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Est-ce que Washington pourra tolérer une alliance pétrolière entre le Venezuela et la Chine ? par Seth R.DeLong - COHA.


COHA www.coha.org, 17 janvier 2005


Le Venezuela émerge rapidement comme un acteur majeur sur l’échiquier énergétique mondial en raison de la demande très forte de la Chine et de l’instabilité croissante des ressources pétrolières au Moyen-orient et en Afrique.


En raison de son opposition aux Etats-Unis qui veulent imposer des politiques économiques néolibérales, le président Hugo Chávez a renouvelé ses propositions pour un bloc pétrolier régional en Amérique du sud.

Une OPEP latino-américaine exaspérerait forcément le gouvernement Bush parce qu’elle se placerait en opposition aux plans hémisphériques de Washington. Le gouvernement Bush doit être inquiet en raison de la récente visite de Chávez en Chine, laquelle a donné lieu à des accords avec Pékin qui vont attirer des nouveaux investissements dans le secteur énergétique.

Chávez veut réduire la dépendance presque totale du Venezuela vis-à -vis du marché pétrolier américain, et cela pourrait précipiter une vaste redistribution des cartes, la Chine pourrait alors plus facilement satisfaire ses besoins énergétiques croissants avec le pétrole d’Amérique latine.

Cependant, Washington n’a pas renoncé à « l’Option Schlesinger-Kissinger ». Dans l’éventualité d’un embargo de facto du pétrole vénézuélien à l’encontre des Etats-Unis, la Maison Blanche serait avisée de réaliser qu’à long terme, un accord entre la Chine et un bloc pétrolier latino-américain serait équivalent à un embargo anti-Etats-Unis.


La question pétrolière entre le Venezuela et les Etats-Unis atteint un point d’ébullition

Le différend Etats-Unis-Venezuela est parvenu à un point dramatique. Bien que le Venezuela soit depuis longtemps l’un des quatre principaux fournisseurs des Etats-Unis en pétrole brut, les relations entre les deux pays sont de plus en plus tendues depuis le coup d’Etat manqué contre le président populiste Hugo Chávez en avril 2002, coup d’Etat tacitement soutenu par Bush. L’attitude du gouvernement Bush vis-à -vis de Caracas est conforme à un schéma familier pour tout étudiant des relations Etats-Unis/Amérique latine : le soutien à des coups ouverts ou secrets contre les régimes de gauche démocratiquement élus provoque une réaction de soutien populaire pour le gouvernement qui fait face aux « gringos impérialistes ». Cela conduit alors Washington à soutenir encore plus agressivement l’opposition conservatrice, ce qui génère une vague de réaction populaire encore plus forte.

La grande différence entre le soutien des Etats-Unis à l’opposition vénézuélienne -principalement par le biais de la National Endowment for Democracy (NED, agence pour le renforcement de la démocratie) et la US Agency for International Aid (USAID)- et son soutien d’autrefois aux dictatures de Somoza, Batista, Duvalier et Pinochet, c’est que le gouvernement de Washington peut difficilement se permettre de s’affronter au gouvernement populiste dont il reçoit entre 11% et 15% de ses importations de pétrole. Cette situation fait que Washington ne peut tout simplement pas risquer une crise pétrolière pour faire plaisir aux nostalgiques de la Guerre froide, comme le Secrétaire d’Etat Assistant Roger Noriega et le Sous-secrétaire d’Etat John Bolton. Mais malgré le soutien tacite du gouvernement de Bush au coup d’Etat de 2002 et les fonds substantiels que la NED a envoyés pour soutenir le referendum révocatoire d’août 2004, Chávez ne montre toujours pas le moindre signe de vouloir interrompre les exportations pétrolières vers les Etats-Unis. Il a demandé, par contre, à Washington de « ne même pas songer à essayer quelque chose d’équivalent au Venezuela », se référant à ce qu’il affirme être un coup d’Etat orchestré par Washington contre le président haïtien Jean-Bertrand Aristide en février 2004. Si les Etats-Unis suivaient cette voie, Chávez a fait remarquer que le Venezuela « a suffisamment d’alliés sur le continent pour commencer une guerre de cent ans », et que « les citoyens américains devraient alors renoncer à l’idée de recevoir du pétrole vénézuélien ».


Avec le dragon

En décembre 2004, le président Chávez a rencontré son homologue chinois Hu Jintao, à Pékin, pour discuter d’un nouvel accord bilatéral concernant le marché énergétique vénézuélien. Chávez est intéressé par cet accord parce que, selon ses mots, « c’est ce dont le monde a besoin pour en finir avec l’unilatéralisme ». En conséquence, Caracas soutiendra Pékin en augmentant les réserves stratégiques en contrepartie des investissements chinois dans le secteur agricole vénézuélien et du développement de quinze champs pétroliers actuellement hors d’activité. La rencontre avait été précédée par le renouvellement des appels de Chávez à la création de PetroSur, une version latino-américaine de l’OPEP. Dans une interview à l’agence de presse IPS, le commentateur politique Alberto Garrido, de l’Université des Andes [au Venezuela], a émis le raisonnement suivant : « Chávez essaie de donner une dimension régionale, latino-américaine, à sa Révolution Bolivarienne, conformément à ce qui était préconisé dans les documents de son mouvement qui remontent à son arrivée au pouvoir ».

Cette nouvelle donne ne peut pas être limitée à la rhétorique nationaliste des chavistes ou bien aux fréquentes protestations de Chávez à l’encontre de Washington. Chávez perçoit probablement un bloc pétrolier latino-américain conduit par Caracas comme un rempart protecteur face à toute éventuelle intervention des Etats-Unis contre lui et dans le même temps comme un moyen de gagner l’assise internationale qui avait fait la force de l’OPEP. Garrido ajoutait que le Venezuela « non seulement achète des armes russes pour se libérer de la dépendance militaire vis-à -vis de Washington, mais le gouvernement essaie également de tenir les Vénézuéliens prêts en cas de confrontation, ainsi les récents appels de Chávez à préparer la réserve ».


La politique du risque calculé de Chávez

Ce ne sont pas là de bonnes nouvelles pour les stratèges de Washington qui ont de plus en plus de mal à trouver, ou à conserver, des ressources pétrolières stables. Avec les attaques d’Al Qaeda en Arabie Saoudite, les sabotages continuels des Insurgés en Irak et en Colombie contre les pipelines, avec l’instabilité sociale au Nigeria, les stratèges de la politique pétrolière aux Etats-Unis ne peuvent qu’être désespérés dans leur recherche d’exportateurs de pétrole. Avec les plus grandes réserves de pétrole prouvées (77,8 milliards de barils), les accords bilatéraux avec la Chine, un temps de transport avantageux de six jours vers les ports américains -comparés aux cinq semaines nécessaires pour le pétrole qui vient du Moyen-Orient- Chávez contraint Washington à observer avec soin ce qui se passe vers le sud. Que l’insaisissable leader vénézuélien fasse un téméraire pari dans sa relation avec Washington qui pourrait mener à sa perte, ou bien qu’il soit en train de manouvrer subtilement pour les meilleurs intérêts de son pays, c’est une question dont nous connaîtrons peut-être à court terme, et de façon explosive, la réponse.


Evocation de la Doctrine Monroe

En 2003 la Chine a dépassé le Japon en devenant le deuxième consommateur de pétrole dans le monde. Etant donné que vers 2025 la Chine importera selon les prospectives 9,4 millions de barils par jour, la US Energy Information Agency (Agence américaine d’information sur l’énergie) prévoit qu’en 2030 la Chine importera autant de pétrole que les Etats-Unis aujourd’hui (11,8 millions de barils par jour). La Chine doublera sa consommation pétrolière dans la prochaine décennie, elle recherche donc des fournisseurs, lesquels ont traditionnellement fourni le plus gros de leur pétrole brut aux Etats-Unis. Bien que Pékin n’ait pas d’autre choix que de tout faire pour satisfaire ses énormes besoins en pétrole, pour les Etats-Unis le problème c’est que tout accroissement de la dépendance de la Chine vis-à -vis de Caracas affecte fatalement l’une de ses rares sources de brut à peu près stables. Ironiquement, Washington doit tout faire pour séduire Caracas ou bien frapper le Venezuela de façon décisive.

Les récentes initiatives de la Chine vis-à -vis du Venezuela se produisent alors que Pékin a indiqué avoir les mêmes intentions pour le marché pétrolier canadien qui est aujourd’hui dominé par les Etats-Unis. En d’autres termes, non seulement la Chine pointe son nez dans notre ’’arrière-cour’’, mais également dans notre cour de devant. Le New York Times a indiqué le 23 décembre 2004 que, selon Murray Smith, un ex-dirigeant pétrolier d’Alberta, « l’arrivée de la Chine peut modifier notre dynamique. Notre relation principale sera toujours avec les Etats-Unis, mais cela nous donnera davantage de marchés et plus de compétition pour une précieuse ressource ». Comment Washington percevra les initiatives de Pékin vers les principaux fournisseurs pétroliers des Etats-Unis ? Le même article du New York Times cite le National Post de Calgary qui écrit avec amusement : « Observons les Américains faire face à un contretemps si l’avancée chinoise se concrétise. Jusqu’à présent les Américains considéraient les ressources énergétiques canadiennes comme acquises ».

Ainsi, le problème immédiat pour Washington face à l’axe Caracas-Pékin est de deux ordres : d’une part, Washington ne peut pas permettre à la Chine de devenir trop familière avec l’un de ses plus proches fournisseurs en pétrole, ce qui pourrait conduire à la résurrection de la Doctrine Monroe ; d’autre part, la politique actuelle de Washington de parti pris favorable à l’opposition anti-chaviste risque de produire les conséquences que Washington cherche à éviter, à savoir pousser Caracas dans les bras de Pékin ou provoquer un embargo anti-Washington. La popularité de Chávez ne devrait pas baisser, il a jusqu’à présent remporté deux élections présidentielles et un referendum -toujours avec de confortables majorités- la première chose que Washington doit faire c’est arrêter de courtiser l’opposition. Après tout, comment se sentiraient les stratèges de la politique américaine si le Ministre des affaires étrangères français Dominique de Villepin dépensait des millions d’euros pour soutenir aux Etats-Unis une opposition dont l’objectif déclaré serait de renverser le président Bush ?

Si la NED voulait respecter sa propre charte, elle devrait commencer par cesser de soutenir les méthodes anti-démocratiques, voire même autoritaires, de l’opposition. Déclarer que Chávez « doit mourir comme un chien parce qu’il le mérite », comme l’exprime l’ex-président et prétendant au leadership de l’opposition Carlos Andres Pérez, cela révèle la force de son attachement aux valeurs démocratiques. Lors d’une interview dans le quotidien [vénézuélien] El Nacional en juillet 2004 il précise : « Nous ne pouvons pas simplement nous débarrasser de Chávez puis immédiatement après avoir une démocratie. Nous aurons besoin d’une période de transition de deux ou trois ans pour jeter les fondations d’un Etat où prévaudra l’empire de la loi. Lorsque Chávez tombera, nous devrons fermer l’Assemblée Nationale et la Cour Suprême ».


Le modèle Kissinger ?

Le Secrétaire d’Etat Donald Rumsfeld a probablement fait en sorte d’accroître la capacité offensive de l’armée américaine pour le futur proche, Chávez devrait donc étudier le document de l’intelligence britannique du 13 décembre 1973, récemment déclassé, titré « Moyen-Orient, possibilité de l’emploi de la force par les Etats-Unis ». Le document du Foreign Office [Affaires Etrangères britanniques] citait une mise en garde provenant du Secrétaire à la Défense James R. Schlesinger adressée à l’ambassadeur britannique à Washington, Lord Cromer, précisant que le gouvernement américain ne tolérerait pas de menaces de pays « sous-développés et sous-peuplés ». Comme noté par le Washington Post en janvier 2004, Kissinger avait ensuite écrit dans ses mémoires, Years of Upheaval [Temps d’Insurrection], « Ce n’était pas des menaces en l’air. J’avais demandé des études dans les principaux services pour prendre des contre-mesures contre les Arabes membres de l’OPEP si l’embargo se poursuivait. A la fin du mois plusieurs plans d’urgence avaient été élaborés ». Vu que les Etats-Unis tous les ans importent autant de pétrole du Venezuela que de Riad, si ce n’est plus, Chávez devrait être bien conscient que tout embargo pourrait déclencher une intervention militaire des Etats-Unis. Il pourrait prendre le risque d’ouvrir la voie à cette éventualité s’il est perçu par Washington comme trop décidé à refonder une nouvelle OPEP, ou s’il se rapprochait trop de Pékin au goût de Washington.

Certains analystes prévoient déjà un affrontement global entre les Etats-Unis et la Chine sur la question pétrolière, ce qui pourrait même finir par constituer un casus belli. Comme l’a indiqué il y a quelques jours Gal Luft, directeur de l’Institut for the Analysis of Global Security, dans un éditorial du Los Angeles Times, « sans une stratégie cohérente visant à empêcher la Chine de devenir un consommateur de pétrole équivalent aux Etats-Unis, une collision entre deux superpuissances est inévitable ». Le docteur Luft suggère que les Etats-Unis font tout pour conduire la Chine vers les énergies non-pétrolières, comme l’hydrogène ou le gaz naturel. Cependant, malgré son avance spectaculaire dans les technologies de contrôle des cellules de l’hydrogène et équivalentes, la Chine recherchera toutes les possibilités de satisfaire ses besoins en pétrole.

Jusqu’à présent, ni les autorités chinoises ni les autorités américaines, en tout cas publiquement, n’ont parlé d’affrontement global sur la question des ressources énergétiques. Selon Stephanie Ho d’AXcess News, le porte-parole de l’ambassade chinoise Sun Weide a déclaré : « Bien entendu, comme nos deux économies continuent de croître, nous nécessitons, les Etats-Unis et la Chine, des ressources énergétiques à des prix abordables. Il y a donc une base pour la coopération entre les deux pays ». Mais un tel optimisme omet le fait que Washington fait face à une intrusion presque certaine dans ses marchés pétroliers par le deuxième importateur du monde. La Chine devra satisfaire sa demande en énergie pour faire face à ses besoins, qui croissent de 7,5% par an, Washington n’observera pas gentiment ce genre d’intrusion chez ses fournisseurs traditionnels. Comme l’observe Luft, « La Chine se servait jusqu’à maintenant sur les marchés faciles d’accès. Maintenant ils ont d’autres ambitions, dans des endroits tels que le Venezuela, l’Arabie Saoudite et le Canada, qui se situent clairement à l’intérieur de la sphère d’influence américaine ».

Washington pourrait commencer par réparer sa relation endommagée avec Caracas en soutenant ce qui pourrait bien devenir une alliance pétrolière entre le Venezuela et la Chine. Etant donné l’inévitabilité de cette nouvelle alliance, Washington aurait tort d’obstruer la croissance économique chinoise en dictant à Chávez où il peut et où il ne peut pas vendre du pétrole. Comme tant de figures importantes aux Etats-Unis demandent au gouvernement de réduire ses importations pétrolières du Moyen-Orient, les Vénézuéliens demandent de la même façon à Chávez de réduire la dépendance traditionnelle du Venezuela vis-à -vis du marché américain. Comme la Chine offre cette opportunité à Chávez, la question est de savoir si Washington tolérera une pacte pétrolier Chine-Venezuela ou bien dépoussiérera la Doctrine Monroe.

Cette analyse est signée Seth R. DeLong, Ph.D., COHA Senior Research Fellow.


- Source : COHA : Council on Hemispheric Affairs www.coha.org/NEW_PRESS_RELEASES

(Texte repris par : www.venezuelanalysis.com)

- Traduction : Cercle Bolivarien de Paris http://perso.wanadoo.fr/cbparis


Le Venezuela retire ses capitaux des USA, par Philippe Grasset.

Le Vénézuéla avance à grands pas : la misère recule, par Romain Migus.



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