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Auteur : Scarlett HADDAD

Crises du Moyen-Orient : le temps du marchandage

Scarlett HADDAD

Le train est sur les rails, mais n’a pas encore quitté la gare. Pour la première fois depuis le début de la crise syrienne et les multiples turbulences qui ont secoué la région, on commence à apercevoir le bout du tunnel.

C'est du moins ce que déclare un diplomate arabe en poste à Beyrouth, qui estime que la période actuelle se résume à la préparation des cartes en vue des solutions à venir. Selon ce diplomate, contrairement à ce qu'avaient annoncé les dirigeants iraniens, qui affirmaient vouloir débattre d'un dossier après l'autre avec la communauté internationale et les pays régionaux, les dossiers chauds sont en train de s'imposer aux différents protagonistes plus tôt que prévu. Ces dossiers sont essentiellement l'Irak, la Syrie, le Yémen et dans une moindre mesure le Liban. Officiellement, le ballet diplomatique actuel vise à effectuer une large campagne d'explication de l'accord sur le dossier nucléaire iranien conclu à Vienne, mais, en réalité, ce sont les dossiers brûlants qui commencent à être évoqués, même à mots couverts. Les contours des enjeux sont en train de se préciser. Au sujet du dossier irakien, les divergences sont en train de se réduire et la guerre contre Daech fait quasiment l'unanimité, même si elle (...) Lire la suite »

Les quatre jours qui ont fait trembler la planète

Scarlett HADDAD

Éclairage  : la semaine dernière – et jusqu’au discours du président américain samedi soir –, le monde était au bord d’une nouvelle guerre, une fois de plus, dans le monde arabe, mais impliquant des forces régionales et internationales. Depuis la visite de l’ancien secrétaire d’État adjoint américain Jeffrey Feltman, en Iran, au début de la semaine dernière, la tension n’a cessé de monter et selon certains médias américains, le monde a vécu les quatre jours les plus difficiles depuis l’effondrement de l’URSS et du pacte de Varsovie. Que s’est-il donc réellement passé pour amener le président américain à se rétracter après avoir lui-même fixé des lignes rouges concernant l’utilisation des armes chimiques ?

Des sources diplomatiques du Brics révèlent qu’avant l’annulation par les États-Unis de la rencontre entre Kerry et Lavrov prévue la semaine dernière, les négociations entre les deux pays au sujet de la Syrie avaient atteint un point avancé, les Américains ayant accepté l’idée d’un compromis politique, à la seule condition que Bachar el-Assad abandonne le pouvoir, quitte à ce qu’il désigne lui-même son successeur. Les Russes avaient soumis cette idée aux Iraniens qui l’avaient fermement rejetée. Il fallait donc faire en sorte de les contraindre à changer d’avis. Toujours selon la source diplomatique du Brics, l’émir Bandar ben Sultan, qui a supplanté les responsables qataris dans la lutte contre le régime syrien, avait mis au point un plan pour porter un coup fatal au régime via la capitale Damas. Une unité entraînée en Jordanie avait été préparée dans ce but. Les rumeurs véhiculées par la presse sur l’imminence de la bataille d’Alep n’étaient que de la poudre aux yeux, visant à détourner l’attention du régime (...) Lire la suite »

De Qousseir à Beyrouth, un forcing pour encercler le Hezbollah

Scarlett HADDAD
Il s’agit d’abord de défendre les habitants libanais des villages syriens autour de Qousseir, menacés dans leurs biens et leurs vies par les rebelles syriens qui avaient pris le contrôle de la région depuis plusieurs mois, et ensuite de protéger les lieux saints chiites en Syrie, comme le mausolée de Sitt Zeinab, pour éviter le déclenchement d’une discorde totale entre les deux principales branches de l’islam, les sunnites et les chiites. Soudainement, le monde entier a les yeux fixés sur le Liban et sur ce qui est appelé la participation du Hezbollah aux combats de Qoussair. Même le président américain Barack Obama s’est fendu d’un coup de fil au chef de l’État Michel Sleiman pour dénoncer l’intervention de ce parti dans les combats en Syrie et lui demander de tenter d’y mettre un terme. Si les combats de Qousseir s’étaient soldés par une victoire de l’opposition, il est évident que les réactions n’auraient pas été aussi unanimes et radicales. Mais comme il s’agit d’une bataille stratégique qui pourrait (...) Lire la suite »

Le Hezbollah remporte une manche, mais...

Scarlett HADDAD
Éclairage Fête du Fitr oblige, la scène politique traversera une pause au cours des prochains jours, mais la vigilance du Hezbollah reste maximale. Ce parti considère avoir déjoué les nombreux pièges dressés sur son chemin dans le cadre d'un complot visant à ternir son image, à ôter toute légitimité à ses armes et à l'affaiblir. Cela a commencé par les incidents avec la Finul il y a près de deux mois, dans lesquels le Hezbollah avait vu une tentative de modifier les règles d'engagement en augmentant les prérogatives des Casques bleus de manière à leur permettre d'effectuer des perquisitions au sud du Litani, avant de les autoriser à élargir leur champ d'action. Les manifestations populaires contre des manoeuvres de la Finul ont rapidement mis un terme à ce projet (si toutefois il existait réellement, car les diplomates européens dont les pays ont des contingents au Sud démentent toute volonté de ce genre), et le mandat de la force internationale a été renouvelé en août sans le moindre changement. Il y a (...) Lire la suite »

Comment Assad s’est laissé convaincre par Abdallah de l’accompagner au Liban...

Scarlett HADDAD
La double visite historique du roi Abdallah et du président Bachar el-Assad à Beyrouth, vendredi dernier, a certes provoqué un grand soulagement chez les Libanais et elle a fait baisser la tension interne d'un cran puisque les déclarations des diverses parties sont devenues nettement moins violentes. Mais maintenant que les informations commencent à filtrer sur la teneur des entretiens des dirigeants, le climat général est moins optimiste. Selon les derniers éléments communiqués à une source proche de l'opposition, le président syrien se trouvait en Biélorussie lorsque le roi Abdallah a émis le souhait de le voir l'accompagner à Beyrouth vendredi. Assad aurait attendu de parler avec le roi Abdallah avant de prendre une décision définitive. Et c'est surtout au cours de l'entretien prolongé, qui a duré quatre heures, jeudi soir à Damas qu'il a décidé d'accompagner le roi d'Arabie le lendemain à Beyrouth. La source libanaise proche de la Syrie affirme que cet entretien a été très animé. Le roi Abdallah (...) Lire la suite »

Nasrallah renverse les rôles et devient accusateur : Le 14 Mars doit procéder à son autocritique

Scarlett HADDAD
Hezbollah En quatre ans, c'est la troisième conférence de presse du secrétaire général du Hezbollah. D'emblée, Hassan Nasrallah a annoncé qu'il donnera une autre conférence en plus des discours prévus le 25 et le 30 juillet. Devant un parterre de députés du Hezb et de journalistes, Nasrallah a demandé aux leaders du 14 Mars de faire leur autocritique au sujet des quatre dernières années au cours desquelles « le pays était chaque jour au bord de la guerre civile ». Interrogé sur une possible action sur le plan politique comme par exemple un changement de gouvernement, le sayyed a indiqué que rien ne serait décidé « avant la publication de l'acte d'accusation ». Avec une pointe d'humour, sayyed Hassan Nasrallah a commencé par préciser que ses proches lui ont demandé : « Mais qui donne une conférence de presse à 20h30 ? » Il leur aurait répondu : « Je veux donner à tous les Libanais l'occasion de m'écouter s'ils le souhaitent sans avoir à se contenter des extraits rapportés par les médias. » Il a ensuite (...) Lire la suite »

Les droits des Palestiniens et le conflit syro-égyptien

Scarlett HADDAD
Éclairage Au Liban, un dossier épineux en chasse l'autre sans jamais avoir été réglé. Le dernier exemple en date est celui des droits des Palestiniens, revenu sur l'avant de la scène sans qu'on sache trop comment et qui est en train d'être relégué élégamment vers une voie de garage. Au départ, c'est le chef du PSP Walid Joumblatt qui est à l'origine du retour de ce dossier au premier plan de l'actualité interne. Pour Joumblatt, il s'agissait d'une initiative tout à fait naturelle qui s'inscrit dans la continuité de sa nouvelle tendance politique ; et l'on sait ce que la cause palestinienne représente pour lui et ce qu'elle représentait pour son père. Il voyait donc dans le projet de loi, destiné à accorder des droits civils aux réfugiés palestiniens, une démarche nécessaire pour confirmer son retour à ses thèmes de base, d'avant 2005. Mais sans doute mal préparée et peu coordonnée avec ses partenaires, l'initiative s'est heurtée à une violente opposition, notamment de la part de tous les partis chrétiens, (...) Lire la suite »

LIBAN L’affaire des incidents au Sud en voie de règlement et retour à la case départ...

Scarlett HADDAD
Les derniers incidents au Sud entre les habitants et la Finul sont en train d'être circonscrits et la réunion du Conseil de sécurité demandée par la France a été reportée à aujourd'hui, le temps de permettre au Conseil des ministres de réaffirmer son engagement à respecter la résolution 1701. Déjà , la veille, le président de la Chambre Nabih Berry avait déclaré au cours de sa rencontre hebdomadaire avec les députés que l'affaire était réglée et que le commandant en chef de la Finul, le général Essarta, devait lui rendre visite aujourd'hui, pour consacrer la clôture de l'incident, en revenant, selon ses propres termes, aux règles qui étaient en vigueur dans la région couverte par cette résolution, avant ces incidents. Mais c'est là justement qu'existe le quiproquo. Selon des sources proches du président de la Chambre, tout le problème réside dans l'interprétation des dispositions de la résolution 1701. Pour le Liban, les Casques bleus doivent coordonner leur action avec l'armée libanaise, alors que (...) Lire la suite »