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Auteur : Nicolas GRÉGOIRE

Aéroports de Paris et la société de capital-investissement Ardian : l’endogamie politico-financière au sommet de l’Etat

Nicolas GRÉGOIRE

La privatisation de Groupe ADP semble acquise. Il y a dix jours nous montrions ici-même comment la proposition des départements d’Île de France de racheter 30% du capital d’ADP cachait en réalité une opération de la société de gestion Ardian qui a trouvé là un moyen de faire une bonne affaire. Mais d’après le Canard Enchaîné, l’acteur principal de cette manœuvre n’est autre qu’Emmanuel Miquel, conseiller d’Emmanuel Macron, qui, maintenant qu’il quitte l’Elysée, retourne travailler chez… Ardian !

Nul n’est prophète en son pays... ou presque Notre raisonnement était le bon mais la collusion est encore pire que ce nous avions envisagé. Il y a dix jours à peine nous publiions sur ce même site les raisons de penser que la solution proposée par les départements d’Île de France de racheter Aéroports de Paris cachait en réalité la pire issue possible pour cette entreprise française stratégique : se retrouver à la merci de la finance mondiale sans scrupule. Nous faisions en effet remarquer que les départements étant dans l’incapacité de faire cet achat, ils avaient décidé de s’allier avec Ardian, fonds d’investissement français de grande envergure dirigée par Dominique Senequier. Pour nous, cette proposition apparemment politique de la part des départements cachait en réalité une manœuvre financière habile permettant à Ardian de se mettre en position de réaliser une opération financière rapide comme il a su le faire plusieurs fois par le passé. Tous ces éléments sont confirmés. Mais la situation est encore plus (...) Lire la suite »

Aéroports de Paris : un heureux dénouement pour le monde de la finance ?

Nicolas GRÉGOIRE

La cession des parts de l’Etat dans ADP fait couler un peu plus d’encre chaque jour. Dernier rebondissement de ce feuilleton économique et politique : la candidature des départements d’Île de France au rachat auprès de l’Etat de 30% du capital d’ADP, en alternative à une concession totale au privé. Reste la problématique du financement, à laquelle est censée répondre l’union de la carpe et du lapin : pour être jugée solvable, la candidature des départements passera par leur association à… un fonds privé d’investissement.

Concours de galipettes politiciennes Les Gilets Jaunes ont eu le mérite de rendre audibles les revendications sociales soutenues par la majorité des Français. Parmi celles-ci, figure l’urgence que l’Etat sorte de sa logique libérale, inspirée des banquiers et autres startuppers qui constituent en bonne partie l’entourage du président. Il n’est donc pas étonnant que la « privatisation » d’ADP ait suscité des réactions quasi-pavloviennes chez les opposants. Dès l’annonce de cette vente de nombreux candidats se sont bousculés au portillon comme le fonds américain Global Infrastructure Partners, le fonds australien IFM ou encore, le favori, Vinci. Près d’un an plus tard, et en réponse à la levée de boucliers sur les deux flancs parlementaires, l’Etat donnera-t-il à des gages à l’opinion ? C’est du moins ce que laisse entrevoir la candidature des collectivités territoriales, en l’occurrence sept départements d’Île de France. Pour Patrick Devedjian, président du conseil départemental des Hauts de Seine et ancien (...) Lire la suite »