathèmes qu’on lui lançait. Quelles explications à donner à toutes les incohérences de ses mandats ? Je ne sais. Mais il y en a au moins une qui me semble des plus plausibles, il n’a eu que très peu de pouvoirs...

26/10/2015 15:28 par pschitt

Que faire ? .... lui présenter nos excuses !?.......

26/10/2015 17:35 par Peuimporte

En bref, quelle que soit la position d’Obama "au-dessus ou au-dessous de la table" et quel que soit son pouvoir, les meneurs US et les suivistes occidentaux pourraient finir par se résoudre à sauver la Syrie du terrorisme pour se sauver eux-mêmes, à condition que la Russie leur garantisse leur part du gâteau. En effet, à en croire leurs alliés régionaux des Al-Saoud et Cie, cela devrait se passer par un accord semblable à celui concocté pour le Liban : "le fameux accord de Taëf" qui a consacré le confessionnalisme et mené le pays vers le marasme paroxystique actuel. Et c’est là où le bât blesse, car si le Président syrien est devenu un symbole de la Résistance et de l’Indépendance de ce pays, la Laïcité "à la syrienne" est un vécu, a priori, non négociable.
Ceci pour dire, qu’il est toujours aussi irrecevable pour les Syriens que l’on continue à parler de "la mise en place d’un partage politique du gouvernement entre Assad et les sunnites modérés...", lesquels sunnites "ont profité des largesses américaines et sont, ainsi, sensibles aux pressions de Washington". Ce qui reviendrait au projet apparemment "plus soft" défendu par Biden, Kerry, et aussi De Mistura... Autant dire qu’au point où en sont les choses, si ce pragmatisme contaminait les Russes, tout le sang versé n’aura servi à rien, ni à aux Syriens, ni aux Russes, ni aux Européens. Reste à savoir, ce que nous ne saurons pas : quel est le "schéma" de l’accord entre les USA et la Russie pour la région du Moyen-Orient, s’il est vrai qu’un tel accord existe et sans jamais oublier que le Diable est dans les détails.

27/10/2015 17:04 par depassage

Peuimporte développe un point de vue très pertinent et met le doigt sur le glissement tectonique ou plus exactement semblable qui s’observe dans les domaines des visions fédératrices à l’échelle mondiale. Le droit international, la laïcité comme creuset d’entente entre identités contradictoires, les droits de l’homme comme creuset universel de la vie et bien d’autres questions sont en train de se voir reléguer au second plan pour se faire remplacer par le communautarisme à tout crin et les folklores obscènes d’identités modernes sans rapport avec aucune tradition de fait ou existante, mais en rapport avec des traditions mortes et enterrées qu’on ne maintient en vie que par des artifices imaginés. (Ceci est un pléonasme voulu, puisque le folklore est ce qui reste après la mort de la tradition qui l’a engendré). Tout se fait pour diviser artificiellement le monde sur le plan idéologique pour mieux l’asservir sous le plan économique. C’est un complot contre l’humanité qu’on est en train d’ourdir. Consciemment ou inconsciemment, où est la différence ?

À macno, si j’apprécie bien vos interventions et partage vos opinions et analyses, il est élément qui me reste toujours en travers de la gorge. Cet élément est dans le choix de vos concepts. On dirait que vous avez un faible pour les concepts à intrigues. En usant du concept de l’état ou du pouvoir profond comme de la main invisible, il est sûr que vous le faites à bon escient, mais vous minimisez leur capacité à engendrer des intrigues des plus sensées ou plus abracadabrantes. Vous n’ignorez pas, en tant qu’être humain, notre prépondérance à personnaliser tout ce qui nous échappe en totalité ou en partie pour lui donner un semblant d’intelligence, mais vainement en fin de parcours. Il n’est pas dit que cette prépondérance n’est pas sans aucun intérêt, il en a un, mais bien petit. Elle nous sert de piètre consolation de nos maux. Voir en l’autre son mal console, mais ne guérit pas parce que l’autre est en grande partie soi-même. Pour conclure, de ma part, je préfère le concept système aux autres déjà cités qui, sans le vouloir, rejettent l’inconscient dans le surnaturel auquel on invente des intelligences qui ne sont que les reflets de nous-mêmes dans ce qu’on a de bon et de mauvais lorsque les deux ne se confondent pas, ce qui est souvent le cas. En comprenant cela, on finit bien par comprendre, pourquoi beaucoup de partisans contre le système, se retrouvent en finale ses meilleurs défenseurs.

27/10/2015 18:43 par SEPH

Ce mec (Obama) est un assassin dixit l’ancien président J.Carter : ses mains sont couvertes du sang de nombreux civils, notamment ceux du Moyen Orient : Palestine, Irak,Syrie, Bahreïn,..... sans oublier l’Afghanistan, la Libye, ......

Depuis 1945 les USA ont tué plus de 20 millions de civils dans le monde en comptant la bombe atomique sur deux villes très peuplées du Japon alors que l’armistice avec ce pays était déjà acquise ( dixit les hautes autorités militaires de l’époque)

La classe dirigeante de l’Empire est composée de prédateurs avides de richesses et de pouvoir. Pour ce faire, via ses médias, elle accuse ceux qui ose lui résisté de monstres, de dictateurs, de s’enrichir sur le dos de leur peuple,....C’est tout l’art de renverser les rôles afin de faire passer aux yeux des peuples l’agresseur pour l’agressé et inversement.

Obama est très dangereux, c’est lui que les socialistes prennent pour un petit saint : de quoi vomir !!!

28/10/2015 19:58 par macno

@ depassage
Merci, et moi aussi je lis avec grand intérêt tes commentaires (tout comme Prévert... je dis tu ?).
Si j’avais à retenir qu’une seule phrase de ton dernier commentaire, je ne citerais que celle-ci :
« Voir en l’autre son mal console, mais ne guérit pas parce que l’autre est en grande partie soi-même. »
C’est oserai-je dire du Brel pur jus, où on trouve dans beaucoup de ses personnages qu’il incarnait sur scène, les deux faces opposées (au moins) de l’être humain, comme par exemple dans "ces gens là " https://www.youtube.com/watch?v=2FCqjm2Jwhk
Mais beaucoup d’autres de ses personnages présentent très souvent des aspects des plus opposés, mais je suis hors sujet.
En tout premier je me dois d’éclaircir une sorte de malentendu. Je n’ai pas retenu le concept "d’État Profond" dans le sens d’une "main invisible" extérieure à nous, surtout pas.
Cet État Profond est par exemple commun aux Républicains et aux Démocrates, alors de quel bord serait cette "main invisible" ?
L’article que j’avais proposé le démontrait assez clairement je crois. En plus, cet État Profond c’est encore profondément celui des Américains dans leur grande majorité, même si ça commence à évoluer, mais bien lentement.
Bien qu’il soit certainement la réalité rêvée et plus ou moins active d’une certaine élite, le concept de "Nouvel Ordre Mondial" me gênait car pour le coup il faisait un peu trop "main invisible" (bien trouvée cette expression !). Son existence et éventuellement sa puissance de nuisance devaient être bien plus complexes que ça. Il est certain que ces 1% existent et qu’ils œuvrent consciemment dans cet objectif de N.O.M., mais comme dans tout fascisme, car c’en est un et des pires, ils ne peuvent pas agir seuls, ils ont besoin d’une "armée".
C’est bien entendu la notion de Système qui elle seule peut lever une armée, et elle a donc de loin ma préférence.
Le Système, comme son nom y fait un peu penser, est bien représentatif d’une sorte de mécanique, soit il nous entraîne, soit on en est un de ses rouages, ou bien, et à mon avis c’est le cas le plus fréquent, on est les deux à la fois, victime et bourreau si j’ose dire. C’est donc du Système dont il faut prendre conscience et combattre. Mais comme chacun a en lui toutes les tendances humaines sans exception (l’Inné et l’Acquis participant à la "fabrication" de nos différences, "l’autre (étant) en grande partie soi-même"), il est donc de fait très difficile de (se) vivre totalement anti-Système, presque impossible (je viens là d’enfoncer une porte grande ouverte) car on doit alors être amené à se combattre, et ce n’est pas évident...
[Syndicaliste, j’ai eu en face de moi, un responsable d’une section syndicale "amie", aux agissements sinon fascistes, du moins extrêmement autoritaires ; inutile de dire que ce n’était pas "le grand amour" entre nous... Était-il anti système par le fond de son militantisme, mais par contre pro-système par la forme qu’il utilisait ? ]
Pour en revenir à cet article, où diable situer Obama dans ma classification, un peu arbitraire je le concède. L’éclairage assez nouveau de cet article me laisse assez dubitatif, comme je l’ai déjà dit, sur la réalité de son Pouvoir.
Le Système à mon avis, est en pleine implosion, et il faudrait une bonne et fiable boule de cristal pour en connaître son évolution qui reste toujours assez inquiétante...
Quant à la Russie, je pense que la fracture avec l’Ouest est bien plus profonde qu’il n’y paraît, elle a plus ou moins définitivement perdu toute confiance envers les occidentaux, il faut dire que depuis un siècle au moins, il y a eu largement de quoi...
Ce serait un sujet trop long à développer ici et maintenant, en plus j’ai épuisé mon temps de "parole", mais lire les deux textes qui suivent peut donner une idée de ces causes profondes :
Les derniers enfants soviétiques. http://www.russiesujetgeopolitique.ru/les-derniers-enfants-sovietiques/
La Russie qu’ils ont perdue http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5307

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