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Auteur : Vivian PETIT

Rencontre avec Leehee Rothschild, membre des Anarchistes contre le mur.

Vivian PETIT
Leehee Rothschild, militante anticolonialiste israélienne, est en Grande-Bretagne pour quelques semaines, dans le cadre de son soutien à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions à l'égard d'Israël). Les discussions avec la militante des Anarchistes contre le Mur sont l'occasion de s'informer sur la situation en Israël et en Palestine, tout autant que de débattre des modalités de notre soutien à la résistance palestinienne. C'est dans ce but que nous nous sommes rencontrés. Après avoir fait connaissance, la conversation porte rapidement sur l'évolution de la situation en Israël dont, selon Leehee, la politique prouve de plus en plus le racisme inhérent à l'idée d'un « Etat juif ». A titre d'exemples, l'élargissement à toute personne sans-papiers du statut d' « infiltré » (qui concernait initialement les Palestiniens non autorisés à résider en Israël ou en Cisjordnaie) symbolise l'extension du racisme anti-arabes à tous ceux qui ne sont pas blancs, et la construction d'un nouveau camp pour (...) Lire la suite »

Hey ! Ho ! David Cameron’s got to go !

Vivian PETIT
Nous étions ce samedi 20 octobre environ 200 000 manifestants (150 000 selon la police) à marcher dans les rues de Londres contre l'austérité. Si les perspectives de lutte sont moins ouvertes qu'en Espagne, au Portugal et bien sûr en Grèce, pays qui connaîtront une nouvelle grève générale le 14 novembre, et où les manifestations sont quasi quotidiennes, nous pouvons dire au regard de l'Histoire de la Grande-Bretagne que les mouvements de lutte reviennent de loin. En effet, à la suite des mesures antisyndicales imposées par Margaret Thatcher et de la défaite du mouvement ouvrier dans les années 80, les luttes ont pendant longtemps quasiment déserté les lieux de travail. Seuls les mouvements de quartier semblaient avoir perduré, que ce soit dans les luttes contre les expulsions, contre le racisme, ou lors d'émeutes aussi impressionnantes qu'éphémères. Pour beaucoup, l'engouement semble être revenu via les manifestations contre la guerre en Irak, rassemblant plusieurs centaines de milliers de personnes (...) Lire la suite »

International Solidarity Movement : la Palestine au coeur

Vivian PETIT

J’ai eu, la semaine dernière, la chance de rencontrer Bob Williamson, membre de la section londonienne de l’International Solidarity Movement. C’est l’occasion d’en savoir plus sur l’Histoire de l’ISM, l’une des organisations emblématiques du mouvement de solidarité. Ainsi que sur sa vision stratégique, et les différentes campagnes en cours.

La création de l'ISM remonte à la seconde intifada, en 2001. Le palestinien Ghassan Andoni et la palestinienne d'origine israélienne Neta Golan en sont à l'origine, tout comme Huwaida Harraf, palestino-américaine, et son mari Adam Shapiro, américain juif antisioniste. Dans la charte de l'ISM, les deux militants et ceux qui les rejoindront écriront « L'International Solidarity Movement est une organisation non-gouvernementale palestinienne regroupant des pacifistes palestiniens et internationaux travaillant à promouvoir la lutte pour la liberté en Palestine et pour la fin de l'occupation israélienne. Nous utilisons des méthodes de résistance non-violentes et des actions directes pour affronter et défier les Forces illégales d'occupation israélienne et leur politique. Comme il est stipulé dans le droit international et dans les résolutions de l'ONU, nous reconnaissons aux Palestiniens le droit de résister à la violence israélienne et à l'occupation par tout moyen armé légitime. Cependant, nous (...) Lire la suite »

Le Tribunal Russell sur la Palestine

Vivian PETIT

La quatrième et dernière session internationale du Tribunal Russel sur la Palestine aura lieu à New York, les 6, 7 et 8 octobre 2012. L’occasion de continuer de populariser cette campagne qui, sur la base d’arguments juridiques, cherche à dénoncer l’occupation et la colonisation de la Palestine, tout autant que les crimes contre l’humanité commis par Israël. Présentation de la campagne.

1. Qu'est-ce qu'un « Tribunal Russell » ? Pourquoi ce nom ? L'appellation « Tribunal Russell » vient du nom de Bertrand Russell (1872-1970), mathématicien, philosophe et militant gallois. Connu pour sa défense du rationalisme et du matérialisme ainsi que pour ses prises de positions pacifistes, Russel reçut le Prix Nobel de Littérature en 1950 pour sa fidélité à l'humanisme et à la libre pensée. Aujourd'hui, Bertrand Russel est l'une des références intellectuelles de militants pacifistes et libertaires, dont Noam Chomsky, qui le cite souvent. En 1966, suite à la publication de son livre Crimes de guerre au Vietnam, Bertrand Russel organise un tribunal d'opinion jugeant les crimes de guerre de l'armée américaine. Il en sera le président honoraire et Jean-Paul Sartre le président exécutif. De nombreuses autres personnalités, dont Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir font partie des jurés. Le Tribunal Russell est donc un tribunal d'opinion qui a servi à dénoncer, en prenant appui sur le droit (...) Lire la suite »

Brixton : No Justice, No Peace !

Vivian PETIT
Together for a safer London ... Brixton. Quartier « multiculturel » du sud-ouest de Londres. Pour qui ne connait pas l'endroit, les affiches aposées à l'intérieur du bus nous informent de sa réputation sulfureuse : « Venez à Brixton pour les bonnes raisons. Si ce n'est pas le cas, nous le rendrons public ». Pour qui ne comprendrait pas l'inscription, la photo d'un jeune homme noir sert d'arrière-plan. Dans le commissariat, des photos d'émeutiers ornent les murs, accompagnées d'appels à la dénonciation. En Occident, quand ce n'est pas la lutte contre la drogue qui sert de prétexte à la contre-insurrection, les citoyens qui n'ont pas tué le flic en eux sont invités à dénoncer les émeutiers. « Together for a safer London » (« Ensemble pour un Londres plus sûr »), disent-ils. Pour que rien n'échappe au contrôle, la subversion doit elle aussi être intégrée au réseau de police totale (1) : Le dimanche 19 août 2012, quand une trentaine de membres du Brixton Police Monitory investissent le commissariat pour (...) Lire la suite »

Londres : Etat de siège, nettoyage social et réalité de l’ « esprit olympique ».

Vivian PETIT
Quarante mille soldats mobilisés dans la ville, des tireurs d'élite aux endroits stratégiques, des navires de guerres dans la Tamise pour « assurer une sécurité optimale », des lances-milles sur le toit des immeubles, des avions de combats, des hélicoptères d'attaques ... Selon David Cameron, « une mobilisation d'ampleur sans précédent en temps de paix ». Puisqu'il faut une menace pour légitimer l'état de siège, le risque terroriste est évoqué jusqu'à plus soif. Les affects seront d'autant mieux gérés que la population aura tremblé au souvenir des attentats de 2005, et la télévision s'emploie à nous les rappeler. L'antiterrorisme comme les nouvelles politiques sécuritaires ont ceci de particulier qu'ils définissent la gravité des crimes par la peur et le choc qu'ils suscitent. Afin de s'octroyer tous les droits, c'est de manière préventive que toutes les intentions potentiellement criminelles doivent être neutralisées par la police. Puisque comme le dit l'un des slogans de la police, il s'agit de lutter « (...) Lire la suite »

Colonisation israélienne, division des partis politiques palestiniens.

Vivian PETIT
Israël intensifie sa colonisation de la Palestine et continue régulièrement les bombardements criminels à Gaza, en totale contradiction avec les injonctions plus ou moins hypocrites de la « communauté internationale ». Dans un contexte de crise mondiale et de montée des égoïsmes nationaux, les discours du gouvernement israélien se font de plus en plus agressifs envers les peuples arabes et iranien. Une guerre des pays occidentaux contre l'Iran serait suicidaire, ce pays étant assuré du soutien de la Russie et de la Chine, dont les budgets militaires augmentent considérablement d'année en année. Du côté des partis politiques palestiniens, la division perdure, contrairement à l'espoir soulevé il y a quelques mois au Caire. Le Hamas et le Fatah - mis sous pression par la jeunesse palestinienne qui avait pris les rues et les places, et par la révolte des peuples qui affaiblit leurs alliés respectifs - y avaient en effet promis de mettre fin à la division entre Gaza et la Cisjordanie. Les causes de (...) Lire la suite »