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Auteur : André MALTAIS

Embargo contre Cuba et changement de régime

André MALTAIS

Le 21 avril dernier, l’Agence de nouvelles Associated Press dévoilait une nouvelle tentative étasunienne de faire déraper la révolution cubaine : le financement d’un réseau social de type Tweeter, baptisé celui-là ZunZuneo, à travers lequel des SPAM de propagande politique étaient envoyés à des dizaines de milliers de citoyens cubains, pour la plupart des jeunes, les incitant à poser des actions subversives contre leur gouvernement.

La USAID utilisait comme paravent une organisation à but non lucratif de Miami, appelée Raices de Esperanza (Rayons d’espoir), qui veut faire des jeunes Cubains « les protagonistes de leur avenir » en leur donnant rien de moins qu’accès à des téléphones cellulaires ! Les premiers SMS parviennent à Cuba, en février 2010, après qu’une équipe étasunienne de criminels cybernétiques se soit introduite dans les banques de données de l’entreprise cubaine de télécoms, ETECSA, y recueillant des informations confidentielles sur plus de 60 000 citoyens et regroupant ces derniers par profils selon l’âge, le sexe, les intérêts, etc. ZunZuneo cesse brusquement ses activités, en mars 2012. Il est immédiatement remplacé par Piramideo, un second projet dont l’intention de « dégeler Cuba grâce à Internet » montre le même infini mépris envers ce pays. Piramideo est parrainé par l’Institut républicain international (IRI), la Heritage Foundation, le Cuba Study Group et Google Ideas dont le président, Jared Cohen, est décrit par (...) Lire la suite »

La survie politique du président péruvien ne tient qu’à un fil

André MALTAIS

Comme le Chili et la Colombie, le Pérou est un pays que les États-Unis ne peuvent pas se permettre de perdre. C’est à Lima qu’est née l’Alliance du Pacifique qui unit les pays sud-américains obligés d’être amis avec Washington et qui forme un mur géographique ininterrompu entre les membres du Mercosur et la Chine.

Pourtant, le 5 juin 2011, la population péruvienne élisait un président nationaliste et progressiste, Ollanta Humala, qui devenait le premier chef d'État pro-intégration latino-américaine d'un pays du Pacifique partageant une frontière avec le Brésil. « Le Brésil a besoin d'un partenaire stratégique de notre côté du Pacifique et le Pérou est idéal pour remplir ce rôle », déclarait alors le candidat Humala à la revue brésilienne Isto E, le 20 avril 2011. A peine un an plus tard, la situation du président Humala ressemble à s'y méprendre à celle de son ex-homologue, le paraguayen Fernando Lugo, au moment du coup institutionnel du 22 juin dernier. L'économiste péruvien, Oscar Ugarteche, dénonce une alliance, commandée par les États-Unis et les forces armées péruviennes, entre l'ex-président Alan Garcia et les secteurs de l'extrême-droite liés à un autre ex-président, Alberto Fujimori, qui purge une peine de 25 ans d'emprisonnement pour crimes contre l'humanité et le trafic de la drogue. Cette alliance vise à (...) Lire la suite »

Guerre irrégulière des ONG contre l’Amérique latine

André MALTAIS
En l'espace de deux semaines, deux gouvernements progressistes d'Amérique latine ont été réélus avec des majorités historiques. Au Nicaragua, le 6 novembre, le président et chef du Front sandiniste de libération nationale, Daniel Ortega, obtenait 63% des voix contre 31% pour son plus proche rival, Fabio Gadea, à la tête d'une coalition de libéraux et de dissidents sandinistes. Deux semaines auparavant, la présidente de l'Argentine, Cristina Fernandez, était réélue au premier tour avec 54% des suffrages devenant ainsi la candidate présidentielle avec le plus d'appuis populaires depuis le retour à la démocratie au cours des années 1980. Son principal adversaire, Hermes Binner, a obtenu 17% du vote. La droite, écrit le journaliste équatorien, Alberto Maldonado, continue de perdre des consultations populaires de tous les côtés, en Amérique latine, et l'un de ses principaux moyens de déstabilisation, la guerre médiatique, commence à perdre de son efficacité. « Les peuples pensent différemment de ceux qui (...) Lire la suite »

Tensions extrêmes en Bolivie : l’ambassadeur américain travaille à la scission du pays, par André Maltais.

André MALTAIS
Evo Morales - Rigoberta Menchu. Philip Goldberg L'aut'journal 20 décembre 2007. Le gouvernement bolivien d'Evo Morales a finalement sa nouvelle constitution ! Mais, après seize mois d'hostilités de toutes sortes de la part des secteurs de la droite, c'est dans un climat de tension, marqué par le spectre de la sécession et de la guerre civile, que se prépare le référendum par lequel la population doit approuver ou rejeter le document. Depuis l'élection d'Evo Morales, la stratégie des « comités civiques » des riches départements de Santa Cruz, Pando, Beni, et Tarija, a consisté à ethniciser le conflit avec le gouvernement. Partitionnistes et racistes, les deux font la paire. Cette ethnicisation s'accompagne de revendications « partitionnistes » demandant que la nation « Camba » (blancs et métis des départements de l'Est) se sépare de la nation « Criolla » (indigènes de l'Ouest, qualifiés de « paresseux », « passéistes » et de « boulet au pied » des classes riche et moyenne). Le 25 novembre, (...) Lire la suite »

Les dessous de l’affrontement Juan Carlos/Chavez, par André Maltais.

André MALTAIS
L'aut'journal, 21 novembre 2007. Le 11 novembre prenait fin à Santiago (Chili) le 17e Sommet ibéro-américain et, même si les États-Unis n'en font pas partie, ils pouvaient dormir tranquille parce que l'Organisation chrétienne-démocrate des Amériques (ODCA, en espagnol) était là pour semer la bisbille parmi les nations latino-américaines. L'ODCA, nous dit Victor Osorio, rédacteur en chef du journal internet chilien Cronica digital, est une « multinationale politique » composée de 35 partis de droite dits « chrétiens-démocrates » et déjà bien implantés dans une quinzaine de pays d'Amérique latine et des Caraïbes Parmi ceux-là , le Parti action nationale (PAN) est au pouvoir au Mexique ; le Parti chrétien-démocrate chilien (PDC) est membre de la Concertation démocratique, alliance de partis « opposés » à la dictature Pinochet, au pouvoir depuis 1990 ; tandis que le Parti social-démocrate du Brésil (PSDB) constitue l'opposition officielle dans son pays. L'ODCA est une section régionale de l'Internationale (...) Lire la suite »

Colombie : Ingrid Betancourt sera-t-elle libérée ? par André Maltais.

André MALTAIS
L'aut'journal16 octobre 2007. La franco-colombienne, Ingrid Bétancourt, chef d'un parti environnementaliste, a été enlevée le 23 février 2002 près de la municipalité de Florencia, en compagnie de sa responsable de campagne électorale, Clara Rojas. Elle est détenue par les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC), une guérilla mythique, en armes depuis 1964, et qui a résisté à une dizaine de présidents et aux plans américains Colombie et Patriote. Les FARC, « l'ennemi indispensable » Les FARC comptent aujourd'hui 17 000 combattants et sont dirigées par le légendaire « Manuel Marulanda » (dont le vrai nom est Pedro Antonio Marin) qui a plus de 70 ans et n'a jamais mis les pieds dans une grande ville. Depuis l'arrivée au pouvoir d'Alvaro Uribe, un président plus proche des paramilitaires que de toute autre composante de la société, la guérilla propose d'échanger 45 politiciens (incluant Bétancourt), militaires et policiers contre environ 500 de ses guérilleros emprisonnés. Mais le gouvernement, (...) Lire la suite »

Le Mexique sous la coupe des États-Unis, par André Maltais

André MALTAIS
[ Remplacer la Colombie comme « semeur de discorde ». Un Mexique sur-militarisé, explique Pickard, est donc appelé à jouer le rôle qui incombe maintenant à la Colombie mais dont ce pays est incapable de s'acquitter efficacement : celui de « semeur de discorde » dans une Amérique latine qui, tant bien que mal, tente de s'unir contre Washington.] L'aut'journal, 17 septembre 2007 Dans la foulée du Partenariat pour la sécurité et la prospérité de l'Amérique du Nord (PSP) les chefs d'état mexicain Felipe Calderon et états-unien Georges W. Bush reconnaissent l'existence d'un projet d'aide militaire accru pour le Mexique. Selon l'Agence de Presse du Mercosur, sous le prétexte de combattre les cartels de la drogue et de renforcer la vigilance aux frontières nord (avec les États-Unis) et sud (avec l'Amérique centrale), Washington accorderait au Mexique au moins 100 millions de dollars au cours des deux prochaines années. L'aide prendrait la forme de technologie d'espionnage, d'avions transporteurs de (...) Lire la suite »

Amérique latine : le mouvement en faveur des biocombustibles est en marche, par André Maltais.

André MALTAIS
[ « Nous dépendons des exportations d'un seul produit dont les semences proviennent d'une seule entreprise (Monsanto) ; nous perdons le contrôle de grandes étendues de notre territoire dont les terres sont achetées par des étrangers ; enfin, nous perdons notre souveraineté alimentaire parce que la monoculture remplace la diversité des cultures de subsistance paysannes ».] Le Mercosur se voit comme une sorte d'Arabie Saoudite. L'aut'journal, avril 2007. Le virage des pays du Nord pour remplacer le pétrole par des sources d'énergie renouvelables et « vertes » est en voie de piéger les pays fondateurs du Mercosur, affirme, dans un récent numéro de son bulletin (no 112, novembre 2006), le Mouvement mondial des forêts (MMF). En effet, selon les chercheurs Chris Lang et Camila Moreno, le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay consacrent une superficie toujours plus grande de leur territoire aux cultures permettant la fabrication de biocarburants comme le bioéthanol (produit à partir de la (...) Lire la suite »

Le Venezuela vers le socialisme du XXIe siècle, par André Maltais.

André MALTAIS
L'aut'journal, mars 2007. La culture, la science, la conscience, l'idéologie et les valeurs Réélu le 3 décembre dernier avec près de 63 % des voies, le président vénézuélien Hugo Chavez annonçait, les 8 et 10 janvier derniers, un coup de barre vers la construction du « socialisme du 21e siècle » qui, selon le président, « ne peut être la dictature ni du prolétariat ni de l'élite politique, ni de la structure d'un parti stalinien », mais doit être « démocratique et alimenté par la participation populaire ». Le coup de barre avait, en fait, commencé dès la réélection quand le président avait demandé l'unification de toutes les forces qui appuient la révolution bolivarienne, dans un seul mouvement : le Parti socialiste uni du Venezuela. Ces forces comptent actuellement vingt partis et organisations regroupés dans le Bloc pour le changement. La direction de la nouvelle organisation, propose Chavez, serait élue par les membres au lieu d'être attribuée automatiquement et répartie entre les chefs des partis actuels. (...) Lire la suite »

Evo morales accusé de cubaniser la Bolivie. André Maltais.

André MALTAIS
L'aut'journal, novembre 2006. Les pétrolières souhaitent le retour d'une droite « civique » Après neuf mois de pouvoir, le gouvernement bolivien de gauche d'Evo Morales fait face à de sérieuses tentatives de déstabilisation. Le 8 septembre, une « grève civique », organisée par les élites économiques des riches provinces de Santa Cruz, Beni, Tarija et Pando, paralysait l'Est bolivien avec l'aide active de l'Union des jeunes de Santa Cruz, milice néo-fasciste et bras armé de ces mêmes élites depuis 1957. Le prétexte de cette grève était l'Assemblée constituante, promise par le président pour « refonder la Bolivie ». Depuis son démarrage, le 6 août dernier, le processus est dans l'impasse sur la question du mode d'adoption des décisions. Le gouvernement cherche à instituer la majorité simple tandis que, minoritaire, la droite exige le respect d'une majorité des deux-tiers, comme le requiert l'actuelle loi sur la convocation de la constituante. Mais, malgré la grève, le 29 septembre, le gouvernement a adopté (...) Lire la suite »
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