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Ceux qui prétendent que la croissance démographique est le gros problème environnemental sont en train de blâmer les pauvres pour les péchés des riches

Le mythe de la surpopulation

Au début des années soixante, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) tint à Genève une réunion peu publicisée mais capitale, dont le but était d’examiner un danger majeur pour l’espèce humaine : la surpopulation du globe. Nous étions en train d’atteindre les six milliards et rien, désormais, ne pouvait plus freiner l’explosion exponentielle. Ni épidémies ni guerres n’allaient y suffire. Alerte rouge. Que faire ?

Assistaient à ce mémorable brainstorming des représentants de la science en marche et un peu aussi du capital, dont, entre autres, des cadres d’I.B.M., alors objet des attentions détonantes de la Rote Armee Fraktion (plus connue sous le nom de Bande à Baader - NDR), et feu Robert McNamara, occupé quant à lui à résoudre la quadrature du cercle au moins au Vietnam, à l’aide de napalm, de défoliants et d’agent orange.

N’y assistaient pas les Chinois, qui allaient opter chez eux pour la solution pragmatique d’un seul enfant autorisé par famille (fin des années 70).

N’y assistait pas non plus l’écrivain anglais John Cowper Powys, qui venait de mourir (1961) et qui aurait pu être pourtant de bon conseil, car il avait écrit, en substance : « La terre ne produit-elle pas assez de fruits pour nourrir tous les enfants des hommes ? Bien sûr que si. Il suffirait que ces fruits soient répartis entre eux équitablement et que certains hommes cessent d’accaparer stérilement ce qui est nécessaire à la survie de tous. » (Nous résumons.)

Au moment où les progrès foudroyants de la technologie ont rendu inutiles à ces « certains hommes » le travail fourni par la majeure partie des autres, mais où cette majeure partie, devenue improductive, va avoir le mauvais goût de continuer à manger...

Au moment où l’OMS semble avoir renversé ses priorités et, au coude à coude avec les détenteurs abusifs des moyens chimico-biologiques de sauver ou d’exterminer leurs semblables, prétend nous protéger, par la force, d’une pandémie fantôme...

Il devient urgent, pour la « majeure partie », d’identifier correctement les dangers réels qu’elle court et de prendre elle-même les mesures adéquates pour y faire face. Le révérend Swift étant mort, M. George Monbiot, pour sa modeste part, s’y est collé (le 28 septembre dernier, dans le Guardian). C.L.


Ce n’est pas une coïncidence si ceux qui sont obsédés par la croissance démographique sont d’opulents hommes de race blanche, qui ont passé l’âge de se reproduire : c’est bien la seule question environnementale pour laquelle ils ne sont pas à blâmer. Le brillant spécialiste des systèmes de la terre, James Lovelock, par exemple, a prétendu le mois dernier que « ceux qui ne voient pas que la croissance démographique et le changement de climat sont deux faces d’une même médaille, sont soit ignorants, soit refusent de voir la vérité. Ces deux énormes problèmes environnementaux sont inséparables, et discuter de l’un en ignorant l’autre est irrationnel. » (1) Eh bien, c’est Lovelock qui est ignorant et irrationnel.

Un article publié hier dans la revue Environment and Urbanization (Environnement et Urbanisation) montre que les endroits où la population a augmenté le plus vite sont ceux où l’émission de carbone dioxide a augmenté le plus lentement, et vice versa. Entre 1980 et 2005 par exemple, l’Afrique Sub-Saharienne a produit 18,5% de la croissance démographique mondiale, et à peine 2,4% de l’augmentation de CO2. L’Amérique du Nord n’a produit que 4% de population en plus, mais 14% des émissions de carbone excédentaires. Soixante-trois pour cent de la croissance démographique mondiale sont à imputer à des endroits du globe où l’émission de CO2 est très faible.

Même ceci ne rend pas une image exacte de la réalité. L’étude souligne qu’à peu près un sixième de la population est si pauvre qu’elle ne produit aucune émission de carbone significative. C’est aussi ce groupe dont la croissance en population est susceptible d’être la plus forte. Aux Indes, des foyers où l’on gagne moins de 3.000 roupies par mois ( ± 43 €) consomment, par tête, un cinquième de l’électricité et un septième du carburant d’un foyer où l’on gagne 30.000 roupies ou plus. Ceux qui dorment dans les rues ne consomment pratiquement rien. Ceux qui vivent de la récupération des déchets (2) (une grande partie de la sous-classe urbaine) économisent souvent plus de gaz à effet de serre qu’ils n’en produisent.

Beaucoup des émissions pour lesquelles les pays les plus pauvres sont blâmés devraient, en bonne justice, nous être attribuées. Les torchères des compagnies exportatrices de pétrole du Nigéria, par exemple, ont produit plus de gaz à effet de serre que toutes les autres sources de l’Afrique Sub-Saharienne mises ensemble. Même la déforestation, dans les pays pauvres, est causée principalement par les opérations de livraison de bois, de viande et de fourrage aux consommateurs des pays riches. Les paysans pauvres font infiniment moins de mal.

L’auteur de l’article, David Satterthwaite, de l’Institut International pour l’Environnement et le Développement, fait remarquer que la vieille formule enseignée à tous les étudiants en développement selon laquelle l’impact total (du CO2 sur l’environnement) équivaut à la population x la richesse x la technologie (I =PRT), est fausse. L’impact total devrait être mesuré ainsi : I = CRT, c. à d. consommateurs x richesse x technologie. Beaucoup de gens dans le monde consomment si peu qu’ils ne figureraient pas dans cette équation. Or, ce sont eux qui ont le plus d’enfants.

Alors qu’il y a une corrélation faible entre le réchauffement global et la croissance de la population, il y a une corrélation forte entre le réchauffement global et la richesse. Je suis allé jeter un coup d’oeil à quelques super yachts, me disant que je pourrais avoir besoin d’un endroit où traiter les ministres du Labour dans le style auquel ils sont habitués. D’abord, j’ai jeté mon dévolu sur le RFF 135 de la Royal Falcon Fleet, mais quand j’ai découvert qu’il ne consommait que 750 litres de fuel à l’heure, je me suis rendu compte que je n’allais pas impressionner Lord Mandelson avec ça. Je n’en mettrais non plus plein la vue à personne du côté de Brighton avec l’Overmarine Mangusta 105, qui ne pompe que 850 litres à l’heure. Le rafiot qui m’a tapé dans l’oeil est fabriqué par Wally Yachts à Monaco. Le Wally Power 118 (qui donne aux wallies - lisez tarés - une sensation de puissance) consomme ses 3400 litres à l’heure, quand il voyage à 60 noeuds. C’est presque un litre à la seconde. Une autre façon de le dire est : 31 litres au km.

Évidemment, pour faire un vrai tabac, il me faudra l’équiper en teck et en acajou, embarquer quelques jet skis et un mini-sous-marin, amener mes invités à la marina en jet privé et en hélicoptère, les nourrir de sushis au thon à nageoires bleues et de caviar beluga, et conduire la bête à une allure telle que la moitié de la vie sous-marine méditerranéenne sera réduite en purée. Propriétaire d’un de ces yachts, je ferai plus de mal à la biosphère en dix minutes que la plupart des Africains n’en font dans toute leur vie. Là , oui, on peut dire que ça chauffe, baby !

Une de mes connaissances, qui fréquente les gens de la haute, me dit que, dans la ceinture banquière de la vallée de la Tamise Inférieure, il y a des gens qui chauffent leur piscine extérieure à la température du bain d’un bout de l’année à l’autre. Ils aiment y regarder les étoiles en faisant la planche par les belles nuits d’hiver. Le carburant de chauffage leur coûte 3.000 £ par mois (soit ± 3200 €). Une centaine de milliers de personnes, vivant comme ces banquiers, épuiseraient les écosystèmes nécessaires à notre survie plus rapidement que 10 milliards de gens vivant comme la paysannerie africaine. Au moins les super-friqués ont-ils le tact de ne pas trop se reproduire, si bien que les riches vieillards qui jettent l’anathème sur la reproduction leur fichent la paix.

En mai, le Sunday Times a fait paraître un article intitulé : « Un club de milliardaires se mobilise pour faire rendre gorge à la surpopulation ». Il révélait que « certains éminents milliardaires américains se sont rencontrés secrètement » pour décider quelle bonne cause ils pourraient soutenir. « Un consensus a émergé pour adopter une stratégie stygmatisant la croissance démographique en tant que menace environnementale, sociale et industrielle potentiellement désastreuse ». En d’autres termes, les ultra-riches ont décidé que c’étaient les très pauvres qui étaient en train de saloper la planète. On se défonce pour trouver une métaphore adéquate, mais en vain : c’est au-delà de toute caricature.

James Lovelock est, avec Sir David Attenborough et Jonathan Porrit, un des parrains d’OPT (Optimum Population Trust, ou « Trust pour une Population Optimale »). C’est là une des douzaines d’organisations « caritatives » (3) dont le seul but est de décourager les gens de faire des enfants, au nom du sauvetage de la biosphère. Mais je n’ai pas été capable d’en trouver une seule dont le but fût de mettre en cause l’impact sur la biosphère du comportement des très riches.

Les pinailleurs pourraient me rétorquer que ceux qui se reproduisent rapidement aujourd’hui pourraient, demain, devenir plus riches. Mais, comme les super-riches accaparent une part toujours plus grande du gâteau et que les ressources comment à être à sec, cette éventualité diminue de jour en jour. Il y a de fortes raisons sociales d’aider les gens à contrôler leur procréation, mais de très faibles raisons environnementales. Sauf chez les populations les plus opulentes.

L’Optimum Population Trust feint d’ignorer que le monde va vers une transition démographique : les taux de croissance de la natalité baissent à peu près partout, et le nombre d’êtres humains a des chances, d’après un article paru dans Nature, de culminer, en ce XXIe siècle, aux alentours de 10 milliards. La plus grande partie de cette croissance se fera chez ceux qui ne consomment presque rien.

Mais personne ne prévoit une transition dans la consommation. Les gens font moins d’enfants au fur et à mesure qu’ils deviennent plus riches, mais ils ne consomment pas moins, ils consomment davantage. Comme le montrent les habitudes des super-riches, il n’y a pas de limites à l’extravagance humaine. On peut s’attendre à ce que la consommation augmente, de pair avec la croissance économique, jusqu’à emboutir les amortisseurs de la biosphère. Quiconque comprend ceci et continue à considérer que c’est la population et non la consommation qui représente LE gros problème, refuse, comme le dit Lovelock, de voir la vérité. (4) C’est la pire espèce de paternalisme : celle qui blâme les pauvres pour les excès des riches.

Mais où sont donc les mouvements de protestation contre la richesse puante qui détruit nos systèmes de vie ? Où est l’action directe contre les super yachts et les jets privés ? Où est cette fichue lutte des classes, quand on a besoin d’elle ?

Il serait temps que nous ayons assez de coeur au ventre pour mettre le doigt sur la vraie plaie. La plaie n’est pas le sexe, c’est l’argent. Ce ne sont pas les pauvres, ce sont les riches.

George Monbiot

http://www.monbiot.com

The Guardian, 29.9.2009, relayé par Information Clearing House
http://www.informationclearinghouse.info/article23624.htm

Traduction : C.L. pour le Grand Soir

(1) Voir notes justificatives des citations sur www.monbiot.com

(2) C’est-à -dire qui se nourrissent dans les dépôts d’ordures. (NdT)

(3) C’est-à -dire exemptées d’impôts.

(4) Ou, comme disait Mme la Comtesse de Ségur, née Rostopchine : se met à l’abri de la pluie dans la mare.

COMMENTAIRES  

27/10/2009 22:09 par artiste

Bravo , très bien , c’est tellement vrai , le problème que le plupart des jean aimerai faire parti des grands pollueurs , surtout en Chine et ailleurs .
Comme disait Karl Marx , c’est l’existance qui détermine
la consciançe , mais il faut admettre , y as des exceptions
Ce serai mieux , si la consciance global déterminerai
l’existance ( global ou individuel )ce serai pareil .

28/10/2009 14:50 par M.T

- Le problème de la santé de la biosphère (=région de l’espace dans laquelle il y a la vie) ne se résume pas au CO2 !
- Je suis convaincu comme l’auteur que certains modes de consommation sont en effet nuisible à la santé de la vie sur la planète.
- Mais je ne suis pas convaincu que 6,8 milliard d’homo sapiens n’est pas un problème (occupation de l’espace, etc)

30/10/2009 16:43 par Anonyme

Deux problèmes s’ entrecroisent : surconsommation et surpopulation. Il ne faut nier ni l’un ni l’autre.
Notre frénésie à consommer est encouragée pour maintenir la croissance (conditionnement des comportements, omniprésence de la pub.... Le toujours plus est une abérration sur une planète aux ressources finies.
Mais le problème de la surpopulation existe bien même si on pourrait nourrir tout le monde avec un peu plus de justice et d’équité. Il faut être aveugle pour ne pas constater tous les problèmes issues d’ une population en accroissement constant (pollutions, pression sur l’ environnement, bétonnage, tourisme de masse,etc etc).
A titre d’ exemple tout simple, à Oléron où je passe mes vacances d’été, cela est devenu impossible de circuler, d’ avoir des coins à soi, les maisons poussent comme des champignons, la nature recule, on ne pêche plus de crevettes, de crabes comme avant car tout a été ratissé depuis longtemps...Le charme de cette île finit par disparaitre sous la pression touristique. Bientôt que du béton ?

30/10/2009 21:28 par Ghislain

Un pas en avant trois pas en arrère...
cet article est consternant...jusqu’à il y a peu les pauvres engendraient des pauvres mais aujourd’hui les pauvres engendrent des esclaves !
bien sûr le système capitaliste mais nous n’avons jamais été capables d’en finir avec lui et l’exploitation et l’injustice règnent avec arrogance dans nos pays ou dans le "tiers-Monde".
Par contre nous avons les moyens de contrôler la population et par là -même d’offrir une lueur d’espoir aux plus démunis.
Mais il semble que nous soyons dans un dialogue de sourds ...dommage !

30/10/2009 22:29 par eric faget

Supprimons l’argent. Que reste t il comme valeur d’échange ? Le sexe, le travail, la nourriture : liquide et solide, le savoir et quelques autres que je n’ai pas en tête pour l’instant. Bon essayons un classement : sans travail, pas de savoir, sans savoir, pas de nourriture, sans nourriture pas de sexe. Bien que nous puissions être re-productif sans nourriture, le sexe est ici considéré, non comme élément de plaisir mais, comme parti du système reproducteur. L’absence d’alimentation implique l’impossibilité de nourrir la descendance et donc, de fait, entraine une réduction drastique de l’espèce prédatrice (quelque soit l’alimentation)1. Ce schéma est valable pour l’ensemble du biotope sauf pour, dans une certaine mesure, l’homme, certains types de rats et les suinae (porcs & Co), qui sont omnivores.

Les rats et les cochons n’ont pas encore construit de bibliothèques, l’acquisition de leurs savoirs ne dépasse donc pas de beaucoup l’expérience directe, élément qui ne caractérise déjà plus les peuples primitifs. Cette transmission est le premier travail de l’homme. Cette particularité fait de lui le prédateur number one de la planète. Quand dans une région de brousse les singes de type babouins arrivent, tout le monde s’en va même les lions (bon, pas toujours, mais ils y regardent à deux fois). Nos ancêtres chasseurs cueilleurs pécheurs possédaient un force bien supérieur à la notre enfants des villes et une connaissance des pièges très poussée. Ils ont tout piégés même les lions pour finir par n’en faire que les éléments de l’expression de leur bravoure. Un grand chasseur se juge aux nombres de cranes de lions d’ours ou autres grosses bestioles à dents pointus et à grosses griffes qu’il possède devant sa case. On retrouve cette décoration sommaire et morbide sur les frontons d’à peu prés toutes les sur-civilisations : Rome, Babylone, Aztèques, Chine etc. etc. C’est donc vers lui que les femelles du groupe vont se diriger. Elles doivent donc se rendre remarquables : parures, coiffures os dans le nez etc. etc. tout ce qui donne à l’apparence une identité. De l’autre coté, il y a le groupe de chasse où, si la bravoure est reconnue, elle ne donne pas plus de droit que le savoir et même parfois moins. Le sorcier/chaman accède donc à un rôle d’autorité qui n’est plus seulement spirituelle….

On est bien loin de la surpopulation et des riches méchants pas bô, mais, attendez, on y arrive. Nos ancêtres n’ont plus eu et cela assez rapidement après l’apparition de la pierre taillée magdalénienne beaucoup de prédateurs sérieux Donc, petit à petit, comme l’oiseau fait son nid l’être humain a fait des petits. Petit petit petit allez viens petit et, de fil en quenouille, nous sommes devenus plus nombreux. Même la méchante peste noire n’a pas pu nous arrêter, c’est pô faute d’avoir essayé et nous voila donc, au jour d’aujourd’hui à presque six milliards neuf avec un taux de croissance journalier de cinquante mille personnes. Ce qui fait qu’a l’horizon 2050 environ sept cent trente milles personne de plus2.

Maintenant, la surface de la terre est de 51 006 742 000 h recouvert à soixante dix pour cent d’eau dont trois pour cent seulement est dite douce mais pas nécessairement consommable. Nous devrions disposer individuellement d’environ 7,5 h. Mais, ben ouais y’a toujours un mai, les déserts représentent environ un cinquième de cette surface, il ne nous reste donc plus que 6 h. De plus, la présence humaine et ses constructions occupent environ un dixième de la surface, nous voilà à nouveau amputé de 0,6 h reste donc 5,4h par personne. A cela s’ajoute les zones montagneuses, les zones arctiques, marécageuses, forestières… pour finir il nous reste environ 4 h de terres à potentiel agricole. A ce niveau se pose le problème de l’eau, et là mes amis comme dit l’oncle Mercedes Benz ça ne colle jamais ou pas souvent. En réalité si chacun pouvait disposer d’une parcelle cultivable et accessible il ne disposerait que de 2,5h, en étant très généreux. Sachant qu’un jardin d’environ cinq mille mètres carrés, géré avec un savoir et un travail suffisant permet de nourrir un trentaine de personne sur toute l’année ( cf amapiens et producteurs bobio), hors céréales et viande, on pourrait nourrir environ 150 personnes sur chacune de nos parcelle, le bétail pouvant être mis en pâturage dans des zones moins hospitalières.

Bon ça, c’est très très sommairement un calcul idéal. Maintenait, il faut rajouter les terrains de golfs, les terrains de tennis les trucs et machins tellement secret que même les militaires habilités à y entrer ne peuvent même plus le faire et tout ces lieux tellement pollués pour cause d’activités industrielles que même Sarko veut pus y passer ses vacances. Au début on a dit qu’il y avait plus d’argent. Alors comment on a pu en arriver là  ? L’ostentation voilà le secret. Le signe ostentatoire de la réussite, le totem, le doudou, le talisman sacré, le graal, l’objet sacré du pouvoir, le sot royal (naon yapa’d’faut). Bien plus que l’argent c’est la simple représentation du pouvoir l’image seule qui intéresse la plupart des homards dans leurs piscines chauffées parce qu’avec le pouvoir on s’accapare tout, de la femme du voisin à son petit dernier et on peut s’en servir comme on veut pour ramoner les cheminées ou se faire dégorger le poireau. Le problème avec les riches, c’est pas qu’ils aient du pognon. Le problème, c’est la manière dont ils s’en servent. Milices privées avions privés tout ces trucs VIP’s ne sont que l’écho de la flatulence intellectuelle morale et spirituelle dans laquelle se noie ces pauvres crétins qui, même instruits, restent souvent cons et torves (ben quoi moi aussi je connais des riches…)

Il n’en reste pas moins que l’accroissement constant et exponentiel de la population mondiale va finir pas poser problème. Si on regarde avec un peu d’attention où se situent les régions les plus peuplés, les concentrations urbaines les plus fortes ce sont dans les zones les plus productives , les zones où la riziculture permet de faire deux voire trois récoltes par an. Ce sont aussi les zones principales de la production industrielles. Elles se situent toutes en Asie du sud est. Certes l’Afrique est un zone où les émissions de gaz à effet de serre sont minimes mais dans les pays d’extrême orient la production industrielle entraine une émission très forte et ce, au service du consommateur occidental lambda. *

Nous, qui constituons l’essentiel des bouffeurs de calories produites et digérés ne sommes pas pour l’ensemble très riches mais nous sommes conditionnées à l’empire way of life. Que Gros Con 1° vive dans un loft sur climatisé de la grande Londres ou qu’il habite à Hong Kong, Montréal, Paris ou les émirats arabes unies ne change pas grand-chose. Le fantasme de la consommation est partout. Les valeurs qui sont mis en avant sont celle de l’ostentation et le plus petit des crétins humain cherche la singularité qui fera de lui quelqu’un d’unique dans la masse. Quand GC 1° se paye un yacht de 30 m, Petit Con se paiera une auto pleine de chrome quitte à se retrouver endetté pour dix ans quitte même à endetter ses enfants juste pour une affaire de statut. Il est faux de croire qu’au profond de la brousse africaine ce phénomène n’a pas cours. Il suffit d’aller y faire un tour…

D’une part, l’Afrique est un continent et même avant la division géographique coloniale et post coloniale la territorialité était forte. Chaque ethnie a ses particularités qu’on ne peut résumer aux seuls habitants de la brousse (Dr Livingstone je présume, enchanté moi c’est Simplet). D’autre part il y a une véritable dichotomie entre les zones urbaines et les zones rurales nettement plus accentués qu’en Europe. La production agricole n’a pas connue la révolution verte indienne ni l’industrialisation chinoise tandis que dans les zones urbaines où la télé est omniprésente, elle conditionne la population aux désirs occidentaux. Pour en revenir à l’Asie du sud est, la masse est pauvre mais hors zone urbaine rarement miséreuse. Elle ne le devient qu’avec l’intervention de groupes comme Monsanto qui produisant des semences non réutilisables entrainent la ruine des paysans !

Il n’en reste pas moins que la production des gaz à effet de serre, la déforestation, la pollution aqueuse en résumé l’impact de l’être humain sur son environnement est indéfectiblement lié à l’accroissement de la population. Dans nos contrés où les miséreux attendent devant le guichet des banques le droit de s’endetter pour 20 ans au profit des bouiiiiguessse et gros consort, le pavillonnaire détruit les zones agricoles, les franges boisées, les haies et reconfigure le paysage à une échelle inconnue jusque là . Des routes nouvelles des nouveaux supermarchés de nouveaux terrains de jeux où autrefois poussait le blé le maïs et la vigne sont autant de facteurs déterminant pour qu’augmente l’effet de serre. En effet toujours dans les zones surpeuplés le climat est doux et on y meurt rarement de froid sur les souffleries du métro. Ici le principal facteur de l’effet de serre (en dehors des prouts bovins…) reste l’industrie du bâtiment filière humide (béton acier…) La bas c’est l’industrialisation de production de bien.

Certes les gros américains et autres anglo saxons avec leurs barques améliorées et leurs bicoques repeintes en jettent parce qu’on les a sous les yeux mais je ne crois pas que le sultan du Bahreïn soit moins bien placé dans la course à l’anti gaspi. En gros je voulais dire ce qui me gonfle dans ce texte c’est cet espèce d’auto racisme qui tourne parfois à l’aveuglement.

http://membres.lycos.fr/predation/Necessaire.htm1
http://www.worldometers.info/fr/ 2

eric faget clown pantouflard

31/10/2009 00:52 par Izquierda

(Re)lire le livre de Susan George, ’Le rapport Lugano’. Tout est dit - il y a une dizaine d’années, si je me souviens bien, avant les dernières menaces de pandémies (grippes aviaires, sras etc). C’est aussi un très bon livre.

31/10/2009 00:58 par antiempire

bravo pour avoir demonte un des mythes de lempire britannique et notamment celui de malthus. non il nya pas de surpopulation. on peut nourrir tout le monde avec le progres technologique nen deplaise a anonyme. la justice permettrait un transfert des ressources. la theorie de la surpopulation est fasciste car elle vise a dire que finalement certains ne peuvent pas vivre car en surnombre donc autant eliminer les pauvres. cette these vise a justifier leugenisme promu par des think tanks tels le club de rome lie a lotan. la verite anonyme c que tu as oublie de mentionner que c le liberalisme qui cause ce probleme et non la population quant a la surconsommation meme chose. sil fallait reduire notre consommation alors pourquoi pas notre pouvoir dachat. la consequence serait une famine ou des epidemies avec une reduction de la population mondiale par le biais du controle demographique. a ce sujet nous pouvons nous poser cette question avec cette grippe a h1n1 et de possibles mesures de vaccination forcee ou de quarantaines. alors le malthusianisme sous un vernis ecolo non merci.

31/10/2009 13:47 par eric faget

Avoir le sens de l’unité profonde des choses, c’est avoir le sens de l’anarchie, et de l’effort à faire pour réduire les choses en les ramenant à l’unité. Antonin Artaud

Les enjeux de la surpopulation ne sont pas seulement un problème lié au manque de nourriture. Au-delà d’un certain stade, Il va falloir commencer à sélectionner ce qui peuvent se nourrir et supprimer des la naissance toutes les bouches inutiles : les mongoliens les débiles les handicapés mentaux et physiques en tout genre(en France l’avortement d’un enfant handicapé (mon fils) est possible jusqu’au neuvième mois)1. Ensuite, il faudra accorder des droits à la reproduction selon le caryotype pour obtenir les moins de risques de mutation possible2. Seulement, malgré tout, la population continuera d’augmenter. (Le contrôle des naissances est un présupposé des civilisations : l’exemple spartiate, celui des rites de passage avant le huitième jour : circoncision, plongé l’enfant dans une rivière glacée…). Il va falloir trouver de la place puisqu’à ce moment il n’y aura plus de poisson (surpêche, pollution…) On pourra très bien vivre sur une planète comme une boule de billard où chaque parcelle sera consacrée à la nourriture humaine végétale sans aucun bétail ni parasite, grâce au progrès technologique Nous vivrions dans de grandes tours d’1 milliard de personnes qui essaieraient son excédant dés une certaine limite atteinte3. Puis, de fil en aiguille nos habitations auront recouvert la surface entière et nous nous nourrirons d’aliments hydroponiques en recyclant les protéines de nos morts4. Et comme la place finira par manquer nous essaimerons dans les étoiles5…

La science fiction regorge de scénarios qui ne sont pas tous pessimistes ou alarmistes. Mais c’est de la fiction. Dans le monde réel, une surpopulation spécifique entraine des conséquences qui ne sont pas seulement d’ordre alimentaire mais aussi spatiales ce que Edward T. Hall appelle la proxémine qui est en gros la distance physique acceptable entre les individus pour qu’il n’y ait pas de sentiment d’inconfort voir d’agression qui conduit nécessairement à la fin de la ritualisation sociale. Les conséquences sont la mise à mort des rivaux lors des combats nuptiaux, l’infanticide l’esclavage…. La surpopulation est là depuis très longtemps si l’on considère l’espace vital6 naturel nécessaire à la survie individuelle dans une économie chasse cueillette pèche. IL est d’environ 20km² pour une famille de 10 à 15 personnes. Aujourd’hui il est possible d’y nourrir plus de 1000 personnes. Mais à quel prix : perte de la biodiversité, mise en exploitation des ressources minières surexploitation des animaux…. Une autre conséquence de la surpopulation est la création du prolétariat de l’armée de tout le système répressif actuel…

Accepter la vie telle qu’elle vient est une chose. Refuser de voir les problèmes quand ils sont sous nos yeux est criminel. Il n’y a pas de mythe de la surpopulation, il y a juste une conséquence de notre domination sur le biotope. Nous ne faisons plus partie du cycle de sélection naturel et nos têtes soi disant pensantes ont inventés l’eugénisme la guerre industrielle et l’avortement pour remplacer Dieu et la nature. Qu’ils exploitent et utilisent l’ « excédent » de la population à des fins cannibales n’est pas nouveau. C’est juste la quantité d’êtres humains sur la terre qui est devenu impressionnante. Un système en équilibre se reconnaît par le nombre de proies par rapport à leurs prédateurs. Nous sommes presque 7 milliards de prédateurs potentiels, beaucoup trop pour le système fermée qu’est la terre à moins bien sur d’entrer dans le scenario du début. Mais la franchement je ne vois pas l’intérêt d’être humain, une terre sans danger sans risque ni surprise , autant vivre dans un supermarché.

1http://fr.wikipedia.org/wiki/Interruption_m%C3%A9dicale_de_grossesse#Pathologie_maternelle 2 tous à zanzibar John Brunner 3les monades urbaines de Robert Silverberg 4Terre, Terre 10 puissance 11 Farca Marie C. 5Étoiles, garde-à -vous !Robert A. Heinlein. Rêve de fer Norman Spinrad… 6http://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_vital

Eric Faget clown faché

11/11/2009 10:10 par Manso

Comme le disait le regretté Claude Lévi-Strauss «  Ce que je constate, ce sont les ravages actuels, c’est la disparition effrayante des espèces vivantes, qu’elles soient végétales ou animales ; et que du fait même de sa densité actuelle, l’espèce humaine vit sous une sorte de régime d’empoisonnement interne ». Il y a donc bel et bien un problème de surpopulation et ce dès aujourd’hui, sans attendre les 9,5 milliards que nous serons peut-être en 2050. L’Optimum Population Trust (présente sur le net) évalue entre 4 à 5 milliards le nombre d’humains que pourrait supporter durablement la planète. Si nous voulons survivre, il va donc falloir décroître en douceur, en se contentant de 1 à 2 enfants pendant un siècle.

11/11/2009 15:27 par Laurent

Un article consternant : l’auteur a pourtant trouvé toutes les clefs dans son article mais le désir de simplification à outrance l’empêche de faire les bonnes connections.
Tout d’abord, l’OPT présidé depuis août par l’admirable Mr Lovelock, prone avant tout un contrôle de la population en Angleterre et non dans les pays pauvres. Car vivre en Angleterre (ou en France évidemment) c’est effectivement faire partie des plus grands consommateurs de la planète. L’empreinte écologique d’un européen est incomparable avec celle d’un africain par exemple.
Il faut réduire la population en Europe et dans tous les pays riches mais aussi offrir des moyens de contraception dans les pays pauvres, et arrêter de penser que le problème c’est les autres (les pauvres, les riches, les industries...). Le contrôle de la population par la politique reste un tabou fort, cet article en est la preuve.

15/11/2009 08:01 par Le moine obscur

Sommes-nous trop nombreux ? La question à 7 milliards de dollars ! En fait la question est de savoir pourquoi nous sommes trop nombreux. Je pense qu’une des réponses à l’accroissement continu de la population est l’éducation surtout chez les femmes qui sont parfois bien plus sensées que les hommes. Mais en vérité je ne crois pas que nous soyons trop nombreux ni que nous pourrions le devenir car il y a des systèmes de « régulation » naturelle et malheureusement avec toute la pollution que l’on prend je ne donne pas cher de la peau des futures générations. Mais bon l’humanité est à près de 7 milliards d’individus, la question est de savoir qu’est-ce que l’on fait dès à présent ! Si les puissants du monde avaient encouragé l’éducation puis la responsabilisation au lieu de seulement être préoccupés par augmenter leur fortune les choses auraient probablement été différentes. Donc avant de venir gueuler qu’il y a trop d’humains sur terre, il aurait fallu se demander qu’est-ce qu’y a été fait pour éviter que nous n’en arrivions à cette situation. Mais comme toujours avec ce système dégénéré c’est problème-réaction-solution à la va-vite ! On est trop nombreux sur terre disent-ils mais que proposent-ils de concret ? Personnellement je ne me vois pas faire d’enfant ! Pas parce que l’on est trop nombreux sur terre mais parce que je ne veux pas plonger un bout de choux de plus dans cet enfer terrestre… Je ne suis ni malthusien ni partisan du laisser aller mais je suis contre les débats pleins de passion ça n’entraîne rien de bon....

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