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Cuba : Les US financent des groupes anticastristes à l’étranger, par Laura Wides-Munoz - Associated Press.







Traduction "sans oublier une ONG dont le nom commence par R, se termine par F, avec un S au mileu" par Cuba Solidarity Project.
Diffusion autorisée et ma foi même encouragée.
Merci de mentionner les sources.


[ Un article à lire entre les lignes - bien sûr - et à compléter de toute urgence par la lecture de l’incontournable "Dissidents ou Mercenaires ? Des Etats-Unis à l’Europe pour briser Cuba" de Hernando Calvo Ospina et Katlijn Declercq.]




Les Etats-Unis financent la promotion d’un changement à Cuba via des pays tiers.


Associated Press, 22 décembre 2006.


Miami : Alors que la maladie du dirigeant cubain Fidel Castro provoque des débats sur le financement gouvernemental des groupes états-uniens qui militent en faveur d’un changement de régime à Cuba, les Etats-Unis financent discrètement depuis des années des groupes en Europe qui militent pour la démocratie à Cuba.

Par le biais de la National Endowment for Democracy (NED), une ONG créée par l’administration Reagan en 1983, plus de 200 000 dollars ont été verses au groupe tchèque "People in Need", qui vient en aide aux journalistes indépendants cubains.

Depuis vingt ans, la NED a accordé prés de 14 millions de dollars à des programmes destinés à promouvoir la démocratie à Cuba, dont beaucoup aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et en Amérique latine. Les dons sont passés de 110 000 dollars en 1986 à près de 2,4 millions l’année dernière.

Tout comme le financement par l’Agence US pour le Développement International (USAID) des groupes basés sur le territoire US, le financement de la NED présente un bilan mitigé.

Daniel Erikson, expert des Caraïbes, a déclaré que les efforts n’ont produit que peu de résultats tangibles à l’intérieur de Cuba, mais qu’ils ont permis d’aider des groupes dans des pays tels que la République Tchèque, la Suède et l’Espagne qui peuvent exercer des pressions sur leurs gouvernements respectifs et influencer leur politique à l’égard de Cuba.

"Cuba est devenu un sujet de plus en plus abordé dans les pays de l’Europe de l’Est et de la Scandinavie alors qu’on n’en parlait jamais auparavant," a dit Erikson, membre du groupe de réflexion basé à Washington "Inter-American Dialogue".

Cependant, au mois de Novembre (2006), l’Assemblée Générale des Nations Unies a condamné à une majorité écrasante l’embargo des Etats-Unis contre Cuba, par 184 voix contre 4, et Cuba a été récemment élue membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.

Les critiques affirment que ces efforts reflètent les contradictions de la politique cubaine du gouvernement des Etats-Unis, une politique qui interdit tout financement gouvernemental des groupes basés à Cuba, y compris des groupes anticastristes. Mais la NED, qui est une organisation non gouvernementale, est autorisé à envoyer des fonds à des groupes basés à Cuba - même si l’argent provient des caisses de l’état fédéral.

"Nous poursuivons différents objectifs," a dit Damian Fernandez, qui dirige l’Institut de Recherches Cubaines à l’Université International de la Floride.

Fernandez a dit qu’il préférerait que les Etats-Unis cherchent un terrain d’entente avec des gouvernements plutôt que de financer des organisations indépendantes à l’étranger.

Il y a aussi la question du contrôle de ces fonds. Un récent rapport du Congrès a critiqué le manque de contrôle sur les fonds distribués par USAID aux organisations anticastristes basées aux Etats-Unis. Le contrôle de l’utilisation des fonds à l’étranger est encore plus difficile.

"Ils font appel à des personnalités moins voyantes. Ils distribuent l’argent à l’étranger, ce qui le rend moins voyant" a dit Larry Birns, du "Council on Hemispheric Affairs", une organisation basée à Washington et qui milite pour la levée de l’embargo contre Cuba.

Caleb McCarry, le coordinateur de la transition à Cuba au sein de l’administration Bush, a déclaré que le soutien à de tels groupes, particulièrement ceux des pays de l’Europe de l’Est, constituait un élément clé de la politique des Etats-Unis envers Cuba.

"Les organisations de ces pays, qui ont connu une transition du communisme vers la démocratie, ont beaucoup à offrir en termes d’expérience et de compréhension des problèmes posés par la promotion de la démocratie dans un état policier," a dit McCarry.

D’autres affirment que les Européens de l’Est et les Latino-américains ont plus d’influence à Cuba à cause de leurs relations historiques avec l’île.

La grande majorité des fonds gouvernementaux destinés aux groupes anticastristess est toujours distribuée à des groupes locaux, majoritairement basés à Miami et Washington. Généralement, ces groupes cherchent à aider les opposants au gouvernement Cubain, dont des journalistes, des dissidents et leurs familles, et mènent des recherches sur l’avenir de Cuba après Castro, et ont reçu plus de 65 millions de dollars depuis 1996 de la part de USAID, leur principal donateur. La majorité des fonds distribués par USAID vont à ces groupes, même si une partie des fonds est consacré au financement de programmes à l’étranger. Les dons sont mineurs, et pendant des années l’argent à été distribué presque exclusivement à des groupes crées et basés aux Etats-Unis. La Coalition Internationale pour les Droits de l’Homme à Cuba, qui a reçu 865 000 dollars entre 1986 et 1993 et qui compte des membres en Espagne, en Suède et en Allemagne, fut financée par le puissante Fondation Nationale Cubano-Américaine (autre création de Ronald Reagan - NDT).

Plus récemment, a don de 213 000 dollars fut accordé à un groupe basé à Miami, "International Group for Corporate Social Responsibility", qui fut crée l’année dernière en Espagne et qui compte des membres à travers l’Europe et le continent américain.

Le vice-président de la NED, Barbara Haig, a dit que les dons à des organisations de pays tiers étaient nécessaires puisque les organisations à Cuba n’avaient pas le droit de recevoir des fonds US, et que ceux qui étaient accusés de les recevoir étaient qualifiés de traîtres ou de mercenaires. Elle a dit aussi que les groupes européens s’étaient déjà montrés efficaces avant de recevoir les fonds.

"Le problème de la démocratie à Cuba n’est pas le problème des Etats-Unis. C’est le problème de nous tous," a-t-elle ajouté.

Les fonds de USAID sont de plus en plus souvent accordés à des programmes internationaux. Le groupe " Cuban Democratic Directorate" basé à Miami [1], est l’un des plus gros bénéficiaires et a reçu plus de 6 millions de dollars de USAID et de la NED.

Ce groupe a ouvert des bureaux au Mexique, en Argentine et mène des activités dans plusieurs autres pays d’Amérique latine et d’Europe grâce aux fonds d’USAID. Son budget pour les bureaux à l’étranger a plus que doublé, passant de 200 000 dollars en 2004 à près de 500 000 dollars en 2005, selon les documents du fisc US.

Le groupe a récemment aidé à l’organisation d’une manifestation d’une centaine de jeunes devant l’ambassade Cubaine au Pérou

Le co-fondateur Orlando Guttierrez a dit que son groupe était régulièrement audité par les donateurs et que l’organisation appliquait un contrôle interne strict sur l’utilisation des fonds. Il a dit que le groupe cherchait depuis longtemps à faire connaître à l’extérieur des Etats-Unis les violations des droits de l’homme à Cuba

"Lorsque le régime fut capable de convaincre beaucoup de monde que c’était l’histoire de la pauvre petite Cuba contre les Etats-Unis, beaucoup de gens se sont rangés du côté de Castro contre les Etats-Unis tout en ignorant les violations des droits de l’homme à Cuba" a déclaré Gutierrez.

Laura Wides-Munoz


 Source : Bradenton.com www.bradenton.com

 Traduction : Cuba Solidarity Project
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/



Les USA financent Reporters Sans Frontières, par Diana Barahona.


Reporters Sans Frontières et Cuba : L’ art de se tirer une balle dans le pied, par Viktor Dedaj.

Edifiant ! : Déclaration du Secrétaire d’Etat adjoint US Robert Noriega à propos de Cuba. A lire jusqu’au bout.

Les Etats-Unis ont payé 10 journalistes pour faire des articles anticastristes, par Abby Goodnough - New York Times.


A LIRE : Les dernières mesures des USA contre Cuba, par Wayne S. Smith, ancien responsable de la section des intérêts US à la Havane.




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 Dessin : Tomy


[1NDT : Eh oui. Miami. Seule ville au monde où quelques milliers de connards ont manifesté EN FAVEUR de l’agression contre l’Irak en chantant "Aujourd’hui l’Irak, demain Cuba".


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