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Brésil : fascisme ou progrès ? L’heure du choix

L’heure est grave. Avec plus de 46% des votes du premier tour, Bolsonaro est en position de force pour remporter les élections générales lors du second tour, qui se déroulera le 27 octobre prochain.

Ce candidat de l’oligarchie, d’extrême-droite, a su attirer vers lui un grand nombre d’électeurs soucieux et attentifs de la thématique de la sécurité évoquée par le candidat du Parti social-libéral et soutenue par une multitude de partis de droite.

Ce nostalgique de la dictature militaire qui a gouverné le Brésil pendant plus de vingt ans entre 1964 et 1985 (Brésil : la nostalgie de la dictature) n’a pas caché son intention de donner une place plus importante aux militaires. Ses propos ont de quoi inquiéter et préoccuper, surtout lorsqu’il déclare que : « l’erreur de la dictature a été de torturer sans tuer ». C’était en 2016 à la radio brésilienne, et il semble que ses militants n’hésitent pas à s’inscrire dans la même perspective que lui. En témoignent les nombreuses violences perpétrées par certains à l’encontre des militants de gauche du Brésil après le résultat des élections.

Avec 46,03 % des voix, Jair Bolsonaro devance de plus de 17 points le candidat de la gauche, membre du Parti des travailleurs, Fernando Haddad, et qui a succédé à Lula après que celui-ci a été empêché de faire campagne et de se présenter. Derrière, donc, Fernando Haddad recueille 29,28 % des suffrages exprimés. Ciro Gomes, candidat du Parti démocratique travailliste (centre-gauche) complète le podium avec 12,47 % des voix. En tout 13 candidats ont pris part à cette élection.

Dès l’annonce des résultats, l’ensemble des progressistes ont compris que ce qui se passait au Brésil était dangereux. Pour le pays, mais aussi pour la région. Ce qui se passe en Amérique latine, depuis plusieurs années, n’est pas anodin. Les gouvernements progressistes et socialistes qui y ont été élus subissent des attaques de plus en plus violentes de la part d’une droite revancharde, avec la bénédiction des Étasuniens. Le Brésil avait été l’un des premiers pays à basculer à gauche au début des années 2000 avec l’élection, puis la réélection de Lula. Son rôle de grande puissance régionale, économique et politique, est indéniable. Son poids international l’est tout autant. Depuis 2009 le Brésil est membre des BRICS, regroupant initialement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et – depuis 2011 – l’Afrique du Sud. Ces cinq pays, puissances émergentes (Inde, Chine, Brésil), ancienne puissance retrouvant son rang (Russie) et puissance régionale (Afrique du Sud) ont, par leur coopération, commencé à poser les bases d’un monde où les États-Unis n’auraient plus la prééminence. L’élection de Jair Bolsonaro, allié fidèle des Étas-Unis, pourrait remettre en cause tout le travail effectué depuis plusieurs années.

Lancé dans la bataille pour le second tour, Fernando Haddad cherche des soutiens dans toutes les couches de la société, parmi tout ceux qui réfutent l’idée qu’un fasciste prenne le pouvoir au Brésil.

Pour l’heure, immédiatement après la déclaration des résultats, Ciro Gomes (PDT) a annoncé son ralliement au duo formé par Haddad et Manuela D’Avila. D’autres n’ont pas eu ce courage. Ainsi le candidat du Parti social-démocrate brésilien, Geraldo Alckmin, a annoncé qu’il ne se ralliera à aucun des deux candidats. Sans doute estime-t-il que Bolsonaro et Fernando Haddad peuvent être mis sur un pied d’égalité.

Pour sa part, le Parti communiste brésilien (PCB), qui a soutenu Guilherme Boulos, candidat du Parti socialisme et liberté, au sein d’une coalition de plusieurs partis, et qui a recueilli 0,58 % des voix, a, dans un communiqué (Communiqué du Parti communiste du Brésil), annoncé son ralliement critique à Fernando Haddad.

Cette position, résumée par cette phrase dans le communiqué du Parti communiste brésilien : « En raison de son expérience historique, le PCB ne sous-estime pas le fascisme, c’est pourquoi, malgré toutes les divergences que nous n’avons jamais manqué d’exposer publiquement, nous appelons pour le second tour à un vote critique en faveur du candidat du PT) », pourrait, en effet être le cas de plusieurs millions de Brésiliens se plaçant à gauche, ou à droite du candidat du Parti des travailleurs, celle d’un soutien critique. Leur vote est d’abord une réponse unitaire et antifasciste face à un réel danger qui guette le Brésil.

Mais au-delà de ça, Fernando Haddad, et sa colistière Manuela d’Avila, membre du Parti communiste du Brésil (PcoB) représentent un réel espoir pour tous ceux ayant déjà bénéficié des projets sociaux mis en place par Lula et par Dilma. D’un côté le progrès social et l’assurance de mesures favorables au peuple. De l’autre, un ultra-libéral, admirateur de la dictature militaire, raciste, sexiste et homophobe.

Ce dernier a d’ailleurs vu récemment son conseiller économique, Paulo Guedes, pressenti pour être le futur ministre de l’Économie de Bolsonaro en cas de victoire de celui-ci, être mis en cause dans une affaire de corruption.

Le 27 octobre prochain lors du second tour le peuple brésilien aura un choix à faire. Le progrès ou la réaction.

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