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Auteur : Albert ETTINGER

Voyage au pays des Zhuang, la plus grande minorité ethnique de Chine

Albert ETTINGER

En Occident, tout le monde a entendu parler des Tibétains et des Ouïghours. Pour des raisons de géopolitique, la propagande antichinoise s’est focalisée sur ces deux minorités ethniques chinoises. Pourtant, avec leurs plus ou moins respectivement sept et douze millions, elles ne constituent nullement les « minorités nationales » les plus nombreuses de ce pays multiethnique qui en reconnaît officiellement 55.

C’est le peuple zhuang qui est la plus grande minorité ethnique en République populaire de Chine. Sa population de plus de 16 millions est comparable à celle des Pays-Bas ou du Cambodge ; elle dépasse ainsi largement le nombre des habitants de la Belgique, de la Grèce, du Portugal ou de la Suède. (Image) Modèle réduit d’une maison traditionnelle des Zhuang au Musée anthropologique du Guangxi (photo : A. Ettinger) Une multitude d’ethnies La plupart des Zhuang vivent dans les régions montagneuses de la Région autonome zhuang du Guangxi, dans le sud de la Chine, l’une des cinq régions autonomes de la Chine. La région autonome a été créée en 1958 dans le but de répondre aux aspirations locales. Elle a pour particularité de compter de nombreuses ethnies. À côté des Zhuang et des Han, il y a les Yao, les Miao, les Dong, les Mulao, les Maonan, les Hui, les Jing, les Yi, les Shui et les Gelao. Les minorités ethniques représentent environ 38 % des 57 millions de personnes vivant dans le Guangxi. L’ethnie (...) Lire la suite »

Une visite en Chine sous le signe de la transition écologique

Albert ETTINGER

En décembre 2023, j’ai fait partie d’un groupe de la gauche européenne invité en Chine pour un voyage d’information et d’échanges. Nous avons entre autres eu l’occasion de nous informer plus en détail sur la politique de la transition écologique mise en œuvre par la Chine, sur ses efforts et ses succès, et nous avons surtout pu voir quelques-uns des progrès réalisés de nos propres yeux.

L’objectif déclaré : une économie verte, à faible émission de carbone et circulaire. Le président chinois Xi Jinping souligne à bon escient que le « développement économique ne doit pas se faire au prix de l'écologie » et que « les eaux limpides et les montagnes luxuriantes sont des atouts inestimables ». Dans la Résolution du XXe Congrès du Parti communiste chinois publiée le 22 octobre 2022, on a pu lire ce passage remarquable : « Il faut promouvoir le développement vert et la coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature. La nature est la source de toutes nos richesses : il faut graver dans notre esprit cette idée, agir en conséquence, et planifier le développement en prenant en compte la coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature. Nous devons procéder à une protection intégrale et à un aménagement systématique de l'environnement comprenant les montagnes, les rivières, les forêts, les champs, les lacs, les steppes et les déserts de sable, et coordonner les actions menées dans les domaines (...) Lire la suite »
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Qui sont les ennemis des Tibétains, des Ouïghours et de tout le peuple chinois ? (Première partie)

Albert ETTINGER

Les amis d’un peuple sont ceux qui voient d’un bon œil ses progrès matériels et culturels et qui applaudissent à l’amélioration de ses conditions de vie. Les amis d’un peuple sont ceux qui sympathisent avec ses efforts visant à se forger un avenir meilleur et qui soutiennent son combat pour assurer une vie en paix et en sécurité à ses enfants. Les ennemis d’un peuple, en revanche, sont ceux qui attisent les conflits en son sein pour semer la discorde, la haine, le désordre, le terrorisme. Les ennemis d’un peuple sont ceux qui lui envient ses succès et ses progrès, qui voudraient qu’il reste enchaîné aux structures sociales archaïques et aux préjugés. Ce sont ceux qui, prétendument pour son propre bien, lui infligent des sanctions afin de l’appauvrir, de l’affamer, de le priver de soins médicaux. Ce sont ceux qui veulent lui imposer leur volonté et leur propre système de « valeurs ».

https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/ouigho...https://www.larRoutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/ouigh... Amitiés funestes et sollicitudes suspectes Après les « Amis du Tibet » qui n’ont de l’amitié que pour le clan de l’ancien dieu-roi à la solde des États-Unis et dénigrent le Tibet moderne, après les « Amis de la Syrie » qui ont aidé les terroristes takfiris à mettre ce pays à feu et à sang et qui continuent de paupériser et d’affamer les Syriens par une guerre économique appelée « sanctions », voici maintenant qu’apparaissent des « amis des Ouïghours » du même acabit. Des « amis » qui crient au « génocide », à l’ « ethnocide » et au « travail forcé » pour justifier l’appel au boycott de tout ce que produit la région autonome ouïghoure du Xinjiang. On fait semblant de vouloir « aider » un peuple alors qu’en réalité, on cherche à le priver de ses moyens d’existence. Le but, c’est d’affaiblir la Chine en s’attaquant au Xinjiang, cette région d’une importance cruciale dans le cadre (...) Lire la suite »

Washington voudrait s’immiscer dans le choix d’un quinzième dalaï-lama

Albert ETTINGER

Le « gouvernement tibétain en exil » et ses patrons à Washington s’inquiètent. L’âge avancé et la santé de plus en plus fragile du quatorzième dalaï-lama leur font craindre la disparition plus ou moins imminente de cette figure emblématique du séparatisme tibétain. Qui sera en mesure de la remplacer et de servir ses maîtres américains avec le même empressement ? En tout cas, les États-Unis semblent vouloir s’immiscer dans le choix d’un nouveau dalaï-lama, tandis qu’ils contestent les droits souverains de la Chine dans cette affaire.

Le « chef » du « gouvernement tibétain » en exil s’appelle Lobsang Sangay. À part son nom, le personnage n’a rien de tibétain. Né à Darjeeling, en Inde, il n’a jamais mis les pieds au Tibet. Wikipédia dit d’ailleurs à son propos : « Expert en droit international et en démocratie [sic !], formé à l'université Harvard aux États-Unis, Sangay détient la citoyenneté américaine. » (1) Un Étasunien à la tête du « gouvernement tibétain en exil » Ce citoyen des EU vient d’affirmer dans une interview que « la Chine ne peut pas interférer » dans le choix du prochain dalaï-lama (2), et son « gouvernement en exil » vient de déclarer que l’État chinois n’a pas le droit de « contrôler le processus de reconnaissance et l’authentification des réincarnations » (3) en Chine. Si la Chine n’a pas ce droit, alors à qui pourrait-il revenir ? Certainement pas au « gouvernement tibétain en exil » ou... à Washington ! En tant qu’« expert du droit international », M. Sangay sait bien que son « gouvernement tibétain en exil » n’a aucune base légale ; (...) Lire la suite »

Bouddhisme et déviances sexuelles : le dalaï-lama savait…

Albert ETTINGER

Le 16 septembre 2018, l’information fit le tour du monde, et les médias francophones répétaient, en des mots quasiment identiques, ce que venait de diffuser l’AFP en se basant sur une interview du dalaï-lama à la télévision publique néerlandaise NOS. Selon ses propres aveux, « Sa Sainteté » avait « depuis 1993 » connaissance d’agressions sexuelles commises par des lamas. Le dalaï-lama n’a pourtant rien fait. Il a gardé le silence… pendant 25 ans !

« Des dizaines d'enseignants bouddhistes se sont livrés à des agressions sexuelles envers leurs adeptes dans plusieurs pays » , constate le site Internet de RFI (Radio France Internationale). (1) Et il relate que des « victimes, qui demandent réparation, ont formé un collectif venu interpeller le Dalaï Lama ce 16 septembre aux Pays-Bas, à l'occasion de la tournée du chef spirituel tibétain en Europe. » Des milliers de cas d’agression et d’abus sexuels ? Les viols et agressions sexuelles au sein des sectes bouddhistes (qui, en Occident, sont en grande majorité d’obédience lamaïste) ont de toute évidence pris des proportions considérables. C’est ce que laisse entendre un autre site d’une chaîne de télévision française qui donne la parole aux signataires de la déclaration qui fut remise au pontife : « "Nous avons trouvé refuge dans le bouddhisme avec un esprit et un cœur ouverts, jusqu'à ce que nous soyons violés en son nom", ont dénoncé les victimes dans leur pétition, qui a reçu un millier de signatures. » (...) Lire la suite »

Retour sur la question des relations Tibet-Allemagne nazie (5ème et dernière partie : les cercles dirigeants tibétains complices des puissances de l’Axe)

Albert ETTINGER

Les tibétologues Blondeau, Buffetrille, Robin et Stoddard ont-elles raison quand elles clament haut et fort qu’ « il n'y eut jamais de contact officiel entre le gouvernement tibétain et les nazis » et quand elles affirment sans sourciller que « la connexion entre le Tibet et les nazis » n’est qu’un « mythe » ? (1) Nous allons montrer dans cette cinquième partie… - que les relations entre l’élite tibétaine et le Reich étaient réelles et fort amicales ; - qu’elles pouvaient se fonder sur des sympathies politiques et des intérêts communs ; - que pendant la Seconde guerre mondiale, les nazis projetaient d’attaquer les Britanniques en Inde du Nord à partir du Tibet et avec son aide ; - enfin, que le Tibet garda une soi-disant « neutralité » qui servit en fait les impérialistes japonais, les principaux alliés d’Hitler, dans leur tentative de conquérir et d’asservir la Chine.

L’accueil de l’expédition SS par le gouvernement de Lhassa Comme Isrun Engelhardt le souligne – pour une fois à bon escient – l’expédition SS au Tibet ne fut ni un exploit sportif remarquable, ni une aventure particulièrement dangereuse. Ce qui est remarquable en revanche, c’est qu’elle « fut invitée officiellement par le gouvernement tibétain – une petite sensation, vu la politique totalement hostile du gouvernement tibétain à l’égard de voyageurs étrangers au cours des années trente du 20ème siècle. » (2) Mais ce n’est pas la seule chose de sensationnel. Le temps du séjour de l’expédition au Tibet, plus de six mois, l’est tout autant ; et l’accueil tout à fait exceptionnel que le gouvernement tibétain réserva à ses hôtes SS l’est plus encore. Invités à d’innombrables et interminables banquets, reçus par tous les aristocrates influents de Lhassa, ils sont autorisés à parcourir le pays aux frais des Tibétains (en usant, à l’instar des officiels tibétains, du droit à l’ula, la corvée obligeant les sujets à fournir (...) Lire la suite »

Retour sur la question des relations Tibet-Allemagne nazie (3e partie : Les tibétologues allemands au service du « Troisième Reich »)

Albert ETTINGER

Depuis la déclaration publique des coryphées de la tibétologie française dans Libération en 2008 (1), alléguant que l’expédition allemande au Tibet fut purement « scientifique », le sujet a été creusé par des chercheurs indépendants et sérieux. (2) Leurs recherches confirment en détail ce qu’on pouvait déjà savoir en 2008 à condition de ne pas porter d’épaisses œillères idéologiques, à savoir : qu’Ernst Schäfer ne fut pas simplement un « brillant zoologue » et « chercheur allemand », mais un nazi invétéré qui fit carrière dans les SS dès 1933 en recherchant activement le soutien de Himmler, et que son expédition au Tibet fut bel et bien organisée, financée et mise en œuvre par les nazis.

C’est ce que nous avons montré dans les deux parties précédentes du présent article. Dans cette troisième partie, nous voulons creuser le sujet en montrant... que Schäfer fut un partisan déclaré d’une « ligne nouvelle et nationale-socialiste » de la science allemande, que cette science allemande fut, en général, à la botte du régime et marquée par son idéologie, que les tibétologues allemands poursuivaient des objectifs « scientifiques » propres au Troisième Reich, et que Schäfer poursuivit sa carrière nazie jusqu’à la défaite totale et la chute du régime, entre autres comme directeur du Reichsinstitut Sven Hedin affilié à l’Ahnenerbe SS. « Les chercheurs SS au Tibet, représentants d’une science nationale-socialiste spécifique » ... c’est le titre qu’a choisi Wolfgang Kaufmann pour un des chapitres de sa remarquable thèse de doctorat sur Le Troisième Reich et le Tibet. Mais peut-on vraiment parler d’une « science nationale-socialiste » ? Est-ce que la science n’a pas été de tout temps indépendante, (...) Lire la suite »

Retour sur la question des relations Tibet-Allemagne nazie (2e partie : une argumentation minable)

Albert ETTINGER

En 2008, le quotidien Libération publia une « mise au point » signée Françoise Robin, Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille et Heather Stoddard. Pour défendre coûte que coûte l’ancien Tibet et leur idole, le dalaï-lama, ces tibétologues universitaires y nient toute relation entre l’Allemagne nazie et le Tibet. Au contraire, elles affirment avec insistance que « l'expédition Schäfer » fut purement « scientifique » et vont jusqu’à présenter le nazi invétéré que fut Schäfer comme un résistant dans l’âme. À l’instar de leur collègue allemande Isrun Engelhardt, peu leur importe qu’elles fassent en fin de compte l’apologie du « Troisième Reich ».

Deux arguments sont supposés étayer le point de vue de ceux qui voudraient faire de Schäfer et de son expédition au cœur du Tibet une entreprise purement scientifique, indépendante des SS et du contexte politique de l’époque. Schäfer, un « adversaire des pseudo-scientifiques de Himmler » ? Premièrement, Schäfer, au lieu du nazi invétéré que ses actes et ses paroles de l’époque laissent apparaître, aurait été un opposant dans l’âme, un résistant même, puisqu’il ne se serait pas plié aux vœux de Himmler, allant jusqu’à refuser « les pseudo-chercheurs que Himmler voulut lui imposer ». Cette affirmation a été faite d’abord par Schäfer lui-même, après la fin de la guerre. Comme la grande majorité des membres du parti et des SS, il se découvrit soudain adversaire du régime après que, en 1945, la « guerre totale » se fut terminée par une défaite totale. Pour quelles raisons faudrait-il le croire sur parole, comme le font Isrun Engelhardt et ses collègues françaises ? Les pseudo-chercheurs initialement proposés par Himmler, (...) Lire la suite »

Retour sur la question des relations Tibet-Allemagne nazie (1ère partie : des tibétologues négationnistes)

Albert ETTINGER

« Quoi qu'en dise Laurent Dispot, l'expédition Schäfer fut scientifique et celle de Harrer, une expédition d'alpinisme. Peut-être l'auteur s'inspire-t-il de mythes propagés depuis les années 90 par certains groupuscules néonazis, mythes que le gouvernement chinois aime à relayer (Beijng Review mars 1998, « Nazi authors Seven Years in Tibet ») ? Le texte de Dispot, comme tous les autres textes de cette sorte, relève de la théorie du complot. »(1) Par ces trois petites phases d’un article dans Libération, la fine fleur de la tibétologie universitaire française (Françoise Robin, Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille et Heather Stoddard) atteignit en 2008 le comble de l’ignominie. Car en essayant de défendre coûte que coûte le dalaï-lama et l’ancien Tibet, ces tibétologues finissent par faire l’apologie des SS et du « Troisième Reich ». En accusant de surcroît la Chine de relayer des « mythes néonazis » – tout en épousant elles-mêmes des thèses négationnistes – elles jettent par-dessus bord leur dernier petit reste d’honnêteté intellectuelle.

Les nazis au Tibet : Schäfer, Beger, Harrer Les reproches adressés au gouvernement tibétain de l’époque et au dalaï-lama tournent autour de trois noms surtout : Ernst Schäfer, Bruno Beger et Heinrich Harrer. Le premier, Schäfer, fut le chef de l’expédition SS au Tibet en 1938/1939. Le deuxième, Beger, fut l’ « anthropologue » de cette expédition. Celle-ci fut accueillie par les dirigeants tibétains de l’époque avec tous les honneurs et put séjourner au Tibet (alors qu’en principe le pays était fermé aux étrangers, sauf aux Britanniques) pendant plus de six mois, du 22 décembre 1938 au 3 juillet 1939. (2) Harrer, quant à lui, fut un alpiniste SS célèbre, héros du sport nazi qui, retenu prisonnier dans un camp d’internement britannique en Inde, réussit finalement à s’évader et à se réfugier au Tibet. Dans l’immédiat après-guerre, il vécut plusieurs années « à la cour du dalaï-lama » (l’édition originale allemande de ses mémoires tibétains porte le sous-titre « Ma vie à la cour du dalaï-lama ») ; il devint l’ami (...) Lire la suite »

Une actualité contrastée, une culpabilité inavouée

Albert ETTINGER

Le 20 mars 1995, un attentat au gaz sarin dans le métro de Tōkyō faisait douze morts et plus de cinq mille cinq cents blessés, un acte terroriste perpétré par des membres de la secte Aum Shinrikyō, fondée et dirigée par le gourou Shoko Asahara. Condamnés à mort en 2004 pour leur implication dans cet attentat, Shoko Asahara et six de ses complices viennent d’être pendus le 5 juillet 2018.

Terrorisme et millénarisme bouddhistes La secte avait fabriqué et stocké d’énormes quantités de gaz sarin, qui fort heureusement n’avaient pas été utilisées, mais qui étaient suffisantes pour tuer des milliers de gens. À Kamikuishiki, au pied du Fujiama, où la secte avait son quartier général, la police trouva de grandes quantités d'explosifs, du matériel pour armes biologiques (anthrax et cultures d'Ebola), un hélicoptère MIL Mi-17 russe, des laboratoires de fabrication de drogues (LSD, méta-amphétamines), de l'or et des millions de dollars en billets ainsi que des geôles dans lesquelles des gens étaient incarcérés. Au cours des semaines suivantes, plus de 150 membres d’Aum Shinrikyō furent arrêtés. Ce même 5 juillet 2018, pendant que les terroristes bouddhistes rendaient leur dernier soupir dans une prison japonaise, au Ladakh, à quelque 5 500 km du Japon, le dalaï-lama poursuivait imperturbablement ses bains de foule à l’occasion de son 83e anniversaire. Responsabilité morale, culpabilité, repentir ? On (...) Lire la suite »