Bref rappel : l’occupation coloniale de la Palestine dure depuis plus de 75 ans, après qu’une partie de son territoire a été donné – en l’absence des premiers intéressés, à savoir les autorités palestiniennes ! – aux colons juifs pour y développer leur projet sioniste. La Résolution 181 du 29 novembre 1947 de l’ONU décidait de partager la Palestine en 54% pour les juifs – pourtant minoritaires – et les 46% restants pour les Palestiniens. C’était le début de la Nakba et de la résistance.
Il est des dates-anniversaires dont on aimerait bien ne jamais se souvenir. À moins qu’elles ne permettent de dénoncer un atroce et impardonnable crime. Ces jours-ci marquent celui de l’intervention des États-Unis en Irak, il y a 20 ans. Non contents de leurs sanctions meurtrières – personne n’oubliera les propos de M. Albright justifiant leur application au nom des « valeurs » occidentales, malgré la mort de près de 600 000 enfants privés de médicaments – le monde entier sait aujourd’hui que cette intervention avait comme prétexte un mensonge grossier de la part des plus hautes autorités étasuniennes en la personne du secrétaire d’État Colin Powell et sa fiole devant les instances de l’ONU, censée contenir des produits hautement toxiques détenus en quantité industrielle par le gouvernement du président Saddam Hussein et qualifiés d’Armes de Destruction Massives (ADM) par ceux-là mêmes qui allaient incendier le pays à l’aide de leur arsenal dévastateur.
Pas un jour ne passe sans être témoin de la confusion qui règne dans toutes les strates de nos sociétés. Phénomène du hasard ? Je ne le crois pas. A l’origine, ceux qui l’alimentent pensent en faire un outil stratégique qui les servira à contrôler les populations. Sauf qu’en fin de compte, il semble bien que leur outil se retourne contre eux. Ce qui présage de fortes turbulences dès lors qu’aux manœuvres ils n’entendent rien lâcher.
La guerre contre la Russie fomentée depuis plusieurs années par l’axe du mal Etats-unis/Israël via l’OTAN par Ukraine interposée, impacte clairement les pays d’Europe. Malgré la propagande menée par les acteurs de la sphère politico-médiatique occidentale pour convaincre les citoyens du bien-fondé de cette guerre – à laquelle il paraît que nos Etats ne participent pas ! – les citoyens européens, peu habitués à ressentir directement les effets des guerres menées régulièrement à des milliers de kilomètres de leurs frontières par leurs gouvernements toujours embringués dans de douteuses coalitions et animés par leurs visées coloniales ataviques, ont beaucoup de mal à comprendre les décisions de leurs responsables.
Les citoyens deviennent nombreux à percevoir que le monde va mal, mais souvent sans parvenir à en saisir les raisons de manière claire. Face à ce qu’ils voient et entendent autour d’eux, beaucoup sont perdus, voire parfois désemparés. Leur réalité ne correspond pas à ce qu’on leur raconte. Ils le ressentent à juste titre, mais n’arrivent pas à en saisir les mécanismes. Ballottés alors entre les déclarations du personnel politico-médiatique qui les manipulent et leur font ‘perdre la tête’.
La détermination de la résistance palestinienne, transmise de génération en génération, a rendu la Palestine incontournable sur l’échiquier du monde. Bien peu en ont conscience, tant au niveau des officiels que des citoyens, levant les yeux au ciel avec un air de lassitude, dès que le sujet est abordé. Et pourtant...