RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Ils appartiennent à une caste où la transgression sociale est quasi inexistante. Pas de noirs, d’arabes, de fils d’ouvriers...

Banquiers d’affaires

Il n’y a pas de sot métier mais incontestablement, il y a des métiers qui sont plus nuisibles à la société que d’autres, celui de banquier d’affaires en fait parti.

Il reflète en tout point ce que la population doit rejeter par essence : intensification des conditions du travail, condescendance à l’égard du reste de la population, optimisation de l’économie à l’avantage d’une minorité. Le fait que notre nouveau président proviennent de Rothschild ne change en rien à la fonction car le raisonnement serait le même s’il s’agissait de la caisse d’épargne ou de la BNP, mais il n’en reste pas moins que Rothschild est tout de même une symbole fort.

Le recrutement en banque d’affaires en dit long sur le métier. Cela répond à une politique ultra sélective. La sélection se fait de manière tacite sur une base sociale. Recrutés à la sortie des grandes Écoles de commerce et d’ingénieurs, les banquiers d’affaires appartiennent à une caste aux codes sociaux bien spécifiques où la transgression sociale est quasi inexistante. Il est très rare de retrouver un fils ou fille d’ouvrier en banque d’affaires. On recrute un banquier d’affaires non seulement sur ses compétences techniques mais également sur sa capacité à créer du réseau et à terme à apporter des affaires. Il va sans dire que l’Arabe ou le Noir, à moins qu’il ne soit issu de la haute société, n’ont aucune chance. D’ailleurs les quelques banquiers d’affaires étrangers ne sont absolument pas issus de l’immigration mais appartiennent à des familles de grands notables de leurs pays d’origine. Au-delà de l’appartenance sociale qui les unit, il est intéressant de voir comment les états d’esprit des jeunes diplômés de ces Grandes Écoles chavirent insidieusement et progressivement vers un cynisme assumé envers la populace. Il existe une imperméabilité tenace entre la bulle dans laquelle ils vivent et l’extérieur si bien qu’ils semblent vivre en complète autarcie vis-à-vis de la société, notamment de part l’ampleur des sommes manipulées.

Les conditions de travail ne sont pour ainsi dire pas une partie de plaisir à en juger la journée type que rapport un ex-banquier : "arrivée 9h, départ 2h du matin". Reste à tenir le coup. " cigarettes, adrénaline, Café,", raconte-t-il. "Sur le coup, on ne se rendaient pas compte que l’on avait besoin de plus de trois heures de sommeil par nuit." Un autre banquier se souvient qu’un responsable lui avait demandé de ne plus envoyer de mails en interne ni en week-end ni après 18h. En effet, les dates et heures d’envoi peuvent attester un surmenage qui compliquent le travail de déminage des DRH en cas de problème...

Mais concrètement a quoi correspond ce métier là ? un banquier d’affaires déploie son énergie à l’introduction en bourse, à l’augmentation de capital d’une entreprise mais surtout il incite les transactions de type LBO et propose des opérations de fusions-acquisitions. Ce sont ces deux dernières qui sont les plus lucratives et les plus destructrice d’emploi.

En multipliant les fusions-acquisitions, les capitalistes choisissent d’utiliser leurs profits au rachat d’entreprises concurrentes plutôt que d’investir pour développer la production ou développer le bien-être de leurs ouvriers, s’assurant ainsi une situation de quasi-monopole qui garanti de profits ulterieur. D’autant que ces opérations de fusion-acquisition se traduisent par des restructurations à base de suppressions d’emplois. Il est important de rappeler qu’en plus des crédits accordés par les banques centrales à des tarifs avantageux, ils bénéficient d’aides accordées par les États sous prétexte de défendre la compétitivité nationale. La porosité entre le monde de la finance et les haut fonctionnaires facilitent le tout (de nombreux exemples récents sont à noter).

Le LBO (Levererage Buy Out : en bon français “ rachat avec effet de levier ” – des actions d’une entreprise financé par une très large part d’endettement) est moins connue mais tout aussi destructeur en terme d’emplois et d’investissement. Cette technique bien rodée par les banquiers d’affaires consiste de la part des sociétés financières à acquérir une entreprise sans dépenser d’argent, mais en endettant la société rachetée. Autrement dit en se payant sur la bête, et donc à faire rembourser rapidement ces emprunts soit par les profits tirés de l’entreprise elle-même, soit par le découpage (souvent à la concurrence) de pans entiers de l’entreprise.

Si tout le monde comprend aisément que ce métier est néfaste pour le prolétariat, il est tout aussi important de comprendre que c’est un des moyens privilégiés pour prospérer dans un contexte de crise économique où le marché est sursaturé en marchandises. Naturellement ce genre de métier n’aura plus de raison d’être dans la société planifiée et régulée par les producteurs de richesses à laquelle l’on aspire.

»» http://les-tribulations-de-l-ecocolo-ecoconome.over-blog.com/2017/05/b...
URL de cet article 31916
  

Les trajectoires chinoises de modernisation, Jean-Claude Delaunay
La Chine est entrée dans les temps modernes, au xixe siècle, avec un mode de production inapte à assurer sa modernisation. La dynastie Qing en a fait l’expérience. Le républicain Sun Yatsen n’a pas réussi à le dépasser. Seule la révolution communiste a débarrassé ce pays de ses structures anciennes. Depuis lors, son économie a suivi de nouvelles trajectoires. La première partie du livre décrit les trajectoires réelles contemporaines de la Chine (démographiques, agricoles, industrielles, commerciales). Elle (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Il est difficile de faire comprendre quelque chose à quelqu’un lorsque son salaire lui impose de ne pas comprendre."

Sinclair Lewis
Prix Nobel de littérature

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.