Dans cette tribune, pour contextualiser l’indigence de la pensée stratégique qui anime l’action de la gouvernance haïtienne, je modélise les lignes de force improbables qui plient la conscience du leadership haïtien vers le cycle bas de la vie et empêchent aux décideurs de trouver l'équilibre entre postures d'esprit et de corps pour guider la barque nationale malgré le chaos.
Pour expliquer l’impuissance dans laquelle s’embourbe, depuis plus de deux siècles, le collectif haïtien, qui se trouve calé sur une trajectoire d’évolution erratique, je propose l’axiomatique de l’indigence. C’est un outil d’analyse contextuelle qui mobilise des savoirs transversaux et les relie dans une pensée systémique pour, d’une part, tenter d’approprier les contraintes problématiques de l’écosystème haïtien, et d’autre part, explorer des pistes de solution pour un probable basculement vers un autre possible humain.
Dans la cacophonie d'un monde qui s'effondre et se replie sur ses savoirs-faire barbares, je cherche quelques médiums pour laisser les sanglots des colères citoyennes, venant des shitholes, se faufiler comme de possibles voies de dignité et d'humanité pour comprendre le monde.
Une halte dans la cacophonie merdiatisée du monde
L’écosystème haïtien n’est que catastrophes et paradoxes, impuissance et errance. Des universitaires doctorés, anoblis par la communauté internationale, s’obstinent à vouloir réformer la strate politique médiocre. Résultat : Échec et invariance. Rien d’étonnant ! Car les deux colonnes qui structurent le modèle d’affaires d’une société, son éducation et sa justice, ne sont en Haïti qu’indigence.
Pour expliquer la défaillance invariante de l’écosystème haïtien asservi, les élites, anoblies par la France, le Canada et les EU, véhiculent fièrement la thèse de la déroute de l'intelligence. Dans mes sursauts intranquilles de provocation, en prélude à la commémoration de l’indépendance, j'ai voulu contextualiser cette thèse pour expliquer autrement et plus intelligiblement l’errance haïtienne.
Dans le chaos permanent entretenu par l’Occident, partout ailleurs sur la planète, pour maintenir son monopole sur les ressources naturelles et dominer les peuples, se dessine la trame d’une immonde et terrifiante barbarie. C'est en tout cas la lecture que nous faisons des évènements qui s'entrechoquent en spirale indigente depuis la Crise de la COVID19 jusqu'aux escarmouches de l'OTAN contre son allié allemand.
L'effondrement vu depuis un shithole dans le contexte d'un automne jaunissant qui annonce un hiver abondant ce texte est inspiré d'un chant libre de droit sur youtube
Comme en permanente et intranquille provocation TIPÉDANTE, je viens prouver par ce titre combien l'insignifiance des élites européennes est à hauteur de l'indigence des élites haïtiennes.
Le renouvellement du mandat du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) ce 15 juin par le Conseil de Sécurité de l'ONU achève de prouver qu'Haïti n'est qu'un lieu livré à l'expérimentation des projets les plus infects que l'occident concocte par le biais de ses experts obsolètes et indigents. Ce renouvellement me permet de revenir partager quelques interrogations avec vous et disséminer quelques relents PoÉthiques pour Magnifier une Utopie de la Résistance contre l’indigence comme infrastructure du MUR de la performance collective haïtienne. Mais Comment faire jaillir une brèche d'inespéré pour désenfumer un total effondré ? Comment éviter le piège de la tenaille, broyeuse de dignité, qui magnifie les célébrations conçues pour appâter l’insignifiance ? Comment conscientiser l’indignité anoblie qui se veut réussite ? Entre provocation et contextualisation, il y a les notes d’une subversion pédagogique à potentiel étincelant.