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Cinq clés pour reconnaître une fausse révolution populaire

Avec la montée de la "guerre hybride", de nombreux événements présentés comme des "révolutions de couleur" se sont avérées être des opérations complexes de déstabilisation. Comment les reconnaître au fil de l’actualité ?

Avec la montée du concept de "guerre hybride" entre les nations, l’histoire mondiale récente montre plusieurs exemples de nouvelles présentées comme des "rébellions populaires", des "révolutions de couleur" et autres formes de guerre non conventionnelle.

Un examen des guerres en Syrie et en Libye montre que ce que la presse occidentale a d’abord présenté comme des " protestations réprimées par le gouvernement " étaient en fait des opérations complexes de déstabilisation avec ingérence extérieure et participation de troupes irrégulières, visant à tromper la population et à confronter différentes couches de celle-ci dans une guerre civile.

La " guerre hybride " utilise des " armées floues " immergées dans la population, et comprenant des citoyens spécialement formés et recrutés, agissant aux côtés de mercenaires étrangers, en utilisant des armes longues et des technologies de guerre avancées.

A l’ère des fausses nouvelles et de la surabondance d’informations, comment reconnaître une fausse rébellion populaire dans le discours médiatique ? Quelques clés vous sont proposées ci-dessous.

Une fausse rébellion populaire sème la terreur et la dévastation, et détruit les biens nationaux.

Un peuple mobilisé ne s’attaque pas aux biens communs de leur pays, ne s’en prend pas aux habitants du voisinage et n’appelle pas à la torture et au meurtre.

Une fausse rébellion populaire assassine des policiers et de simples passants, prend des quartiers entiers en otage, brûle des bâtiments gouvernementaux et des stations de radio, détruit des routes et les sources d’énergie. Il tente de répandre la terreur et de paralyser l’activité économique.

Une fausse rébellion populaire est présentée dans les médias comme una aspiration citoyenne à la liberté ".

Toute protestation et manifestation populaire est, en général, ignorée, relativisée ou stigmatisée sur la base de fausses prémisses.

Dans une fausse rébellion populaire, les communicateurs sont enthousiastes au sujet de leurs actions, louent ou justifient leurs dirigeants et blâment automatiquement le gouvernement pour les pertes, les blessés et toutes les victimes. Et si le gouvernement réagit en durcissant les mesures de lutte contre la violence, il est accusé d’être "totalitaire".

Une fausse rébellion populaire présente un discours haineux, accuse sans preuves et n’a pas de programme politique.

Une véritable mobilisation populaire a un programme de revendications, utilise les pétitions et en appelles à la loi, elle met l’accent sur les actions collectives et de masse.

Une fausse rébellion populaire répète des slogans vides ("à bas la dictature", "liberté d’expression"), appelle à une action militaire extérieure et encourage la haine contre certaines personnes, groupes ethniques ou fonctionnaires du gouvernement. De même et sans preuve, on accuse les rivaux politiques de crimes horribles.

Une fausse rébellion populaire utilise des armes longues, des explosifs et du matériel militaire.

Une vraie manifestation populaire n’a pas d’armes militaires. Dans les cas où les citoyens brandissent des bâtons ou des torches, ils sont dépeints par les médias comme étant dangereux et irrationnels.

Une fausse rébellion populaire montre des sujets encagoulés portant des armes longues, des convois de véhicules haut de gamme et des technologies de communication qui n’attirent pas l’attention des journalistes.

Une fausse rébellion populaire s’accompagne de sanctions diplomatiques et économiques de la part des métropoles impériales.

Toute vraie protestation populaire est, par définition, ignorée par les puissances mondiales en raison de sa portée locale, de l’indifférence ou du respect des "affaires intérieures de chaque pays".

Une fausse rébellion populaire, en revanche, mobilise toutes les ressources de la diplomatie internationale : des sanctions économiques sont imposées, des comptes sont bloqués à l’étranger ou le "régime répressif" est isolé par tous les moyens possibles.

Quand il y a synergie d’éléments, la preuve devient évidente que derrière les protestations, aussi légitimes soient-elles à certains égards, il y a des intérêts étrangers qui les promeuvent.

»» https://www.telesurtv.net/opinion/c...
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Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

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