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Auteur : Charles HOAREAU

Un homme est mort.

Charles HOAREAU
Un homme est mort. Cela n’est pas en soi un motif de réjouissance mais de là à lui rendre hommage... Que cet hommage vienne de gens comme Macron, Séguéla, Sarkozy ou Hidalgo, cela n’a rien de surprenant puisqu’il a toujours été de leur clan. Celui de l’argent et du pouvoir, du grand patronat insolent et méprisant, au point qu’il a toujours pu compter sur le soutien sans faille de son camp même quand il a été pris la main dans le sac de magouilles les plus sordides. Mais qu’il se trouve des gens qui se réclament du camp des travailleurs pour rendre hommage au truqueur à l’égo surdimensionné qu’il était, cela laisse pantois. En ce qui me concerne, j’avais bien plus que des divergences avec ce bateleur qui jouait avec la vie des travailleurs comme d’autres jouent au tiercé et ce sans aucun respect de rien. Capable de dire avec aplomb le contraire de ce qu’il avait dit la veille. Bien sûr je pense à celles et ceux de Manufrance, de la Vie Claire, de Terraillon, d’Adidas et tant d’autres qui ont fait les (...) Lire la suite »
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A propos d’une manifestation à Marseille

Charles HOAREAU
J’étais à Marseille à la manifestation du 17 juillet. J’y étais avec un badge ANC sur la chemise. J’y étais, non pas pour m’opposer aux vaccins par principe, (j’ai tous les miens et depuis longtemps !) mais pour les raisons que l’ANC et Unité CGT ont exposées. Je partage aussi les opinions émises par la CGT tant sur la vaccination que sur son analyse du discours de M. Macron et du coup je me dis que cela méritait un peu plus qu’une déclaration. Et pour en finir sur la question du vaccin, j’ai cru comprendre en lisant la presse que ceux, actuellement en cours en France, protègent des formes graves mais n’empêchent ni la maladie ni d’être contagieux... Aussi tant qu’à me faire vacciner, je préfèrerais avoir le choix du type de vaccin ce qui n’est pas le cas en ce moment. Mais revenons à la manif marseillaise. J’y suis allé en me demandant qui y serait et surtout si l’extrême droite y serait en force avec ses slogans nauséabonds ou ses allusions intolérables à l’histoire. J’avais vu et abondamment lu des (...) Lire la suite »
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Combien vaut un enfant cobaye mort ?

Bonne année….de jardinage !

Charles HOAREAU

En cette période de l’année où nous nous souhaitons une bonne année et, encore plus cette année que les autres, tous nos vœux de bonne santé, il me revient en mémoire qu’il y a exactement 20 ans, un scandale commença à s’ébruiter concernant des essais cliniques sauvages faits en 1996 au Nigéria.

Il s’agissait d’essais faits dans le dos de la population, qui servit ainsi d’échantillon de cobayes involontaires, d’une molécule le "Trovan" ou "trovafloxacine", antibiotique rapidement interdit en Europe à cause des hépatites médicamenteuses qu’il provoquait. L’histoire était particulièrement choquante car elle concernait des centaines d’enfants et de nourrissons dont certains décédèrent et d’autres gardèrent des lésions à vie. L’affaire donna lieu à plusieurs procès où finalement le laboratoire s’engagea à verser des millions de dollars dont 34 millions d’indemnités aux familles des victimes. 17 ans après, non seulement aucune famille n’avait été indemnisée, mais loin de faire amende honorable, le laboratoire s’en prit à "Médecins Sans Frontière" qui avait révélé ce scandale, en calomniant l’association ce que celle-ci dénonça à juste titre. Je n’ai jamais su quelle somme d’argent pouvait remplacer un enfant mort. Je ne sais pas non plus où en est l’indemnisation, ce que je sais c’est qu’il a fallu attendre (...) Lire la suite »
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L’IHU à Marseille, un haut lieu scientifique du service public et des questions.

Charles HOAREAU
Mardi 3 novembre 2020 A titre personnel mais aussi collectivement dans le cadre de mon engagement politique et syndical je n’ai jamais voulu rentrer dans ces débats qui fleurissent sur les réseaux sociaux et qui peuvent donner l’impression que la France est un pays qui compte, depuis mars dernier, 60 millions d’infectiologues. J’ai même lu sur la toile des écrits de ces médecins autoproclamés expliquant pourquoi, s’ils habitaient Marseille, ils n’iraient surtout pas à l’IHU (Institut Hospitalo-Universitaire dirigé par Didier RAOULT) haut lieu du charlatanisme selon eux. J’avais bien des infos tout à fait contradictoires sur ce dernier point et émanant de camarades de la CGT de l’APHM (Assistance publique des hôpitaux de Marseille) mais n’étant pas médecin... 1er jour Il se trouve que le mercredi 28 octobre, alors que je me mis à ressentir toux, fièvre et fatigue, j’appris par un camarade, dernière personne que j’avais vue, hormis ma famille, qu’il était malade et atteint de la fameuse COVID 19. Donc (...) Lire la suite »
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« A Marseille la gauche a gagné » (la presse). Ah bon ?

Charles HOAREAU

Ce qui est sûr, c’est que sur le plan strictement électoral, la droite et son extrême ont apparemment (nous reviendrons sur le terme apparemment) perdu les élections à la ville de Marseille. Voir la droite être éjectée, ne peut que faire plaisir à celles et ceux qui n’en peuvent plus de l’affairisme meurtrier qui dirige la ville depuis…bien plus de 25 ans ! Le « Gaudin dehors » des manifs de l’après 5 novembre 2018 est devenu une réalité. Enfin presque.

Presque car où classer par exemple Lisette Narducci qui, après avoir été « rose » (Guériniste et PS), puis « bleue » (maire de secteur ralliée à la droite gaudiniste), vient d’être ripolinée en « vert » dans le nouveau conseil municipal où en plus elle est adjointe ? En tous cas pas dans le camp des perdants mais plutôt dans celui des caméléons...avec à chaque fois la bénédiction des équipes qui l’accueillent et la repeignent...et celle de Guérini son mentor qui avait appelé à voter à droite ce coup-ci ? Affairisme depuis plus de 25 ans disons-nous. Voilà déjà qui nous distingue de celles et ceux qui crient victoire aujourd’hui en feignant d’oublier les années Deferre et Vigouroux comme si tous les malheurs avaient commencé avec Gaudin. C’est oublier un peu vite que le mal qui ronge la ville depuis que le PS s’en est emparée en 1947 grâce aux voix de la droite n’a jamais été enrayé, en particulier sur la question du logement, y compris pendant la seule mandature d’union de la gauche (1983 – 1989) où le PCF n’avait (...) Lire la suite »
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Le 52ème congrès, la CSI, la FSM et nous (Ou réponse à quelques signataires...)

Charles HOAREAU

Curieusement, dans la période qui a précédé le 52ème congrès de la CGT ont fleuri des expressions sur le syndicalisme international comme si cela devait être le thème majeur du 52ème congrès.

Outre le fait que cette passion soudaine pour les questions internationales contraste avec l’absence de débat qu’il y a eu en 2006 sur l’affiliation à la CSI, (décision prise hors congrès), on ne peut que s’interroger car c’est loin d’être le thème central du document du 52ème et loin d’être aussi le thème des débats qui traversent les membres de la CGT actuellement me semble-t-il. Curieusement aussi ces textes ont été rendus publics hors congrès, comme s’ils voulaient peser sur celui-ci en dehors des espaces prévus à cet effet par les statuts de la CGT. Le congrès étant passé je me permets quelques réflexions personnelles. A lire ce que je lis et à entendre ce que j’entends, pour nombre de syndiqués ce qui importait d’abord c’était de débattre du bilan objectif de l’activité de la CGT et de sa direction, de la convergence que nous avons ou pas avec toutes les formes de lutte en cours, gilets jaunes compris, de discuter collectivement de ce que la direction confédérale aurait dû impulser ou pas autour du 27 (...) Lire la suite »

La CGT, le syndicalisme et le politique

Charles HOAREAU

Cela fait à peine 11 mois que M ; Macron est élu et un vent de rébellion commence à souffler parmi les salarié-e-s mais aussi les professions libérales, les magistrats, les agriculteurs, les étudiants…M. Macron qui a voulu reprendre à son compte la stratégie de la guerre éclair et tous azimuts, prônée par le candidat battu Fillon se heurte à la résistance du peuple. Les organisations qui patiemment ont démonté les mesures et les arguties gouvernementales ont joué et jouent un grand rôle dans cette montée du mouvement social.

C’est dans ce moment que vient sur le devant de la scène, un débat sur la CGT, le syndicalisme et le politique ainsi que leurs rôles respectifs. Et l’on reparle même de la charte d’Amiens ce texte de 1906 certains voulant le jeter à la poubelle, d’autres en faisant une lecture quasi religieuse et d’autres encore une interprétation actuelle qui les arrange et donc peu rigoureuse… Il semble donc important d’y revenir au moment où la bataille engagée concerne un choix politique de société. La Charte d’Amiens Il faut d’abord savoir que ce texte adopté lors du congrès de la CGT en 1906 est un texte de compromis. En effet la CGT s’est créée en France plus tard que dans d’autres pays industrialisés à cause de la loi Le Chapelier édictée plus de 100 ans avant, en pleine révolution française, par une bourgeoisie qui avait peur que le peuple s’organise pour prendre le pouvoir et lui interdisant toute organisation des travailleurs. Ce retard a paradoxalement permis à la CGT française de bénéficier de l’expérience du (...) Lire la suite »
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Le code du travail est obèse

Charles HOAREAU

Tant que c’était les patrons qui le disaient on pouvait avoir des doutes, mais là si ce sont des « socialistes » comme Robert Badinter et Antoine Lyon-Caen qui l’affirment on ne peut qu’approuver.

Et quand Dominique Seux, l’incontournable éditorialiste de France Inter qui nous explique gentiment tous les matins en quoi la lutte des classes et toutes celles et tous ceux qui y croient sont dépassés, quand Dominique Seux donc, le journaliste du MEDEF, donne raison à ces brillants hommes de « gauche » on ne peut que se réjouir du consensus enfin trouvé pour le bien du pays et de ses masses laborieuses, euh pardon, de ses collaborateurs enthousiastes. 3000 pages pour le code du travail c’est beaucoup trop : il faut réduire. D’autant que ça économisera du papier et donc des arbres. La modernisation et la simplification au service de l’environnement, voilà une idée qu’elle est bonne ! Elle est tellement bonne que Rouge Midi a décidé de participer lui aussi à ce nécessaire choc de simplification et d’apporter ses propositions en ce sens. Lectrices et lecteurs à vous de dire. Le code du travail actuel est divisé en 8 parties : La partie I est consacrée aux relations individuelles de travail. La partie (...) Lire la suite »

Elections à Air France : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose »

Charles HOAREAU

Les élections professionnelles viennent d’avoir lieu dans cette entreprise nationale où étaient appelés à voter plus de 50.000 salariés. A en croire la presse, en particulier celle qui est favorable au grand patronat le résultat est catastrophique pour la CGT.

Qu’on en juge : « La CGT se prend une grosse claque aux élections professionnelles » (Le Figaro) « Nouveau revers pour la CGT » (Huffington Post) « La CGT se prend une claque » (Le Point) « Trou d’air pour la CGT » (Boursier.com) Et tous d’affirmer que la CGT passerait de la 1ère à la 4ème place et certains osant même dire que la CFDT progresserait, donc sous-entendu la CGT perdrait au profit de la CFDT... Et dans le corps de l’article la presse de faire le lien (essentiellement en recopiant sans trop de vérification la dépêche AFP) à la fois avec les autres entreprises nationales où la CGT a reculé mais aussi avec le fameux plan TRANSFORM poussé par la direction d’Air France et que la CGT seule combat parce qu’il est un recul en terme de service public et d’emplois. Et d’en tirer donc la conclusion que les salariés veulent le plan ou en tous cas en ont compris la nécessité et sanctionnent le seul syndicat qui se bat contre. Alors la CGT dépassée par plus « moderne » qu’elle ? Le syndicalisme de « (...) Lire la suite »

A Thierry Le Paon, Secrétaire général de la CGT

Charles HOAREAU
Le panorama de presse que la CGT envoie à ses organisations, nous apprend que tu as déclaré au Nouvel Economiste du 21 02 2014 [1] : « Il n’existe à la CGT aucune opposition de principe face au patronat. L’entreprise est une communauté composée de dirigeants et de salariés – là encore, je regrette que les actionnaires fassent figures d’éternels absents - et ces deux populations doivent pouvoir réfléchir et agir ensemble dans l’intérêt de leur communauté. ». Comment un dirigeant de la CGT, le syndicat qui dans ses statuts (c’est-à-dire le texte qui fait son identité) se réclame de la charte d’Amiens peut-il faire une telle déclaration en contradiction totale avec elle ? Faut-il rappeler ce que cette charte déclare ? « La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat… : Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe qui oppose, sur le terrain économique, les travailleurs (...) Lire la suite »
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