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Auteur : Laurent EMOR

Gaza meurt sous les bombes, Le Monde nous noie sous les mensonges

Laurent EMOR

L’article 6 du statut du Tribunal de Nuremberg de 1945, liste comme définitions du crime de guerre : « Assassinat, mauvais traitements ou déportation pour des travaux forcés, ou pour tout autre but, des populations civiles dans les territoires occupés, assassinat ou mauvais traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer, exécution des otages, pillages de biens publics ou privés, destruction sans motif des villes et des villages, ou dévastation que ne justifient pas les exigences militaires. »

L'éditorial de l'iMonde du 29 décembre 2008 [1] commence plutôt bien ; "L'histoire se répète à Gaza". Enfin notre journal de référence se rend compte que la situation en Palestine est comparable au génocide du peuple Juif d'Europe ou à l'extermination du ghetto de Varsovie [2]. Las ! Ce n'est pas l'Histoire qui se répète mais l'une de celles que Le Monde et ses congénères nous ressassent depuis toujours. L'histoire qui se répète à Gaza ce ne sont pas les attaques Israéliennes contre Gaza, Jenine, Naplouse ou le Liban. Octobre 1953, "opération Shoshana" - massacre de Qibya, une centaine de villageois assassinés. Juin 1982, opération "Paix en Galilée" - massacre des camps de Sabra et Shatila, plusieurs milliers de tués. Avril 1996, opération "Raisin de la colère" - bombardement du camp de réfugiés de Qana, une centaine de morts. Avril 2002, novembre 2005, attaques des camps de Jénine, de Naplouse - quelques centaines de morts. Juillet 2006, agressions israéliennes contre Gaza - plusieurs dizaines de morts - (...) Lire la suite »

L’Etat de Droit et le Droit de l’Etat

Laurent EMOR
L'état de droit est une situation juridique, ou un système institutionnel, dans lequel chacun est soumis au respect du droit, du simple individu jusqu'à la puissance publique. Deux poids deux mesures ? La grâce présidentielle pourrait profiter à Jean-Charles Marchiani titre Le Monde [1]. Marchiani, c'est l'Angolagate, un trafic d'arme juteux vers l'Angola au début des années 1990. L'Angolagate, c'est Marchiani et 42 autres "prévenus" du gratin de la finance, de l'armement et de la politique. Au centre du scandale Pierre Falcone, homme d'affaires français, sulfureux dirigeant de la société de vente d'armes Brenco International, et Arcadi Gaydamak, un milliardaire israélien d'origine russe. Gravitent autour, Jean-Christophe Mitterrand, Charles Pasqua, l'ancien préfet Jean-Charles Marchiani., Jacques Attali, l'écrivain à succès Paul-Loup Sulitzer. Tout cela sous la muette attention du Président Mitterrand et de ses colocataires d'alors, Edouard Balladur, Alain Juppé et François Léotard. (...) Lire la suite »

Le silence assourdissant d’un otage ex-médiatique qui parle encore.

Laurent EMOR
La libération d'Ingrid Betancourt, par l'armée colombienne en Juillet dernier a donné lieu à une déferlante médiatique d'une rare intensité pour louer les mérites du président d'extrême droite Alvaro Uribe et de son homologue français Nicolas Sarkozy, et pour montrer la dureté de sa détention et la cruauté et l'inhumanité des FARC qui la retenaient en otage. Au cours des épisodes précédents, principalement en Mars 2008 après l'attaque du territoire Equatorien par les forces armées colombiennes, ces mêmes médias nous avaient submergés avec les relations douteuses du président socialiste du Venezuela avec ces groupes armés. Plus récemment, le passage en Colombie d'Ingrid Betancourt et son "abrazo" avec Uribe ont aussi fait le bonheur des médias, en particulier du Journal du Dimanche qui nous en montre une magnifique photo [1]. Ce n'était pourtant une toute petite partie de sa tournée des chefs d'état en Amérique Latine. Sa rencontre avec les autres présidents, singulièrement avec Hugo Chavez, n'aura (...) Lire la suite »

"Le Monde" orfèvre en désinformation

Laurent EMOR

Après la réaction des médias chinois aux manipulations par leurs homologues occidentaux de l’information sur les évènements du Tibet, Bruno Philip, correspondant du Monde à Pékin s’est exclamé : "Il est piquant de voir les médias officiels chinois, grands orfèvres en désinformation, se faire les chantres de la déontologie journalistique" [1]. Si, au cours de la Crise Andine du début Mars, il avait pris la peine de lire les articles de sa consoeur Marie Delcas correspondante du Monde à Bogota, il aurait pu s’écrier avec nous : il est piquant de voir Le Monde, grand orfèvre en désinformation, se faire le chantre de la déontologie journalistique en critiquant les médias chinois.

Dans son article ; "En Colombie, tous derrière Alvaro Uribe !" [2], publié sur Internet sous la rubrique "Les faits" et non sous la rubrique "Opinions", Marie Delcas nous brosse un portrait idyllique de la Colombie en guerre civile depuis plus de 60 ans, et de son président Alvaro Uribe qui, en guise de politique, désigne tout opposant comme terroriste des FARC, en faisant une cible privilégiée de l'armée, de la police et des paramilitaires. Dès les premiers mots, le décor est planté et les "faits" indiscutablement établis. Dès les premiers mots, on apprend que l'on n'apprendra rien. Uribe, "Pour l'immense majorité de ses compatriotes, il est le meilleur président que la Colombie ait jamais eu." On ne saura pas que la majorité des Colombiens ne vote pas (taux de participation d'environ 45% aux élections de 2002 et 2006), ni que les candidats progressistes aux élections présidentielles sont rares, quatre ont été assassinés entre 1987 et 1990, ainsi que plus de 4.000 opposants syndicalistes ou (...) Lire la suite »