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Auteur : Pierre LAGNEL

Les Grenades réveillent les rues de Paris

Pierre LAGNEL

Reportage dans les rues de la capitale avec un groupe de militantes féministes, "Les Grenades", qui collent des slogans percutants et futés sur les murs pour éveiller les consciences, mettre fin à l’oppression patriarcale et obtenir une réelle égalité des droits entre hommes et femmes.

C’est la nuit. Noa, Adèle, Cassiopé et Héloïse se sont données rendez-vous place des Invalides. Avec d’autres, qui n’ont pas pu venir, elles forment le collectif Les Grenades et vont passer plusieurs heures à déambuler dans les rues du très riche VIIe arrondissement pour coller sur les murs en pierre de taille des slogans féministes afin de « réveiller les consciences ». Étudiantes en relations internationales, en mathématique, en littérature ou en philosophie, elles ont apporté de lourds sacs chargés de pinceaux pour papiers peints, de pots de colle et, surtout, de piles de feuilles de format A4 sur lesquelles elles ont préparé, à l’encre noires, des phrases percutantes, qui appellent les femmes à prendre confiance en elles : « Sois fière et parle fort », « la révolution sera féministe ou ne sera pas », « liberté, égalité, sororité ». Le terme « sororité » a été forgé par les féministes comme le pendant de la « fraternité », mais entre femmes, car l’un des aspects de la domination masculine est de les mettre en (...) Lire la suite »

« La grève du 5 décembre est l’opportunité pour les Gilets Jaunes, et au-delà, d’inverser le rapport de force »

Pierre LAGNEL

Le 17 novembre 2019 marque l’anniversaire de l’apparition des Gilets Jaunes sur la scène politique et sociale. Un mouvement qui pose des questions éminemment politique : quelle est la légitimité des politiques qui accroissent les inégalités ? Quelle est la légitimité d’un système et de dirigeants qui ne prennent pas en compte la volonté populaire ? Quelle est la légitimité d’un système qui mutile des citoyens quand ils expriment des revendications sociales ? François Boulo est avocat à Rouen. Dès le début, il est l’une des voix les plus articulée de ce mouvement. Il revient sur l’apport des Gilets Jaunes et, surtout, sur leurs perspectives.

Après douze mois de mobilisation et de fluctuations dans le nombre de participants aux manifestations et sur les ronds-points quelle analyse faites-vous du mouvement des Gilets Jaunes ? Nous sommes là parce que les raisons de notre contestation, de notre présence, sont toujours présentes : les inégalités n’ont pas été résorbées et aucune mesure n’a été prise en ce sens. La fiscalité est toujours aussi déséquilibrée en faveur des plus riches. L’impôt sur la fortune n’a pas été recréé et le Référendum d’initiative populaire n’a pas été voté. La colère est plus grande au bout d’un an, à cause du mépris dont fait preuve le pouvoir exécutif, les brutalités policières sans nom et l’instrumentalisation de la justice avec des magistrats qui se sont regroupés sous la bannière de la défense de leur classe sociale. La colère est aussi alimentée par les médias dominants qui jouent à plein leur rôle de protecteurs des pouvoir en place ; ça tout le monde d’un tant soit peu attentif peut le constater. Les effectifs des manifestations (...) Lire la suite »
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Le combat nécessaire pour la transparence du prix des médicaments

Pierre LAGNEL

La société civile s’empare de la question du coût pour les finances publiques et le système de soins solidaire des médicaments, dont les prix sont fixés de manière opaque. Un enjeu d’autant plus important au moment où l’hôpital est au bord de l’effondrement. Le gouvernement fait la sourde oreille.

Les manifestations pour la protection de l’hôpital public ont rassemblées beaucoup de monde, mi-novembre, à l’appel des syndicats du secteur et de la Coordination Inter-hôpitaux. Ils étaient peut-être plus de 20 000 personnes, des médecins aux aides-soignantes, des mandarins aux étudiants, ainsi que des usagers. Les rassemblements représentent un très grand succès pour un mouvement qui a débuté au printemps dernier, marqué par une grève sans précédent d’un tiers des services d’urgence présents sur le territoire. Ce déploiement de force était destiné à faire pression sur l’exécutif au moment où la loi de financement de la Sécurité sociale était discutée au Parlement. Les manifestants demandent que les crédits attribués au secteur public de la santé augmentent de 4 % l’année prochaine. Sinon, préviennent de nombreux personnels soignants, y compris des mandarins, nous pourrions assister à l’effondrement total d’un système de soins que le monde nous envie. En effet, depuis 2017, ce ne sont pas moins de 12 milliards (...) Lire la suite »