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« Il est plus que temps que nous ayons un front mondial anticapitaliste et anti-impérialiste »

Pete Dolack

Mohsen Abdelmoumen : Votre livre passionnant It’s not over : Learning From the Socialist Experiment (Ce n’est pas fini : tirer les leçons de l’expérience socialiste) nous montre pourquoi on doit dépasser le capitalisme et il fournit aussi les outils de la manière de s’y prendre. Pouvez-vous expliquer à notre lectorat comment on peut lutter efficacement pour détruire définitivement ce système aberrant qu’est le capitalisme ?

Pete Dolack : C’est la question centrale, n’est-ce pas ? Aucun d’entre nous n’a la réponse individuellement ; c’est une question à laquelle on ne peut répondre que collectivement et, vu l’état actuel du monde, peut-être qu’à l’heure actuelle, on peut répondre plus dans l’abstrait que concrètement, même si nous préférons cette dernière solution. Je pense que ce qui est indispensable maintenant, et qui peut être fait maintenant, c’est de briser le concept éculé de « il n’y a pas d’alternative ».

« Il n’y a pas d’alternative » est ce qui maintient le capitalisme en place. Ce qui ne veut pas dire que beaucoup de force est également nécessaire. Mais lorsqu’un nombre suffisant de personnes croiront qu’un monde meilleur est possible et seront prêtes à agir en conséquence, ce sera effectivement possible. Cela sera possible en organisant à l’échelle mondiale, à travers les frontières nationales et toutes les autres lignes, en reliant ensemble la myriade de luttes particulières et en comprenant les connexions entre elles tout en nommant le système, le capitalisme, qui est à l’origine de tant de souffrances. Un « mouvement des mouvements », comme d’autres ont appelé un tel soulèvement mondial, un soulèvement dans lequel les gens comprennent que tous nos problèmes ne seront pas résolus lors du dépassement du capitalisme, mais que l’humanité disposerait alors de la base qui lui permettrait de résoudre utilement les problèmes et de mettre fin aux oppressions.

Une multitude d’organisations populaires, reflétant non seulement les différents sites de lutte mais aussi les types de lutte forcément différents, sera nécessaire. Un mouvement réussi sera inévitablement une coalition ; les expressions politiques de celle-ci devraient également être des coalitions. Les types d’organisation de front populaire, les coalitions de mouvements organisées pour atteindre des objectifs spécifiques tout en permettant aux groupes participants d’exprimer leurs perspectives particulières, sont des formes susceptibles d’être nécessaires pour créer le nombre suffisant d’activistes indispensables pour réaliser des avancées.

Un outil inutilisé ne fait rien. Un outil utilisé correctement multiplie la force. Un mouvement sérieux a besoin d’une boîte à outils complète et pas seulement d’un outil.

Une telle boîte à outils ne peut être utilisée que par des organisations solidaires rassemblant des mouvements au sein de larges alliances qui permettent à des personnes confrontées à des problèmes et à des oppressions spécifiques de faire progresser leurs objectifs simultanément en les ancrant dans une compréhension plus large de leurs causes structurelles et des crises systémiques auxquelles il faut s’attaquer. L’époque où l’on disait aux gens qu’il fallait attendre son tour et que, de toute façon, l’oppression serait résolue une fois que nous aurions fait une révolution doit être définitivement révolue. D’autre part, l’éclatement en une myriade de groupes ne travaillant que sur des questions spécifiques et isolés les uns des autres est une garantie d’inefficacité.

Il n’est pas nécessaire de choisir entre « politique d’identité » et « politique de classe », car la malheureuse division entre les militants nord-américains a formulé la question comme s’il n’y avait aucun lien entre les deux. Nous devons nous battre sur tous les fronts, en utilisant à la fois ce qui est important des luttes passées et des nouvelles tactiques et stratégies reflétant les conceptions contemporaines découlant des conditions actuelles. Il ne devrait pas non plus être obligatoire d’accepter ou de rejeter des structures organisationnelles simplement parce qu’elles sont anciennes ou nouvelles.

Une question qui ne peut être évitée est celle de la violence. Aussi pacifique que puisse être un « mouvement de mouvements », l’histoire de la violence utilisée pour maintenir le capitalisme en place et la volonté de l’exercer des principales puissances impérialistes au sommet du système capitaliste mondial, ne peuvent être occultées. Réduire la capacité de l’État capitaliste à recourir à la violence par le biais de ses forces armées et de ses forces de police militarisées serait essentiel. Il y a des leçons positives du passé – comme les ouvriers, les paysans, les soldats et les marins qui ont retourné l’armée et désarmé la police en 1917 en Russie – et il y a des leçons négatives du passé – comme la tactique tragique de mise au pas des militaires au Chili de 1970 à 1973.

À l’ère du travail précaire, de la digitalisation et du capitalisme financier, comment peut-on organiser la classe ouvrière ?

L’organisation sur le lieu de travail était plus facile lorsque les travailleurs étaient rassemblés en grand nombre dans des lieux uniques. Le défi consiste à trouver de nouvelles formes de solidarité entre travailleurs lorsque nous sommes dispersés, et à relier les organisations mises en place dans et autour des luttes sur le lieu de travail à d’autres luttes, tant sur une base géographique qu’avec d’autres types et lieux de lutte.

Le modèle traditionnel du « syndicalisme d’entreprise », selon lequel une direction syndicale hiérarchique travaille avec les cadres de l’entreprise pour obtenir des gains limités ou pour empêcher des pertes plus importantes selon les circonstances et le fait de le faire indépendamment non seulement des autres lieux de travail mais aussi de toutes les autres luttes – comme si la détérioration constante de nos conditions de travail et la stagnation des salaires n’avaient aucun rapport avec ce qui se passe en dehors du bureau ou de l’usine – était une impasse. Il n’y a pas d’alternative à l’organisation de base pour construire de nouvelles formes de syndicats et d’autres organisations de solidarité des travailleurs. Plutôt que d’être organisée par lieu de travail ou par entreprise, cette organisation doit se faire à deux niveaux supérieurs : au niveau de l’industrie et au niveau de la ville.

Par industrie, tous les employés d’une industrie particulière, à travers un pays ou une région. Par ville, tous les employés de toutes les professions avec une empreinte géographique donnée. Et par « tous les employés », tous ceux qui font partie du personnel permanent, à temps plein ou partiel ; tous ceux qui travaillent sur une base contractuelle ou temporaire ; et ceux qui travaillent en free-lance ou qui sont indépendants d’une autre manière, avec l’objectif central de faire en sorte que tout le monde travaille à plein temps sans contrat à plusieurs niveaux, dans le cadre duquel les nouvelles recrues sont beaucoup moins bien payées que les travailleurs embauchés avant l’avènement du contrat à plusieurs niveaux. Les syndicats individuels ou d’autres organisations peuvent appartenir à deux fédérations – une pour son industrie et une pour sa situation géographique, avec des liens forts entre tous.

Rien de ce que je suggère n’est possible sans une organisation systématique sur le terrain sur une longue période par des organisateurs très motivés qui forment, éduquent et organisent de nouveaux organisateurs aussi rapidement que possible. Une grande partie de cette organisation devrait être clandestine pour éviter que les organisateurs ne soient licenciés à une époque où les travailleurs sont peu protégés et pour limiter la capacité des patrons et de l’État à perturber le travail. Rien de tout cela ne serait facile – il suffit de rappeler la longue histoire de l’organisation aux États-Unis et la répression massive dont elle a fait l’objet. De nouvelles tactiques, telles que les sit-in, ont été développées dans les années 1930, et d’autres nouvelles tactiques seront sûrement nécessaires.

Peut-être plus important encore, les nouvelles organisations de travailleurs ne doivent pas devenir hiérarchiques comme l’ont été les syndicats afin de pouvoir conserver leur flexibilité et leur militantisme. Cette flexibilité et ce militantisme contribueront à garantir que les luttes sur le lieu de travail ne soient pas considérées comme distinctes des autres luttes, notamment celles pour un logement abordable, l’accès aux soins de santé et à l’éducation, et contre les discriminations raciales, sexuelles, nationales et autres. À son tour, la nécessaire jonction des luttes empêcherait le retour des idées étroites et nuisibles de « syndicat d’entreprises » selon lesquelles un syndicat ne devrait se préoccuper que de l’application d’un contrat tout en ignorant les questions sociales externes comme si elles étaient totalement distinctes.

Pour revenir à la notion de « il n’y a pas d’alternative », nous devons avoir des exemples d’alternatives. Je pense que c’est une raison convaincante de soutenir les coopératives et, lorsqu’elles peuvent être créées, les entreprises d’État qui sont sous le contrôle démocratique de la main-d’œuvre de l’entreprise et de la communauté. La prudence s’impose ici – les coopératives sont tout à fait compatibles avec le capitalisme. Mais l’exemple des lieux de travail démocratiques dans lesquels les travailleurs bénéficient de meilleures conditions de travail et de salaires plus élevés, tout en étant ancrés dans la communauté, démontrera une meilleure alternative. Mais les coopératives à elles seules ne nous mèneront pas au socialisme ; seul un « mouvement des mouvements » y parviendra. Un mouvement coopératif en pleine expansion serait un élément important, parmi d’autres, d’un tel essor.

D’après vous, n’est-il pas plus que vital d’avoir un mouvement syndical combatif pour défendre les travailleurs et surtout mettre un terme à l’esclavage moderne et à briser les reins du capitalisme ?

Absolument ! Cette critique des syndicats ne signifie pas que nous ne devrions pas avoir de syndicats. Aussi imparfaites qu’elles soient dans leur forme actuelle, les organisations de travailleurs sont nécessaires. Nous ne devons pas non plus rejeter toute la responsabilité de la stagnation des salaires et de la dégradation des conditions de travail sur les dirigeants syndicaux. Quatre décennies de néolibéralisme, et la capacité du capital multinational à déplacer le capital d’investissement et la production n’importe où dans le monde, en recherchant continuellement des endroits où les salaires sont plus bas et où la réglementation est moins stricte, ont abouti à notre monde actuel.

Étant donné le déséquilibre massif de force entre le capital et les travailleurs, et l’influence décisive du capital sur les gouvernements, même un syndicat fort ne peut souvent que juste atténuer les pertes plutôt que de réaliser des progrès. Plus un mouvement syndical est fort et combatif, mieux c’est, mais nous devons veiller à ne pas tout réduire au militantisme ou à la force relative des syndicats. Ceux-ci fonctionnent dans des conditions spécifiques et, sans un changement radical des conditions socio-économiques générales et des relations entre les forces sociales, les réformes ne peuvent aller bien loin. Un mouvement international militant qui œuvre pour des réformes immédiates mais dont l’objectif ultime est de remplacer le capitalisme par un nouveau système de démocratie économique, comporterait des organisations de plusieurs types, mais aurait besoin de syndicats forts comme élément clé.

Vous avez déjà traité du fascisme dans vos articles. D’après vous, sommes-nous à l’abri d’un nouvel ordre fasciste ? L’humanité a-t-elle appris les leçons du passé ? Et comment expliquez-vous la montée de l’extrême-droite et des mouvements fascistes dans le monde ?

Tant que nous vivrons sous le capitalisme, nous ne serons jamais à l’abri de la menace du fascisme. Tant que le capitalisme existe, la possibilité du fascisme existe.

Il est utile de comprendre ce qu’est le fascisme : à son niveau le plus élémentaire, une dictature établie et maintenue par la terreur au nom des grandes entreprises. Il dispose d’une base sociale, qui lui apporte son soutien et les escadrons de la terreur, mais qui est gravement abusée puisque la dictature fasciste agit de manière décisive contre l’intérêt de sa base sociale. Le militarisme, le nationalisme extrême, la création d’ennemis et de boucs émissaires, et, peut-être l’élément le plus critique, une propagande enragée qui suscite intentionnellement la panique et la haine tout en dissimulant sa véritable nature et ses intentions sous le couvert d’un faux populisme, font partie des éléments nécessaires.

Malgré les variantes nationales qui entraînent des différences majeures dans les apparences du fascisme, le caractère de classe est constant. Le grand capital est invariablement le soutien fondamental du fascisme, quel que soit le contenu de la rhétorique d’un mouvement fasciste, et il en est invariablement le bénéficiaire. L’instauration d’une dictature fasciste n’est pas une décision facile, même pour les plus grands industriels, banquiers et propriétaires terriens qui pourraient saliver sur les profits potentiels à réaliser avec la destruction de toutes les organisations de travailleurs. Car même si cela est censé leur profiter, ces dirigeants de grandes entreprises renoncent à une partie de leur propre liberté puisqu’ils ne contrôleront pas directement la dictature ; c’est une dictature pour eux, pas par eux.

Compte tenu de la montée des gouvernements d’extrême droite, comme ceux qui sont apparus au Brésil, en Hongrie et en Pologne (même s’il existe des différences importantes entre eux en termes leurs bases sociales et d’objectifs immédiats), et de la menace que représentent les « hommes forts » aux tendances fascistes et aux objectifs clairs de devenir des dictateurs bien qu’ils soient encore limités par des barrières institutionnelles (Erdoğan et Trump, par exemple), il est clair que l’humanité n’a pas tiré les leçons du passé.

Des mouvements ouvertement fascistes et d’autres d’extrême droite peuvent apparaître dans deux circonstances. L’une d’entre elles est lorsque les mouvements de gauche deviennent puissants et que les industriels et les financiers ne peuvent arrêter ces mouvements qu’en mettant violemment fin aux structures démocratiques – aussi formelles soient-elles, par opposition aux structures réelles – et en instaurant un système de terreur. Les gouvernements fascistes classiques du XXe siècle (Italie, Allemagne et Espagne) en sont des exemples, tout comme la forme différente de fascisme du Chili sous Pinochet.

La deuxième circonstance est lorsqu’il y a une instabilité économique croissante et continue conduisant à une instabilité sociale accompagnée de l’absence d’une gauche ou de mouvements de gauche. C’est la situation actuelle. Lorsque la gauche ne fournit pas de réponse, la droite intervient et agit. Au sommet de cette dynamique se trouve l’échec des partis parlementaires traditionnellement de centre-gauche. Nous observons les mêmes tendances dans tous les pays du Nord – les sociaux-démocrates européens, les libéraux nord-américains et leurs équivalents ailleurs ont cédé toutes les initiatives économiques au « marché ». Mais qu’est-ce que le marché dans une économie capitaliste ? C’est l’ensemble des intérêts des industriels et des financiers les plus puissants.

Les conservateurs voudraient nous faire croire que les marchés sont des entités neutres qui s’assoient là-haut, dans les nuages, pour déterminer ce qui est valable et ce qui ne l’est pas. Leurs adversaires politiques supposés ont adopté exactement la même attitude, ne voulant que quelques réformes symboliques pour atténuer légèrement les dégâts. Avec toute l’économie sortie du domaine politique, il est difficile de choisir parmi les principaux partis politiques. Combinés à une gauche affaiblie, les médias solidement aux mains des industriels et des financiers, et une grande partie de la population abrutie par un déferlement incessant de propagande, les portes sont ouvertes à un « homme fort » de l’extrême droite qui ment et fournit des réponses simples et des boucs émissaires aux problèmes structurels.

Une autre conséquence du fait qu’il y ait peu de différence appréciable en matière économique entre les principaux partis, et que tout cela permet à la mondialisation des entreprises de se déchaîner sans contrôle et même de présenter cela comme un phénomène naturel comme les marées de l’océan, est qu’il devient facile de mobiliser une partie de la population par une propagande manipulatrice se présentant comme nouvelle, formant une base pour un mouvement d’extrême droite ou carrément fasciste. Il suffit alors d’un dirigeant enclin à mentir en prétendant qu’il va résoudre vos problèmes, même s’il est évident pour ceux qui y prêtent attention qu’un tel régime sera au profit des capitalistes les plus puissants de cet État. Il en a été ainsi avec des fascistes comme Hitler et Mussolini, et il en est ainsi avec ceux qui rêvent de devenir un jour des dictateurs fascistes comme Bolsonaro et Trump.

À votre avis, la classe ouvrière n’a-t-elle pas besoin de ses propres relais médiatiques alternatifs pour contrer la propagande capitaliste relayée par les médias mainstream au service du grand capital ?

La classe ouvrière a très certainement besoin de ses propres médias alternatifs. Étant donné le quasi-monopole des institutions de médias de masse par les intérêts des entreprises et de ceux qui ont intérêt à maintenir le système mondial actuel, et la capacité de ces intérêts à diffuser leurs opinions dans toute la société via un réseau d’autres institutions – notamment les écoles, les armées, les lieux de travail, les fondations, les organismes de recherche et les institutions culturelles – nous avons besoin de tous les médias alternatifs que nous pouvons organiser et soutenir.

L’Internet sert et dérange à cet égard. D’une part, il n’a jamais été aussi facile de diffuser des points de vue alternatifs à l’orthodoxie dominante des entreprises. D’autre part, il n’a jamais été aussi facile de propager la désinformation et de la diriger vers des publics spécifiques. Comme la plupart des technologies, la technologie des communications peut être utilisée à de bonnes ou à de mauvaises fins, et le pourcentage est déterminé en grande partie par la personne qui contrôle la technologie.

Tout comme les ordinateurs et autres équipements de haute technologie pourraient être utilisés pour faciliter la journée de travail en réduisant les tâches ennuyeuses et répétitives et pour nous permettre de travailler moins d’heures grâce à la productivité accrue que permet la technologie, au lieu de cela, ils sont utilisés pour accélérer la cadence de travail, augmenter la charge de travail et nous surveiller. La technologie des communications pourrait être utilisée pour améliorer la compréhension entre les peuples, mais elle sert plutôt à fournir des plateformes de désinformation et à extraire de vastes quantités de données personnelles au profit d’une poignée de capitalistes.

Néanmoins, il est impératif que nous trouvions des moyens d’utiliser la technologie pour construire des sources crédibles de nouvelles et d’informations qui contrent la propagande capitaliste omniprésente à laquelle les gens sont continuellement soumis.

Comme chaque année, Oxfam a publié son rapport et comme chaque année les inégalités augmentent entre le 1% et le reste de la population mondiale. Comment expliquez-vous que malgré ce rapport qui ne vient pas d’une organisation connue pour être marxiste, il y ait des pseudo-intellectuels ou spin doctors qui veulent quand même nous vendre l’illusion qu’on peut réformer le capitalisme ? D’après vous, le capitalisme n’est-il pas un système à bout de souffle et irréformable ?

Je suis d’accord sur le fait que le capitalisme ne peut pas être réformé. Mais beaucoup de gens, malheureusement, croient encore qu’il peut l’être. En effet, comme l’a écrit Fredric Jameson, il est plus facile pour la plupart des gens d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. La peur de l’inconnu semble également à l’œuvre ici. Le capitalisme nous est familier, alors qu’un avenir inconnu n’est que cela – inconnu. Sauter dans l’inconnu est une proposition effrayante pour beaucoup, sinon la plupart des gens, et ils ne seront pas prêts à faire ce saut tant qu’ils ne seront pas convaincus qu’ils n’ont pas d’avenir sous le capitalisme.

Un problème fondamental est que les réformes sont toujours temporaires. En effet, les réformes sont le produit de mouvements de masse qui deviennent suffisamment importants pour imposer des concessions. Nous ne pouvons pas rester dans les rues éternellement, et lorsque les mouvements se retirent parce qu’ils ont gagné certaines de leurs revendications ou lorsqu’ils disparaissent parce que le rythme ne peut pas être soutenu ou en raison de la déception face aux limites des gains obtenus, les concessions commencent à être annulées. Et étant donné la mainmise du 1% sur les gouvernements – et la capacité du 1% à fermer leurs infrastructures de production et à les déplacer dans le monde entier – nous nous retrouvons avec un recul en termes de salaires, de conditions de travail, etc.

Ce déséquilibre de forces a atteint des niveaux extrêmes, expliquant une inégalité toujours plus flagrante et nécessitant des arguties toujours plus frénétiques pour l’excuser. Mais rien ne dure éternellement et le capitalisme ne fera pas exception. On ne peut pas avoir une croissance infinie sur une planète limitée, et la croissance infinie étouffe la planète. Qu’est-ce qui la remplacera ? Peut-être quelque chose de pire si un « mouvement des mouvements » global ne se produit pas. L’avenir est entre nos mains.

Le grand patronat est uni à travers le monde pour préserver ses intérêts alors que la classe ouvrière ne fait que subir son oppression. Ne pensez-vous pas qu’il est temps qu’on ait un front mondial anticapitaliste et anti-impérialiste ?

Je pense qu’il est plus que temps que nous ayons un front mondial anticapitaliste et anti-impérialiste. La classe capitaliste internationale – industriels et financiers – est consciente de son intérêt et s’organise. Les frontières nationales sont pour eux des obstacles à supprimer, c’est pourquoi les accords dits de « libre-échange » sont devenus si généralisés. Ces accords sont un produit de la « logique » du capitalisme : se développer ou mourir. Réduire les coûts ou faire faillite. Les capitalistes eux-mêmes n’ont aucun contrôle sur le système qu’ils utilisent ; ils montent le tigre du mieux qu’ils peuvent et ont bien sûr beaucoup plus de ressources pour survivre que les travailleurs.

Il n’y a pas de meilleur moyen de réduire les coûts que de déplacer la production là où les salaires ne représentent qu’un pourcentage infime de ceux que vous aviez. Lorsque votre concurrent fait cela, et peut donc maintenant produire à moindre coût, vous devez faire de même si vous avez l’intention de continuer à être compétitif.

Lorsque vous devez déplacer des matières premières et des composants dans le monde entier, les assembler dans un autre pays puis importer le produit fini dans votre pays d’origine, les droits de douane, les barrières commerciales et autres mesures protégeant l’industrie nationale sont des obstacles à supprimer. Et lorsque vous et vos collègues capitalistes aurez accumulé tellement de richesse et de pouvoir que vous pourrez non seulement modeler l’opinion publique par le biais des médias et d’une foule d’institutions, mais aussi contrôler la politique publique grâce au pouvoir de l’argent que vous donnez aux responsables publics, alors ces mesures de protection nationales seront supprimées. Les puissants ne s’arrêteront pas là et continueront à exiger que les règles en matière de santé, de sécurité, d’environnement et de travail soient également supprimées en tant qu’« obstacles » au commerce – en réalité, en tant qu’obstacles aux profits les plus élevés possibles, indépendamment du coût social. C’est pourquoi les accords de « libre-échange » ont de moins en moins à voir avec le commerce et de plus en plus avec l’ancrage dans la loi du contrôle des entreprises sur le système de réglementation.

Les industriels et les financiers opèrent et s’organisent au niveau international. Tout mouvement de travailleurs doit également être international.

Aujourd’hui l’enjeu du climat est plus que jamais vital pour la survie de la planète. Le genre humain n’est-il pas en train de creuser sa tombe en étant dans une société de consommation frénétique capitaliste ? Le moment de chercher une alternative sérieuse à ce système n’est-il pas arrivé ?

L’état de l’environnement parle de lui-même, tout comme l’incapacité du système capitaliste mondial actuel à faire quoi que ce soit pour y remédier. Le système capitaliste exige une croissance continue, ce qui signifie une expansion de la production. Sa logique interne signifie également que ses incitations consistent à utiliser plus d’énergie et de ressources lorsque l’on atteint une plus grande efficacité – le paradoxe étant que l’on consomme plus d’énergie plutôt que moins lorsque le coût baisse. Dans un système de concurrence intense et implacable, la croissance est nécessaire pour maintenir la rentabilité – et l’augmentation continue de la rentabilité est l’objectif réel. Si une société ne se développe pas, son concurrent le fera et la mettra en faillite.

Cette expansion en elle-même provoque plus de pollution et de réchauffement climatique puisqu’il faut plus d’énergie lorsque la production est déplacée, car il faut beaucoup plus de transport pour déplacer les matériaux sur de plus longues distances. Le capitalisme ne garantit pas non plus un emploi à qui que ce soit. Si le choix se situe entre la famine et un emploi dans l’industrie des combustibles fossiles, il est évident que les gens vont accepter cet emploi et résister à toute tentative de le supprimer. Malgré notre intérêt commun à préserver l’environnement et à inverser le réchauffement climatique, la lutte pour la survie que le capitalisme inflige aux travailleurs signifie que les intérêts immédiats – la nécessité de survivre – sont en accord avec le comportement destructeur de la production capitaliste et non avec les intérêts plus larges et à long terme de leurs propres descendants et de leur communauté.

Une économie capitaliste moderne est fortement dépendante des dépenses de consommation, qui représentent généralement 60 à 70 % de l’économie nationale du Nord ; d’où l’effort toujours frénétique de la publicité et l’obsolescence planifiée extrêmement gaspilleuse qui fait que les produits manufacturés, en particulier l’électronique, tombent en panne bien plus tôt qu’ils ne le devraient. Le gaspillage est dans l’intérêt financier des capitalistes, même s’il est irrationnel du point de vue de l’environnement.

L’humanité n’a pas d’autre choix que de passer à une économie basée sur la satisfaction des besoins humains dans une économie coopérative qui n’a pas besoin d’une croissance autre que celle de la population. La démocratie politique est impossible sans démocratie économique, et sans démocratie politique, il est impossible d’inverser le réchauffement climatique. Nous n’avons pas besoin de chercher plus loin que les sommets annuels sur le climat qui se terminent par des déclarations des gouvernements du monde entier qui « constatent » qu’il y a un problème et qui promettent de se revoir l’année prochaine. Nous avons besoin d’action, pas de paroles.

Dans un de vos articles, vous évoquez la question des grandes entreprises capitalistes qui sont exonérées d’impôts alors que le citoyen croule sous les taxes. Ne faudrait-il pas que la résistance contre le capitalisme passe aussi par une mesure concrète qui serait de ne plus payer les impôts imposés par les diktats du grand capital qui commande les politiciens ?

Aussi tentant qu’il puisse être de suggérer aux gens de cesser de payer des impôts, je pense que ce n’est pas une approche réaliste. Les impôts sont le prix à payer pour vivre dans une société civilisée. Sinon, comment trouver les fonds nécessaires pour les écoles, les services sociaux et les infrastructures nécessaires ? Une révolte fiscale pourrait amener une administration particulière à démissionner, mais le système serait intact et une autre administration similaire serait mise en place.

Un mouvement ayant pour but de forcer les entreprises à payer une part équitable des impôts serait positif, et un succès dans ce domaine serait une réforme bienvenue. Mais il ne s’agirait que d’une réforme. Une réforme qui pourrait être et serait finalement retirée. Et même si ces réformes fiscales pouvaient être rendues permanentes, cela laisserait les relations sociales intactes – les industriels continueraient à extraire la plus-value de leurs employés, les financiers continueraient à appliquer le fouet pour approfondir cette extraction, et les industriels et les financiers continueraient à se répartir le butin entre eux tandis que les employés – ceux qui font le travail et produisent ainsi la plus-value qui est convertie en profits des capitalistes – continueraient à être exploités.

Un mouvement qui veut sérieusement faire naître un monde meilleur doit mettre fin à l’exploitation et à la confiscation des richesses par quelques privilégiés. Bricoler les impôts, c’est grignoter sur les détails.

Comment jugez-vous la politique et le bilan de Donald Trump ? Au sommet de Davos, il s’est vanté d’avoir amélioré le sort des Américains et en l’écoutant on avait l’impression qu’il avait réglé tous les problèmes économiques des USA. Ces présidents-pantins qui dirigent le monde sont-ils dignes de gouverner les peuples ?

Trump a été un désastre pour les travailleurs américains, et un désastre pour tous les peuples déjà attaqués par l’impérialisme américain. Ce résultat était tout à fait prévisible. Le Parti républicain s’attendait à perdre en 2016 et maintenant la tendance aux États-Unis se retourne régulièrement contre eux. La victoire de Trump a été un choc, mais comme il donne rapidement et sans remords au 1% tout ce qu’ils imaginaient possible, les capitalistes et les financiers se sont ralliés à lui malgré la division importante de leurs rangs lors de l’élection de 2016.

Je soupçonne que la psychologie fondamentale des capitalistes américains et des politiciens qui les servent le plus ouvertement au sein du parti républicain veut que ce soit peut-être leur dernière chance avant longtemps et qu’ils feraient mieux d’imposer leur volonté dans le plus grand nombre de domaines possible et le plus rapidement possible. Il faudra de nombreuses années pour réparer les dégâts causés, même si Trump est évincé en 2020 et qu’un président du parti démocrate devra faire plus de concessions que d’habitude par respect pour les électeurs qui auraient remis les démocrates à la Maison Blanche.

Trump agit dans son intérêt personnel, et tant que cet intérêt coïncide avec celui des capitalistes et des financiers, il bénéficiera de leur soutien. Une propagande offensive encore plus en décalage avec la réalité que par le passé est nécessaire pour garder le contrôle de la base, et malheureusement les médias d’entreprise sont à la hauteur de la tâche.

Pouvez-vous nous parler de votre prochain livre ?

Mon prochain livre « What Do We Need Bosses For ? » (Pourquoi avons-nous besoin de patrons ?) a été écrit pour promouvoir l’idée de démocratie économique et de socialisme, et pour fournir un texte permettant de briser le concept de « il n’y a pas d’alternative » qui fournit une grande partie du ciment idéologique qui empêche tant de gens de voir au-delà du capitalisme alors même que de plus en plus de gens sont critiques à l’égard du système économique dominant. Le cœur du livre est constitué de six exemples au niveau national, trois historiques et trois actuels, de sociétés qui ont cherché à établir de nouveaux systèmes de démocratie économique sur une base nationale ou à l’échelle de la société. Ces six exemples sont l’autogestion des travailleurs en Yougoslavie, le contrôle des travailleurs dans la Tchécoslovaquie du printemps de Prague, la zone de propriété sociale du Chili de l’ère Allende, le confédéralisme démocratique de la Rojava, les coopératives de Cuba et les communes du Venezuela.

Ces efforts se sont bien sûr heurtés à l’hostilité implacable des capitalistes et des gouvernements sur lesquels les capitalistes exercent une influence déterminante. J’aborde également quelques autres exemples plus brièvement, en analysant les coopératives en Chine pendant l’occupation japonaise et en Grande-Bretagne dans les années 1970 dans le contexte des work-ins de cette décennie ; en analysant la cogestion à travers les exemples de la Tanzanie de l’époque de Nyerere et l’évolution du concept en Allemagne ; et en déconstruisant l’effort avorté de la Suède pour prendre le contrôle de ses sociétés par l’achat d’actions.

L’étude de ces exemples, passés et présents, est essentielle pour créer un avenir meilleur. Il est également essentiel d’étudier les structures et les organisations qui ont fait partie intégrante de ces luttes, et de procéder à une analyse réaliste de ce qui a fonctionné, de ce qui n’a pas fonctionné, des bonnes décisions prises, des erreurs commises et du contexte international difficile dans lequel elles ont dû opérer. Le livre est une étude comparative qui a délibérément choisi les six exemples principaux pour leurs caractéristiques, idéologies, conditions, géographies et objectifs divers.

La connaissance de ce qui a été accompli dans les tentatives passées et présentes de construire de nouvelles sociétés, et des forces capitalistes qui ont vaincu celles du passé ou qui créent des difficultés pour celles d’aujourd’hui, ne peut que nous aider à nous préparer aux luttes futures. Un monde meilleur est à notre portée si nous sommes suffisamment nombreux à agir en fonction de cette conviction par le biais de l’organisation. Dans les sociétés du monde entier, les travailleurs ont lutté pour surmonter leur position subalterne dans la production capitaliste et pour prendre en charge leur vie professionnelle et leur lieu de travail. Cette lutte se poursuivra.

>Interview réalisée par Mohsen Abdelmoumen

 

Qui est Pete Dolack ?

Pete Dolack est l’auteur de It’s not over : Learning From the Socialist Experiment, un livre qui examine les expériences socialistes du XXe siècle, écrit dans le but de les améliorer au XXIe siècle. Il écrit également sur la crise économique actuelle et sur les questions environnementales et politiques qui y sont liées, pour plusieurs publications en ligne, dont CounterPunch, ZNet, et pour son blog Systemic Disorder. Il est également le chroniqueur du travail et de l’économie pour le magazine imprimé de CounterPunch. Il a terminé le manuscrit de son prochain livre What Do We Need Bosses For, une étude sur les luttes pour la démocratie économique.

En tant qu’activiste, il a été organisateur de plusieurs groupes, et est actuellement au sein de Trade Justice New York Metro. Parmi les groupes avec lesquels il s’est organisé dans le passé figurent Amnesty International, la National People’s Campaign, New York Workers Against Fascism, le New York State Green Party et la No Spray Coalition.

 https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2020/02/29/pete-dolack-il-est-plus-que-temps-que-nous-ayons-un-front-mondial-ant

COMMENTAIRES  

01/03/2020 22:30 par alain harrison

« « « Il n’y a pas d’alternative » est ce qui maintient le capitalisme en place. Ce qui ne veut pas dire que beaucoup de force est également nécessaire. Mais lorsqu’un nombre suffisant de personnes croiront qu’un monde meilleur est possible et seront prêtes à agir en conséquence, ce sera effectivement possible. » »

Il n’y pas d’alternative est une croyance et lorsque l’individu incorpore cette croyance, il cesse de se poser des questions et de remettre en question la tendance dans lequel il est orienté.
Oui, il faut commencer par s’apercevoir qu’il est possible de trouver des alternatives. Je dis des alternatives parce que chaque peuple a son passé, sa culture. Il ya des similitudes bien sûr, mais le respect des différences est la base des échanges.
Aussi, je reviens sur le chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall, tous manipulés tous manipulateurs. Le contenu, très fouillé (le génocide du Rwanda, le père qui isole sa famille, les sectes, etc.....). Mais avant tout, ce livre est basé sur les recherches scientifiques et tous les aspects de la manipulation. Son actualité en fait une référence sur les différents aspects de la manipulation, comment est formé le conditionnement et les différentes situations y afférent.
Commencer par comprendre comment on est piégé est élémentaire.
En plus ce livre est neutre idéologiquement, il est basé sur la science et les exemples en montre les différents modes (manipulation-conditionnement).
Krishnamurti : on commence par détruire l’intérieure (conditionnement versus questionnement), puis on détruit l’extérieure (sur exploitation __ sur consommation __ et guerre __ non conventionnelle __ pour ne citer que deux exemple de destruction.

Sans une compréhension de ce phénomène (qui explique l’incapacité des peuples à se soulever adéquatement contre le système), un autre conditionnement prendra place sans questionnement.
Et la Constituante Citoyenne et sa préparation peut être aussi cette auto-éducation.
Connais toi toi-même, et tu connaîtras l’univers et les dieux.
Une phrase plus que jamais à méditer.

03/03/2020 20:27 par alain harrison

« « Il ne devrait pas non plus être obligatoire d’accepter ou de rejeter des structures organisationnelles simplement parce qu’elles sont anciennes ou nouvelles. » »

La Constituante Citoyenne et sa préparation peut être ce terrain ?

03/03/2020 22:20 par alain harrison

« « « Néanmoins, il est impératif que nous trouvions des moyens d’utiliser la technologie pour construire des sources crédibles de nouvelles et d’informations qui contrent la propagande capitaliste omniprésente à laquelle les gens sont continuellement soumis. » » »

Promouvoir des ondes pour l’espace publique soutenu par le gouvernement. Redéfinir les parts hertziennes.
Pour les élections de 2022 ?

Les organisations sociales devraient se rencontrer pour mettre en place un secteur internet commun, où les différentes questions pourraient être mises en synthèse pour faciliter la compréhension, les liens et la vue d’ensemble des citoyens.

Un cite supplémentaire et complémentaire aux cites alternatifs existants. Mais puisque cet espace internet relèverait de l’ensemble des organes "civiles",syndicat, association étudiante, les groupes sociaux engagés dans différentes problématiques ( familles, femmes battus, alcooliques anonymes, etc.....). Tous ces organismes ont des difficultés et leur expertise respective, les échanges et les liens avec le système écono-politique seraient mis en perspective........

Une idée à développer.

04/03/2020 14:16 par Yannis

"Krishnamurti : on commence par détruire l’intérieur (conditionnement versus questionnement), puis on détruit l’extérieur (sur-exploitation, sur-consommation et guerre non conventionnelle, pour ne citer que deux exemples de destruction."

Dommages internes : la destruction des capacités cognitives et reflexives est bien avancée dans la population française (pour resituer le débat car on en a marre de tous ces discours mondialisés progressistes et plein de bonnes intentions, de constats pertinents mais aussi de banales générités et de futures défaites. Effectivement, l’usage d’Internet est désormais très limité et complètement dévoyé, du fait du pouvoir des Gafas. On a envié de dire, les Américains qui êtes les inventeurs et promoteurs, bref les leaders du Web, faites le ménage chez vous et le monde s’en portera mieux. Cartels hyper puissants, dépassant les États (vive le néolibéramisme, vive Reagan, vive Trump) et censures internationales qui commencent chez Google, Facebook et YouTube

En contre-partie, aucune proposition pour une démocracie plus directe vía plateformes étatiques, on vient de voir au contraire le fiasco organisé par le gouvernement français actuel sur la consultation de la privatisation Aéroports de Paris. Internet, invention géniale, est totement bridé par le capitalisme.

Une population affolée, inquiétée quotidiennement, stressée, haineuse, versant dans la.peur et la détestation de l’autre, prête pour adopter un nouveau type de fascisme pour survivre.

Votez Macron !!!

05/03/2020 11:23 par Assimbonanga

Par acquis de conscience, j’ai écouté monsieur Asselineau : François Asselineau dénonce "le bal des faux-culs". Inutile de vous dire qu’il ne m’a pas séduite. Je le trouve toujours aussi obsessionnel et mono-manique, cet homme de traités de papiers. En plus, il est amer et très "clivant", vous ne trouvez pas ? Très acide à l’égard de ceux qu’il baptise faux-cul.

Comment peut-il imaginer que sortir de l’UE nous libérera de VINCI, TOTAL, ENEDIS, AXA, BLACKROCK, AREVA, LORREAL, CNEWS, LCI, BFM, AMAZON, YOUTUBE , etc... ?

D’ailleurs, té, je vais aujourd’hui lancer mon propre mouvement le ASSIMBONANGA BRASS BAND. Mon slogan : pour une 2ème Union Européenne. A bas l’UE+Commision européenne ! Dissolution. Assemblée constituante internationale anti-capitaliste. Fusion UE/CE. Ramifications communalistes dans tous les pays de la 2ème Union européenne. Conseils citoyens et tout le bazar !

Non, en fait, voilà le populiste que j’aime : Philippe Poutou. Il est intelligent, sensible, souriant, aimant. Avec mon curseur je n’ai écouté et regardé que lui. J’ai laissé de côté le vert de Bordeaux. J’ai zappé le bellâtre bourgeois sportif maire sortant. Je n’ai eu d’yeux que pour Philippe, mon populiste !

05/03/2020 12:38 par Assimbonanga

Président d’honneur de la République : JL Mélenchon
1ers minitres adjoints : Coquerel et Corbières
Ministre de l’industrie : Philippe Poutou
Ministre de l’Intérieur : Quattenens, dit Le Rouquin
Ministre des sports et de la culture : Ruffin
Ministre du logement : Fabien Roussel, pc
Ministre de la Santé : Caroline Fiat
Ministre de l’agriculture : André Chassaigne, dit l’Auvergnat. (Attention, ce ministère a tout d’un cadeau empoisonné)
Justice :
Défense :
Education nationale :
Enseignement supérieur :
Budget finances :
Travail :
Ecologie :
Affaires étrangères :
Ministère des sans-papier et sans domicile fixe :
Porte-parolat : Autain & Bompart
Il faut encore que je travaille, j’ai pas terminé. Une seule est sûre : si , par un puissant miracle ce scénario arrivait, nos valeureux ministres ne disposeraient pas de plus d’un an , voire deux au grand maximum, pour mettre en place toutes leurs mesures, comme Ambroise Croizat. Et à la fin, ça l’a tué, de burn-out.

05/03/2020 14:49 par Assimbonanga

Mais l’idée de destitution qu’a notre ami Asselineau n’est pas à rejeter. Attendons de voir le niveau de haute trahison que va atteindre Macron dans le printemps. Il risque d’être avéré !

Ministre de la Justice : François Boulo
Ministre des Lieux de privation de liberté : Juan Branco
Problème : j’ai une seule femme dans ma liste.
Ça doit signifier quelque chose, dans le pré-recrutement, je suppose. On n’est pas encore près de sortir du patriarcat, même en France Insoumise...

06/03/2020 08:16 par alain harrison

C’est sans doute le fait, que même les mouvements (selon mission) féministes, sont eux aussi empoisonnés par des OUI MAIS.
Les femen comme d’autres activistes sont comme les GJ par rapport à la gauche dissociée, par rapport au féministe.
Et oui le français est matchiste, un phénomène mondial qui perdure. Et la nouvelle génération sera de même. À moins d’une révolution globale, les tentatives partielles avorteront à moyen terme des divergences et de tous ces OUI MAIS de toute part et pour tout et rien. Le consensus est la planche qui permettra le saut ?
Mon dernier commentaire , j’en vois bien le côté puérile, La répétition peut nous mener à un abrutissement, comme trop d’infos sur ajouter sur une question. Il faut choisir des documents de fond tant par leur qualité que leur cohérence, comme par exemple l’article (Crime contre l’humanité,l’ultime retour des barbares) qui donne une vue d’ensemble historique suffisant pour reconnaître le système actuel, continuité modifié du modus operandi du phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme, qui est le seul et vrai système, ses artéfacts chageant au gré des avancés des moyens de contrôle ( de l’espionage par hommes interposés à la microtechnologie, en passant par les googles masqués de promesses et surtout de PUB ad nauseam. Mais, google n’en n’a rien à foutre de nous et est aussi mensongé qu’un Macron, qu’un Trudeau (et tant d’autres sans colonne), sauf Trump, pour qui le mensonge (réalité alternative) est relatif selon.
Depuis que Marx a prédit que le capitalisme s’effondrerait sous son propre poids, effectivement, l’incohérence humaine versus la réalité limité, rempli les conditions pour l’effondrement qui est en cours de réalisation. Mais qu’est-ce qui manque pour comprendre ce fait et peut-être le renversé ?

06/03/2020 11:10 par Assimbonanga

Mathilde Panot, Daniele Obono, Benédicte Taurine, Murielle Résiguier, Sabine Rubbin. J’ai déjà cité Clémentine Autain et Caroline Fiat. http://www2.assemblee-nationale.fr/15/les-groupes-politiques/groupe-la-france-insoumise/(block)/42317
Je verrais bien Charlotte Girard à l’enseignement supérieur. Mais elle n’en a peut-être pas envie ! Il y a aussi Danièle Simonet. Et quelques "oratrices" qu’on voit passer à la télé mais je n’ai pas encore retenu leur pedigree. On se fait le panthéon qu’on peut, entre directs et vidéos.
Merci Alain Harrison de me donner la réplique ! Bon 8 mars !

06/03/2020 21:41 par alain harrison

Bonjour.

Aller chercher le vote de tous les "sympathisants" de gauche. En regard de l’ensemble des pays, le véritable clivage semble bien à 50% de part et d’autre du champ politique économique. La PUB aidant, un nombre grandissant vers l’individu-entrepreneur est prit pour acquis capitaliste, versus alternative invisible à gauche. Alors la gauche doit rendre visible l’alternative, mais laquelle ?

Prendre la mesure de la distance entre le moule individu-entrepreneur qui surfe sur la PUB inépuisable, mais répétitive presque un mantra (PUB-TV, PUB-internet...) et l’absence d’une alternative économique, dont Marx n’a pas formulé les tenants et aboutissants dans son analyse de l’économie capitaliste, me semble-t’il. Sauf, le programme du CNR, et ce que je dénomme le nouveau paradigme économique, la cotisation que M. Friot a poursuivi dans ses travaux (les prémisses ?). Il faut revoir attentivement le vidéo :
« « La prévoyance » »
Salaire, retraite, l’employeur frappe toujours deux fois, Conférence de Bernard Friot.
20 015 vues•30 avr. 2013
https://www.youtube.com/watch?v=JbsOo95gPBA&feature=player_embedded

La prévoyance est l’un des concepts de la vieille mentalité du vieux monde, dont fait parti le capitalisme (notion re-conceptualisé à chaque grande époque, dont celle où le Roi de Droit Divin), aujourd’hui, la justification du capitalisme est tombé dans les mains de Trump, la trumperie __ la réalité alternative __est la nouvelle justification de capital, c’est le rapport de force actuel qui l’impose : le capitalisme ou le système économique libéral (allias sauvage des années ....70, et mutation dans les années 80 par deux rétro-virus bien connu) est le phénomène d’exploitation de l’homme par l’homme, un coup le masque tombé. L’exploitation en système économique et institutionnalisé (OMC, FMI, paradis fiscaux, fonds vautours........).

Et relire : Crime contre l’humanité, l’ultime retour des barbares, Par Fethi Gharbi.
Comment se fait-il que nous reconduisons sans cesse les mêmes erreurs ?
Est-ce notre condition humaine ?

07/03/2020 06:05 par babelouest

Il y a plusieurs choses là-dedans.

Une Internationale des organisations de travailleurs doit exister, parce que l’échange et la coordination entre organisations nationales est nécessaire : elle existe déjà, c’est la FSM que même la CGT en France a quittée pour s’accrocher à un machin bruxellois. Vu que l’outil existe, autant s’y rallier, et s’en servir.

J’ai bien parlé d’organisations nationales coordonnées, justement pour faire pièce à un mondialisme qui, n’en déplaise aux trotskistes, sera toujours bénéfique aux financiers apatrides. Fragmenter leurs pouvoirs, en empêchant justement le jeu mondialiste, sera un excellent moyen : cela implique que les banques centrales des divers pays redeviennent des instruments d’État, et non ceux d’instances comme la BRI de Bâle dominée par le représentant de la City de Londres. Ces banques centrales pourront correspondre les unes avec les autres, sans supporter un chapeau comme la BRI avec SES réglements, ses coordinations à elle, et ses patrons qui ne sont que des banquiers "privés" mais tentaculaires : ceux qui bizarrement n’apparaissent pas dans le classement périodique des grandes fortunes de Forbes.

Tout est là. Casser le capitalisme, en morcelant ses prérogatives, en lui retirant d’autorité ses jouets par la saisie de ses biens, immobiliers ou mobiliers (les actions d’entreprises et autres outils financiers), dans chaque pays ayant décidé de jouer le jeu. Cela impliquera sûrement de ramener sur le sol des pays en question les soldats dispersés en Opex quelconques, et de les positionner en soutien des douaniers, et en protection des nouveaux responsables délégués par les citoyens.

Front mondial ? NON, front international car si se défendre individuellement n’apporte rien, se concerter pour défendre notre sol, nos principes et ceux qui les incarnent a vraiment du sens. Il sera d’ailleurs peut-être nécessaire de remettre en service la conscription (ah, Valmy....) où le sentiment de renouer avec des racines communes renaîtra, mélangeant les couches sociales tout en démembrant la Haute Classe, celle qui est notre ennemi à tous. Notre seul ennemi en fait.

07/03/2020 14:36 par Yannis

@Assibonanga, ça fait toujours du bien de rêver.

@Alan, l’Homme est un loup pour l’Homme, c’est vieux comme le monde. Concernant le capitalisme, qui a mis en pratique cet adage par les lois et les techniques, c-a-d que les lois sont faites pour protéger les gros capitaux, surtout virtuels actuellement, et Internet renforce toujours un peu plus le pouvoir des magnats. Le capitalisme, c’est le plus grand dénominateur commun, qui est né quelque part en Europe entre l’Italie, les Pays Bas, s’est développé en UK, Allemagne, en France bien sûr (mélangé de pratiques monarchiques) et s’est surtout développé d’une manière fulgurante aux USA avant de se "mondialiser" du fait de la puissance militaire de ce pays conservateur devenu tête principale de l’Empire. Il est donc normal que ríen que la proposición de sortir du capitalisme, (en résumé exploitation des ressources naturelles et humaines sans límites) provoque des spasmes et convulsions dans cette partie du monde dit civilisé et occidental, où l’esclavage se pratique désormais en famille. On en est qu’au début de la fin, car l’argent est désormais le sang qui circule dans ce type de société, réduite à ríen, à quelques pulsions.

07/03/2020 16:06 par Assimbonanga

@Yannis, tu as tout à fait compris le fond de ma pensée.

09/03/2020 05:32 par alain harrison

Yannis
« « On en est qu’au début de la fin, car l’argent est désormais le sang qui circule dans ce type de société, réduite à ríen, à quelques pulsions » »
Ce qui prouve que ce système idéologique étriqué, qui de plus, promu la multiplicité des croyances versus le consumérisme a rendu l’expérience humaine exsangue. Le soi disant retour du religieux implique l’idée exacerbé et mortifère du sens de notre vie. Où aller chercher un sens ?
L’époque des lumières est le point tournant, non seulement de l’histoire basé sur les croyances, mais de la notion de sens. On passe de la notion de sens du aux croyances, au sens que la nouvelle connaissance de la vie nous fait découvrir au fur et à mesure de celle-ci. Nous passons d’un construit à un construire. Mais, nous avons à faire avec la condition humaine, le rationnel et l’irrationnel. Ce dernier demeure une notion confuse, mais utile pour les manipulateurs. Tous ces politiciens qui jouent sur les émotions en sont un dramatique exemple : les guerres. Une guerre ne vient pas naturellement, soit d’ordre civilisationnel, on la prépare et l’organise, ou d’instinct (survie, peur__tribalisme). Mais quelque soit l’époque, on instrumentalise le sentiment , l’émotion (les symboles ayant un impacte irrationnel). Il en est de même aujourd’hui. Je conseille de lire l’épilogue du livre de Stanislav Grof (psychologie transpersonnelle).
La Crise est multidimensionnelle, que l’on veuille ou non.
L’Histoire, notre grande histoire commence avec l’hominisation, il est temps de l’intégrer pour bien comprendre les nuances qu’il y a entre la vie naturelle (instinctuelle) et la vie culturelle (rationnelle) dont nous sommes façonnés. Cette vue d’ensemble peut être d’une grande aide pour ce qui est du sens de la vie. La perte de sens peut causer une fragilisation émotionnelle et ouvrir la porte à toutes la manipulations. On peut rapprocher le sens d’avec l’estime de soi. Pour le narcissique, l’estime de soi est le sens de la vie ? On peut dire que le sens qu’on donne à la vie est un construit parallèle à la construction de notre estime, et la socialisation est le facteur décisif.
Quelle société voulons-nous léguer ?

09/03/2020 14:44 par Yannis

Effectivement, transmettre permet de bien décanter les choses et synthétiser, aller au plus pertinent pour les générations futures. Les jeunes se débattent dans des sociétés de plus en plus complexes, de mais toujours basées sur une prédation des ressources naturelles de plus en plus fortes, sans límites (je répète, le capitalisme dans sa dernière version néolibérale se conçoit sans limite de temps et d’espace, inconcevable mais surtout invivable pour un être humain). Se battre pour l’essentiel, et pas seulement pour soi ou des mirages. Or actuellement, la plupart des combats sont essentialisés et personnalisés, donc voués à peu d’avenir.

C’est ainsi que tout se radicalise sur les rézososiaux, premier média dorénavant pour faire de la politique en commençant par "Moi je crois que, je pense que... Moi j’ai tel ressenti..." Ou encore en balançant une formule lapidaire qui ferme le débat.

Nous vivons la dictature des egos et la misère de la pensée critique, la spectacularisation de combats minimes et l’invisibilisation de problèmes gros comme le nez au miieu du visage. La hiérarchie de l’urgence mais aucun objectif précis concrètement, voir le décalage entre les nécessités universelles vitales pour nos enfants et les politiques mortifères conduites avec la légitimation par le vote. Les alerces sans suite sur les menaces écolos depuis 40 ans que niveau global en sont un exemple flagrant.

Sinon philosophement, il faudrait peut-être enfin sortir de griffes de l’existentialisme ??

12/03/2020 18:32 par alain harrison

« « « C’est ainsi que tout se radicalise sur les rézososiaux, premier média dorénavant pour faire de la politique en commençant par "Moi je crois que, je pense que... Moi j’ai tel ressenti..." Ou encore en balançant une formule lapidaire qui ferme le débat. » » »

Bien au moins , les opinions sortent. À partir que les gens se mettent à parler de , moi je pense que..., et bien en formant des groupes informels pour débattre de ses opinions et par le questionnement et dans la mesure que les problématiques sont articulés versus des solutions proposé, c’est un début, puisque tôt ou tard la question des décisions politiques et économiques se posent, c’est le début de la politisation ?

30/03/2020 22:24 par alain harrison

Mais ça demeure une gageure.
Et nous ne pouvons pas empêcher les dérives, mais y remédier au fur et à mesure dans des comités citoyens motivés à changer de cape. Les réalisations concrètes et partagées sont le fer de lance. Dans le documentaire la PRISE, le mouvement des coopératives en était le fer de lance. Hélas !

Fin de l’ère post-néolibérale en Argentine et ascension de la droite pure et dure
Par Prof. James Petras
Mondialisation.ca, 28 février 2016

La lutte de classes poussée depuis le bas s’était trouvée gravement affaiblie par l’alliance du monde du travail avec le régime de Kirchner, non parce qu’elle en bénéficiait économiquement , mais parce que le pacte a démobilisé les organisations de masses actives dans la période 2001-2003. Tout au long des 12 années suivantes, les salariés ont partie de négociations sectorielles (paritaires) avec l’intermédiation d’un « gouvernement amical ». Les alliances « sectorielles » et les sujets de la vie quotidienne ont remplacé la conscience de classe.

http://www.mondialisation.ca/fin-de-lere-post-neoliberale-en-argentine-et-ascension-de-la-droite-pure-et-dure/5510853

Un rendez-vous manqué.

31/03/2020 07:42 par alain harrison

Bonjour
Nous avons tellement d’exemple de faux gauchistes qui ont pris le pouvoir, que nous devons nous assurer de ceux qui revendiquent le pouvoir au nom de la gauche. Mettre un terme aux faux fuyants, c’est à partir de maintenant. JLM doit se mettre au claire et arrêter de "nuancer" (une façon subtile de .......). De même, ne pas compter avec les Asselineau UMP de droite qui nous gargarise avec le frexit.
La gauche doit se prononcer le plus tôt possible sur le frexit (en fait les 4 sorties, puisque l’euro est une chaîne qui bloque en fait l’indépendance économique, de toute façon, l’euro n’a pas mis un terme à la spéculation, alors ?).
Je trouve navrant que Le Hyaric (représentant de Jaurès en quelque sorte), JLM et quelques autres ne se prononcent pas encore pour les 4 sorties. Pour qu’il y est une Europe de Paix, il faut des pays sains et non un amalgame chaotique comme l’est l’UE qui est essentiellement financière et bourrée de normes incompatibles avec les disparités économiques des pays.
La Constituante Citoyenne doit se réaliser à l’échelle Européenne dans chaque pays avec leurs priorités respectives, qui pour certaines sont partagées pour la plupart des pays. Donc, à partir de ces correspondances les pays peuvent commencer à s’harmoniser progressivement. Mais attendre après les autres pour que ça bouge... Niette.
Cuba n’a pas atendu après les autres.
Le Chili d’Allende n’a pas attendu après les autres.
Les Sandinistes n’ont pas attendu les autres.
Le Vénézuéla n’a pas attendu les autres, et a été un véritable initiateur "synergique" pour rassembler une partie de l’Amérique Latine autour d’un projet commun.
Pourquoi, la majorité des français (la classe moyenne éduquée) ne réalise pas son poids pour une alternative qui se dessine depuis l’époque des Lumières-Révolution Française ? Elle a oublié que le CNR lui a fait faire les premiers pas vers cette République dans laquelle « « Liberté, Égalité, Fraternité » » prenait enfin sens, non pas figuré, mais dans la réalité. Les trente glorieuses ont malheureusement endormi le peuple, sauf ceux qui voyaient les entourloupes.
Aussi, la lecture, résumé, comparative de certains événements sont d’utilités à la lucidité.
Le cas de la Grèce de Tsipras.
Podemos en Espagne.
L’Argentine de Kirchner
L’élection de Hollande-PS (le PCF ne démontre toujours pas un mea-culpa ?).
La FI-JLM n’a toujours pas clarifier, sans ambiguïté, sa position définitive sur les 4 sorties.

Le programme du CNR (cotisation et salariat) impossible dans le cadre de l’économie "classique". Un nouveau paradigme économique est fondamental. Il s’agit de concevoir le passage.
D’où la nécessité de réparer la Constituante Citoyenne et parallèlement le nouveau pacte social et le nouveau paradigme économique.
La Constituante (les institutions)
Le nouveau pacte social (le vivre ensemble)
Le nouveau paradigme économique pour mettre un terme au système de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Il nous faudra jongler sérieusement avec ses objets qui sont inséparables, mais interdépendant, puisque pour qu’il y est une société harmonieuse, il faut une économie juste et des institutions adéquates non invasives comme est le système actuel. J’entend invasive par le fait que les institutions qui devraient nous rendre autonome, nous rende de plus en plus dépendant, avant la religion invasive, aujourd’hui dépendant d’un ensemble complexe de services disparates de contrôles privatisés. L’éducation n’a pas évoluée depuis les années 60. Un regard sur celle-ci doit être porté en fonction de certaines explorations, qui à mon avis, ont été mis de côté sans une vue d’ensemble et de leur potentiel versus la condition humaine. Vous devez bien deviner de quoi je parle, depuis le temps. Je me suis questionné et questionné sur ces explorations, sans conclure, mais aujourd’hui, voyant les "divergences idéologiques corsetés" qui ont mené aux échecs à répétition, je conclus que nous devons inclure des fondamentaux, nouvellement articulé (adéquation), que sont les recherches expérientielles sur la conscience et la naissance. Le problème, les jugements idéologiques dans le cadre de la dialectique matérialiste marxiste dogmatique entre autres, et l’instrumentalisation outrancière libérale tout aussi dogmatique. Et bien sûr, les déviations égotiques par rapport aux buts recherchés par ce que nous appelons la croissance personnelle qui a réduit les prémisses de recherche sur la conscience probante, à des tripes d’égo ronflant ou le développement de classes-clientélistes d’exception. Il y a les vrais Chamans (femmes et hommes), ceux qui ont une connaissance des plantes et les charlatans, comme les vrais découvreurs, nul doute que Marx était un vrai découvreur, et ceux qui construisent leur empire sur eux. Mais croire que seul Marx a toutes les réponses. Ne trouvez-vous pas ça un peu réductif de la Vie. C’est pas Marx qui a découvert la notion d’évolution, il a assimilé un certain aspect qui a légitimé ses propres vues, qui reconnaissons le sont justes, mais auquel il faut rajouter certaine nuance, que l’être humain bien que soumis aux lois naturelles, a le potentiel de ne pas agir comme un primate. L’Éducation est cet instrument qui peut servir intelligemment à cet effet. Mais nos sociétés sont divisées en classes qui ont leur propre valeur divergente et incompatible entre classe.
Un exemple déplorable, mais à lire. (déjà signaler dans un article de LGS : La maladie des riches)
« Nous devrions faire sauter les ponts » — le coro­na­vi­rus déchaîne une guerre de classes dans les Hamp­tons

Note du Traduc­teur : Le texte suivant est une traduc­tion d’un article écrit par la jour­na­liste Maureen Calla­han, initia­le­ment publié, en anglais, sur le site du New York Post, le 19 mars 2020. Je l’ai traduit parce qu’il permet de consta­ter l’igno­mi­nie du capi­ta­lisme et de ses classes domi­nantes en temps de crise. Des choses simi­laires se produisent en France, bien évidem­ment.
https://www.partage-le.com/2020/03/20/nous-devrions-faire-sauter-les-ponts-le-coronavirus-dechaine-une-guerre-de-classes-dans-les-hamptons/

Nous pouvons parler de Méta Conditionnement.
Et cela vaut pour toutes les classes, et, ce qu’on appelle le clientélisme, qui sent l’exceptionnalisme (états-uniens) dans certaine classe.
Une branche de la classe moyenne ne fait pas exception à ce dernier aspect.

Pour montrer que cette notion d’exceptionnalisme n’est rien d’autre qu’une fraude intellectuelle, à mon avis, c’est la différence entre un chirurgien et un charpentier. En prenant le concept de la passion pour son travail, pour fixer les idées, ces deux professions exigent des compétences et ceux qui les pratiquent adéquatement ont les compétences pour. Cela signifie que chacun a les qualités "intrinsèques", il n’y a pas de sur, au-dessus des autres, mais une manipulation pour faire croire à une supériorité alors qu’en réalité, il s’agit de différences essentielles nécessaires pour un monde, une société viable. Sinon, nous serions des clones, nais alors nous ne serions pas des humains différenciés et complémentaires, mais des virus. Le covirus 19 est un ensemble de clones qui croient dans le temps en infectant les humains. Il n’y a pas un covirus médecin, un autre charpentier.

En remontant dans le temps, on voit les rois de droit divin, les israéliens (peuple de dieu__12 tributs, si je ne me trompe), l’Islam, religion monothéiste qui reconnaît les deux autres mais les relais au mensonge, et L’exceptionnalisme états-uniens, le denier en date, mais en quoi au juste ? Le rapport de force, tout simplement. Puisque, les US ne jouent pas la partie de la solidarité et de la coopération avec le reste du monde mais seulement de la compétitivité : gagner ou perdre. Et ils sont de très mauvais perdant, ce que fait éclater le Venesuela. Ne laissons pas tomber ce Peuple, dont deux grands hommes fidèles à leur peuple.
Vive
La Constituante Citoyenne
Le nouveau pacte social
Le nouveau paradigme économique

Mais si nous gardons le silence, comment évaluer leur potentiel sans le débat questionnant leur pertinence ou non.

02/04/2020 23:34 par alain harrison

Bonjour.

05/03/2020 à 11:23 par Assimbonanga
Par acquis de conscience, j’ai écouté monsieur Asselineau : François Asselineau dénonce "le bal des faux-culs". Inutile de vous dire qu’il ne m’a pas séduite. Je le trouve toujours aussi obsessionnel et mono-manique, cet homme de traités de papiers. En plus, il est amer et très "clivant", vous ne trouvez pas ? Très acide à l’égard de ceux qu’il baptise faux-cul.

Les faux culs ??
Bon Asselineau appel à la procédure e destitution, qu’il sait très bien que ça ne marchera dans son « « Allocution de François Asselineau spéciale Gilets Jaunes __ https://www.youtube.com/watch?v=ccBKAA5L6_0.
Dans les deux autres :
François Asselineau : "Beaucoup de "gilets jaunes" sont à la recherche de solution politique."
https://www.youtube.com/watch?v=-yecbJEw9M0
Gilets-Jaunes : Que dit-on à l’international ? - Allocution de François Asselineau
https://www.youtube.com/watch?v=ZmdFCw15yYc

Dans ces trois interventions, les Gilets Jaunes y sont marginalisés ?

Sa stratégie consiste à diviser : des gilets jaunes de droite, de gauche et tutti quanti.

Les gilets jaunes sont dans la même situation que les partis qui se réclament du changement. Ils n’ont pas un agenda politique de changement réel pour sortir du système actuel, le capitalisme mondialisé et de la monté en puissance du complexe militaro-industriel-bancaire. Le contrôle de l’information sert de courroie de transmission pour légitimer ce fait.

Nous ne sommes plus dans une communauté internationale de droit (qui était du bout des lèvres, au moins) mais dans une anarchie oligarque parallèle initié sous les mandats Busch avec le coup d’envoi de la guerre contre l’Irak (arme de destruction massive).
Nous sommes passés du mode mensonge Busch à la réalité alternative Trump. Du passage à l’acte sournois (Renversement du Chili d’Allende) au passage à l’acte ouvert (tentatives du renversement du Venezuela à répétition).

Asselineau serait-il sournois versus Le Pen ouvertement opportuniste en récupérant le discours de la gauche (me semble-il ?)
Macron-Le Pen : Les 5 temps forts du débat de l’entre-deux-tours 2017
https://www.youtube.com/watch?v=5JeB7QaIPic

Asselineau cogne sur le clou du frexit.

En tout cas, tout comme Hamon -PS avec le revenu de base.

La division de la gauche se fait de l’intérieure et de l’extérieure.

Les gilets jaunes se méfient, et ils ont raison, même face aux syndicats.

Alors, qu’est-ce qui ferait qu’une alternative serait possible face au système mondial actuel.

Cuba continue le combat.
Le Venezuela est.... Comment dire,comme métaphore :
« « on n’achève bien les chevaux » » vous savez le film. Mais, ici, il s’agit de réaliser un autre monde, comme la Prime.

Bien sûr, le grand jury entre les coursier, est l’US-Occident et les quelques 50 pays qui se prennent pour la Communauté Internationale, sur 193 pays. Et quel est la proportion, sur la population mondiale, ses 50 pays représentent-ils sur les 193 pays ?
La démocratie ne pèse pas lourd sur les ordonnances du FMI (une division du système financier mondial et le cartel : complexe militaro-industriel-bancaire. Un système dont la capacité de réorganisation engage des énergies fantasmagorique au détriment du Monde et de la nature que l’on constate (l’extinction massive en progression de la faune et de la flore_ terre, aire et océan.

Le mot gauche peut-il retrouver un vrai sens de direction ?
Oui, quand il aura son agenda politique cohérent et radicale qui fera fuir les faux culs.

Cesser d’attendre. Le Vénazuela n’a pas attendu personne. Les GJ se sont-ils mis en attente ? En attente.

03/04/2020 05:10 par alain harrison

Bonjour.

Les communistes qui avaient entrepris de mettre en place le programme du CNR, dont la cotisation, est fondamentalement un facteur qui a engagé les 30 glorieuses spécifiques à la France. Mais, comme en Argentine des Kirchner, ce qui devait arriver arriva, par un chemin différent, « « Tout au long des 12 années suivantes, les salariés ont partie de négociations sectorielles (paritaires) avec l’intermédiation d’un « gouvernement amical ». Les alliances « sectorielles » et les sujets de la vie quotidienne ont remplacé la conscience de classe. » », et plus élaboré. Et voilà ce qui en est : Sarkozy-Hollande-Macron. Sarkozy parlait de discipline, Hollande a agit en toute contradiction et maintenant Macron qui est une parfaite réplique de Trump. Bolsonaro qui réfléchit tout haut de sa nostalgie de la dictature. Autrement dit, des criminels qui le crient haut et fort, et la grande majorité enchaînée à leur espoir consumériste (le pouvoir d’achat). Un conditionnement mené depuis l’après guerre. Le programme du CNR a été mis en place à la petite semaine ?

Les libéraux n’avaient qu’à jouer des politiques d’ajustements économiques. La population faisant confiance. D’autre part, pour construire l’UE, les symboles avaient leur rôle (l’UE garantira la Paix,... ; l’Euro, la monnaie unique.... pour éliminer plus facilement les transferts ; pour éviter les abus des gouvernements... récession, inflation...., le marché monétaire (les banques privées) ; les normes dicté par l’UE et ses institutions.......

Attendre un front mondial anti-capitaliste ? Est que le Chili a attendu le concert pour commencer à jouer sa partie, de même le Vénzuéla. La construction du front mondial a tout l’aire de ce faire en dominos.

Dans ce vidéo, M. Lemoine nous fait revisiter la situation du Vénézuela, un enseignement que le front devra mettre dans sa pipe, apprendre de ses erreurs et avoir les deux pieds sur un terrain solide.

Déstabilisation du Venezuela, une « opération de piraterie internationale
22 mars 2019
Pénuries, émigration massive, ingérences étrangères, désinformation… Voilà à quoi est confronté Caracas depuis la mort d’Hugo Chavez. Difficile de discerner le vrai du faux dans cette guerre civile larvée. Entretien avec un spécialiste engagé du pays, Maurice Lemoine, auteur du livre "Venezuela, Chronique d’une déstabilisation" (Ed. Le Temps des Cerises).
https://www.youtube.com/watch?v=QvYj306fU0Q

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