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Auteur : Paulo CORREIA

Brésil : Lula déjoue le piège de son bourreau

Paulo CORREIA
Le Ministre de la justice de Bolsonaro Sérgio Moro voulait donner en spectacle la douleur de l’ex-président brésilien Lula da Silva. Celui-ci a refusé de se prêter au jeu et n’a pas assisté à l’enterrement de son frère Vavá. Hier après-midi, quinze minutes avant l’enterrement de Vavá – frère de Lula da Silva –, le Président de la Cour suprême brésilienne Dias Toffoli a autorisé l’ex-président de la République à se réunir avec sa famille dans une salle fermée, à São Bernardo do Campo – São Paulo (SP), à 334 Km de la prison de Lula à Curitiba. Ce piège tendu à Lula par le Ministre de la Justice de Bolsonaro, Sérgio Moro, avait comme but de donner en spectacle la douleur de l’ex-président brésilien et de montrer qu’il serait une sorte de privilégié, pouvant se réunir en famille, en dehors de la prison, alors que c’est un droit constitutionnel. Lula a refusé d’y aller et de participer à cette action décadente de médiatisation et a pleuré son frère bien aimé, tout seul en prison. *** Aujourd’hui, au lendemain de (...) Lire la suite »

Périple brésilien d’une démocratie assassinée : Du coup d’État contre Dilma Rousseff à l’élection de Jair Bolsonaro

Paulo CORREIA
Alors que la plupart de la classe bien-pensante planétaire constituée de philosophes, d’analystes politiques et de journalistes, n’arrête pas de nous dire que nous n’assistons pas au retour du fascisme mais à une nouvelle forme jamais vue de populisme, l’exemple brésilien démontre que la brutalité et les persécutions d’autres temps sont déjà là, au présent ! Pour qu’on puisse appliquer la définition de fascisme à 100%, il manque « juste » en effet, que le PSL de Bolsonaro devienne le parti unique, mais pour cela il lui faut un peu de temps, moins qu’à Donald Trump en tout cas, pour démanteler complètement les institutions. Les louanges du député Bolsonaro à la torture lors du coup de 2016 En tant que député fédéral, Jair Messias Bolsonaro a voté pour la destitution de la présidente de la République élue, Dilma Rousseff et a déclaré lors de son vote à la Chambre des députés en avril 2016 : « À la mémoire du colonel Carlos Alberto Brilhante Ustra, la frayeur de Dilma Rousseff » [1]. Ustra a été celui qui a torturé (...) Lire la suite »

La formule du grand capital : µ - φ = fascisme

Paulo CORREIA
µ - φ = fascisme : Ceci est la formule du grand capital appliquée en France, le pays du Peuple qui a su prendre la Bastille, écrire la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et de la devise « Liberté Égalité Fraternité ». Micron (µ – lettre grecque utilisé comme unité de mesure et qui vaut un millionième de mètre) a été élu avec le slogan « ni de gauche, ni de droite ». Nous avons vu le résultat de ses propos : aujourd’hui, lui et son gouvernement sont accusés par le Peuple d’être « ni de gauche, ni de gauche ». Un gars qui, le jour de son investiture, a défilé debout sur un char militarisé et qui dès son arrivée à l’Élysée a pulvérisé l’ISF – impôt sur la fortune –, cassé le Code du Travail, augmenté la CSG – contribution générale généralisée – et réduit les APL – aide personnalisée au logement –, même celles des étudiants. Sa feuille de route a été rédigée depuis longue date, dans les bureaux du MEDEF – l’organisation patronale française –, ce qui explique la célérité et la précision de son action politique. La (...) Lire la suite »

Brésil : Le grand capital fait élire un grand cheval… atroce

Paulo CORREIA
Jair Bolsonaro s’est fait élire avec 55% des votes exprimés, au second tour de l’élection présidentielle brésilienne. A l’heure où le Brésil représente une des sociétés les plus violentes et inégalitaires au monde, fruit de 518 ans de colonialisme, esclavagisme et fascisme, un militaire insubordonné surnommé « cavalão » - grand cheval - va sublimer le Brésil dans une parfaite dystopie, où les élites nationales vont pouvoir se maintenir et continuer à se gaver à titre personnel, en échange des gigantesques ressources minérales, pétrolières et forestières – Amazonie – qui s’y trouvent et qui alimentent les monopoles transnationaux. Bolsonazi, l’autre surnom acquis suite à ses propos racistes, homophobes, misogynes et militaristes, a bénéficié de ces nouveaux chevaux de Troie qui corrodent et pourrissent nos démocraties : les réseaux sociaux et les techniques avancées de diffusion massive de « fake news », l’arme ultime et « low cost » – par rapport à une intervention militaire de l’Occident – du grand capital, où que (...) Lire la suite »

Quotidien : entre rires et parodies, un travail de fourmi très réfléchi dans la désinformation

Paulo CORREIA

Après l’élection du nouvel astre/désastre politique – Jupiter, roi Soleil…nous ne savons plus – à la tête de l’État français, les batteries médiatiques se sont focalisées sur « La France Insoumise » et sur son fer de lance, Jean-Luc Mélenchon. Oui, depuis Georges Marchais, aucune figure politique française, avec un vrai discours social et progressiste, n’avait réussi à fédérer autour d’elle une telle ferveur et à obtenir de tels résultats électoraux – à moins de 2% de décrocher une présence au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017. Cela s’appelle avoir du charisme !

Les médias « mainstream », à cette époque-là, ont du se demander « comment ça se fait, qu’on l’avait pas vu venir ? Nous avons failli laisser élire démocratiquement, un vrai gars de gauche !? ». Alors, à la veille de l’élection, « Le Figaro » sort sa belle une de propagande – photo à l’appui, avec des manœuvres militaires américaines en Corée du Sud – où, par association de titres et d’images, le lecteur de droite, démobilisé par l’affaire Fillon, était conduit à imaginer un « danger rouge » et que les USA pourraient envahir l’hexagone en cas de victoire du Mouvement Insoumis. « En même temps », la baronne du débat politique, Ruth Elkrief, affirmait sur son plateau BFM : « Mélenchon n’a pas de projet politique ». Nous ne sommes pas tous d’accord avec toutes les idées des Insoumis, mais de là à dire une ignominie pareille, il fallait la sortir…la phrase ! Entre rires et parodies, un travail de fourmi très réfléchi dans la désinformation C’est ici que l’émission télévisée « Quotidien » [1] de la chaîne TMC – groupe (...) Lire la suite »