Une intervention de Naomi Klein jeudi 14 janvier, dans le programme d’Amy Goodman de Democracy Now !, sur les événements d’Haïti et sur ceux qui tirent déjà profit de cette tragédie.
Comme je l’ai écrit dans "The Shock Doctrine" ("La doctrine du choc"), ils profitent des crises comme prétexte pour imposer les politiques qu’ils ne peuvent pas mettre en place dans des conditions de stabilité. Durant les périodes de crises extrêmes, les peuples sont assez désespérés pour recevoir une aide humanitaire de toute nature, toute forme de financement, et ils ne se trouvent pas dans une position favorable pour négocier les conditions de cette aide.
Je veux juste faire une petite pause pour lire un document extraordinaire. Je viens juste de le publier sur mon site web [NDT :naomiklein.org]. Le titre est "Haïti : les arrêter avant qu’ils imposent le ’choc’ encore une fois". L’information dont je parle étaient présente il y a encore quelques heures sur le site de l’Heritage Foundation (l’un "think-tank" de l’élite de la classe dominante américaine qui formule les politiques et les idéologies mises en application par les gouvernements US).
"Au milieu de la souffrance, la crise en Haïti offre des opportunités aux États-Unis. En plus de fournir une aide humanitaire immédiate, la réponse des États-Unis face au tragique tremblement de terre donne l’occasion, en plus d’améliorer l’image des États-Unis dans cette région, de restructurer le gouvernement et l’économie d’Haïti qui sont en dysfonctionnement depuis un certain temps". Et le document continue...