RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Coordination rurale, Confédération paysanne : lutte des classes ou collaboration de classes

Loin d’être calmé par les miettes lâchées par le gouvernement à la FNSEA, le mouvement paysan qui agite la France bat son plein, porté par un mouvement de protestations et de blocages qui concerne des pays de toute l’Europe (Allemagne, Pologne, Roumanie...). Les paysans, éleveurs, pêcheurs, s’organisent, font valoir leurs revendications, et établissent des plans d’action. C’est la naissance d’une vraie conscience de classe paysanne... Ou presque.

Les stratégies employées varient en fonction du niveau de conscience sociale des participants. Il suffit de jeter un coup d’œil.

A ma droite, un mouvement qui s’oppose aux législations, réclame la levée de toutes les restrictions qui s’imposent à un capitalisme productiviste débridé, favorise l’entreprenariat et l’investissement, divise les travailleurs entre « natifs » et « étrangers », et adhère totalement à la construction européenne, dont elle ne réclame qu’une modification de la PAC pour qu’elle soit plus avantageuse. En bref, une stratégie qui vise à intensifier les méthodes capitalistes sans jamais pointer du doigt les inégalités de richesse et l’exploitation des petits paysans par les grands groupes : c’est la collaboration de classe, prônée par l’extrême droite.

A ma gauche, un mouvement qui propose d’organiser les volumes de production de manière à ce que tous les paysans puissent travailler assez sans travailler trop, de repenser la production pour qu’elle soit plus respectueuse des sols, de la biodiversité, de la santé, de la qualité, qui dénonce clairement les grands groupes productivistes qui s’accaparent toutes les richesses de la production, et s’oppose au libre-échange de l’Union Européenne pour promouvoir une autonomie alimentaire nationale : c’est la lutte des classes, prônée par la gauche (enfin, en général).

Vous l’avez bien compris, je veux parler de la Coordination Rurale et de la Confédération Paysanne.

Comparons les méthodes

Les militants de la première se sont récemment fait remarquer, samedi dernier, pour avoir interpellé fermement notre cher « Président » de la « République » (geste très intelligent) en hurlant « on est chez nous ! » (geste beaucoup moins intelligent). Ce type de positionnement a été observé à de nombreuses reprises, notamment lors d’un double assassinat d’inspecteurs du travail (!) en 2004, par un agriculteur accusé d’exploiter des travailleurs migrants saisonniers sous-payés et sans égard pour leurs droits en tant que travailleurs. La Coordination Rurale demande alors « non à “l’Inquisition” » et certains militants assument : « En Espagne, les paysans ont droit à des immigrés à deux ou trois euros de l’heure ». Et alors qu’on en est encore à comprendre la gravité de ce qui vient d’être dit, le Coordinateur poursuit : « alors ici il faut arrêter de nous gonfler avec le Smic ». Au moins, c’est clair.

Les militants de la seconde, mercredi dernier, sont allés à 200 au siège social à Laval du géant Lactalis, premier groupe laitier mondial qui a engendré un chiffre d’affaires de 28 milliards d’euros en 2022 (tout cela, on le rappelle, est le fruit du travail des employés, pas des actionnaires qui ramassent le pactole), pour leur demander des rémunérations décentes pour les travailleurs qui se tuent à la tâche. Les actionnaires ont courageusement décidé de se cacher dans leurs bureaux, de refuser de recevoir qui que ce soit ou de fixer un rendez-vous pour quoi que ce soit. Alors, les 200 militants ont décidé d’occuper le siège pendant plus de 7h. Il s’agit de montrer à ces exploiteurs, qui utilisent leur taille pour imposer leurs lois, leurs prix, leurs marges (de 20 centimes payés aux producteurs à 1€ au supermarché, on ne va pas me faire croire que c’est la brique en carton qui fait la différence !), qu’il est fini le temps où ils pouvaient voler impunément les travailleurs, que ceux-ci s’organisent et se préparent à rendre coup pour coup. Il n’est pas normal que ceux qui nourrissent la France, et qui sont les plus nombreux, soient sous la coupe de quelques costard-cravates qui ne nourrissent personne, et il est temps de leur faire comprendre.

Nous ne sommes pas ici pour dicter à chacun ce qu’il doit dire ou faire. Mais de notre côté, à la Jeunesse pour la Renaissance Communiste en France, notre position est claire, et elle se résume en 4 points :

- Sortie de l’euro
- Sortie de l’Union Européenne
- Sortie de l’OTAN
- Sortie du capitalisme

Pour ce programme, il est vital que les ouvriers et les paysans s’unissent, pour que nous combattions tous ensemble, dans le même sens, et en même temps !

»» http://jrcf.over-blog.org/2024/02/coordination-rurale-confederation-pa...
URL de cet article 39438
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Donde Estan ? ; Terreurs et disparitions au Pérou (1980-2000)
Daniel Dupuis
La pratique des arrestations illégales, des tortures et des exécutions en dehors de tout procès régulier puis de la dissimulation des dépouilles (d’où le terme de « disparus ») est tristement célèbre en Amérique latine où les dictatures ( l’Argentine de la junte militaire, le Paraguay dirigé par le général Alfredo Stroessner, le Chili tenu par Augusto Pinochet...) y ont eu recours. De 1980 à 2000, sous un régime pourtant démocratique, l’armée du Pérou n’a pas hésité à recourir à la terreur pour combattre la (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Lesley Stahl :"Nous avons entendu dire que 500.000 enfants sont morts (en Irak). Ca fait plus qu’à Hiroshima. Et, vous savez, est-ce que cela en valait le prix ?

Secrétaire d’Etat US Madeleine Allbright : "Je pense que c’est un choix difficile. Mais le prix - nous pensons que cela en valait le prix."

Entretien télévisé sur CBS 60 minutes, Mai 1996

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.