A qui profite la crise ? Ou comment prendre aux pauvres pour donner aux riches....

Il suffit de regarder les grands titres des journaux pour lire qu’un vent de panique s’empare du monde, le monde de la finance perd chaque jour de l’argent au lieu de gagner des sommes considérables.

Tous cela parce que quelques économistes ont décidé d’abaisser la notation de tel ou tel état jugé peu profitable aux financiers.

Il faut donc rassurer les investisseurs ce qui se traduit par la mise en place de mesures d’austérité afin de continuer d’engraisser les financiers. La seule variable d’ajustement pour les capitalistes est l’être humain dans ce que représente les valeurs conjuguées de son travail et de sa protection sociale (entendons par là sa retraite, sa santé, son assurance chômage..).

Rassurer les investisseurs veut donc dire garantir un maximum de profits à ceux qui ont déjà beaucoup d’argent et pour ce faire il faut tuer l’être humain à la tâche en revenant sur ses acquis sociaux. Ainsi il sera censé travailler toujours plus et plus longtemps (et vivre de moins en moins longtemps car il ne vivra sûrement pas 100 ans à ce rythme) dans le seul but d’assurer sa survie sans pouvoir se soigner quand il tombe malade.

Noam Chomsky nous faisait remarquer que lors de l’abolition de l’esclavage les partisans de ce dernier avaient pour argument que lorsqu’il louait la force de travail, ils en prenaient moins soin que s’ils la possédaient. Cette affirmation fut contredite par le fruit des luttes des travailleurs et la réglementation du travail qui en découla, mais la contre offensive est en marche et elle s’appelle crise. Elle implique que l’être humain soit soumis à la volonté du capital qui lui fera une véritable faveur en lui assurant temporairement sa survie.

La crise est pour le capital une façon de nous démontrer l’étendue de son pouvoir. Les solutions qu’on nous impose (dans un pays démocratique on ne propose pas en situation de crise) ne font que le renforcer.

Une révolution en France devait changer le cours des choses, mais finalement en quoi les choses ont elles progressé ?

Si auparavant il fallait s’acquitter d’un impôt pour assurer le train de vie fastueux des dirigeants il en est toujours ainsi, sauf qu’à celui ci s’est ajouté le bénéfice que doit tirer l’entreprise privée du travail de chacun.

Ali HAMNACHE

COMMENTAIRES  

18/08/2011 12:45 par Louise

via Mona Chollet

"C’est la ségrégation sociale qui mène à l’émeute"

La baisse drastique des budgets alloués aux jeunes et à l’action sociale et l’absence de perspectives de travail sont donc des explications viables ?

Romain Garbaye. Ce qui est sûr, c’est que ces politiques ne favorisent pas un climat d’harmonie entre les dirigeants et les couches populaires de la population. L’importance du pillage suggère l’importance des inégalités sociales qui était moins visible auparavant du fait de la dimension ethno-raciale plus affirmée des violences. C’est pourquoi la poursuite des coupes sombres dans les budgets sociaux va probablement être plus difficile à justifier pour David Cameron. Il est aussi ironique qu’il ait choisi de justifier sa politique de désengagement de l’Etat par la notion de « big society », qui signifie une société dans laquelle des groupes de citoyens locaux prennent en charge les services autrefois gérés par des employés publics. Comme certains commentateurs britanniques ne se sont pas privés de le faire remarquer, on peut voir dans l’apparition de groupes d’auto-défense dans certains quartiers livrés aux émeutes, et désertés par une police débordée, une première concrétisation de la « big society »... Ce genre de commentaire laisse augurer d’un débat animé sur les coupes prévues par Cameron dans le budget de la police, débat qui a d’ailleurs déjà commencé dans à la chambre des Communes.

Samedi 30 juillet 2011, 8 h du matin, Montreuil, en bas de chez moi : environ 300 Africains de 11 nationalités, tous mal logés, occupant depuis le 22 mai dernier une ancienne imprimerie de la rue des Sorins (Montreuil 93100), viennent d’être jetés à la rue...
. Relâchés le soir, les expulsés se retrouvent à la rue et 10 Africains sont enfermés au centre de Rétention. Ils seront relachés pour vice de procédure le 3 août.
Pendant la semaine je filme leur lutte et l’installation de leur campement dans le square de la Place de la République.
Depuis le lundi 1er août au soir, la plupart des expulsés occupent le square de la Place de la République dans le Bas Montreuil, en attente de soutiens et de solution à leur relogement.
Vous pouvez passer les voir sur place et leur apporter votre soutien (couvertures, tentes, sacs de couchages, bouffe...)et participer tous les mercredi soir à 20H au repas de soutien au square place de la république à Montreuil, métro Robespierre........
José REYNES

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