22 

Des syndicats soutiennent l’impérialisme !

D.R.

La CGT, la FSU et Solidaires ont fait le 5 décembre dernier une déclaration commune sur la Syrie depuis le siège de la CGT à Montreuil. Ces syndicats s’alignent sur les intérêts de l’Empire, de l’Union européenne, contre le peuple syrien. Voyons ce texte.

« Les organisations syndicales françaises CGT, FSU et Solidaires condamnent avec force la guerre menée par le régime Assad contre le peuple syrien. »

Les signataires se contentent de reprendre la doxa ordinaire des médias dominants : ils prétendent y croire dur comme fer ! Puisque c’est ce que disent la télé, les journaux et les magazines, c’est sûr que c’est vrai ! Ces médias sont entre les mains sanglantes du capital ? Où est le problème ? Leurs mensonges antérieurs font-ils douter nos vaillants syndicalistes ? Pas du tout ! Pourtant, ils ont relayé l’info selon laquelle Kadhafi avait bombardé la population de Benghazi faisant soi-disant 6.000 morts dont on n’a jamais retrouvé la trace. Ils ont fait des démonstrations montrant que Saddam Hussein avait des armes de « destruction massive » qui n’ont jamais existé. Que ces médias se fassent les porte-parole de la propagande étasunienne, le pays du mensonge, ne les troublent pas le moins du monde ! Bouche bée devant les puissants, ils gobent les mouches ! Où sont donc leurs sentiments de classe ?

Elles dénoncent ce régime sanguinaire qui a causé depuis vingt-et-un mois plus de 40.000 morts, contraint plus de 440.000 Syriens à se réfugier dans les pays limitrophes et qui a enfoncé le pays dans une logique de guerre.

Les chiffres cités sont, sans nuances, ceux que donne l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme. C’est la source essentielle de la presse du capital. Obscure officine basée à Londres, comment peut-on croire à ces décomptes morbides dont le but est l’intoxication ?

Elles appellent la communauté internationale à redoubler d’efforts et de détermination pour que soient enfin respectés les droits humains et que cesse cette barbarie.

Cette « communauté internationale » est une communauté de voyous, vassale de l’Empire étasunien, dont le but est de faire la guerre aux peuples du monde pour les maintenir en suggestion par le fer et le feu et s’approprier leurs matières premières. Ces drôles de syndicalistes n’ont donc pas encore compris que les guerres en Afghanistan, en Irak, en Libye, et maintenant en Syrie, n’ont que ces seuls buts ? N’ont-ils pas encore compris que la « démocratie » et « les droits de l’homme » ne sont que des oripeaux sanglants qu’on nous agite sous le nez pour masquer les agressions les plus sordides ? Quelle démocratie en Libye où règne le chaos ?

Face à cette tragédie, les Syriens ont besoin d’une aide humanitaire internationale. Les trois organisations françaises demandent aux gouvernements et aux instances internationales de mettre en oeuvre des plans d’actions afin d’aider les populations de façon directe, sans intervention militaire étrangère et hors de tout contrôle de l’actuel régime syrien et de ses alliés.

De quels Syriens nous parle-t-on ? De ces groupuscules d’opposants au gouvernement syrien, lourdement financés par l’impérialisme ? Ou de ces salafistes, combattants sanguinaires, armés et dirigés en sous-main par cette « communauté internationale » dont nos syndicalistes sont si friands ? Ou du soi-disant gouvernement que prétend reconnaître François Hollande au mépris de toutes les règles diplomatiques ? On comprend bien qu’ils veulent la destitution du président Bachar El Assad, mais que signifie des « plans d’actions » pour une aide « directe » « sans intervention militaire étrangère » ? N’est-ce pas là le comble de l’hypocrisie ? On prétend ne pas vouloir d’armée étrangère, mais on appelle à envoyer des hordes de mercenaires armés, financés et entraînés par la France, le Qatar, l’Empire et leurs complices. Et, révélation intéressante, la déclaration commune condamne dans le même élan, les « alliés » du gouvernement syrien. Savent-ils qui sont ces alliés ? La Russie, la Chine, l’Iran, le Venezuela, Cuba pour les plus connus. Donc, entre ces pays qui combattent l’impérialisme d’une part, et les USA, l’UE, et leurs vassaux d’autre part, nos syndicalistes ont choisi leur camp ! Ils ont choisit le camp de l’ennemi de classe !

Les syndicats français réaffirment leur solidarité avec le peuple syrien qui aspire à un régime démocratique, au respect des droits et des libertés publiques.

Au lieu de ces déclarations qui se veulent lyriques mais qui se révèlent pitoyables, il serait plus raisonnable de considérer que, comme tous les peuples du monde, les Syriens aspirent à ce qu’on leur foute la paix, au sens propre du mot. Chaque peuple doit pouvoir choisir, sans interventions étrangères, ses propres institutions et la façon de les gérer.

Ils saluent son courage et demandent que les responsables de crime contre l’humanité commis en Syrie répondent de leurs actes devant la justice internationale.
Ah, la « justice internationale » ! Elle est dans les mains poisseuses étasuniennes, elle est une justice coloniale. S’il existait une justice internationale, Israël ne pourrait pas coloniser la Palestine, tuer ses habitants, détruire les maisons et construire un régime d’apartheid. S’il existait une justice internationale, les généraux étasuniens seraient en prison, Guantanamo serait fermé, et les porteurs de mensonges trembleraient !

Ils se déclarent déterminés à agir pour une meilleure information sur la situation en Syrie et solidaires des Syriens en lutte contre la dictature et pour la démocratie.

L’affaire est claire, pour les signataires, informer sur la Syrie, c’est passer en boucle la propagande impériale. La seule solidarité dont ils font preuve, c’est de ce coté-là qu’il faut la chercher !

Ils s’engagent enfin à soutenir les mouvements syndicaux indépendants qui émergent en Syrie.

Peut-être est-ce là le noeud de cette prise de position réactionnaire : la CGT a quitté la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) pour adhérer à la Confédération Internationale des Syndicats, européiste et portée au renoncement des intérêts ouvriers. Les syndicats syriens sont organisés au sein de la Confédération Syndicale Syrienne qui est toujours membre de la FSM ! A son dernier congrès, la FSM a apporté son soutien au gouvernement syrien face à l’agression étrangère.

D.R.

Résistance http://www.resistance-politique.fr/article-des-syndicats-soutiennent-l-imperialisme-113434486.html

COMMENTAIRES  

16/12/2012 12:35 par sam

Pour compléter :

- sur le décompte macabre (40 000 morts), outre que les chiffres soient contestables, pourquoi nos syndicalistes à chapeau colonial feraient porter la totalité de ces morts sur le compte du régime ? "L’opposition" se bat avec des fleurs ? Elle est constituée de "partenaires sociaux" peut-être ? Prenons le dernier attentat à la voiture piégée, qui a fait des dizaines de victimes (familles de militaires), dont 7 enfants : la CGT (dont je suis) se range du côté de ces terroristes ? Et met leurs exactions sur le dos de ceux qu’ils tuent ? Moi non.

- je garde un espoir, il y a une leur d’espoir dans ce texte scandaleux : "pour une meilleujre information sur la Syrie". Oui, voilà camarades... Débranchez les medias bourgeois et allez voir ailleurs, ici par exemple... Et puis n’hésitez pas à réfléchir un peu aussi, si vous êtes sincèrement les représentants de notre classe, on vous pardonnera votre ignorance...

16/12/2012 15:42 par Dwaabala

Sur le blog La Riposte un commentaire conclut ainsi :

La violence dont vous faites preuve à l’égard de ces organisations syndicales vous disqualifie. Sur cette base il n’y a pas de dialogue possible.

Ces organisation syndicales ont publié un communiqué qui est montré par La Riposte comme grossièrement porteur de tout le consensus impérialiste.
Sur cette base (du fait accompli par la publication du communiqué) il n’y a aucun dialogue possible, c’est pourquoi La Riposte exprime son point de vue en dénonçant la soumission du mouvement syndical, en principe le plus éclairé, aux valeurs dominantes.
Si la position de La Riposte est erronée, la preuve est faite de manière topique par l’intéressé qu’il existe de la place dans ses commentaires pour prouver le contraire, au lieu d’invectiver ceux qui ne s’agglomèrent pas.

16/12/2012 16:34 par triaire

La FSU est UMPS et la CGT n’en est sans doute pas très éloignée ! Ces deux syndicats sont tout à fait incapables d’ailleurs de défendre les leurs !

16/12/2012 17:47 par SEPH

La fausse gauche française a toujours été colonialiste et collaboratrice du capital.

Le soutien de cette fausse gauche française aux terroristes qui attaquent la Syrie, comme hier à l’Otan ( qui a tué plus de 100 000 civils libyens et qui a détruit la Libye pour faire main basse sur le pétrole de ce pays), n’ est que la continuité d’une dérive de plus en plus atlantiste et sioniste de cette fausse gauche.

Comment peut-on soutenir des assassins à l’extérieur et prêcher des valeurs sociales à l’intérieur ? . Ces gens ( les directions des centrales syndicales et d’organisations qui se disent à gauche) ne sont pas à des contradictions près. Ils savent bien la réalité, mais aujourd’hui le PS étant au pouvoir il faut le soutenir quelques soient ses traitrises. Ces gens sont des opportunistes, avides d’une parcelle de pouvoir, hier ils ont refusé d’affronter Sarkozy, aujourd’hui ils portent les valises des guignols sociaux démocrates qui tentent de gérer au mieux le capitalisme au gouvernement.

Pour revenir à la Syrie, la France, le Royaume-Uni, Israël et le Qatar ont préparé un énième plan d’intervention en Syrie. 6 000 nouveaux jihadistes, dont 4 000 en provenance du Liban, devraient attaquer incessamment le quartier résidentiel de Mazzeh, au sud de Damas, qui abrite de nombreuses ambassades et où résident plusieurs haut responsables civils et militaires. Et puis, nous faire le coup de l’utilisation des armes chimiques par Assad pour avoir un prétexte de bombardement de la Syrie.

Ceci fait suite, à la nouvelle mouture du CNS ( « Coalition Nationale » Syrienne) censée être plus représentative, et tout aussi contrôlée que l’ancienne par ses sponsors du Qatar et de l’Arabie saoudite.

Ainsi, pour le Figaro « Les islamistes syriens sont connus pour leur modération« . Cette nouvelle rassurante vient d’être donnée aux lecteurs du Figaro par Riad Seif, ancien député syrien et présentement cadre de la nouvelle mouture du CNS.

En effet, Riad Seif déclare : « Rien ne prouve, ose-t-il dire, que Jabbahat al Nosra (le Front al-Nosra, qui se réclame d’Al-Qaïda) est un mouvement terroriste. La majorité de ses éléments respectent les ordres qui leur sont donnés. Ils ne font de mal à personne« .

Oui, vous avez bien lu : les djihadistes d’une organisation qui ne fait pas mystère de son affiliation à al-Qaïda, et que l’administration américaine elle-même vient de placer, sur sa liste des organisations terroristes, lui imputant « près de 600 attentats », en Syrie, ne font de mal à personne, et sont des gens somme toute fréquentables !
Mr. Riad Seif n’est pas le seul à développer cette intéressante argumentation : le président de la Coalition, le soi disant chef religieux modéré al-Khatib, reçu comme une sorte de Mandela syrien par Hollande, a, lui aussi, dénoncé cette désignation d’al-Nosra, comme groupe terroriste, par Washington.

Le Figaro n’est pas seul, l’AFP et Le Monde journal sioniste par excéllence depuis quelques jours, on lit des tentatives plus ou moins affirmées de réhabilitation démocratique des djihadistes d’al-Nosra, maquillées en analyses de terrain.
Par exemple, dans un article édité vendredi, l’AFP explique que pour les Syriens qui manifestent le vendredi en Syrie contre le pouvoir, « le seul terroriste, en Syrie, est le président Bachar al-Assad et non les djihadistes du Front al-Nosra« . Et à l’appui de son « enquête d’opinion », le rédacteur de l’AFP cite une « pancarte » déployée quelque part, dans le secteur de la Goutha orientale (banlieue et de Damas) et proclamant « Merci à tous les « terroristes » qui combattent Assad, en Syrie. Nous appartenons tous au Front al-Nosra« 

Par ailleurs, les propos ci-dessus de M. Seif interpellent ! à quels modérés et hommes responsables les Occidentaux comptent donner les clefs de la Syrie. On mesure ainsi la dérive de ces mêmes Occidentaux - en tout cas d’un certain nombre d’hommes politiques et de médias - prêts à absoudre les fanatiques sanguinaires, qui exécutent tous soldats et civils pro-régime tombés entre leurs mains, qui ont introduit en Syrie la technique des voitures piégées et des kamikazes « testée », en Irak.
Oui mais voilà , ce sont ces foux-furieux de Dieu qui représentent la force la plus organisée, la plus agressive, et la plus attractive pour les opposants extrémistes sur le terrain. Alors cette réalité vaut bien quelques accommodements avec les principes démocratiques, surtout si ces principes sont, de Washington à Doha en passant par Paris et Londres, complètement « bidons ».

Fabius a regretté que l’organisation Jabbahat al Nosra (le Front al-Nosra) soit mise sur ma liste des organisations terroristes !!!!

Banalisation des djihadistes, négationnisme presque puéril, voilà la dialectique de la presse française, de la fausse gauche et de la droite parlementaire (UMP, Modem, FN) . .

TOUTE CETTE DÉRIVE IMPÉRIALISTE EST TRàˆS GRAVE DE LA PART DE LA CGT, LA FSU ET DE SOLIDAIRES : SOUTENIR LES MERCENAIRES DE L’EMPIRE US-SIONISTE EST UN CRIME

16/12/2012 19:16 par babelouest

Les têtes de nos syndicats sont tout aussi pourries que les autres politiciens. Pas de différence. Et si on ne peut manifestement pas leur faire confiance pour ce point-là , pour les autres lourds dossiers il en est de même. Il suffit de voir combien chaque sursaut des travailleurs est canalisé, bâillonné par ceux mêmes qui devraient les aider à gagner.

Le seul rayon de soleil désormais vient d’un coin de bocage au nord de Nantes, et des nombreux comités de soutien disséminés en Europe. Pourrons-nous contrer les politiques, avec nos faibles bras ? Pourrons-nous aider aussi bien les Syriens ou les Maliens envahis par Al Qaida, que les résistants aux Grands Travaux Inutiles Imposés ? Il s’agit d’un même combat, ne nous y trompons pas.

* Al Qaida : pour rappel, branche honteuse de la CIA.

16/12/2012 22:59 par Nb

20 ans que je travaille dans le bâtiment et n’y ai jamais vu le museau de ces faces de r.. ne serait-ce que pour demander son chemin,pas inintéressant pour eux il y a que des pauvres.Vous prenez CGT ou FSU dans le texte et vous le remplacez par MEDEF,vous verrez qu’on peut laisser l’article en l’état sans en changer une virgule.

17/12/2012 02:11 par Byblos

On dira ce qu’on voudra du régime soviétique. Le fait indéniable est que, depuis la chute du Mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS, les progressistes européens sont déboussolés. Une Espérance est morte. Une lumière dans les esprits s’est éteinte.

17/12/2012 11:30 par manant

Bab fait le rapprochement avec ce qui se passe à Nantes où le pouvoir "socialiste" s’acharne contre une résistance civile à coups de destructions de maisons et de bocages, de cassage de gueules. Un parallèle s’impose, "” une sorte de trajectoire du fou qui va de Tripoli à Notre-Dame des Landes : le même pouvoir français (hier Sarkozy-Hortefeux, aujourd’hui Hollande-Valls), attaque des populations civiles pour imposer la loi des multinationales (Total et Véolia en Libye ; Vinci à Nantes). Que penser d’un État qui se met au service du capital privé contre les peuples, d’un État ennemi des peuples ? Que penser des "syndicats" (qui sont plutôt des corporations) qui le soutiennent ?
Aux armes citoyens !

17/12/2012 12:22 par sam

Je suis le premier à critiquer vertement les positions réformistes de mon syndicat

Mais je me bats au quotidien, je milite, et je considère que la CGT est aujourd’hui l’outil le mieux adapté pour mener la lutte des classes.

J’espère que tous ceux qui commentent, de façon parfois trop schématique, mènent eux aussi des combats organisés collectivement ; sinon, je comprends qu’ils aient des difficultés à comprendre les contradictions propres à tout engagement collectif.

La CGT s’est battue contre les guerres coloniales, a mené la Résistance, a gagné les congés payés et la Sécu ; je me bats pour qu’elle continue dans cette voie ; qui d’autre le fera ?

17/12/2012 14:06 par Dwaabala

des difficultés à comprendre les contradictions propres à tout engagement collectif.

Oui, quand la direction (d’un parti) prend systématiquement et impose des voies condamnables en matière de politique étrangère le militant de la base peut avoir des moments de doute sur la réalité de la lutte des classes (qui a été effacée depuis longtemps des statuts de ce parti) et sur le sens de son propre engagement, mais comme il n’y a pas mieux ailleurs il fait avec ce qu’il y a.

17/12/2012 14:46 par Arthurin (alias EW)

Ces positions n’engagent que la hiérarchie des confédérations, la base mène la lutte quotidiennement, sur ce qui est à sa portée, dans l’entreprise et parmi ceux qui ont le loisir de pouvoir lever les yeux du guidon, personne n’est dupe des intérêts de classe divergents des têtes pensantes.

17/12/2012 14:49 par sam

La CGT n’est pas un parti

et par ailleurs n’a pas effacé la lutte des classes de ses statuts

Il est important de ne pas être dans la confusion

17/12/2012 18:13 par Christophe

«  De fait, les syndicats sont devenus essentiels au fonctionnement sans heurts de la société d’exploitation. Les syndicats servent d’intermédiaires sur le marché du travail. Les partis politiques utilisent les luttes et les aspirations de la classe ouvrière à leurs propres fins.
La dégénérescence des organisations ouvrières, elle-même le résultat de l’échec du mouvement révolutionnaire, est l’une des causes principales de l’apathie de la classe ouvrière, qui à son tour alimente la dégénérescence des partis comme des syndicats » Maurice Brinton (autour de 1970)

«  Lʼheure du syndicalisme révolutionnaire est passée depuis longtemps, parce que, sous le capitalisme moder ­nisé, tout syndicalisme tient sa place reconnue, petite ou grande, dans le spectacle de la discussion démocratique sur les aménagements du statut du salariat, cʼest-à -dire en tant quʼinterlocuteur et complice de la dictature du sala ­riat : car démocratie et salariat sont incompatibles, et cet ­te incompatibilité, qui a toujours existé essentiellement, se manifeste de nos jours visiblement sur toute la surface de la société mondiale. A partir du moment où le syndica ­lisme et lʼorganisation du travail aliéné se reconnaissent réciproquement, comme deux puissances qui établissent entre elles des relations diplomatiques, nʼimporte quel syndicat développe en lui-même une autre sorte de di ­vision du travail, pour conduire son activité réformiste toujours plus dérisoire... »
Gui Debord (http://inventin.lautre.net/livres/Debord-Aux-libertaires.pdf)

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas se battre dans ou avec les syndicats, mais que cela est insuffisant, que cela n’empêche plus les choses de se dégrader.

17/12/2012 21:59 par NB

@ manant:Tu as très bien résumé la société qu’est la notre aujourd’hui,la semaine dernière on a eu droit cela dans tous nos journaux à une carte avec les pays les plus corrompues au monde(toujours les même en tête,l’Afrique) j’attends qu’ils nous fassent la même chose avec les pays les plus parasités par les lobbies pour voir comment s’en sort l’Europe et pense que la France serait sans problème dans le rouge écarlate.

17/12/2012 22:12 par legrandsoir

Le classement de la corruption établi par Transparency International
http://www.transparency.org/cpi2012/results

18/12/2012 07:14 par Dwaabala

à sam

La CGT n’est pas un parti

C’est bien pourquoi il fallait clairement préciser qu’il ne s’agissait pas de la CGT dans le commentaire proposé par Dwaabala mais « d’un parti ».

Difficile de nier d’autre part qu’il existe plus d’un point commun entre les positions du syndicalisme le plus avancé et celles de partis qui sont sa nébuleuse politique : l’article de Résistance-politique en fournit précisément un exemple douloureux.

18/12/2012 07:20 par Dwaabala

à sam

La CGT n’est pas un parti

C’est bien pourquoi il fallait clairement préciser comme cela a été fait qu’il ne s’agissait pas de la CGT dans le commentaire proposé par Dwaabala mais « d’un parti ».

Difficile de nier d’autre part qu’il existe plus d’un point commun entre les positions du syndicalisme le plus avancé et celles de partis qui sont sa nébuleuse politique : l’article de Résistance-politique en fournit précisément un exemple douloureux.

18/12/2012 08:16 par Archibald.e

Beaucoup de mouvement dans les commentaires.
On y sent la grande déception, pour sûr.

La question est alors la suivante. Pour qui bossent ces syndicats ? Qui les a infiltrés, quelle idéologie les a manipulés à tel point qu’ils soient systématiquement suiveurs des projets des élites ? Quels bénéfices pour les travailleurs que la guerre en Syrie ?

La guerre c’est la croissance, c’est ça ? Mais alors la France vend des armes ? A qui ? Qui touchent les commissions ? C’est là nouvelle base politique du syndicalisme, soutenir la guerre mondiale pour relancer la croissance ?

19/12/2012 11:03 par an

Dis moi qui te paye, je te dirais pour qui tu travaille.J’ai cru comprendre que la très grande majoritée des syndicats recevaient des subventions d’état.

20/12/2012 17:00 par act

Cet article ne "crache pas" sur les syndicats mais il m’a rappelé cet extrait d’un article de François Ruffin dans Fakir :

"Contre l’oligarchie, la finance, les médias : que faire ?"
http://www.fakirpresse.info/Que-faire-Partie-2-3.html

Que ne pas faire ? :
Cracher sur les syndicats

Voici un échange copié-collé - avec la syntaxe d’origine - depuis http://reelledemocratie.fr, le site des Indignés français :

User 7 : Les prochaines mesures d’austérité tomberont à la rentrée, il faudra tout faire pour s’organiser sans les syndicats
User 24 : les syndicats sont aux bottes de politiques !
User 110 : idem les syndicats ne feront rien par peur de ne plus gérer la situation cf l’an dernier en france, donc il n’y aura plus de manif grosse, et puis cela leur coute cher, ils gaspillent bref, c’est nous ensemble sans parti, ni syndic
User 15 : les syndicats sont corrompus OUVREZ LES YEUX.

Avec pareils enfantillages, le mouvement social ne se tire pas une balle dans le pied, mais se coupe carrément les deux bras. Parce que, faut pas déconner : qui, en France, est encore capable d’orchestrer une manif de masse ? Les syndicats. Grâce à quoi, l’an dernier, des millions de salariés ont protesté ensemble contre la réforme des retraites ? A l’intersyndicale. Quels secteurs se sont trouvés à la pointe de cette bataille, alignant les jours et les semaines de grève ? Les raffineries, les dockers, les cheminots, c’est-à -dire dans ces bastions où les syndiqués - particulièrement CGT - se recrutent en nombre, sur une ligne combative. Et quelles sont les villes qui, bien souvent, deviennent un point de résistance ? C’est là où, au Havre, à Marseille, à Albertville, sur la Zone industrielle d’Amiens, subsiste une Union Locale accrocheuse. Et si nous avons perdu, l’an dernier, c’est simplement que ces forces-là ont manqué.

Ca serait des vieux machins, malgré tout ? A ranger aux oubliettes de l’histoire ?
Mais qu’on les compare, alors, avec des initiatives « modernes », elles, ces « nouvelles formes de lutte » tant vantées. Imitant le « No Berlusconi Day », 55 blogueurs montent un « No Sarkozy Day », avec 388 000 membres sur Facebook, soutenus par Siné Hebdo, et visent un million de personnes dans les rues : on en comptera un millier à Paris, quelques dizaines à Lille, Strasbourg, Angoulême, etc. Le bide. Éric Cantona lançait, presque malgré lui, l’opération « Je vide mon compte.com », et là encore, 38 000 fans se rassemblaient sur Facebook, la planète finance devait trembler. Mais le 7 décembre 2010 venu, les banques n’enregistrèrent « aucune activité particulière », pas même à Albert (Somme) où résidait l’ancien attaquant (et égérie de L’Oréal-Bettencourt). Fiasco. Quant aux Indignés, importés d’Espagne, ils étaient « quelques dizaines » pour prendre la place de la Bastille, ce 14 juillet 2011. Autant de médias, heureusement, étaient présents.

Nous ne mépriserons pas ces sympathiques initiatives, menées par des gens sympathiques - et qui sèment des graines. Surtout, nous saluerons ces associations qui portent de longs combats, loin des feux de paille médiatiques : ATTAC pour la taxation des capitaux, Survie contre la Françafrique, Sortir du Nucléaire… M’enfin, quant aux luttes sociales, qu’on ne lâche pas la proie pour l’ombre : les syndicats sont là , comme un marteau, rouillé peut-être, mais toujours à portée de main. Qu’on s’en saisisse.

On peut - on doit, même - critiquer leur bureaucratie, pointer leurs ambiguïtés, dénoncer leurs ramollissements. Y a besoin, oui, d’apporter de l’air frais dans les « UD » (les Unions Départementales), d’ouvrir bien grand leurs fenêtres, de réveiller les permanents endormis, de déborder les ronds-de-cuir avec énergie. A Fakir, nous y avons consacré un dossier, et à l’occasion nous le ferons encore. Mais pas de l’extérieur, pas au cri de « A bas les vieilleries ! » Au contraire : pour préserver cet outil. Pour qu’il soit plus tranchant. Pour qu’il demeure un pilier du salariat - sans qui rien ne bougera.

Attention, prévenait Jean Jaurès il y a un siècle (mais cet avertissement ne nous semble guère daté), « il ne faut pas que les ouvriers laissent seulement à la grande propriété le bénéfice de la force de l’association » - car le Capital, lui, est organisé ! Et le tribun socialiste ajoutait : « Je ne crois pas qu’il nous suffise, en une sorte d’anarchisme moraliste, de susciter de conscience individuelle à conscience individuelle la fierté du juste et du vrai. Il faut forger encore, à l’usage du prolétariat, l’outil de gouvernement et de législation. Il se peut très bien que le premier outil sorti de la forge soit élémentaire et maladroit, souvent réfractaire à notre vouloir. En connaissez-vous, maintenant, un meilleur ? »

22/12/2012 13:46 par Dwaabala

@ act

Mise au point nécessaire face à certaines prises de position hostiles au syndicalisme.

Qui sont d’ailleurs hors sujet : il s’agissait ici de critiquer la ligne syndicale favorable à l’interventionnisme impérialiste en Syrie au nom de valeurs platement humanistes, et non de condamner ces syndicats dans leur représentativité de l’intérêt de travailleurs.

Je suis retourné aux statuts du PCF : il est fait mention une seule fois au détour d’une phrase de lutte des classes (notion qui n’est pas comme chacun le sait d’origine marxiste mais simplement bourgeoise, et que tout bourgeois non stupide reconnaît) ; ce qui a disparu depuis longtemps c’est le concept de dictature du prolétariat , trop encombrant car il pose la question de l’affrontement aux forces réelles du grand capital et de sa ceinture de satellites.

23/12/2012 08:07 par Jean-Marie Défossé

Quand TOUS les travailleurs(es) de ce pays auront compris que leurs dirigeants prétendument de gauche : politiques , économiques , syndicaux et mêmes bon nombre de leurs élus municipaux , appartiennent et défendent en réalité une CASTE et un "système" de privilégiés , alors de ces mots oubliés LUTTE DES CLASSES renaîtront le bon sens et les volontés à sanctionner et à solutionner cette dérive corruptrice de notre démocratie et République Française .

Ces mots LUTTE DES CLASSES mis aux oubliettes par l’ensemble des travailleurs(es) de ce pays , ne sont jamais tombés en désuétude dans les pensées hégémoniques des oligarchies françaises et européennes .

Bien au contraire , ces mots LUTTE DES CLASSES sont restés omniprésents depuis 1789 dans les stratégies des sempiternelles "sangsues" de la véritable démocratie, se sont perfectionnés à l’encontre des peuples dans leurs manoeuvres de manipulations , leurs dissimulations et leurs efficacités .

Que leur avons-nous exposé face à leurs duperies pour nous défendre , car il s’agit à ce stade de parler de LEGITIME DEFENSE ?

Notre crédulité , notre confiance , notre honnêteté , notre dur labeur , nos espoirs et nos rêves !
Au final et pour leur entière satisfaction de prédateurs , nous leur offrons tous les jours DU PAIN BENI ! de la confiture donnée à des cochons déjà repus ! Nous chargeons nous-mêmes de munitions leurs armes pour nous faire tuer !

L’avenir nous dira inévitablement se situe l’étroitesse d’esprit et de vue !

Est-elle réellement parmi le peuple et son handicapante absence de clairvoyance et de perspicacité dans les noirs desseins de ces dangereux olibrius ...ou n’est-elle pas au contraire dans les comportements malhonnêtes et récidivants de ces derniers , trop imbus d’eux-mêmes et de leurs certitudes ?

Un bon paysan savait faire le tri pour avoir une bonne récolte de céréales , il lui fallait toujours séparer le bon grain de l’ivraie !

La mémoire ne nous dit plus ce qu’il faisait de l’ivraie .

(Commentaires désactivés)