Les députés espagnols ont voté ce mardi en la procédure d’urgence permettant d’inscrire la "règle d’or" dans la constitution. Devant le parlement, des indignés s’étaient rassemblés pour protester. Et ce avant la grande journée de mobilisation syndicale, le 6 septembre prochain.
"Cette crise, c’est nous qui la payons", "Non au changement de Constitution, non au diktat des marchés", ou encore "Ils ne nous représentent pas". Voilà les mots d’ordres qui étaient scandés par la grosse centaine d’indignés à l’adresse des députés devant le parlement, au centre de Madrid. Une voix qu’il faut entendre, au milieu du concert de « soulagement » exprimé par l’Europe et les agences de notations…
Au même moment, dans le parlement, les députés votaient à une écrasante majorité (319 voix pour et 17 contre, après l’accord noué entre le Parti socialiste au pouvoir et le Parti populaire de droite) la procédure d’urgence permettant l’inscription de la règle d’or dans la constitution espagnole. Et pourtant cette réforme, que le gouvernement veut faire passer en urgence et en force, a été vivement critiquée dans les rangs même du parti socialiste au pouvoir. Il faudrait que les opposants fédèrent au moins 10 % des députés ou sénateurs pour espérer obtenir un référendum.
Les indignés ont réagit vite, ils étaient déjà plusieurs milliers à manifester dimanche dans l’ensemble de l’Espagne. Et ce avant les deux principaux syndicats, CCOO et UGT, qui ont eux appelé à une "grande manifestation" le 6 septembre à Madrid contre le projet, ainsi qu’à des rassemblements dans plusieurs villes mercredi et jeudi.
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