Comme convenu, mais avec un peu d’avance sur la date prévue, nous venons présenter la troisième partie de notre réflexion atypique et hérétique sur l’interprétation erronée de la notion de conscience dans le matérialisme historique par les avant-gardes de lutte anticapitalistes, pour ainsi dire gauchistes, un peu partout dans le monde. Nous précisons que ce texte a dû être scindé en deux pour en faire une quatrième partie afin d'approfondir la problématique en clarifiant notre raisonnance. Merci aux administrateurs du Grand Soir pour cette tribune, merci aux rares lecteurs et lectrices qui s'intéressent à ce qui vient d'Haïti et qui trouveront le temps d’aller au bout d’une longue lecture.
Précédemment, nous avons postulé que l’invariance, dans le temps et dans l’espace, de l’impunité des crimes de l’Occident et l’impuissance collective des peuples, devant la dépossession de leur identité, authenticité, liberté, dignité et humanité par le capitalisme innové (par les enfumages des droits humains universels et l’intelligence artificielle), étaient en lien avec l’errance des légions militantes et révolutionnaires qui se sont lancées, comme avant-gardes des luttes des peuples, partout ailleurs, à l’assaut du capitalisme, avec les étendards du matérialisme historique. En tabulant sur les exemples de Gaza et d’Haïti, nous avons modélisé un système d’équations qui tend à montrer que cette invariance, cette impuissance et cette errance s’imbriquent et s’enchevêtrent dans les brins d’une spirale déshumanisante qui emporte le monde, non sans résistance, mais à perte de sens et d’intelligence, vers ce que nous appelons l’indigence pour tous.
Dans cette tribune, nous proposons une réflexion atypique, voire hérétique, pour repenser le sens et réapproprier les enjeux de la notion de ‘‘conscience’’ dans les nouvelles formes de lutte à conduire contre l’indigence multiforme que le capitalisme sème à grands vents apocalyptiques sur tous les continents et par toutes les saisons. Cette réflexion nous semble contextuellement nécessaire, car, dans sa perspective de faisabilité humaine de l’histoire, le matérialisme dialectique avait postulé que la condition sine qua non de la révolution dépendait de la transformation de l’aliénation capitaliste en puissance insupportable (Karl Marx et Friedrich Engels, L’idéologie Allemande). Or, le constat de l’évolution du capitalisme comme puissance monétaire insupportable est unanimement acté. Selon Marc Chesney, professeur de finances à l’Université de Zurich, « jamais dans l’histoire, il n’y a eu cette concentration de richesse en quelques mains ». Et cette situation est d’autant plus insupportable qu’elle est dangereuse. Puisqu’au demeurant, cette oligarchie financière tient tant à ses avoirs économiques, qu’elle ne jure que par la croissance et l’abondance, et qu’elle est prête à rôtir l’humanité rebelle à ses indigences au feu nucléaire. En effet, cette oligarchie s’est arrogée tous les droits : elle a pendant longtemps maintenu en esclavage une grande part de la population mondiale, notamment dans les pays du Sud ; elle a mis en échec la démocratie et le modèle social qu’elle avait, contre son gré, octroyée aux populations du Nord, après la seconde guerre mondiale, dans sa volonté de faire échec au bloc communiste qui s’imposait, par son triomphe sur le nazisme, comme un modèle alternatif. Ayant manœuvré jusqu’à s’imposer comme unique modèle dominant, après l’effondrement du bloc de l’Est en 1991, cette oligarchie a tant voulu étendre sa croissance, qu’elle a muté son modèle économique néo-libéral de détérioration des écosystèmes et des espaces humains en géostratégie de la globalisation, dans l’optique d’absorber toutes les richesses du monde. On comprend aisément pourquoi Et se sentant menacée par les puissances émergentes qui veulent un monde multipolaire, moins soumis aux diktats de l’État unique sous contrôle de cette oligarchie financière et prédatrice, elle semble assumer le risque de conduire l’humanité au bord de la guerre apocalyptique.
Voici la deuxième partie de l'analyse sur le vrai sens des sanctions internationales prises par la Communauté internationale, notamment les États-Unis, contre les parrains des gangs et les seigneurs de la drogue qui règnent sur les affaires économiques et pilotent la gouvernance politique d'Haïti. Et cela, malgré les sanctions. Un paradoxe qui s'explicite autant par la nature déshumanisante de la géostratégie que pratique la Communauté internationale que par la structuration des groupes sociaux haïtiens en gangs polymorphes stratifiés. Un binome indigent parfaitement dimensionné pour l'invariance.
Les États-unis ont pris ce 21 août 2024 des sanctions contre l'ex chanteur déjanté et cramé 200% à la cocaïne brute, Michel Joseph Martelly, pour trafic mondial de drogue, blanchiment d'argent et parrainage des parrains de gangs. En choeur, les réseaux militants , médiatiques, académiques et challengers du changement, en Haïti, crient victoire et voient le profil de la justice assistée par l'Oncle Sam. Mais le hic est que 13 ans auparavant, ce sont les mêmes autorités étasuniennesqui, par Hilary Clinton interposée, dans le statut improvisé de reine de la ''shitholisation'' d'Haïti, avaient imposé le choix de cet indvidu affreux, revendiquant ouvertement le banditisme légal, pour diriger Haïti. Pis encore, les réseaux médiatiques, militants et forces improbables du changement haïtiens qui crient victoire et voient le triomphe proche de la justice, sous l'éclairage démocratique des États-Unis, sont les mêmes qui s'étaient regroupés en passerelles anoblies pour offrir les adjuvants de succès à Martelly, dont le règne de 13 ans, qui dure encore, par le contrôle des gangs, a précipité Haïti dans un gouffre d'où il est permis de douter qu'il pourra se relever, sans sacrifices et sans rupture d'avec la dépendance vis-à-vis de l'insignifiance culturelle qui impose l'asservissement et l'impensé anthropologique au détriment de l'intelligence contextuelle et systémique. Comme d'habitude, avec l'outil analytique contextuel et systémique de la géométrie des données tipédantes, nous analysons, dans cette première partie, le vrai sens de ces sanctions. Car selon nous, il ne s'agit que d'une étape dans un processus d'attrition stratégique (PAS). Un PAS qui résonne comme une mise au pas des virtuoses de la MALICE dans le "shithole", pour la dernière valse qui doit réinitialiser la boucle de la roue du manège de l'invariance anthropologique haïtienne.
Aux lectrices et lecteurs du Grand Soir, je propose cette semaine, pour une fois, un texte court qui, tout en abordant la réalité shitholique haïtienne, n'évoque pas moins le devenir d'un monde qui se métamorphose de manière purulente, par moisissure abondante de la dignité et à vitesse trans-genre inquiétante. J'espère seulement qu'il ne sera pas censuré et aussi qu'il sera lu. (Merci d'excuser les éventuelles ou innombrables fautes)
Plus personne ne présente plus l'Intelligence Artificielle (IA), tant elle bouscule les frontières des expériences sensibles humaines pour faire place à une automatisation qui préfigure une uniformisation de la vie. Et le CHAT GPT augure déjà bien des peurs de la toute-puissance déviante de cet outil. Mais comme toujours en écosystème de double standard, les valeurs génératives qui sont promues dans les mégalopoles se déclinent en versions dégénératives dans les shitholes. Pour acter cette métamorphose indigente, nous venons proposer une cartographie modélisant les postures malicieuses des acteurs stratégiques haïtiens qui, au voisinage du pouvoir, adoptent l'agilité du Chat. Et comme la perduration de cette culture malicieuse entretient l'invariance anthropologique du peuple haïtien, nous avons voulu faire le clin d'œil à l'IA dans sa version dégénérative de CHAT-CPT. CPT étant le sigle du Conseil Présidentiel de Transition assumant le leadership de la stratégie de gouvernance d'Haïti depuis le début de ce mois de mai 2024
Confiné au cœur du “ shithole ”, je viens donner des nouvelles des déshumanisés du pays dépossédé. Fasse l'intelligence que les fureurs de la guerre contre la Russie et le génocide à Gaza n'empêchent pas aux lecteurs et lectrices de ce site de comprendre que le front que le gangstérisme transnational a ouvert en Haïti n'est pas différent de ce qui se joue sur ces théâtres lointains.
Dans la cacophonie d'un temps géostratégique indigent qui se reconfigure et se déconfine sur les formes les plus sophistiquées du fascisme, les factions qui structurent la gangstérisation polymorphe stratifiée de la société haïtienne se reconfigurent elles-aussi dans de nouvelles alliances, pour offrir une passerelle de résurgence à l’indigence locale invariante. Je propose cette tribune pour contester le pragmatisme circonstancié promu par l'économiste Leslie R. Péan pour justifier une adhésion populaire à l'une des factions de la criminalité qui lutte pour sa survie et celle du système indigent, en s'opposant à une autre faction en décomposition. Par cette tribune, j'essaie de rappeler, comme l'enseigne l'ouvrage La sculpture du vivant de Jean-Claude Ameisen que "La complexité du vivant dépend d'un équilibre fragile entre phénomènes de reconstruction et de déconstruction. L'autodestruction fait partie intégrante de la vie, et la capacité des cellules à s'autodétruire est sans doute aussi ancienne que la vie elle-même". De même quand des factions résurgentes et obsolètes d'une même indigence s'entre-déchirent, ce n'est pas forcément une révolution pour changer le système, sauf si de nouvelles factions autonomes, indépendantes et porteuses d'un autre projet peuvent entrer en jeu pour mettre en échec les factions qui réorganisent la sculpture de l'indigence.