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Pourquoi je ne voterai pas "non" à la Constitution


Dieu sait si je m’étais pourtant promis de ne pas m’en mêler. Dieu sait combien de fois je me suis répété "non, Viktor, tiens toi à l’écart". Parfois ma main se glissait subrepticement vers le clavier de mon ordinateur, l’air de rien. Je faisais semblant de ne rien remarquer, juste pour voir de quoi la fourbe était capable. En sifflotant un petit air de Silvio, je regardais le plafond, ou mes doigts de pied, c’est selon.

Je la regarde s’emparer silencieusement de la souris. Click sur l’icône de Word. Du coin de l’oeil, je surveille les basses manoeuvres de celle qui a décidé de me trahir.

A présent, une page blanche s’affiche sur l’écran, comme un appel à céder à la tentation. Je gémis "non, non, je ne veux pas". Elle me susurre "kesstananafout’ ? Tu te dégonfles ?". Mais j’avais fais une promesse ! "Une promesse ? A qui ?" ricane-t-elle. "Tu ne t’étais pas promis aussi d’arrêter de fumer ?". Silence coupable. Je baisse la tête, un peu honteux, un peu pour la garder dans mon champ de vision. Ma main se détend afin de me permettre de reprendre le contrôle. Elle sent qu’elle a gagné. Click en haut à gauche. La main est sur le clavier, l’autre main finit par choisir son camp et se joint à la félonie. Elles me défient. Le putsch a réussi. Les premières lettres s’incrustent comme à regret : "Pourquoi je ne voterai pas "non"...". L’entrain dont je fais preuve n’a égal que celui ressenti lors de la rédaction d’un testament. La Constitution Européenne ? Mon Dieu, comme tout ceci me paraît être d’une gaieté folle.

* * * *


Bonjour les Européens,

Ca vous dirait une bonne Constitution ? Je ne parle pas de votre santé, je parle d’un texte rédigé par un cabale masqué de technocrates décatis qui tentent désespérément d’entrer dans l’Histoire par la petite porte des manuels scolaires : "La première Constitution Européenne, rédigée par les Pieds Nickelés, entra en vigueur en 2000 et quelques. Ses auteurs sont appelés les Pères Fondateurs de l’Europe Moderne". Ouaaaahhhh. C’est Giscard d’Estaing qui va être content. Se faire virer comme président d’un pays comme la France pour devenir le papa d’un kyrielle d’états touts neufs, ça vous requinque une retraite morose, ça.

Il paraît même que la Turquie pourrait faire partie de la famille adoptive. Ca tombe bien, j’aime bien le café turque. Et, à tout prendre, un état laïque de plus ne ferait pas de mal aux rapports de forces au sein de l’Union. Mais il reste à la Turquie de faire ses preuves. Normal, un club est un club et le membership n’a plus de sens si on laisse entrer n’importe qui. Vous êtes priés d’essuyer vos babouches avant d’entrer. Oui, je sais, la Constitution et la Turquie n’ont rien à voir.

A vrai dire, les plus convaincants dans ce "débat" sur la Constitution ont été les partisans du "oui". Redoutables débatteurs, leurs arguments m’ont profondément touché. Leur côté visionnaire ferait passer Nostradamus pour un météorologue. Et je ne me lasse pas de les reprendre.

"L’Europe a besoin d’une Constitution". Ah ? Si vous le dites, d’accord.

"Donc, il fait adopter cette Constitution". Ah bon ? On peut en discuter ?

"Le débat est ouvert mais c’est à prendre ou à laisser. Petit détail : si vous n’adoptez pas cette Constitution, il pleuvra pendant 40 jours et 40 nuits, des nuages de sauterelles s’abattront sur vos champs de maïs transgénique, un tsunami balayera vos côtes en emportant vos meubles de jardin en plastique blanc et tous vos nains de jardin. Vous serez obligés de dormir sous des tentes chauffées au gaz naturel et de bouffer des rations alimentaires rassis que nous renverront, hilares pour une fois, les pays du tiers monde. Fidel Castro enverra une brigade de médecins cubains qui vous enfonceront dans les fesses de grosses aiguilles rouillées datant de l’époque soviétique. Condoleezza Rice jouera du piano lors d’une soirée de solidarité organisée au Théatre du Rond Point à Paris. Alors ?...."

Hum, ça mérite réflexion. Mais je n’ai pas de nain de jardin. On peut en discuter ?

"Le débat est ouvert mais c’est à laisser ou à prendre. Petit détail : si vous ne prenez pas, l’Europe sera rebaptisée l’Atlantide et votre tout nouveau système de navigation par satellite que vous avez pris en option pour votre 4X4 ne vaudra plus rien - puisqu’il n’y aura plus d’Europe ! Alors ?..."

J’ai pas de 4X4. Alors, on en discute ou pas ?

"Le débat est ouvert, mais c’est à prendre ou à prendre. Petit détail : si vous ne prenez pas, Les Etats-Unis seront libres de tous leurs mouvements, et des hordes d’évangélistes viendront endoctriner vos enfants et vous vous retrouverez autour d’un feu de camp en train des chanter les louanges du Christ sur des airs de Gospel. Vous serez obligés de répéter le mot "liberté" toutes les 30 secondes pour prouver votre attachement aux valeurs occidentales qui nous lient. Alors ?..."

Ca nous changera des Polonais avec leur Pape. C’est tentant. Cela dit, l’Europe, un contre-poids aux Etats-Unis ? Dans combien de pays européens l’avortement est-il encore interdit et combien participent ou ont participé à la "coalition" illégale qui occupe l’Irak ? Soi-dit en passant, la Turquie a fait preuve d’un esprit bien plus grand d’indépendance en refusant son territoire aux opérations d’invasion. Et si on en discutait ? (Oui, je sais, la Constitution et la Turquie n’ont rien à voir.)

"Le débat est ouvert, mais l’affaire est close. Il faut adopter cette Constitution, et uniquement celle-ci. On pourra toujours la modifier plus tard."

Ah bon ? Il m’a toujours semblé plus facile d’adopter une Constitution (50% des voix suffisent) que de la modifier. Pour la modifier, il faudra quoi ? Une majorité des trois-quarts ou l’unanimité ? Autant dire qu’elle ne sera pas modifiée. Alors, on en discute avant ou pas ?

"Le débat est ouvert, mais l’affaire est dans le sac. Tout espoir de changer cette Constitution est illusoire. Il y a 25 pays, et les forces progressistes ne sont pas majoritaires. Il faut voter "oui". Alors ?..."

Etrange argument. Il faut voter "pour" pour un truc pour lequel on serait "contre" parce que voter "contre" n’apporterait rien. Et c’est un député français (Jack Lang) qui a sorti cette énormité. Question : à quoi occupe-t-il ses journées à l’Assemblée Nationale, ce député socialiste, lorsque la droite propose une loi avec laquelle il n’est pas d’accord ? Vote-t-il "pour" juste parce que la gauche est minoritaire à l’Assemblée ?

"Bon, on peut toujours faire mieux mais là il faut faire avec. L’important, c’est d’avoir une Constitution, point barre. Cela dit, dépêchez-vous, le débat reste ouvert jusqu’à 18 heures, sauf les dimanches et les jours féries".

C’est comme si on disait "l’important, c’est d’avoir une loi, bonne ou mauvaise". Et si elle est mauvaise, faut l’avoir quand même ? Et si on en discutait ?

"En discuter ? Mais comment, bon sang ? On peut pas discuter sur 450 articles, soyez raisonnables... Alors ?..."

Non, mais on pourrait proposer aux gens de choisir quelques directives. Après tout, certains articles d’ordre "techniques" ne sont pas forcément très "structurants" pour l’avenir. D’autres auront un effet direct et concret. Je pense notamment aux questions des services publics, de la laïcité, des choix économiques...

"Pour ça, il faudrait organiser des référendums, t’imagines le boulot ? Laisse tomber. Alors ?..."

Ben justement, on nous propose un référendum... Pourquoi pas deux ? On aurait pu nous proposer des textes et laisser les gens choisir l’Europe qu’ils auraient aimé voir. Peut-être que les Européens n’auraient pas choisi le démantèlement des services publics au profit d’une privatisation - par exemple. On ne nous demande pas de choisir, mais de répondre "oui ou merde". Franchement, quand on me pose une telle question, je choisis rarement "oui".
Alors, on en discute ?


Au delà du contenu même de cette Constitution, je note surtout le "modus operandi" qui a entourée sa conception et la conception de la politique qui s’en dégage. Une conception qui va à l’encontre de pratiquement toutes les aspirations citoyennes de tous les pays. Une conception qui prend totalement à contre-pied tous les discours sur une politique "plus à l’écoute". Une politique qui se résume à "nous savons... faites nous confiance" et qui ne montre au fond qu’une seule chose : l’arrogance et le mépris qu’ils ont pour nous.

Si je ne voterai pas "contre" cette constitution, c’est pour une raison bien simple : c’est que je ne suis pas ressortissant d’un pays de l’UE et je ne peux donc pas voter. Il manquera donc une voix au camp de ceux qui savent encore se tenir debout. J’en suis désolé.

Ils nous disent qu’il faut un contre-poids aux Etats-Unis et tout ce qu’ils nous proposent c’est une "américanisation" de l’Europe. Lorsqu’ils nous auront fourgué leur Constitution libérale, bigote et hypocrite, l’Union Européenne pourra s’appeler l’Empire Européen et il ne nous restera plus qu’à élire un G.W. Bush version Vieux Continent. Mon Dieu, comme tout ceci me paraît être d’une gaieté folle.

Heureusement, il nous reste encore la "liberté" de dire "non". Et ça, c’est une belle leçon de démocratie que NOUS leur donnerions, puisqu’ils en sont incapables.

Viktor Dedaj
"non, parce que pas oui"
février 2005

Webmaster} de CSP, Viktor Dedaj vient de publier avec Danielle Bleitrach et Jean François Bonaldi "Cuba est une île". Ed. Le Temps des Cerises.

Le NON n’ est pas un vote de gauche, c’ est un vote de classe ... par Danielle Bleitrach. 6 juin 2005

François Hollande n’a strictement rien à faire de la Constitution Européenne ... « si Chirac avait mis en jeu son mandat, le PS aurait naturellement appelé à voter NON, comme pour De Gaulle en 69 »... 26 mai 2005

COMMENTAIRES  

01/03/2005 10:54 par sam

je te lis régulièrement avec intérêt... TU M’AS FAIT PEUR !!!

02/03/2005 15:21 par Anonyme

Ben moi, je m’en fous, personnellement parlant, me concernant... Étant donné que comprendre, me fait rendre....

" Plus tu sais, moins tu comprend."

Tao Te King

" Dieu a crée l’homme à partir de rien, mais le rien perce. "

Paul Valéry.

Qui suis je ? Ben... trois fois rien, pourquoi ?

Juste une ex beurette bourrée bourrant sa pipe à opiacés, chercheuse d’embrouilles de démormation confessionelle, et maintenant ben...

Il personnage des écrits divins, il se trouve !

Je sors de 4 ans de psychiatrie intensive dans des Alcatraz de nazes type Marchant Larrey, à Toulouse, et c’est vrai ce que disais Yésus Cristobald de Medelin !!!

" Bienheureux les faibles d’esprits !!! "

Sauf que Marchant Larrey, il y a eu 40 000 morts par eugénisme psychiatrique là -bas durant la seconde guerre mondiale, et que la structure moléculaire de ces bonbons font effectivement kiffer la zonzon...

Sauf que, comme l’explique justement Thomas Satz, pharmacie et autres dérivés vient du mot grec " pharmakos " qui signifie poison...

Sauf que le hasard n’existe pas, il est tiré du mot arabe " Al Zaar " qui signifie chance... Hasard est un mot qui a été crée par les copier pour te coller afin de mieux t’enculer...

La française des jeux le sait...

Si on est pas content de cette apocalypse, autre mot grec à l’origine et ne signifiant rien d’autre en pur français que révélation, on s’achète un morpion à gratter, des fois qu’on gagne de quoi se payer un Tacotac ou un Subito, ou les deux...

Il est fort heureux que Dieu existe et que je sois son envoyée, car si l’intelligence humaine devait dépendre de types comme Bush, qui se la joue fine bouche et gourmet, mais qui se goure de met ( défoncé au whiskas, au sky, au whisky pendant 40 ans ) ou Poutine, la pute in, le tzar Kaviar, et écrit avec un k cela signifie le caviar scato...

Eh ben on aurait pu qu’à se sôuler à la Tchernodébilia en meuglant Dazdrovia !!! ( santé en russe )

Bon, la dernière fois, je mate la TV, et kesse je vois ??? Un retentissant de connerie brute made in PS meugler, " je ne crois pas à ces sornettes, je ne laisse rien au hasard ! "

Je rigolais...

Bon, avant d’avoir révélation via chemin de foi filant les méga foies à Freddy aux mains d’argent himself, j’étais un excellent écrivain...

J’avais meet Verny et son whisky et Cherky et sa connerie ( Grasset et Seuil )

Mais... Whisky et sa conneries m’ont fait décamper, j’ai bossé en ingénierie financière, coopération internationale, conseil d’experte en pertes, chanteuse pro pour Idir, assistante de réalisation pour un méga blaireau, et future mariée toujours sauvée in extrémis par OD, coma éthylique, ou violent suicide inexpliquablement foiré...

Là , j’ai deux trucs à publier, j’ai besoin de sous pas fous...

Le premier, inspiré de " manuscrit trouvé à Saragosse", et moi j’en fait "manuscrit trouvé sur une salle gosse"....

Un autre, sous le pseudo alphonse d’OD, les comptes de mon moulin...

Voilà , c’est vous qui voyez, on ne peut pas plaire à tout le monde, et surtout si c’est combien ça coute, je répond : allez vous faire traire bande de vache, mort aux vaches !

Faut que ça aille vite cette merdouillardise, merci de savoir, et de ne surtout pas comprendre, donc rendre...

Karima Rabihi

zulawski@altern.org

et merci de ne pas être furieusement nazes, comme par ailleurs, bandes de oui oui

03/03/2005 12:28 par tonson.michel

bonjour cherche dieu oui m ai ou le maitre dans la constitution ou le maitre dieu et nous le cherchon il nous a rien demender dieu.michel.oui

07/03/2005 19:22 par Bougui

Un seul exemple au milieu des 800 et quelques dizaines de pages de ce "projet de traité pour une constitution européenne", qui n’est pas une constitution.

Puis une légère digression.

Mon exemple (au milieu de pléthore tout aussi grave qu’icelui) :

Dans la "charte des droits fondamentaux", la notion de "droit du travail" est remplacé par celle, lumineuse, de "droit de travailler".

Est-ce chercher à savoir et par là -même se destiner à ne rien comprendre (ah, la sagesse orientale en maxime !) que de se demander : mais... pourquoi ce subtil glissement sémantique ?

Pardi : "Eh, bonhomme ! Tu ne t’es pas saisi de ton "droit de travailler" ? T’as pas eu les moyens de te payer une assurance chômage ? Ta femme est malade mais vous avez pas eu les moyens de vous payer une assurance maladie ? Tu te retrouves dans un ghetto reservé aux sans-pognon où l’école n’a aucun moyen d’assurer les raisons de son existence ? Mais c’est de ta faute ! T’es qu’un incapable : tu l’as mérité. ... Allez, dans notre mansuétude, on t’offre un temps partiel de nettoyage industriel... ton patron est letton, t’as beau habiter le nord de la france bah c’est le droit du travail letton qui s’applique...eh, te plains pas, bonhomme, c’est une chance pour toi ce travail !!"

La réalité conséquente du fantasme néo-libéral de "libérer le travail".

Les z’intellos mal dans leur pô (ou pas) qu’aiment à se lire et se relire pour voir comme leur prose est agréable à leur propre yeux, les "un-pas-en-arrière-et-je-regarde-la-
comédie-se-dérouler-mais-moi-j’en-suis-
pas-hein-n’est-ce-pas-hein-attention" qu’aiment bien se gargariser de leur heureux jugement et de leur juste
pensée, les révoltés qu’on décidé de ne pas voter pasque mais-si-ça-a-eu-du-sens-c’est- un-acte-politique-puisque-je-vous-le
dis-je-chie-sur-sur-tous-ces-cons-qui-
nous-méprisent-comme-sur-ces-nazes-qui
- votent-oui-en-faisant-leur-la-pensée
- toute-faite-qui-promet-du-bonheur-mais-
qui-nous-embrouille", enfin tout ceux qui perçoivent correctement le manège mais qu’attendent je ne sais quelle catastrophe naturelle pour arrêter de pratiquer leur cynisme qui ne vaut guère mieux que celui des autres (bah oui, ceux-là même)...

...ont-ils une idée des conséquences dramatiques en terme de dégringolade des conditions de travail à travers la déréglementation rendue politique constitutionnelle par ce traité ?

Me diront-ils que "oui mais c’est déjà en route alors qu’est-ce que ça va changer" ?

Me diront-ils que c’est l’évolution naturelle ou inévitable ? Réalisent-ils qu’ils reprennent alors à leur compte un des arguments-phares de la pensée libérale ? ("il n’y a rien à faire alors laissez-vous faire")

Je voterai non et je ne limite pas mon idée d’une pratique citoyenne (qui évolue avec l’épreuve) à l’acte de voter.

J’essaye de m’efforcer d’essayer de tenter d’initier des discussions sans poings sur la gueule avec des gens qui ne pensent pas comme moi.

Je me fait relais de ce qui me semble juste en matière de réelle information et d’analyse -ACRIMED, Monde Diplo, Campagne Solidaire (mensuel de la Confédération Paysanne)etc...juste pour dire que ça existe-

("c’est l’homme qui valorise l’idée, pas l’idée qui valorise l’homme" Ca marche aussi avec les femmes)

Rester "entre gens de bonne compagnie" : voilà une expression qui convient aussi bien pour les "rois du bataillon de la finance" ou les quelconques "élites culturelles" que pour tous les justes penseurs et les -légitimement- révoltés de tout poil qui n’ont de cesse d’éviter de se mélanger à "ceux qui ne pensent pas comme nous".

Parceque mépriser les cons c’est utile et ça fait du bien mais c’est réservé à l’espace privé ; au sein du public, il n’y a que les armes de la justice qui sont valables : la parole, les oreilles et jamais le regard baissé devant celui ou celle qui le veut -devant les autres c’est possible-.

Enfin tout ça pour dire que je pense qu’il faut voter et voter "non".

Bon, si ma loghorrée a ressemblé à du mauvais moralisme, bah... euh... j’en ai rien à faire-euh.

A bon entendeur salut.

01/03/2005 12:47 par Anonyme

Viktor, arrête de jouer avec nos nerfs s’il te plait.

01/03/2005 13:45 par auteurinconnu

bravo !
il faut le dire haut et fort : NON NON et NON l’Europe de leur constitution ne passera pas !

14/04/2005 16:18 par didier

essayez de compter le nombre de fois
où le mot "interdit" ou l’expression
"il est interdit" apparaît dans le texte du projet de constitution, vous en serez éffrayés.
une constitution doit être claire et permettre l’adhésion des peuples et non pas fixer des règles basées sur des interdits !
pour ces simples raisons je voterai NON

06/05/2005 23:08 par J;(e

Je n’ai pas compté à la main mais un site semble le faire pour nous (cf. plus bas). Encore que les résultats ne semblent pas exactement identiques à ceux trouvés par Jean Gadret (http://www.legrandsoir.info/IMG/pdf/TCE_Gadrey.pdf)

a priori, ce moteur compte 13 fois, ce qui est finalement raisonnable pour 448 articles.

Enfin, bon, il faut voir ce qui est interdit et, par ailleurs, 448 articles, ce n’est pas très raisonnable (et encore, sans les annexes)

03/03/2005 20:22 par fafnir

Tout à fait d’accord à un détail près : de grâce, faites de la pub au monde du logiciel libre : banissons Word de notre vocabulaire puisque c’est un logiciel propriétaire et utilisons un traitement de texte libre comme Open Office par exemple.
La liberté passe aussi par les outils !

04/03/2005 19:26 par Patrick.

La liberté passe aussi par les outils, c’est tout à fait vrai, mais il ne faut pas oublier qu’elle passe aussi par le refus de l’envahissement par quelque chose de beaucoup plus insidieux : la langue que Bernard Cassen nomme « la langue-dollar » (cf. http://www.monde-diplomatique.fr/2000/05/CASSEN/13725).

Patrick.

« les questions linguistiques sont des questions majeures, elles sont un des noeuds, une des charnières de la mondialisation libérale. Une grande cohérence existe donc entre le combat pour les identités culturelles et le combat anti-libéral » (Bernard Cassen).

« les anti-libéraux conséquents doivent aussi se poser le problème de la langue et du rapport à la langue anglaise » (Bernard Cassen).

« The use of English boosts the political influence of the English-speaking countries in ways perhaps more potent than gross domestic product or military firepower » (International Herald Tribune, 7 juillet 1992).

(« L’emploi de l’anglais accroît l’influence politique des pays anglophones beaucoup plus puissamment qu’une forte économie ou une grande puissance de feu »)

« Il y va de l’intérêt économique et politique des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais » (David Rothkopf, directeur général du cabinet de conseils « Kissinger Associates », 1997)

« Notre langue est tout près d’être universelle. Voici quelques années, elle a été acceptée avec le français comme l’une des deux principales langues de la CEE. Maintenant elle doit devenir l’unique langue officielle de la Communauté ». (Daily Mail, 1991)

« Ceux qui possèdent les mots, la langue, possèdent aussi la pensée et, si l’on possède la pensée des autres, on possède tout le reste ». (Vladimir Volkoff)

08/03/2005 15:22 par zoubi

Il y a 8 jours que je vois cet article sur tous les sites que je fréquente.

Je n’avais jamais eu le courage de le lire, j’aimais bien victor, je n’avais pas envie de le mettre dans le clan des traîtres !

Je préférais faire l’autruche quelques jours, question de me préparer au pire.

Ben voilà , pardon d’avoir dit sâle con, chaque fois que je voyais le titre.

pffff, en plus je culpabilise...

Merci victor, pour la bouffée d’air frais que tu nous donnes.

Merci et ne t’inquiète pas, nous serons des millions à voter NON, et même si t’as pas fait la petite croix sur le petit papier, tu seras parmi nous !

18/03/2005 18:32 par Ferdinand Morlan

on ne dit pas envahissement mais invasion

04/03/2005 11:45 par Tuxon

C’est de là que vient l’embrouille : utiliser word sur un site révolutionnaire. J’en finis par plus croire en Dieu qu’en la révolution.
A la limite, utiliser le terme standard "traitement de texte", parce que là je ne crois même plus dans l’extrême gauche.
La liberté repose aussi dans l’informatique libre, comme la révolution commence dans l’insoumission aux lois du marché et au tout propriétaire.

04/03/2005 12:35 par Anonyme

- Vous pouvez écire à Viktor :

vdedaj@club-internet.fr.

05/03/2005 12:04 par rezki

Bonjour moi aussi je ne sais pas si je vais voter non. J’ai la nationalité algérienne et j’ai la nationalité française. Quand je reçois un document administratif algérien (écrit dans la langue de Saddam Hussein) moi le bilingue français et berbère je tombe des nues et je pleure, ah si j’étais français ! Quand je lis le texte de la Constitution européenne, je pleure, ah si j’étais algérien !

15/03/2005 13:42 par babel451

Je suis désolé par un tel laisser-aller ! L’attitude de ce monsieur « Dedaj » est caractéristique d’une époque ayant perdu tout sens des réalités ! Alors que le monde entier se bat pour le leadership économique, certains en sont encore à discutailler sur un monde qui n’existe PAS !
Démocratie, citoyenneté, choix, discutions … que de vains mots ! Il ne vous est besoin que de savoir reconnaître le mot « oui » et même cela il nous faut encore vous l’expliquer ! Désolant …

17/03/2005 18:23 par mon NON est personne

Hum... Le camp du "oui" me semble être le symbole même de leur "laisser-aller" (politique) qui va de paire avec leur "laisser-faire" (économique).

Un conseil : laissez-tomber cette constitution (un bien grand nom pour un magma réac.)

"non, parce que pas oui". Tout est dit.

19/03/2005 17:55 par le bison

mais que fait ce monsieur sur ce site ? Il y perd vraiment son temps économique à lire des écrits "utopistes rêvassant" à un monde qu’ils ne veulent pas construire ni être caution de politiques qu’ils n’ont pas élus et qui, en tout état de cause ne représentent que 20 % des français et encore !

22/03/2005 16:44 par blop

m’est d’avis que c’etait de l’humour

et qu’il faut areter de reagir au 1er degre

enfin je dis ca, je dis rien...

02/05/2005 17:41 par bubble

Je pense aussi que c’était de l’humour, ça peut être très caustique aussi qd c’est bien employé ;)

22/03/2005 15:17 par Anonyme

Une directive à adopter un jour ...

mardi 22 mars 2005

La directive Bolkestein s’invite au sommet de l’UE à Bruxelles

Extrait :

En raison de ces oppositions, le projet de conclusions du conseil européen de Bruxelles rédigé par la présidence luxembourgeoise, très vague sur ce point, se contente de réaffirmer l’objectif d’une libéralisation des services en Europe. Sans citer explicitement la directive Bolkestein, le texte mentionne la possibilité "d’une directive" à adopter un jour, selon des sources diplomatiques. AP

Lire ICI

23/03/2005 23:26 par Anonyme

Une directive" à adopter un jour ...

Extrait :

En raison de ces oppositions, le projet de conclusions du conseil européen de Bruxelles rédigé par la présidence luxembourgeoise, très vague sur ce point, se contente de réaffirmer l’objectif d’une libéralisation des services en Europe.

Sans citer explicitement la directive Bolkestein, le texte mentionne la possibilité "d’une directive" à adopter un jour, selon des sources diplomatiques. AP - Mardi 22 mars 2005

Lire ICI

24/03/2005 18:12 par Anonyme

Les évêques appuient la Constitution

Extraits :

« Le préambule énonce le fait que ces valeurs dérivent de l’héritage religieux. Le traité constitutionnel tire son inspiration de traditions spécifiques qui ont formé l’Europe et, donc, fait implicitement référence au coeur de cette tradition, à savoir la chrétienté. Tout ceci constitue une étape importante dans la définition de l’identité européenne, et dans l’attribution d’une place adéquate à la religion. »

Ainsi les évêques européens parient-ils sur l’avenir. Plutôt que regretter le passé, ils cherchent à tenir cette « place adéquate » pour l’Église catholique. Et entendent se battre sur des dossiers précis dont ils annoncent d’ailleurs la couleur : « Du point de vue de l’Église, le traitement des questions telles que l’interdiction du clonage à des fins de reproduction ou thérapeutiques ou la protection du mariage et de la famille, sera crucial. Les Églises se montreront également attentives à la protection de la liberté religieuse dans sa dimension individuelle, collective et corporative. »

En fait pragmatiques, les évêques espèrent que la « qualité » du traité constitutionnel « se révélera lors de son application » et qu’il sera toujours « possible de contribuer à l’amélioration ultérieure du texte ».

Lire : La Croix

29/04/2005 10:12 par Anonyme

A peine le nouvel avion de la compagnie européenne Airbus avait-il décollé que tous les partisans oui-oui-stes à la consitution européenne se sont précipités pour nous dire combien le n’avion était joli, combien qu’il volait bien, combien l’Europe qu’elle était efficace, et combien il fallait donc voter "oui" à la Constit’.

A tous ceux-là , j’aimerais attirer leur attention sur un petit détail : l’avion a été conçu, construit, assemblé et a décollé AVANT le 29 mai 2005 (date du référendum).

Donc, sa brillante réussite est la preuve non pas qu’il faut voter "oui", mais que vous pouvez tranquillement voter "non", comme prévu : l’avion ne s’écrasera pas le 30 mai au matin.

Viktor Dedaj
"non, parce que pas oui"

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