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La majorité des victimes sont des travailleurs qui allaient au boulot , des militants chavistes ou des membres des forces de l’ordre

Comment « Le Monde » invente la « répression » au Venezuela

Caracas en mai

Mettons-nous dans la peau d’un habitant de la planète qui n’aurait que les médias pour s’informer sur le Venezuela et à qui jour après jour, on parlerait de « manifestants » et de « répression ». Comment ne pas comprendre que cette personne croie que la population est dans la rue et que le gouvernement la réprime ?

Mais il n’y a pas de révolte populaire au Venezuela. Malgré la guerre économique la grande majorité de la population vaque à ses occupations, travaille, étudie, survit. C’est pourquoi la droite organise ses marches au départ des quartiers riches. C’est pourquoi elle recourt à la violence et au terrorisme, dont les foyers sont localisés dans les municipalités de droite. ll y a 90% de quartiers populaires au Venezuela. On comprend l’énorme hiatus : les médias transforment les îles sociologiques des couches aisées (quelques % du territoire) en « Venezuela ». Et 2% de la population en « population ». (1)

Le 12 mai l’ex-présidente argentine Cristina Fernández, après Evo Morales, a dénoncé « la violence utilisée au Venezuela comme méthodologie pour arriver au pouvoir, pour renverser un gouvernement » (2). Depuis l’Équateur, l’ex-président Rafael Correa a rappelé que « le Venezuela est une démocratie. C’est par le dialogue, avec les élections, que doivent se régler les divergences. De nombreux cas de violences viennent clairement des partis d’opposition » (3). C’est aussi la position du Caricom, qui regroupe les pays des Caraïbes (4). Le Pape François a dû pousser les évêques du Venezuela qui comme dans le Chili de 1973 traînaient les pieds face au dialogue national proposé par le président Maduro (5). Ce dernier a par ailleurs lancé le processus participatif de l’Assemblée Constituante, avec vote à la clef, et confirmé la tenue du scrutin présidentiel légalement prévu en 2018.

Assemblée populaire et d’enseignants pour faire des propositions dans le cadre de l’Assemblée Nationale Constituante, dans l’état d’Apure le 20 mai 2017. Ce processus doit être ouvert et participatif. Une image qu’on ne risque pas de voir dans les médias… Photo de Marco Teruggi

Depuis la disparition d’Hugo Chavez en 2013, le Venezuela est victime d’une guerre économique qui vise à priver la population des biens essentiels, principalement les aliments et les médicaments. La droite locale renoue avec certains éléments de la stratégie mise en place jadis au Chili par le tandem Nixon-Pinochet, en clair provoquer l’exaspération des secteurs populaires jusqu’au débordement de rage et légitimer la violence. Selon le rapport budgétaire 2017 mis en ligne sur le site du Département d’Etat (6), 5,5 millions de dollars ont été versés aux “sociétés civiles” du Venezuela. Le journaliste vénézuélien Eleazar Diaz Rangel, directeur du quotidien Ultimas Noticias (centre-droit) a révélé des extraits du rapport que l’amiral Kurt Tidd, chef du Southern Command, a envoyé au Sénat US : « avec les facteurs politiques de la MUD (coalition vénézuélienne de l’opposition) nous avons mis au point un agenda commun qui comprend un scénario abrupt combinant des actions de rue et l’emploi dosifié de la violence armée sous l’angle de l’encerclement et de l’asphyxie » . (7)

La phase insurrectionnelle implique d’attaquer des services publics, des écoles, des maternités (El Valle, El Carrizal) et des établissements de santé, barrer les rues et les principales artères routières pour bloquer la distribution des aliments et paralyser l’économie. A travers les médias privés, majoritaires au Venezuela, la droite appelle ouvertement les militaires a mener un coup d’État contre le président élu (8). Plus récemment les bandes paramilitaires colombiennes passent du rôle de formatrices a un rôle plus actif : le corps sans vie de Pedro Josué Carrillo, militant chaviste, vient d’être retrouvé dans l’État de Lara, portant les marques de torture typiques au pays d’Uribe (9).

Malgré les mortiers, armes à feu, grenades ou cocktails Molotov utilisés par les manifestants « pacifiques » (sans oublier les mannequins de chavistes pendus aux ponts, signature du paramilitarisme colombien), la loi interdit à la Police ou la Garde Nationale d’user de leurs armes à feu. Les manifestants de droite en profitent pour pousser leur avantage, déverser leur racisme sur les gardes ou policiers, les provoquer à coups de jets d’urine, d’excréments et de tirs à balles réelles, guettant la réaction pour les caméras de CNN. Les fonctionnaires des forces de l’ordre qui ont désobéi et qui se sont rendus coupables de blessures ou de morts de manifestants ont été arrêtés et poursuivis en justice (10). Le fait est que la grande majorité des victimes sont des travailleurs qui allaient au boulot ou en revenaient, des militants chavistes ou des membres des forces de l’ordre (11). C’est pourquoi le « Monde » parle de morts en général – pour que l’on croie qu’il s’agit de « morts du régime ». Allonger la liste des « morts » sert à augmenter l’appui planétaire a la déstabilisation : il y a dans ces meurtres, il est terrible de le constater, un effet de commande médiatique.

Après avoir vendu cette image à son réseau international, l’agence Reuters s’est « excusée » d’avoir fait passer pour une arrestation arbitraire visant à étouffer la liberté d’expression ce qui était en réalité l’aide apportée par un garde national à un caméraman blessé…

Tout manifestant qui tue, détruit, agresse, torture, sabote sait qu’il sera sanctifié par les médias internationaux. Ceux-ci sont devenus un encouragement à poursuivre le terrorisme. Toute mort, tout sabotage économique seront attribués au « régime » y compris à l’intérieur du Venezuela où les médias, comme l’économie elle-même, sont majoritairement privés. Que la démocratie participative qu’est le Venezuela tente de se défendre comme doit le faire tout État de Droit, et elle sera aussitôt dénoncée comme « répressive ». Qu’elle ose punir un terroriste, et celui-ci deviendra ipso facto un « prisonnier politique ». Pour le journaliste et sociologue argentin Marco Teruggi « pour une intervention au Venezuela, le Gouvernement des États-Unis a des conditions plus favorables que celle qu’il avait pour bombarder la Libye si on tient compte du fait que l’Union Africaine avait condamné cette intervention presque à l’unanimité. (..) Tout dépend de la capacité de la droite à soutenir longtemps un bras de fer dans la rue en tant qu’espace politique. D’où l’importance de maintenir la caisse de résonance médiatique internationale » (12).

Exemple sordide de cette alliance : le 5 mai 2017, à l’aide d’une photo digne d’un ralenti hollywoodien (mais qui n’est pas celle de la victime) « Le Monde » dénonce « la mort d’un leader étudiant tué lors des protestations contre le projet du président Maduro de convoquer une assemblée constituante ». Or la victime, Juan (et non José comme l’écrit « le Monde ») Bautista Lopez Manjarres est un jeune dirigeant étudiant révolutionnaire assassiné par un commando de droite alors qu’il participait a une réunion de soutien au processus d’assemblée constituante.

Le dernier tweet de Juan Bautista Lopez Manjarres : la conférence de presse où il annonçait le soutien du secteur étudiant au processus de l’assemblée constituante

« Le Monde » mentionne aussi la réaction du chef d’orchestre Gustavo Dudamel, en tournée à l’étranger, qui demande que « cesse la répression » à la suite de la mort du jeune joueur de violon alto Armando Cañizales. Or ce musicien n’a pas été victime de la répression mais, lui aussi, d’un projectile tiré des rangs de la droite.

Armando Cañizales

Le journal espagnol La Vanguardia, bien que virulent opposant a la révolution bolivarienne, l’admet exceptionnellement sous la plume de son envoyé spécial Andy Robinson : « De même qu’à d’autres moments de cette crise, le storytelling d’une jeunesse héroïque massacrée par la dictature bolivarienne ne colle pas dans le cas d’Armando Cañizales. (..) Il est pratiquement sûr que le projectile n’a pas été tiré par la police mais par les manifestants eux-mêmes. Il est notoire que certains d’entre eux ont fabriqué des armes artisanales pour les affrontements quotidiens avec la police » (13).

La réaction rapide de Mr. Dudamel est représentative des personnalités artistiques – nombreuses, on peut mentionner Ruben Blades ou René du groupe Calle 13 – subissant la forte pression du dispositif médiatique de leurs pays, contraintes de faire des déclarations pour satisfaire l’opinion publique convaincue à 99 % par les médias qu’il faut dénoncer la « répression au Venezuela ».

Le 16 mai, « Le Monde » dénonce « la mort d’un jeune de 17 ans, blessé par balle lors d’un rassemblement contre le président Maduro » (article ci-dessus). C’est faux. L’enquête montre que Yeison Natanael Mora Castillo a été tué par un projectile identique à celui utilisé pour assassiner le jouer de violon alto Cañizales. Il ne participait pas davantage à un rassemblement anti-Maduro. Ses parents sont membres d’une coopérative en lutte pour récupérer un latifundio de sept mille hectares, subissant depuis longtemps les attaques du grand propriétaire. Ils ont porté plainte contre les organisateurs de la marche de l’opposition et dans une interview au journal local Ciudad Barinas ont dénoncé la manipulation internationale de l’assassinat de leur fils, imputé faussement au gouvernement Maduro. (14)

Yeison Natanael Mora Castillo

Imputer systématiquement au gouvernement bolivarien les assassinats commis par la droite, c’est tout le « journalisme » de Paulo Paranagua. Le 21 avril déjà, il impute aux collectifs chavistes la mort d’un étudiant de 17 ans, Carlos Moreno, tué d’une balle dans la tête, tout comme celle de Paola Ramirez Gomez, 23 ans. Double mensonge. Selon la famille de Carlos Moreno, l’adolescent ne participait à aucune manifestation et se rendait a un tournoi sportif. Son assassin vient d’être arrêté : il s’agit d’un membre de la police d’Oscar Oscariz, maire de droite de la municipalité de Sucre. Le journal d’opposition Tal Cual en a rendu compte (15). Quant à la deuxième victime mentionnée par Paranagua, Paola Rodríguez, son assassin a été arrêté également par les autorités : il s’agit d’Iván Aleisis Pernía, un militant de droite.

Certes le « quotidien vespéral des marchés » n’est pas seul à mentir de manière aussi sordide dans ce « combat pour la liberté ». La Libre Belgique, le New York Times, France-Culture, El Pais, Le Figaro ou même Mediapart sont autant de robots de la vulgate mondiale. Cette invention de « la répression » est d’autant plus facile que l’image archétypale du manifestant matraqué par un garde national est gagnante d’avance lorsqu’on est privé d’accès au hors-champ de l’image. Loin du Venezuela, seuls les happy few flaireront la mise en scène où des jeunes sont entraînés, armés, payés pour provoquer les forces de l’ordre et produire « l’image » nécessaire. La concentration planétaire des médias et la convergence croissante des réseaux sociaux avec les médias dominants fait le reste, fixant l’imaginaire de la gauche comme de la droite. On voit ainsi des « insoumis » politiquement se soumettre médiatiquement et ajouter sans le savoir leur petite pierre à la campagne mondiale :

Et ci-dessous le retweeteur de cette belle affiche n’imagine sans doute pas la supercherie qui se cache derrière l’Anonymous vénézuélien. Cette capacité de l’extrême droite d’emprunter au mouvement alternatif mondial certains de ses symboles pour capitaliser un appui est décryptée ici : « Quand tombe le masque de Guy Fawkes de l’opposition vénézuélienne » (16)

Bref, comme si l’histoire de la propagande et des guerres ne nous avait rien appris, nous retombons sans cesse dans la nasse. Malcolm X avait prévenu : « si vous n’y prenez garde, les médias vous feront prendre les victimes pour les bourreaux et les bourreaux pour les victimes ». En transformant les violences de l’extrême droite en « révolte populaire », en rhabillant en « combattants de la liberté » des assassins nostalgiques de l’apartheid des années 90, c’est d’abord contre les citoyens européens que l’uniformisation médiatique sévit : la majorité des auditeurs, lecteurs et téléspectateurs appuient sans le savoir une agression visant à renverser un gouvernement démocratiquement élu. Sans démocratisation en profondeur de la propriété des médias, la prophétie orwellienne se fait timide. Le Venezuela est assez fort pour empêcher un coup d’État comme celui qui mit fin à l’Unité Populaire de Salvador Allende mais la coupure croissante de la population occidentale avec le monde se retournera contre elle-même.

Micro-manuel d’auto-défense face à la déferlante médiatique.

« Le Venezuela est un « régime dictatorial ». Faux. Depuis 1999, le Venezuela bolivarien a organisé un nombre record de scrutins (25), reconnus comme transparents par les observateurs internationaux. Selon l’ex-président du Brésil Lula da Silva, il s’agit d’un “excès de démocratie”. Pour Jimmy Carter qui a observé 98 élections dans le monde, le Venezuela possède le meilleur système électoral du monde. En mai 2011 le rapport de la canadienne Fondation pour l’Avancée de la Démocratie (FDA) a placé le système électoral du Venezuela à la première place mondiale pour le respect des normes fondamentales de démocratie. L’ONG chilienne LatinoBarometro a établi dans son rapport 2013 que le Venezuela bat les records de confiance citoyenne dans la démocratie en Amérique Latine (87 %) suivi de l’Équateur (62 %) et du Mexique (21 %). Le président Nicolás Maduro vient de lancer un processus constituant participatif qui permet à tous les secteurs sociaux de faire leurs propositions, ce qui donnera un nouveau scrutin, et a réaffirmé que des élections présidentielles auront lieu en 2018 comme le stipule la loi.

« Il n’y pas de liberté d’expression au Venezuela  ». Faux. Sur les plus de 1000 stations de radio et chaînes de télévision auxquelles l’État a accordé l’autorisation d’émettre, 67% sont privées (la grande majorité opposées à la révolution bolivarienne), 28% sont aux mains des communautés mais ne transmettant que sur une échelle strictement locale et 5% sont propriété de l’État. Sur les 108 journaux qui existent, 97 sont privés et 11 publics. 67% de la population vénézuélienne a accès à internet. Cette plate-forme dominante des médias privés renforcée par le réseau des transnationales joue un rôle crucial dans la désinformation au service de la déstabilisation. Pour un dossier détaillé et chiffré de ce paysage médiatique, voir « François Cluzel ou l’interdiction d’informer sur France-Culture  » (17)

« Il y a des prisonniers politiques au Venezuela ». Faux. A moins de considérer comme « prisonniers politiques » les assassins du parti d’extrême droite Aube Dorée emprisonnés en Grèce. Dans un État de Droit, qu’il s’appelle France ou Venezuela, être de droite ne signifie pas être au-dessus des lois ni pouvoir commettre impunément des délits tels qu’assassinats, attentats à la bombe ou corruption. Ce n’est pas pour leurs opinions politiques mais pour ce type de délits que des personnes ont été jugées et emprisonnées (18). Dans la pratique on observe d’ailleurs un certain laxisme de la justice. Selon la firme privée de sondages Hinterlaces, 61 % des vénézuéliens considèrent que les promoteurs des violences et des actes de terrorisme devraient répondre de leurs actes devant un tribunal (19).

Rappelons que les leaders actuels de la droite n’ont jamais respecté les institutions démocratiques : ce sont les mêmes qui en avril 2002 avaient mené un coup d’État sanglant contre le président Chavez, avec l’aide du MEDEF local et de militaires formés à la School of Americas. Ce sont les mêmes qui ont organisé les violences de 2013 à 2016. Notons l’identité d’un de leurs mentors : Alvaro Uribe, un des plus grands criminels contre l’humanité de l’Amérique Latine, ex-président d’un pays gouverné par le paramilitarisme et les cartels de la drogue, qui possède les plus grandes fosses communes du monde, qui compte 9500 prisonniers politiques, 60.630 personnes disparues au cours des 45 dernières années et qui depuis la signature des accords de paix a repris une politique sélective d’assassinat de leaders sociaux et de défenseurs des droits de l’homme. Pour une information complète et en photos sur ces liens des héros du « Monde » avec le paramilitarisme colombien, lire « Venezuela : la presse française lâchée par sa source ? ».

Thierry DERONNE
Venezuela, 20 mai 2017.

version en portugais : http://choldraboldra.blogspot.fr/2017/05/como-o-le-monde-inventa-repressao-na.html

Notes

  1. Lire https://venezuelainfos.wordpress.com/2014/02/22/brevissime-cours-de-journalisme-pour-ceux-qui-croient-encore-a-linformation/
  2. Entretien intégral de Cristina Kirschner avec Jorge Gestoso https://www.youtube.com/watch?v=-WM6nD6hPu0
  3. http://ambito.com/883274-tras-reunirse-con-michetti-correa-defendio-a-venezuela . Voir aussi http://www.telesurtv.net/news/Long-rechaza-injerencia-de-EE.UU.-en-asuntos-internos-de-Venezuela-20170518-0039.html
  4. http://correodelorinoco.gob.ve/cancilleres-de-caricom-resaltan-solucion-pacifica-para-situacion-de-violencia-en-venezuela
  5. http://www.ultimasnoticias.com.ve/noticias/politica/papa-francisco-dialogo-venezuela-afectado-la-division-la-oposicion/
  6. https://www.state.gov/documents/organization/252179.pdf (voir page 96)
  7. http://www.southcom.mil/Portals/7/Documents/Posture%20Statements/SOUTHCOM_2017_posture_statement_FINAL.pdf?ver=2017-04-06-105819-923
  8. Comme le reconnaît Julio Borges, leader du parti d’extrême droitePrimero Justicia et actuel président de l’Assemblée Nationale, dans l’interview non complaisante que lui fait le journaliste de la BBC Stephen Sackur, le 19 mai 2017 : http:// bbc.co.uk/programmes/p052nsxd
  9. http://tatuytv.org/index.php/noticias/duelo/3680-terrorismo-hallan-sin-vida-y-con-signos-de-tortura-a-militante-del-psuv-secuestrado-en-zona-opositora
  10. Détails de plusieurs cas sur le site du Parquet : http://bit.ly/2ro4iXE ; http://bit.ly/2qE9MNb ; http://bit.ly/2q5RsbU ; http://bit.ly/2rnNT5s
  11. http://albaciudad.org/2017/05/lista-fallecidos-protestas-venezuela-abril-2017/
  12. http://hastaelnocau.wordpress.com/2017/05/09/radiografia-de-la-violencia
  13. http://www.lavanguardia.com/internacional/20170507/422343873153/violinista-muerto-venezuela-manifestaciones.html
  14. http://www.desdelaplaza.com/poder/yeison-lo-mataron-manifestantes-la-mud-destacado/
  15. http://www.talcualdigital.com/Nota/142708/detenido-polisucre-por-asesinato-de-estudiante-de-la-ucv-carlos-jose-moreno
  16. https://venezuelainfos.wordpress.com/2014/03/15/fauxccupy-sous-les-masques-de-guy-fawkes-de-lopposition-venezuelienne
  17. https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/03/12/thomas-cluzel-ou-linterdiction-dinformer-sur-france-culture
  18. https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/08/04/venezuela-la-presse-francaise-lachee-par-sa-source/
  19. http://hinterlaces.com/61-afirma-que-responsables-de-manifestaciones-violentas-deberian-ir-presos/
 https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/05/20/comment-le-monde-invente-la-repression-au-venezuela/

COMMENTAIRES  

23/05/2017 01:20 par Vania

Merci M . Deronne pour cet article clair et très documenté !

23/05/2017 06:04 par babelouest

Je ne comprends toujours pas pourquoi le gouvernement, fort de son appui populaire, ne force pas les médias d’opposition à fermer dans un cadre de plaintes juridiques, d’accusations motivées d’appel à la haine et au désordre. Je ne comprends pas non plus que l’ambassade des États-Unis n’ait pas été fermée, ou du moins largement expurgée de fonctionnaires "persona non grata" pour des raisons similaires : les "diplomates" de cet organisme sont connus, et il est bien connu également que dans ces machins-là, en particulier US, 90% du personnel est composé d’agents subversifs.

Certes, je n’ai pas tous les éléments, et sans doute des personnes comme Maxime sont-elles en mesure de m’expliquer ces anomalies.

23/05/2017 06:49 par Xiao Pignouf

Article impeccable de clarté, une petite coquille : à la source 17, il ne s’agit pas de François Cluzel, mais de Thomas Cluzel.

23/05/2017 08:22 par CN46400

Bien sûr cet article est sérieux et éclatant de vérité. Toutefois, est-on bien sûr que les ordres, ou incitations, venant de l’étranger sont les seuls mobiles des "manifestants" anti-bolivariens ? Le "syndrome hollandais" caractéristique des pays exportateurs de matières premières, et trop souvent importateurs massifs de bien de consommation courante n’est-il pas impliqué ?
Avant Chavez, seules les basses classes faisaient les frais des baisses des cours internationaux du pétrole (Chavez n’est-il pas arrivé au pouvoir dans une de ces période..). Aujourd’hui, la politique bolivarienne, en répartissant plus équitablement les pénuries, gène une partie des classes moyennes qui, du coup, comme le lumpen, peuvent être manipulées par la haute bourgeoisie !

23/05/2017 09:34 par AF30

Nos journalistes sont décidément indépassables. La-bas ou ailleurs une logique, ici une autre. En France la moindre manifestation débordée par un petit groupe est insupportable, tellement insupportable que la vitrine cassée sera le seul sujet du reportage, les matraqués une anecdote. La-bas inversement la police est à priori coupable et les manifestants définitivement des victimes. Il est vrai que nous nous sommes les parangons de la démocratie et que tous ces pays en sont encore très éloignés.

23/05/2017 12:01 par L. A.

Un grand merci à l’auteur et au Grand Soir pour cet article salutaire. Qui parlait de « désintox » ou de « décodeurs » déjà ? Ah oui, Le Monde ! Et en file indienne derrière lui nos valeureux laquais de toute la presse hexagonale. Mais quand leur mettrons-nous le museau dans leurs déjections en les prenant par la peau du coup à ces clebards ? Leur comportement n’est plus seulement « critiquable », mais carrément criminel, ça relève de l’incitation à la haine, de l’entrave à la justice et du faux-témoignage avec abus de position dominante dans des affaires de meurtres et de crimes contre l’humanité. Est-ce qu’ils s’en rendent seulement compte ou est-ce qu’ils ne sont préoccupés que de leur plan de carrière ?

23/05/2017 15:08 par Attia

Enfin du journalisme ! Et vive l’ALBA ! Il est évident que les médias meanstream comme l’état profond des Etats-Unis ne lâcherons pas l’affaire, au peuple conscient de se battre pour lutter contre l’impérialisme du grand capital. Et en France aussi... Cuba a résisté jusqu’à ce jour donc c’est possible même si l’aspect politique vénézuélien est différent.

24/05/2017 09:43 par Mika

Je suis allé 12 fois au Venezuela. Ma famille sur place éprouve de grandes difficultés à se nourrir, les médicaments ont disparus des pharmacies. Votre article ne reflète pas la réalité. Les familles des dirigeants et bcp de militaires font du traffic de drogue. Le peuple est dans la rue car il meurt de faim. .... comment écrire un tel article........ Chavez avait de très bonne idées au départ mais exproprier des gens pour y placer des camarades incompétents du parti a mené le pays a la ruine. Bcp sont corrompus et utilisent l’argent public. Ma famille sur place s’est fait racheter une maison par l’état, le compte n’à jamais été crédité. ... et quand tu poses des questions on te dit que le virement à été fait 3 fois....... ma belle mère a quitté son pays elle cela fait 3 ans qu’elle se bat pour toucher sa retraite ici mais l’administration trouve toujours un argument pour ne pas lui verser alors que tout en règle. G moi même vu de mes propres yeux le rationnement des ventes de lait pour bebe. ...... il est clair que la droite utilise bcp les médias mais le pays est en ruine. Je met au défis l’auteur de cet article à aller sur place et me ramener en France 3 boîtes de doliprane, du dentifrice et du lait pour bébé. ......

24/05/2017 14:40 par legrandsoir

Chavez avait de très bonnes idées au départ...

Vous le disiez, à l’époque ?

Je mets au défis l’auteur de cet article à aller sur place…

Mais il EST sur place, depuis de décennies. Ce qui le différencie des journalistes qui, depuis Paris ou Mexico, nous expliquent le Venezuela, ses problèmes (réels), mais pas les causes.

Ma belle mère a quitté son pays elle cela fait 3 ans qu’elle se bat pour toucher sa retraite ici mais l’administration trouve toujours un argument pour ne pas lui verser alors que tout en règle.

Cette phrase m’interpelle directement : une tante (soeur de ma mère) espagnole ayant besoin de certificats de travail en France (où elle était réfugiée politique) pour son dossier de retraite en Espagne où elle était retournée après Franco s’est heurtée au même problème. J’ai géré ça depuis Toulouse : Kafka ! Cela a duré des années.
On y est arrivés.
MV

24/05/2017 09:56 par Mika

Lors d’une soirée chez des amis Venezueliens à Marseille, ils me racontaient qu’ils avaient quitté le pays a cause de l’insécurité. Lui s’occupait de filmer et faire les montages vidéo du parti au pouvoir. Il s’est rapidement vu offrir un appartement dans les plus beaux quartiers de Caracas. La situation devenait tres difficile et il decide de quitter le pays.... il est arrivé en France avec sa femme et ses 2 enfants avec Air France. Les billets ont coûté 1000 euros au total en première classe. ... pour 4 personnes. Le gouvernement a financé. Moi pour ma belle mère g payé 1200 euros en seconde.... alors il y a bien de la corruption. ....

24/05/2017 14:29 par legrandsoir

Et Le Monde n’a pas inventé la "corruption" (dont même les autorités se plaignent) mais la "répression".C’était le titre de l’article.
Je vous dirai que, ayant séjourné à Caracas, je n’ai rencontré que des journalistes vivant chichement, ne recherchant pas un enrichissement, mais la Justice sociale et l’indépendance de leur pays.
Souvent, je tremble pour eux.
MV

24/05/2017 13:38 par Geb.

Une mise au point salutaire et instructive.

Mais il reste à savoir combien de temps les masses populaires chavistes ainsi que les représentants légaux de la Loi et de l’Ordre de l’Etat bolivarien vont pouvoir supporter les agressions, les assassinat, la déstructuration de l’Etat, sans que les vrais responsable ne soient mis hors d’état de nuire par un moyen ou un autre.

Les contras vont tôt ou tard passer la vitesse supérieure face à l’impunité.

J’espère surtout qu’en coulisse et calmement il y en aux côtés de Maduro qui s’y préparent.

Par contre qui peut m’informer sur la situation du Parti Communiste Vénézuelien. Apparemment il y aurait quelques problèmes importants de concept de la Démocratie électorale et du secret de l’opinion du citoyen, avec le Gouvernement bolivarien ?

https://www.google.com/url?q=http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/2017/04/non-a-la-mise-hors-la-loi-du-parti-communiste-du-venezuela.html&sa=U&ved=0ahUKEwiQjPimt4jUAhVIkRQKHfFJBAwQFggHMAE&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNG4dinDGca64rTQnQaMxIWc2SdLWg

Et je ne vois personne qui en parle.

Fraternellement.

Geb.

24/05/2017 13:58 par Salvador

Merci pour cet article concis et documenté.

Rappel salutaire :
"Mesures à appliquer dès la libération du territoire : [...]- la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères." (extrait du CNR français)

Nous fêterons quant à nous cette année le trentième anniversaire de la privatisation de TF1...

24/05/2017 14:50 par babelouest

@ Salvador
Nous en sommes au même point. C’est pourquoi, dans la proposition de Constitution à laquelle je travaille depuis sept ans, on peut lire :

Titre XVI - DE L’INFORMATION

Article 90.
Les organes de presse écrite, radiophonique ou télévisuelle, y compris sur Internet, sont assumés par des journalistes qui en ont la maîtrise rédactionnelle. Nul fonds d’investissement, entrepreneur bancaire, assuranciel, industriel, nulle personne privée non journaliste ne peut en être propriétaire.
Article 91.
L’Agence France-Presse, institutionnellement, entretient un réseau mondial de journalistes de terrain. En raison de ces contraintes, son personnel possédant le statut de journaliste est fonctionnaire pour garder son indépendance comme les magistrats assis, il n’est pas révocable. Une loi organique précise les modalités de son statut.

24/05/2017 15:05 par Salvador

@Geb. Ces règles que l’on veut imposer au parti ont été établies par le Conseil national électoral ; il est visiblement composé de cinq membres élus par l’Assemblée nationale, mais je ne sais pas qui ils sont. Plutôt inquiétant, en effet...

25/05/2017 06:01 par guantanamera

Mon dieu, je reste bouche bée devant tellement de mensonges. Je trouve honteux que des pseudos journalistes viennent contaminer des esprits révolutionnaires honnêtes avec ce genre de balivernes.
Ce que nous vivons actuellement au Venezuela est une véritable crise économique et politique qui est ensuite devenue sociale et finalement humanitaire avec des gens qui mangent dans les poubelles, une mortalité infantile qui a augmenté de 65% cette année, un rejet du gouvernement qui s’élève à plus de 80%, une répression indiscriminée des manifestations (ils ont assassiné beaucoup de manifestants - la fiscal Luisa Ortega pourtant chaviste vient à l’instant de reconnaître que Pernalete a été assassiné par une bombe lacrymogène tirée à bout portant en pleine poitrine - ils ont osé reprimer la manif des gens du 3e âge avec des bombes lacrymogènes...), les paramilitaires organisés (délinquants libérés de prison oar le "plan cayapa" et récompensés d’une moto-taxi "Bera" contre leur vote et soutien inconditionnel) et payés par le gouvernement de Maduro (les colectivos) assassinent et font le sale boulot (jets de pierres sur les manifestants qui font des sittings) et j’en passe. C’est un véritable désastre. Dire que la repression est inventée est extrêmement malhonnête. Prétendre que les manifestations sont sporadiques et bourgeoises est un mensonge honteux. Je suis tellement choqué que les mots se bousculent et je n’arrive pas à organiser mes idées.
L’auteur est-il encore au Venezuela ? Je m’identifie comme étant anarchiste et j’ai une profonde amitiés pour les communistes. Je ne partage pas forcément leur opinion, mais je sais qu’en France par exemple ils sont honnêtes et humanistes. J’ai trop de membres communistes dans ma famille pour ne pas le savoir. Mais leurs idéaux et leur romantisme politiques les rendent vulnérables à ce genre de propagande.
Si mon commentaire est publié, je reviendrai ici et j’étaierai tous mes arguments comme l’a fait l’auteur de ce papier. car hélas trop de pages (agora vox entre autres) sont malhonnêtes et protègent les menteurs. Je peux prouver tout ce que je dis, au besoin avec des supports gouvernementaux. Et j’ajouetrai aussi une photo de la presse locale avec la mention manuscrite "legrandsoir" pour prouver que MOI je suis sur place au contraire de ceux qui prétendent avoir la science infuse sur mon pays d’adoption.
Je reviendrai vite, merci
Cordialement

25/05/2017 08:02 par legrandsoir

Bien sûr, revenez, mais n’espérez pas que LGS va ouvrir ici un débat alimenté par les discours des "golpistes".
L’article de Thierry Deronne est rigoureux et implacable. Votre commentaire est une litanie d’informations non étayées. Quand elle sont vérifiées, elles se révèlent fausses.
Un exemple ? Vous dites " la fiscal Luisa Ortega pourtant chaviste vient à l’instant de reconnaître que Pernalete a été assassiné par une bombe lacrymogène tirée à bout portant en pleine poitrine".
En vérité, elle n’a pas parlé d’une bombe tirée "à bout portant" (ce qui serait un crime prémédité) : "La funcionaria dijo que el objeto había sido disparado por la Guardia Nacional".
Elle a rappelé qu’il est interdit de lancer des bombes lacrymogènes directement sur les personnes et elle a appelé à un meilleur contrôle des forces de l’ordre.
On est forcément plus d’accord avec elle qu’avec vous. La famille de Rémi Fraysse, mort d’une grenade au barrage de Sivens peut nous comprendre.
Si vous avez le temps, allez lire notre article et voyez la vidéo sur le jeune noir chaviste brûlé vif dans la rue :
https://www.legrandsoir.info/la-rage-raciste-de-l-extreme-droite-venezuelienne.html

26/05/2017 02:51 par Angry Bisounours

Je suis l’auteur du tweet cité pour illustrer à quel point même les insoumis tombent dans le panneau d’après l’auteur de cet article. Je voulais juste préciser que mon tweet venait en réaction à une ignoble campagne de désinformation envers Jean-Luc Mélenchon ayant duré 5 mois accentuée dans les 10 derniers jours de la campagne présidentielle française : M Mélenchon serait - selon les mêmes pseudos journalistes que ceux visés dans cet article - ami et/ou soutien de tout un tas de « gros méchants » sur la planète : Poutine, Chavez, Assad, Castro, .... et Kim Jong Un pourquoi pas (bientôt ?) Tweet en réaction aussi à une supposée complaisance/tolérance des insoumis envers d’éventuels actes barbares que ces apprentis dictateurs auraient commis ou pas d’ailleurs là n’est pas leur souci car dans leur association de Mélenchon aux « pires ordures de la planète » (toujours selon eux) le caractère réel ou supposé des actes barbares n’est même pas une question. Bref, après avoir proféré ces mensonges pendant 5 mois dépeignant ainsi un Mélenchon qui bien évidemment pour être l’ami des « dictateurs » en serait donc forcément un lui aussi, a minima un aspirant dictateur (vous suivez leur logique ?) … voilà que les mêmes (!) personnes sont venues le supplier à genou de surtout surtout les aider à éliminer Mme Le Pen de la course à l’Elysée en votant pour M Macron que (je donne l’info au cas où vous ne seriez pas au jus) 90% des insoumis détestent (pas Macron, mais le programme/projet de Macron). Bref, tout ceci pour dire que mon tweet (ainsi que 3-4 autres du même tonneau) était à 200% ironique et à ne surtout pas prendre au 1er degré)

26/05/2017 08:45 par legrandsoir

Isaías Rodríguez, avocat, professeur de Droit, ex-procureur général de la République de 2001 à 2007 prend de sérieuses distances avec les déclarations et les orientations de la procureur général Luisa Ortega Díaz (présentée par un lecteur comme "chaviste").
Voir ici (en espagnol) : http://albaciudad.org/2017/05/isaias-rodriguez-tengo-el-temor-de-que-luisa-ortega-diaz-haya-caido-en-las-redes-de-los-fiscales-antirrevolucionarios/

26/05/2017 09:11 par Thierry Deronne

Sauf que, si, justement ! "la réalité de la barbarie commise ou non" a de l’importance, et que tout est là, "ironie" ou pas. De même que si, par exemple, JLM avait gagné les élections présidentielles, et qu’au Venezuela les télés privées majoritaires nous l’avaient dépeint comme un dictateur mettant en danger la démocratie, la réalité aurait eu une importance toute particulière.

26/05/2017 21:00 par T 34

Concernant la procureure :

https://pbs.twimg.com/media/DARp16kWAAEKwyU.jpg

Traduction : Il n’y a pas de terrorisme, il y a une répression brutale, Maduro a fait un coup d’état, il y a seulement une répression brutale, il n’y a pas de terrorisme, ce sont des manifestants doux et pacifiques, il n’y a pas de terrorisme, il n’y a pas de terrorisme.

Caracas, 25 mai (RHC)- Le gouvernement du Venezuela a dénoncé des procureurs de ce pays qui ne font aucun cas des enquêtes policières inculpant les membres de groupes violents.

Dans des déclarations à la presse, le ministre vénézuélien de l’Intérieur, de la Justice et de la Paix, Nestor Reverol, a dénoncé le fait que des procureurs de ce pays sud-américain ont libéré les coupables de l’attaque et de l’incendie d’une maison dans l’état de Merida.

Malgré les aveux des auteurs de cet acte de vandalisme et les preuves présentées par les autorités, le ministère public a décidé de mettre en liberté les criminels.

Isaías Rodríguez, homme politique et avocat a exprimé sa préoccupation après que le Procureur Général ait mis en cause les résultats d’enquêtes criminelles faites par le Corps d’Investigations Scientifiques Pénales et Criminalistiques.

27/05/2017 01:21 par T 34

Un tweet intéressant, il montre différents délits et la peine correspondante dans le code pénal venezuelien, ainsi que des photos de ces mêmes délits commis récemment par les émeutiers.

https://pbs.twimg.com/media/DATaV2eXYAIgXpb.jpg

Séquestration : 18 à 20 ans de prison

Terrorisme : 18 à 25 ans de prison

Assassinat : 25 à 30 ans de prison (au Venezuela la peine maximale est de 30 ans)

Destruction de voies publiques : 12 à 18 ans de prison

Trahison à la patrie : 25 à 25 ans de prison

27/05/2017 07:28 par Vince

Bonjour.
Merci pour ce point de vue radicalement différent de ce qu’on peut lire dans la presse mainstream française.
Votre citation de Malcolm X est très appropriée :
"Si vous n’y prenez garde, les médias vous feront prendre les victimes pour les bourreaux et les bourreaux pour les victimes" !

C’est tellement énervant de ne pas savoir dans quel mesure on peut faire confiance à tel ou tel média.
Il n’y aurait pas des gens motivés pour écrire au courrier des lecteurs et au médiateur du Monde ? Je viens de le faire, mais je vous invite à faire de même ! Peut-être que certains journalistes relaient des mensonges en étant de bonne foi et qu’ils se remettront en cause...

Sinon pour le commentateur qui dit être de sensibilité anarchiste et se trouver sur place, j’espère que c’est quelqu’un de sincère et qu’il ne se fait pas lui-même manipuler.
Au plaisir d’avoir de ses nouvelles pour lire ses arguments étayés.

27/05/2017 16:10 par Autrement

"« Le Monde » lâché par la BBC : la droite vénézuélienne révèle son objectif d’un coup d’Etat" :
C’est le titre d’une interview publiée dans Arrêt sur Info. [Original ici : https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/05/25/le-monde-lache-par-la-bbc-la-droite-venezuelienne-revele-son-objectif-dun-coup-detat/ - LGS]

Extraits.

Dès les premiers jours de l’insurrection de la droite vénézuélienne, Paulo Paranagua (du journal français « Le Monde ») avait tenté de donner un visage humain aux « enfants de Pinochet ». Le 14 avril 2017, une interview complaisante nous campe Julio Borges, un des leaders de l’extrême droite, en sympathique combattant pour la démocratie qui ne rêve que d’« élections libres » et, la main sur le cœur, jure ne pas vouloir de coup d’état.
Un double mensonge pourtant facile à démonter. En ce qui concerne les élections, le Venezuela va vivre d’ici mars 2018 pas moins de trois scrutins majeurs : celui de l’Assemblée Constituante en juillet, celui des gouverneurs et parlements régionaux en décembre et last but not least, la présidentielle de mars 2018, sans assurance de victoire pour les chavistes. (1)
Quant au serment de Julio Borges de ne pas vouloir de putsch, rappelons qu’il fut un des acteurs publics du coup d’État sanglant mené en avril 2002 contre le président Chavez, avec la complicité du MEDEF local et de militaires formés à laSchool of Americas. Un coup d’État déjoué en 48 heures par un soulèvement conjoint de la population et de militaires loyalistes. Dans les années qui ont suivi, Wikileaks a révélé les liens de Borges avec le Département d’Etat et le versement de millions de dollars à son parti à travers des ONG financées par les États-Unis au Venezuela. (2) (...) Mais la honte pour le « journaliste » du « Monde » est que ce mensonge a été démonté par… Julio Borges lui-même, désarçonné le 19 mai par le célèbre journaliste et présentateur britannique Stephen Sackur, lors du programme non complaisant HardTalk de BBC World. (3)
Publier de larges extraits de cette interview nous semble important dans la mesure où il est très rare que des questions gênantes soient posées en France à l’opposition vénézuélienne.

L’interview fait donc aussi la part belle à Julio Borges, opposant acharné à Maduro, qui a tout loisir de développer son argumentation, et à qui est aussi laissé le dernier mot, mais dont l’hypocrisie transparaît clairement, quand il déclare que (selon lui) si "90%" de la population est hostile à Maduro, c’est parce que ce dernier ..."a détruit ce que Chavez avait construit" ! Ainsi, il déguise les difficultés économiques causées par les ingérences directes ou indirectes des USA et par la classe bourgeoise elle-même, en supposée incompétence ou trahison de Maduro, et (preuve que le chavisme est encore puissant), c’est au nom du chavisme qu’il appelle à contrer Maduro ! C’est à peu près ainsi qu’on doit pouvoir se représenter la fameuse "post-vérité" dont nos politiciens sont devenus virtuoses.

SS (Stephen Sackur) Je ne parle pas des membres du Gouvernement, mais des gens du peuple, et certains pensent que c’est grâce à Hugo Chavez qu’ils peuvent avoir une maison, un emploi et une situation économique meilleure que celle qu’ils avaient avant, quand votre classe, M. Borges, était au pouvoir au Venezuela dans les années 80 et au début des années 90.
JB. A cette époque, excusez–moi je n’avais que 20 ans. Mais ce que je peux dire, c’est que maintenant, ces gens savent que Maduro a détruit ce que Chavez avait construit, et à l’heure actuelle, les bases chavistes et pro-Maduro ne représentent que 10 ou 12% de la population, et nous savons que nous pouvons avoir un futur gouvernement qui intègre ces personnes dans un nouveau Venezuela ; un Venezuela uni.

Réponse à comparer avec ce que décrit Thierry Deronne :

Mais il n’y a pas de révolte populaire au Venezuela. Malgré la guerre économique la grande majorité de la population vaque à ses occupations, travaille, étudie, survit. C’est pourquoi la droite organise ses marches au départ des quartiers riches. C’est pourquoi elle recourt à la violence et au terrorisme, dont les foyers sont localisés dans les municipalités de droite. ll y a 90% de quartiers populaires au Venezuela. On comprend l’énorme hiatus : les médias transforment les îles sociologiques des couches aisées (quelques % du territoire) en « Venezuela ». Et 2% de la population en « population ».

27/05/2017 18:16 par Vania

On voit apparaître certains commentaires faits par des personnes de droite qui essayent d’utiliser la tactique de se "déguiser " en anarchistes, "amoureux des communistes"pour essayer de nous faire accepter l’extrême violence de la droite du Venezuela qui sévit depuis plus de 18 ans.Rappel : coup d’état de 2002, sabotage pétrolier,violence permanente, sabotage économique, assassinats des jeunes leaders chavistes (ex.Serra) ,terreur, haine, mensonges, manipulations et toujours les mêmes politiciens J. Borges,M.C Machado, Capriles.. qui n’ont jamais contribué à résoudre UN seul problème du pays et qui ne proposent que la violence, le sabotage économique et la destruction de tous les programmes sociaux . Dans quel pays de la planète avez-vous vu un maire d’une ville (M Muchacho) diriger des violents masqués avec des bombes molotov sans être molesté par les autorités ??
Bien sûr que la pauvreté constitue encore un problème à résoudre, mais en Colombie quelqu’un se préoccupe de la famine et de la soif !! des enfants de la Guajira ??des enfants de la rue des grandes villes qui vivent encore dès nos jours dans les égouts ??("los niños de las alcantarillas")

27/05/2017 20:22 par Vince

"Le 29 mars 2017, la Cour suprême s’octroie le pouvoir législatif (source : Le Parisien). Il dénonce alors un « coup d’État ». Le 1er avril 2017, après des pressions nationales et internationales, le Tribunal suprême de justice annule les deux décrets, tandis que l’opposition appelle à de nouvelles manifestations."
Lu dans la fiche wikipedia de Julio Borges, qui est "président du Parlement".

C’est compliqué pour nous, ici, de nous faire un avis. Est-il possible de savoir exactement ce qui se passe au Vénézuela sans aller sur place ? Car ici vous nous dites que Julio Borges est un homme de droite/extrême droite qui veut renverser Maduro tandis que la presse française le dépeint comme le leader d’une "opposition démocratique", et il est bien président du parlement.

Deux visions des choses : d’un côté on nous dit que Maduro est un dictateur qui ferme radios et chaînes d’oppositions, qui réprime les manifestations, alors que celles-ci sont légitimes car la population souffre de la mauvaise gestion économique (mais ça bien-sûr on peut aisément comprendre que les pays tels que les Etats-Unis mènent une guerre économique totale contre l’Etat vénézuélien).
D’un autre côté on nous dit que le Medef vénézuélien, allié aux forces politiques de droite et d’extrême-droite, financé par la CIA, tenterait de renverser le régime par tous les moyens en leur possession, notamment par la propagande de tous les médias privés aux mains d’une petite élite patronale, par l’utilisation de paramilitaires colombiens et de manifestants payés etc...

Ici, assis sur ma chaise devant mon ordinateur, comment savoir qui dit vrai ?

Un affrontement a lieu actuellement dans les commentaires de Mediapart de l’article :
https://www.mediapart.fr/journal/international/260517/venezuela-les-multiples-visages-de-l-opposition-maduro/commentaires#comment-8291815
Un commentateur y accuse Thierry Deronne d’être un propagandiste du régime. Ce monsieur, Otrava Gamas, dit être un résistant vénézuélien au chavisme (pas de trace de lui sur Mediapart avant avril) et essaie à travers des vidéos et des photos de dénoncer ce qu’il dit être de la "propagande" chaviste.

Bref, je suis paumé. J’invite tous les lecteurs ici à faire comme moi et demander à Mediapart d’envoyer un de leurs journaliste directement sur place pour une enquête poussée.

28/05/2017 08:49 par Assimbonanga

... alors que dans le même temps, "la presse" ne nous dit pas que Nettanyaou est un dictateur alors qu’il a , lui, fermé la télé et radio nationales qui ne lui étaient pas assez favorables.

28/05/2017 09:45 par Autrement

Vince :

Ici, assis sur ma chaise devant mon ordinateur, comment savoir qui dit vrai ?

1) relire Marx pour bien distinguer les exploiteurs des exploités
2) se placer du bon côté de la barricade (celui des exploités évidemment), pour y voir clair dans ce qui se passe en face
( ;-)

29/05/2017 22:59 par Vaurien

@Geb

Et je ne vois personne qui en parle.

Ou pourquoi personne n’en parle.

Si personne n’en parle, c’est parce que la question est insurmontable et complexe. Je lui ai consacré un temps fou sans lui trouver une manière simple de la rendre intelligible ou palpable avant même d’essayer de lui trouver des éléments de réponse. En d’autres mots, on n’en parle que de ce qu’on croit connaitre ou comprendre.

Sans tenter de vous répondre sur le cas du PC vénézuélien qui ne doit pas être si particulier que les cas des autres partis communistes de par le monde et sans être exhaustif, on peut avancer quelques facteurs qui expliquent leurs états actuels et la détérioration de leurs forces, car la force rend respectable qu’on le veuille ou non. Elle est dans la nature animale, nature que l’humain n’est jamais arrivé à dépasser malgré tous ses balivernes civilisationnelles et malgré tous les efforts qu’il consent à la compréhension de son monde et de lui-même. Il se voit à travers des filtres idéologiques qu’il n’interroge que contraint et rarement de son gré. Même lorsqu’il arrive à se débarrasser de certains filtres, c’est souvent pour les remplacer par d’autres parfois mieux et parfois pires que ceux dont il s’est débarrassé.

Voici les facteurs :

1) Depuis la deuxième guerre mondiale, des changements structurels importants mais non fondamentaux ont été apportés au capitalisme pour le sauvegarder. Ces changements ont eu comme conséquence la prolifération d’une classe moyenne sans commune mesure dans l’histoire humaine. (la classe moyenne est cette classe qui sert de tampon entre le capital et ceux qui doivent le nourrir. Une sorte de graisse entre deux pièces qui se frottent.)
a) La classe moyenne est plus souvent le porte-voix de ses maîtres que le porte-voix des « faibles » (les faibles sont plus une vue idéologique qu’une réalité) du fait qu’elle a comme tâche pour une partie importante la production idéologique et sa propagation ou sa diffusion.
b) Cette classe en devenant assez importante pour des raisons que je ne vais pas développer (mondialisation, progrès technique pour l’essentiel) et en se retrouvant dans tous les rouages du fonctionnement du capital, elle ne peut voir le monde qu’à son image même lorsqu’elle arrive à saisir des réalités plus globales qui ne la concernent pas directement, mais ne peuvent au même temps l’empêcher de se voir dans un rôle pivot et essentiel allant jusqu’à dépasser celui des ses maitres pour lesquels elles promeut un esclavage volontaire en mettant en concurrence les « esclaves » entre eux pour la fructification du capital dont elle profite elle aussi, ce qui va de soi.

2) Ce deuxième facteur est coriace. L’expliciter seulement donne des maux de têtes atroces que je n’ai aucune envie de transmettre à d’autres. À nous regarder de près, on est minus que l’on soit riche à crever les cieux (remarquez le pluriel) ou que l’on soit pauvre à renter sous terre. Comme je parle à mon ami Geb, même s’il l’ignore, parce qu’il porte toutes les marques de mes souffrances sans être le seul, chose qu’il n’ignore pas certainement, je vais me lâcher et je vais présenter les choses de deux manières car la manière ne change pas le monde mais le fait voir sous des facettes différentes. Les partis communistes n’ont eu de considération que grâce à l’existence de l’ex- URSS. Une fois vaincue, les partis communistes partout ailleurs n’avaient qu’à se débrouiller ou subir l’affront, ou bien encore trahir. C’est ce qui s’est passé. Même du temps de l’ex-URSS, les représentants de la classe moyenne refusaient de collaborer avec ceux qui nourrissaient le capital et ne l’acceptaient que s’ils pouvaient garder l’initiative pour les trahir ou en faire des traitres. l‘autres vision est : si on est communiste et partisan de ceux qui nourrissent le capital sans en profiter, on a aucune raison de se plier et de se laisser faire par quiconque, sauf si on met de l’espoir dans la clase moyenne, ce qui revient à un pari qu’il faut assumer. Ce qui est le cas des communistes vénézuéliens et de beaucoup même en France et ailleurs. Je n’ai de mépris envers personne, mais je sais différencier la bête de ce qu’elle prétend être. Bien sûr que cela n’a rien de complet, mais j’espère y revenir avec plus de simplicité.

01/06/2017 05:53 par T 34

Bombardement de policiers au mortier artisanal

Vue d’un mortier en gros plan.

L’un des émeutiers s’est même explosé la main quand une munition à explosé, voici le résultat.

Un fusil artisanal. Le projectile correspond a celui impliqué dans la mort de nombreuses personnes. Vu le mode d’utilisation on comprend pourquoi les émeutiers se blessent ou tuent entre eux.

Quand les émeutiers volent un camion pour bloquer une voie ils sont escorté par la police des municipalités de droite.

05/06/2017 12:44 par Bruno Marmier

Bonjour,
Il n’est pas inutile de rappeler ici que depuis la défaite chaviste aux élections législatives de décembre 2015, il n’y a plus eu d’élections au Venezuela. Pourtant, le calendrier constitutionnel prévoyaient des élections régionales en décembre 2016.
De plus, la convocation d’Assemblée constituante doit être votée par le Peuple, qui est l’unique dépositaire du pouvoir constituant originel (cf. article 347 de la Constitution de la République bolivarienne du Venezuela).
Rappelons également que la gestion du pays est d’une opacité totale, les statistiques sur la criminalité n’existent plus depuis de nombreuses années, de même que celles sur la santé. La ministre de la santé a été remerciée pour avoir publiéles chiffres réels de la mortalité infantile.
Dès lors, comment s’étonner que les Vénézueliens veulent un autre gouvernement ?

05/06/2017 15:27 par legrandsoir

Rappelons également que la gestion du pays est d’une opacité totale, les statistiques sur la criminalité n’existent plus depuis de nombreuses années

http://www.mp.gob.ve/c/document_library/get_file?uuid=caa5a53d-7e70-4716-958e-0986b593b266&groupId=10136

06/06/2017 00:15 par Vania

M . Marmier oublie de mentionner l’article 348 et 349 qui dit que le Président de la République "peut convoquer une assemblée constituante". Toujours les oublis sélectifs pour créer des fausses informations !

14/06/2017 07:04 par T 34

Derniers actes terroristes

Des émeutiers ont incendié pour la seconde fois en quelques semaines le tribunal suprême de justice ainsi que le ministère du logement.

Le ministre du logement Manuel Quevedo a dénoncé qu’il a porté plainte 14 fois (la première fois c’était en 2014) sans réponse de la procureure générale du Venezuela.

Photos des deux bâtiments en flammes.

Le ministère comporte aussi une garderie qui peut accueillir 45 enfants et comme en 2014 il a fallu évacuer les enfants.

Photos de l’évacuation des enfants.

Photos des émeutiers

Photos 1
Photos 2

Et en bonus la police municipale de Chacao (mairie de droite) qui laisse faire. On rappellera que le maire de Chacao Ramón Muchacho avait déjà été filmé avec des émeutier portant une caisse de cocktails Molotov.

Lors de la même émeute une banque a aussi été pillée.
Photos

Suite à ces actions 24 terroristes ont été arrêtés.

09/08/2017 14:04 par Deborah Colombo

Bon Dieu ! comment les gens peuvent changer autant la réalité ?. C’est article est un gros mesonge. Je voudrais savoir si l’auteur est déjà allé au Venezuela et devoir vivre comme Monsieur tout le monde ? la vie est impossible la-bas. Ma famille souffre tout les jours pour trouver qqchose à manger. Ca m’enerve voir à quel point les gens peuvent croire tous les méchancetés que ce Gouvernement a fait à autant de familles ! Et si qqcun a des questions sur la vrai Situation etla vrai histoire de mon pays, vous pouvez me contacter ! 1234others@gmail.com

celui qui ne vie pas la Situation, il veux mieux pas doner des commentaires !

09/08/2017 15:18 par legrandsoir

Je voudrais savoir si l’auteur est déjà allé au Venezuela

Derrière la signature de l’auteur, il y a marqué "Venezuela" (parfois "Caracas").
Quelle est la partie de ce mot que vous ne comprenez pas ?
En principe, ça veut dire qu’il y est. Et même éventuellement qu’il y habite. (Seuls les journalistes du Monde comme Paulo Paranagua signent "envoyé spécial à la Havane" en rédigeant leur article depuis Rio de Janeiro)
Si vous n’avez pas compris ça, qu’avez-vous compris du Venezuela ?

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