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2006-03-09

Grande-Synthe : Conférence de Serge Halimi.


ATTAC Littoral Nord, 16 février 2006.


... Progressivement, on a transformé ce qui était une science sociale, l’économie - dont le caractère de « science » est très discutable - en une science dure, naturelle, un peu comme la physique.

Que vous soyez de gauche ou de droite, vous n’allez pas discuter la loi de la pesanteur ou le principe d’Archimède. Ca ne se discute pas, c’est une réalité matérielle. Eh bien maintenant, les politiques économiques néolibérales sont présentées à l’égal de ces lois naturelles. C’est ce que fait Alain Minc quand il explique, je le cite : « La mondialisation est à l’économie ce que l’air est à l’individu ou la pomme à la gravitation universelle. » Si vous êtes un chroniqueur économique et que vous pensez que les lois économiques sont à l’égal des lois naturelles, vous faîtes le travail du professeur de sciences naturelles : vous expliquez comment fonctionnent les lois de la gravitation, vous ne les discutez pas...

En plus, ce discours économique s’appuie sur une grille de lecture où l’on retrouve toujours les mêmes oppositions élémentaires, ce qui facilite la tâche des gens peu brillants qui n’ont plus qu’à rabâcher : rationnel / irrationnel, moderne / archaïque, réforme / conservatisme. Ces oppositions rituelles permettent de construire une sorte de chemin de fer intellectuel qui vous conduit inmanquablement à la même gare, celle des politiques néolibérales qu’il faut toujours poursuivre et approfondir.

Le marché marque une défaillance ? La réponse, c’est : plus de marché. Quand quelque chose cloche, on vous explique que c’est parce que les marchés ne sont pas assez déréglementés, qu’il y a trop de fonctionnaires, qu’il y a trop de dépenses publiques, qu’il n’y a pas assez de concurrence, qu’il n’y a pas assez de privatisation, que les aides sociales sont trop généreuses, etc.

Ce n’est jamais parce qu’on en fait trop ou qu’il faudrait faire autre chose...

Les néolibéraux ont la foi, ils produisent des énoncés infalsifiables parce que basés sur une croyance d’autant plus forte qu’elle ne se reconnaît pas comme croyance. Elle se veut « scientifique », « naturelle » (au sens d’« irréfutable ») et bénéficie du fait que, d’une part, l’ensemble de la planète poursuit en ce moment des politiques plus ou moins néolibérales, et que, d’autre part, les forces progressistes qui avaient vocation à contester ces politiques, s’y sont trop souvent ralliées...

Ca ressemble à une guerre de religion.

Sauf qu’il n’y a pas de guerre. Une seule religion, une seule secte, est en train d’évangéliser le monde. C’est une croisade, mais sans résistance. Il faudrait, maintenant qu’on connaît le camp des croisés, essayer de constituer celui des résistants à la croisade...

Ainsi parlait Serge Halimi en octobre 2000 - (Entretien avec le Syndikat)
(
Source : www.homme-moderne.org/societe/media)


Et ce ne sont pas les cinq dernières années qui l’auront démenti ! Lisez Le Grand Bond en arrière.


Cependant, la résistance s’organise...

Venez rencontrer Serge Halimi qu’ATTAC Littoral Nord a invité :

 le jeudi 9 mars à 20H30 au cinéma LE VARLIN de Grande-Synthe.


"Pour changer les choses, il n’y a pas trente-six méthodes. C’est toujours la volonté politique, l’éducation populaire, le combat social qui ont permis de transformer l’ordre établi. Souvenons-nous des conditions d’existence des paysans français en 1788 : ils étaient les sujets pauvres et incultes d’un monarque absolu. Partout autour d’eux, en Europe, il y avait des monarchies de droit divin. On n’avait jamais pensé la République hormis dans certains vieux textes philosophiques sans rapport avec l’existence des paysans français. Et, pour consolider l’ordre monarchique, il y avait quelque chose d’infiniment plus puissant que « TF 1 », Lagardère, « Le Monde », « Libération », les médias audiovisuels : c’était l’Eglise, le Clergé, la foi qui donnaient un caractère sacré au pouvoir du roi. Pourtant, en quelques mois, tout ça a été balayé. Parce qu’il y avait eu un combat politique, un travail intellectuel de longue haleine, pas toujours très visibles, mais qui ont permis qu’au moment où ce système monarchique s’est trouvé en crise, son implosion soit plus rapide que nul n’aurait pu l’imaginer, et sa transformation plus radicale que nul ne pouvait l’espérer." S. HALIMI (en 2004)


 Pour tous renseignements %ALN : littoral.nord@attac.org... ou 06 62 32 46 30

 Permanence à 16h le mercredi 1er mars 2006 à la Maison des Associations 26 avenue de l’ancien village 59760 Grande-Synthe



Chronique d’une mort annoncée : L’école maternelle, par Attac Midi Pyrénées.


Il n’y a pas de guerre contre le terrorisme, interview de Noam Chomsky, par Geov Parrish

Le rapport Anti-Empire. Certaines choses que vous devez savoir avant la fin du monde, par Wiliam Blum.

CPE : Dix arguments de M. de Villepin et dix réponses, par Gérard Filoche.





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Cuba, Fidel et le Che - ou l’aventure du socialisme
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Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et, en un tour de mains, ils créeront assez d’argent pour la racheter. ôtez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais, si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits.

Sir Josiah Stamp,
Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941,
2ème fortune d’Angleterre.

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