"Accélerer la fin du régime castriste à Cuba".
Traduction rapide du nouveau rapport remis début mai par Colin Powell à Georges Bush, et destiné à présenter de nouvelles mesures pour "accélerer la fin du régime castriste à Cuba".
Les notes du traducteur sont systématiquement signalées - précision donnée parce que le texte original contient lui-même des parenthèses et des remarques.
– Le rapport est disponible ICI : http://www.state.gov
Attention : document PDF de 458 pages et 4 Mo de
taille.
MESURES RECOMMANDÉES A BUSH PAR LA COMMISSION POUR CONTRIBUER A UNE CUBA LIBRE
Le 6 Mai 2004
– CHAPITRE 1 : ACCELERER LA TRANSITION CUBAINE
RECOMMANDATIONS :
1 Allocation de 29 millions de dollars supplémentaires (à rajouter au
budget actuel du programme Cuba de 7 millions de dollars) au Département
d’Etat [Ministère US des Affaires Etrangères - NDT], USAID, et autres
agences gouvernementales appropriées afin de :
a) Travailler avec des pays-tiers alliés pour soutenir la création d’un
fonds international pour la protection et le développement d’une société
civile à Cuba, pour engager, former et fournir des ressources à des
volontaires de différentes nationalités pour voyager à Cuba et apporter une
assistance aux bibliothèques indépendantes, aux organisations
professionnelles, aux organisations caritatives, aux journalistes, aux
éducateurs, aux infirmières, et aux médecins qui exercent indépendamment du
régime ;
b) Financer des programmes pour fournir des possibilités d’éducation aux
familles des membres de l’opposition politique et, en collaboration avec
l’Organisation des Etats d’Amérique, créer un programme d’études
universitaires pour les enfants des dissidents Cubains pour étudier dans
des universités d’Amérique latine ; et
c) Financer des programmes d’aide à la construction de la démocratie
destinés aux jeunes, femmes et afro-cubains pour former, développer et
organiser ces segments marginalisés et défavorisés de la société cubaine et
pour les inciter à prendre plus d’initiatives pour soutenir la démocratie et
les droits de l’homme à Cuba.
2) Déployer immédiatement (l’avion - NDT) de transmissions C-130 COMMANDO
SOLO et affecter des fonds à l’acquisition et adaptation d’un poste de
transmission volant dédié aux émission de Radio et Télévision Marti vers
Cuba, en accord avec les obligations des Etats-Unis en matière de
télécommunications internationales ;
3) Soutenir les efforts des ONG de pays tiers pour dénoncer les violations
des droits de l’homme à Cuba, dans le cadre plus général d’un effort déployé
pour décourager le tourisme et renforcer l’attention de l’opinion
internationale sur le sort du peuple cubain, y compris des prisonniers
politiques et de la société civile.
4) Eliminer les abus des voyages éducationnels en les limitant aux
programmes d’une durée minimum de six mois, ou moins si le programme
contribue directement aux objectifs de la politique des Etats-Unis ;
5) Mener des opérations "coups de poing" contre les réseaux de "mulets"
[NDT - "porteurs" chargés de livrer des biens ou de l’argent de la part
d’une tierce personne] qui transportent illégalement de l’argent et offrir
des primes à ceux qui les dénoncent ;
6) Réduire la manipulation par le régime des visites familiales afin de
récupérer des devises - tout en maintenant des efforts pour favoriser les
relations familiales légitimes et l’aide humanitaire au peuple Cubain en :
a) limitant le nombre de visites familiales à Cuba à un (1) voyage tous les
trois ans avec une licence spéciale ; les particuliers seraient autorisés à
demander une nouvelle licence trois ans après leur dernière visite à Cuba ;
les nouveaux arrivants de Cuba seraient autorisés à demander une licence
trois ans après leur départ de Cuba ;
b) restreignant la définition de "famille" aux membres les plus proches
(grands-parents, petits enfants, parents, enfants, époux)
c) réduisant le montant actuel d’argent pouvant être dépensé par jour
(montant autorisé pour les frais de nourriture et d’hébergement à Cuba) qui
passerait de 164 dollars par jour à 50 dollars par jour (c’est-à -dire
environ 8 fois ce qu’un cubain résident peut espérer gagner au cours d’une
visite de deux semaines) pour les visites à la famille, en partant du
principe que les voyageurs seront hébergés dans leur famille.
7) le processus de mise en application du titre III de la loi de Liberté
Cubaine et de la Solidarité Démocratique (LIBERTAD) [nom pompeux officiel de
la fameuse loi Helms-Burton - NDT] devra veiller à ce que toutes les options
politiques soient mises à disposition du Président et qu’une analyse
détaillée, rigoureuse et complète, effectuée pays par pays sur leurs
politiques et leurs actions en rapport avec Cuba, soit fournie au Président
afin qu’il puisse juger si sa suspension [du titre III - NDT] est nécessaire
aux intérêts des Etats-Unis et accélérera la transition vers la démocratie à
Cuba.
8) pour décourager les investissements étrangers à Cuba dans des biens
confisqués, dont la propriété est revendiquée par des citoyens états-uniens,
poursuivre agressivement l’application du Titre IV et des refus de visas
prévus aux étrangers trafiquant avec ces biens (c’est-à -dire qui les
utilisent ou qui en profitent) , y compris en affectant plus de personnel et
de ressources à son application.
9) Neutraliser les sociétés écrans du gouvernement Cubain par la création
d’un groupe [Cuban Asset Targeting Group - "Groupe de Suivi des Biens
Cubains" ? - NDT] composée des autorités policières appropriées, pour
enquêter et identifier les mouvements de devises de et vers Cuba ;
10) Allouer un supplément de 5 millions de dollars pour les initiatives
publiques des Ambassades US afin de :
a) Diffuser à l’étranger les informations sur la politique étrangère des
Etats-Unis, particulièrement en matière des Droits de l’Homme et autres
informations sur Cuba, y compris le fait que Castro héberge des terroristes,
se livre à des actions d’espionnage contre les Etats-Unis et d’autres pays,
fomentant la subversion contre des gouvernements démocratiquement élus en
Amérique latine, et la conviction du gouvernement des Etats-Unis que Cuba
possède au moins un programme limité de recherche et de développement
d’armes bactériologiques offensives ; et
b) Financer et promouvoir dans des conférences internationales et nationales
de pays tiers la diffusion à l’étranger de l’information sur la politique US
relative aux efforts de planification de la transition à Cuba.
11) Accroître les efforts directs avec des gouvernements volontaires de pays
tiers pour la mise en oeuvre d’une politique solide et réactive afin de (1)
soutenir la société civile cubaine, y compris l’opposition, et (2)
développer un cadre général de la politique d’assistance pour une Cuba
post-dictatoriale.
12) Travailler avec les ONG et autres parties intéressées pour permettre
qu’une représentation syndicale indépendante ou une représentation syndicale
en exil puisse s’exprimer dans les conférences des organisations
internationales du travail ;.
13) Encourager les efforts des ONG qui dénoncent les conditions
d’exploitation des travailleurs à Cuba et assister les travailleurs cubains
à obtenir une amélioration de leur sort.
14) Financer les projets d’ONG destinés à aider les citoyens cubains à avoir
accès à la Commission Inter-Américaine des Droits de l’ Homme et fournir une
formation à l’intérieur du pays, à travers les ONG appropriées, aux
militants des droits de l’homme cubains pour qu’ils puissent recueillir et
préparer l’information à déposer devant la Commission.
15) Refuser les visas aux officiels qui (1) sont ou ont été impliqués dans
des tortures ou autres atteintes graves aux droits de l’homme ou (2) ont
fourni une assistance aux fugitifs de la justice US ; et
16)Désigner un Coordinateur de la Transition au sein du Département d’Etat
pour faciliter la mise en place à grande échelle de projets
pro-démocratiques, de construction d’une société civile et de diplomatie
publique ("public diplomacy" - ??? NDT) pour Cuba et poursuivre une
planification régulière des futures organes d’assistance à la transition.
– CHAPITRE 2 : REPONDRE AUX BESOINS VITAUX EN MATIERE DE SANTE, D’EDUCATION, DE
LOGEMENT ET DES SERVICES SOCIAUX
RECOMMENDATIONS :
Le gouvernement des Etats-Unis, à la demande du gouvernement de transition, devra être prêt à :
- dresser un état des lieux en matière des besoins afin de fournir des
informations objectives et des observations sur l’état de la santé, de
l’alimentation, de l’éducation, du logement et des services sociaux ;
- vacciner immédiatement tous les enfants de moins de cinq ans qui ne
l’auraient pas encore été par le système de santé existant contre les
principales maladies infantiles.
- distribuer une aide alimentaire selon les besoins et selon les
possibilités, et envisager l’octroi de subventions aux commerçants afin de
maintenir les prix des aliments à un niveau raisonnable,
- collaborer avec les églises cubaines et leurs institutions externes pour
recourir aux réseaux et structures locaux pour délivrer une aide
humanitaire,
- se préparer à maintenir toutes les écoles ouvertes durant la période
d’urgence de la transition afin que les enfants et adolescents ne traînent
pas dans les rues et continuent d’étudier pendant cette période instable,
- démarrer de grands projets de travaux publics faisant appel à la main
d’ouvre cubaine afin de fournir immédiatement des emplois et aider le
travail humanitaire ; et
- fournir une aide aux petits producteurs cubains afin de complémenter
l’aide alimentaire et encourager l’autosuffisance. Recourir au programme
d’aide humanitaire pour encourager la transition démocratique en faisant
appel aux églises cubaines, aux bibliothèques indépendantes, aux centres
civiques, aux médias et aux petites entreprises pour participer à l’effort.
– CHAPITRE 3 : CONSTITUER DES INSTITUTIONS DEMOCRATIQUES, RESPECTER LES DROITS
DE L’HOMME, L’ETAT DE DROIT, LA JUSTICE ET LA RECONCILIATION NATIONALE
RECOMMENDATIONS :
- instaurer des programmes d’échange pour informer les dirigeants et
administrateurs cubains sur la démocratie et l’exercice du pouvoir dans la
transparence ;
- le gouvernement des Etats-Unis se tiendra prêt à fournir une assistance
technique et les moyens nécessaires au renforcement des institutions,
méthodes et procédures législatives ;
- le gouvernement des Etats-Unis se tiendra prêt à fournir une assistance
technique pour la décentralisation à travers la mise en place de pouvoirs
provinciaux et municipaux ;
- A la demande du gouvernement de transition, le gouvernement des Etats-Unis
devra fournir une assistance technique pour promouvoir et développer les
procédures et structures de partis politiques démocratiques et introduire
les concepts et mécanismes de contrôle citoyen des partis ainsi que des
pouvoirs locaux ;
- Collaborer avec l’OEA pour mettre en places des missions d’observation
électorales pour aider les autorités du gouvernement de transition cubain à
rendre compte du processus électoral.
– CHAPITRE 4 : ETABLIR LES INSTITUTIONS CENTRALES POUR UNE ECONOMIE LIBERALE
RECOMMANDATIONS :
- le gouvernement des Etats-Unis, fort de son expérience dans les
transitions d’autres économies non libérales, se tiendra prêt à encourager
une Cuba libre à supprimer à court terme le contrôle des prix, y compris le
prix de l’énergie,
- le gouvernement des Etats-Unis devra fournir à une Cuba libre des exemples
tirés de l’Europe de l’Est concernant leurs expériences de transition d’une
économie centralisée, y compris les expériences en matière de
restructuration des entreprises contrôlées par les militaires ;
- le gouvernement des Etats-Unis et les IFI [Institutions Financières
Internationales ? - NDT] devront être prêts à offrir une assistance à une
Cuba libre pour l’aider à la mise en oeuvre d’un programme efficace de
privatisation ainsi qu’à préparer les entreprises à la privatisation, y
compris les entreprises contrôlées ou gérées par les Forces Armées Cubaines ;
- le gouvernement des Etats-Unis devra être en mesure de travailler avec une
Cuba libre à la mise en place d’un Commission Mixte USA-Cuba sur le Commerce
et l’Investissement (JCTI - [acronyme anglais - NDT]). La JCTI se
concentrera sur les relations post-embargo qui affecteraient le commerce et
l’investissement. Elle servirait aussi de précurseur et d’un premier pas
vers une éventuelle négociation d’un Accord de Libre Entreprise entre les
Etats-Unis et Cuba ;
- le gouvernement des Etats-Unis devra encourager une Cuba libre à rejoindre le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, l’OEA, et l’IDB (? -NDT] le plus tôt possible ;
- le gouvernement des Etats-Unis et les IFI devront être prêts à assister
une Cuba libre à développer un nouveau régime d’investissements qui
recueille la confiance des investisseurs étrangers, en accord avec les
mécanismes d’une économie libérale ; et
- le gouvernement des Etats-Unis devra encourager une Cuba libre à régler au
plus vite les litiges en cours, en tenant compte qu’une procédure longue et
compliquée n’est pas dans l’intérêt économique d’une Cuba libre.
[NDT - le texte ici fait à l’évidence allusion aux biens nationalisés à la
Révolution, et "conseille" à une Cuba "libre" de régler ce problème au plus
vite. Notons que la loi Helms-Burton - dont l’application est confirmée par
ce même texte - prévoit une indemnisation des dits biens "avec pénalités de
retard" et qu’elle précise que l’embargo ne devra être levé qu’après
l’indemnisation/restitution des biens]
– CHAPITRE 5 : MODERNISER LES INFRASTRUCTURES
RECOMMENDATIONS :
Transports :
- Routes nationales : selon la volonté du gouvernement d’une Cuba libre, le
gouvernement des Etats-Unis pourraient fournir des conseillers au Ministère
des Transports afin d’assister les officiels Cubains dans l’ingénierie des
routes principales et secondaires et les ponts ;
- Aviation : le gouvernement des Etats-Unis devra être prêt à fournir une
assistance à la mise en place de procédures [de contrôle et d’embarquement -
NDT] à Cuba ce qui permettrait de leur accorder le droit de servir de
dernier point de départ vers les Etats-Unis. [le traducteur suggère
humblement que tout ceci signifie que les cubains devront suivre les
instructions du FBI pour autoriser les vols directs vers les Etats-Unis]
- Maritime : le gouvernement des Etats-Unis devra être prêt à aider une Cuba
libre à identifier les besoins prioritaires en matière d’équipements et
d’investissements portuaires et des infrastructures intermodales.
- Chemins de Fer : Dans le cadre d’une transition, le gouvernement des
Etats-Unis devra être prêt à aider une Cuba libre à dresser l’état des lieux
en ce qui concerne les ponts de chemins de fer, les voies de chemins de fer
et autres infrastructures relatives aux chemins de fer ainsi que le matériel
roulant.
- Energie : collaborer avec les officiels du gouvernement d’une Cuba libre pour
effectuer un bilan exhaustif des besoins et priorités dans le secteur de
l’énergie, et dresser un calendrier des acquisitions à effectuer.
- Eau Potable : à la demande d’un gouvernement de transition, contrôler les centres
d’épuration existants afin de s’assurer que la population reçoit une eau
propre à la consommation et offrir une assistance technique pour développer
un programme coordonné de rénovation indispensable du système de
distribution de l’eau et d’une distribution de produits désinfectants aux
consommateurs (c’est-à -dire d’hypo chlorure de sodium - NDT comme dans
de nombreux pays développés)
[ NDT - ils ont encore oublié mon préféré : l’ouverture des magasins le
dimanche. ]
– CHAPITRE 6 : IDENTIFIER ET TRAITER LA DEGRADATION ENVIRONNEMENTALE
RECOMMENDATIONS :
1) le gouvernement des Etats-Unis devra être prêt à offrir à une
Cuba libre le renforcement de son cadre juridique et améliorer le
développement et la mise en place des lois sur l’environnement
2) le gouvernement des Etats-Unis devra être prêt à assister une
Cuba libre dans le développement et l’étude des impacts des sources
de pollution [ "point and nonpoint sources of pollution" ? - ndt]
3) le agences gouvernementales des Etats-Unis pourrait mettre à
disposition d’une Cuba libre leur expérience en matière de
constructions, y compris par la mise en place de programmes de
suivi/contrôle, de l’examen et suivi de la qualité de l’eau (eau
potable, égouts, eaux environnantes), le mise en place à long terme
de lois et réglementations sur le développement, la mise en place de
programmes de pré-traitement (contrôle des déchets industriels dans
les égouts), etc ;
4) le gouvernement des Etats-Unis peut fournir aux responsables
des barrières de corail du gouvernement de transition un certain
nombre d’outils, comme la cartographie de l’écosystème corallien et
l’étude de la faune associée.
5) Dans le domaine des déchets solides, à la demande du
gouvernement de transition, les experts du gouvernement des Etats-
Unis pourraient fournir une assistance dans les techniques de
décontamination, le traitement et le contrôle des déchets solides, le
suivi des déchets médicaux, le réduction des ordures ménagères, la
décontamination des sols (enlèvement des produits chimiques et des
métaux), gestion de l’écologie de l’eau douce, contrôle de l’érosion
et gestion de l’eau dans les d’ensevelissement de déchets solides.
6) Le gouvernement des Etats-Unis pourrait fournir une
assistance, à la demande, dans le traitement des problèmes d’érosion,
de sédimentation, de tassement du sol, et autres questions relatives
à la préservation de l’environnement
7) Le gouvernement des Etats-Unis devra être prêt à rechercher
des partenariats publis/privés et des partenariats avec des villes -
avec l’objectif de trouver l’expertise US qui pourrait aider une Cuba
libre à réduire la pollution, telle que le nettoyage des sols pollués
par le méthane et la réduction de la consommation d’énergie par
l’industrie, ainsi que le développement des « investissements
responsables ».
A LIRE AUSSI : Les dernières mesures des USA contre Cuba, par Wayne S. Smith, juillet 2006.
- Recrudescence de l’agression étasunienne contre Cuba, par Salim Lamrani.
-
Le pétrole Cubain intéresse les USA ...
– Traduction : CUBA SOLIDARITY PROJECT
http://perso.club-internet.fr/vdedaj/cuba/
"Lorsque les Etats-Unis sont venus chercher Cuba, nous n’avons rien dit, nous n’étions pas Cubains."
COMMENTAIRES
Des cubano-américains dénoncent les mesures de Bush
>>> Et toujours une pensée émue pour le dissident notablement notoire Jacobo
Machover qui prétend que "l’embargo n’existe pas". Et aussi pour Robert
Ménard de Reporters Sans Frontières qui le premier, comme par hasard, s’est
lancé dans la campagne contre le tourisme à Cuba suivi de prés, de TRES
prés... de trop prés ?... par l’administration Bush. C’est fou ce que leurs discours se ressemblent. CSP <<<
* * * *
Cuban American Alliance Education Fund
1010 Vermont Avenue, NW #620
Washington, D.C. 20005
www.cubamer.org
COMMUNIQUE DE PRESSE
Washington, D.C. 7 Mai, 2004.
Les mesures proposées par la Commission sur
Cuba et acceptées en totalité par le Président représentent un renforcement
cruel d’une politique vieille de plusieurs décennies de la part des
Etats-Unis contre Cuba et qui a échoué.
Les nouvelles mesures ne feront pas
tomber le gouvernement Cubain mais, et c’est leur objectif, provoqueront
encore plus de souffrances pour le peuple cubain et ceci pour obéir aux
intérêts des éléments les plus extrémistes du sud de la Floride et obtenir
leur soutien électoral et financier en cette année d’élections.
Le plan de la Maison Blanche rendrait illégal pour les cubano-américains de
visiter leurs époux ou enfants plus d’une fois tous les trois ans. De plus,
le Président prétend redéfinir la notion de famille cubaine, interdisant
désormais aux cubano-américains de visiter ou envoyer de l’argent à leurs
oncles, tantes, neveux, nièces et cousins.
Le Président Bush va ordonner aussi une réduction dramatique du montant
d’argent qu’un cubano-américain pourra dépenser sur l’île : de 164 $ à
seulement 50 $ par jour - comprenant l’hébergement, la nourriture et le
transport - rendant ainsi impossible aux cubano-américains d’inviter (ne
serait-ce qu’une fois tous les trois ans) leur famille à un restaurant.
Quelle est cette politique étrangère qui se base sur l’interdiction faite à
un citoyen ou résident états-unien de rendre visite à sa femme ou ses
enfants - ou vice versa - plus d’une fois tous les trois ans ? Ou de leur
envoyer une somme raisonnable d’argent pour s’habiller, se nourrire ou
autre, comme le font tous les immigrants de toutes les autres nationalités ?
Quelle est cette politique insensée qui interdit aux parents qui recoivent
des salaires états-uniens d’envoyer plus de 100 $ par mois à leurs enfants
et familles ?
Nos familles à Cuba ont besoin de notre soutien moral et matériel.
Alors que
le gouvernement cubain a facilité les voyages à l’île depuis les Etats-Unis
pour les cubano-américains, l’administration Bush, qui par ailleurs proclame
son attachement aux valeurs familiales, impose des mesures draconiennes pour
diviser encore plus les familles.
D’autres recommandations ont été acceptées, dont l’attribution de 59
millions de dollars sur deux ans pour déstabiliser le pays (dont une bonne
partie de cette somme sert en fait à verser des salaires aux extrémistes de
Miami dont les activités politiques sont subventionnées par les
contribuables) et une rallonge de 18 millions de dollars pour faire voler
des avions EC-130 au-dessus de Cuba pour émettre des émissions de télévision et radio à partir des Etats-Unis.
Ces propositions ne feront pas tomber le gouvernement. Le tourisme dans
l’île a augmenté de 13% l’année dernière et continue de grimper. Les
revenues des ventes de nickel et de cobalt sont en hausse grâce à une
augmentation des prix du marché. Les récoltes de canne à sucre et de tabac
se sont améliorées.
Il n’y a aucune raison valable pour croire que le
gouvernement des Etats-Unis réussira à détruire l’économie cubaine en
séparant les familles et en augmentant les souffrances des cubains sur
l’île.
La décision du Président de mettre en oeuvre le plan de la Commission
souligne la continuation d’une politique de guerre contre le peuple cubain.
Au nom de nos familles sur l’île, au nom de la décence et l’équité, et au
nom du droit international, nous dénonçons catégoriquement et vigoureusement
les actions du Président.
Nous demandons au peuple Américain et au Congrès
de se joindre à nos efforts en faveur de l’unité des familles et d’une
politique plus sensée vis-à -vis de Cuba.
Contact :
Delvis Fernandez : 510 538 9694
Luis E. Rumbaut : 202 723 2602
Jose Pertierra : 202 783 6666
L’opinion de Chomsky
Le linguiste, écrivain et activiste politique nord-américain Noam Chomsky a
affirmé que les récentes mesures prises contre Cuba répondent à l’échec de
l’occupation de l’iraq et à la situation au Moyen-Orient. Face à ces
désastres, les Etats-Unis ont besoin d’un nouveau chèque en blanc et ils
ont choisi l’ïle : "facile à attaquer,parfaite pour une fanfaronnade de
type texan" a dit Chomsky au journal mexicain La jornada en commentant le
rapport de "la Commission d’aide à une Cuba libre, présenté jeudi dernier
par Bush. Dans son ardeur à détruire la Révolution Cubaine, la maison
blanche a prévu un budget de plus de 60 millions de dollars pour renforcer
les transmissions de radio et de télévision jusqu’à l’île, pour donner un
plus grand appui à la contrerévolution interne et accroître les campagnes
internationales contre la nation caribéenne.
***
Afirman que medidas de EEUU contra Cuba se deben a fracaso en Iraq La
Habana.- Al fracaso de la ocupación de Iraq y la situación en el Medio
Oriente responden las recientes medidas aprobadas contra Cuba por el
presidente George W. Bush, afirmó Noam Chomsky, lingüista, escritor y
activista polàtico estadounidense. Ante ambos desaciertos, los Estados
Unidos necesitaban un nuevo blanco y eligieron a la Isla, "fácil de
atacar, perfecta para la valentàa estilo Texas", señaló Chomsky al diario
mexicano La Jornada al comentar el denominado Informe de la Comisión de
Ayuda a una Cuba Libre, presentado el jueves anterior por Bush. En su afán
por derrocar a la Revolución cubana, la Casa Blanca destinó un presupuesto
de más de 60 millones de dólares para reforzar las trasmisiones de radio y
televisión hacia la Isla, dar un mayor apoyo a la contrarrevolución interna
e incrementar las campañas internacionales contra la nación caribeña.
Danielle Bleitrach (CSP)
Mesures prises par le gouvernement cubain.
NOTE OFFICIELLE
Les brutales et cruelles mesures que le gouvernement des Etats Unis vient d’adopter contre Cuba,- s’ajoutant à un rigoureux blocus qui dure déjà depuis 45 ans - visent directement l’étranglement de notre développement et la réduction au minimum des ressources en devises, indispensables pour couvrir les besoins en aliments, en services de santé, en éducation, ainsi que d’autres services essentiels pour notre population.
La Révolution, compte tenu sa longue expérience, sa sérénité, l’unité solide et la culture politique élevée de son peuple ; répondra dans l’immédiat avec les mesures suivantes :
1 Les ventes des magasins offrants leurs produits en devises, seront suspendues jusqu’à nouvel avis, en sont exceptés les denrées alimentaires et les produits de toilette et d’hygiène personnelle. Nous assurerons tout d’abord les biens et les services dont bénéficie l’ensemble de la population nationale sans aucun privilège.
2 Les prix des produits régulés et subventionnés attribués à tous les citoyens ne seront pas changés .
3 Nous ne toucherons pas aux programmes de santé publique qui sont en plein essor.
4 Nous n’interromprons ni changerons pas les projets d’éducation en marche ; dont les collations et l’alimentation aux écoles ; au contraire, ils seront développés davantage.
5 La culture, élément essentiel de la qualité de vie de notre peuple, suivra son extraordinaire développement actuel et la formation d’une culture générale intégrale pour tous les citoyens ne s’arrêtera pas une seconde.
6 Les programmes pour l’universalisation de l’enseignement supérieur iront de l’avant et arriveront jusqu’aux points les plus reculés du pays.
7 Le chômage se tiendra au-dessous de 2,5 pour 100 de la population active.
8 Les bureaux d’échanges du Système banquaire cubain (CADECAS) offriront toujours leurs services habituels avec sérieux et efficacité.
9 Le taux d’échange actuel du peso cubain, du peso convertible et du dollar seront inaltérables.
10 Tous les fonds en pesos cubains, en pesos convertibles et en dollars déposés dans les banques par les citoyens, ainsi que leurs intérêts correspondants, seront absolument garantis.
11 Les marchés agricoles, où les paysans offrent leurs produits à des prix non régulés ; et les marchés agricoles de l’état fonctionneront sous les normes déjà établies.
12 Dans les mines, on augmentera la production de nickel et de cobalt, ainsi que les prospections pétroliéres et de gaz dans les sites les plus étudiés et sûrs ; moyenant l’application de nouvelles techniques de production jusqu’à atteindre l’autosuffissance.
13 Concernant les investissements économiques, le principe sera : priorité totale aux amortissements rapides et aux bénéfices plus élevés dans l’immédiat.
14 Dans l’agriculture on accordera la priorité aux chapitres concernants l’exportation et la production ordonnée de denrées alimentaires, avec plus d’emploi d’animaux de travail, des imputs importàˆs à moins de coûts et la moindre dépense de combustible.
15 A partir de la restructuration de l’industrie sucrière, l’utilisation et la mise au profit rationnelle des terres libérées.
La population et toutes les entreprises de production et de services devront redoubler leurs efforts pour créer, avec qualité et en économisant des ressources, tous les biens et les services possibles.
Si les mesures adoptées ne seraient pas suffisantes pour affronter les obstacles, alors l’on prendra tous celles qui seront nécessaires ; toujours sous le principe d’accorder la priorité aux exigences essentielles de la population .
La brutalité des mesures prises par le gouvernement des Etats Unis fera hausser malheureusement, les prix de ventes des magasins en devises convertibles et ceux des stations-services ; bien qu’ils ne puissent pas du tout compenser les cours actuels sur le marché mondial des aliments et de leurs transports, pas plus que les prix quasiment inaccessible du pétrole.
Quelques soient les circonstances, le pays mobilisera les ressources supplémentaires nécessaires pour faire face à cette agression avec le minimum de sacrifice pour le peuple.
En ces moments la politique revêt une importance extrême. La mission fondamentale est celle de perfectionner les tactiques, les techniques, les méthodes et les principes de la guerre de tout le peuple, d’élever davantage la conscience révolutionnaire, patriotique et socialiste de notre peuple invincible.
Des jours de travail et de sacrifice nous attendent, mais aussi des journées de gloire et de victoires pour notre patrie héroïque.
10 mai.04 16 :00 heures