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De la Grande Syrie à l’État nation génocidaire du peuple juif

En vidéo – A quoi ressemblait la Palestine avant la création de l’Etat d’Israël ?

Le terme de « Grande Syrie » désigne l’entité arabe qui devait succéder à la domination ottomane dans les régions arabes.

Elle trouve ses origines dans les revendications nationalistes arabes, dès le XIXe siècle, en particulier à la veille de la Première Guerre mondiale (Congrès arabe de Paris, 1913). Pour les nationalistes arabes, il s’agissait d’établir une entité politique unifiée qui recouvrirait une région correspondant en gros aux territoires des actuels Syrie, Liban, Israël et Palestine, voire certaines parties de la Jordanie, de l’Irak et de l’Égypte.

En ce sens, la notion est à rapprocher de l’idée d’un grand royaume arabe, ambition du chérif Hussein entretenue par les Britanniques (correspondance Hussein-MacMahon, 1915) et aux origines de la révolte arabe (1916-1918). Dans ce dernier cas toutefois, les leaders devaient émaner de la péninsule Arabique, et non de la Syrie.

L’objectif n’est cependant pas réalisé, du fait des promesses contradictoires britanniques (incompatibilité avec la déclaration Balfour d’un « foyer national juif » en Palestine).

L’idée d’une Grande Syrie, sous la désignation de « Syrie intégrale » est également encouragée par les « syrianistes » français, proches du parti colonial. Il s’agit en l’occurrence d’établir une entité sous domination française, avec des frontières étendues notamment à la Palestine, en une sorte de retour au royaume franc du temps des Croisades. Une telle solution, ordre des choses « naturel » selon par exemple Robert de Caix de Saint-Aymour, apparaît de surcroît comme une possibilité d’écarter les ambitions britanniques sur la région.

Une telle Grande Syrie sous domination française n’a pas non plus vu le jour, du fait du partage inhérent aux accords de Sykes-Picot (mai 1916), des réalités militaires de l’après 1918 puis de la réalisation des mandats, répartis in fine entre Français et Anglais.

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Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Guy DEBORD

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