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Dialogues gouvernement colombien-FARC-EP à Cuba

Iván Márquez, FARC-EP : "Nous avançons bien et avec des points d’accord"

"Il y a un processus d’unité de la guérilla avec l’ELN" - "Nous souhaitons revenir à Bogotá, mais avec des nouvelles de paix avec justice sociale, souveraineté et démocratie véritable"

Le commandant de l’insurrection colombienne des FARC-EP, Iván Márquez, membre de la délégation de paix du groupe de guérilla qui mène des négociations de paix avec le gouvernement colombien, a confirmé, depuis La Havane, que les pourparlers avec l’autre partie progressent bien, avec des points d’accord en dépit des divergences. Il a insisté sur la nécessité de soutenir ce dialogue pour freiner les va-t-en guerre et a affirmé que la concentration de la terre en peu de mains, le pillage des richesses minières et énergétiques, le paramilitarisme et le système électoral pourri sont entre autres les grands problèmes qui doivent être résolus pour jeter la base d’un changement avec justice sociale dans le pays. Il a confirmé dans le même temps que des pourparlers sont en bonne voie avec l’ELN pour tenter d’unifier les guérillas en Colombie.

IL EXISTE UN DIALOGUE RESPECTUEUX

Au sujet du climat qui règne ici à La Havane, autour de la table de dialogue entre le gouvernement colombien et les FARC-EP, le porte-parole de la commission de paix des FARC-EP, Iván Márquez, a déclaré que : "Nous faisons des efforts énormes pour rapprocher les positions, nous sommes partis de points de vue très différents, nous avons une vision du conflit, de la guerre et de la paix qui ne concorde pas beaucoup avec celle du gouvernement, mais il s’agit de nous asseoir autour de la table pour parler de cette thématique, de la façon dont nous allons trouver une issue négociée, diplomatique à ce conflit, et ici nous devons faire un effort énorme pour rapprocher les positions et c’est ce que nous faisons autour de la table, rechercher les points d’accord et de désaccord, ainsi nous dégageons les points d’accord et nous les mettons sur papier, et à mesure que passent les jours, nous échangeons et nous finirons certainement par disposer d’un ensemble de points de vue plus ou moins communs qui pourraient servir de base à un accord, disons que c’est l’atmosphère que l’on respire ici autour de la table."

Márquez a souligné que "Il y a bien un respect réciproque, il est clair que les parties doivent se respecter, nous avons été formés par notre commandant Marulanda Vélez à respecter l’adversaire ; il faut l’écouter, l’adversaire politique et les représentants des élites sont ici face à nous, ils ont certainement eux aussi leurs opinions vis-à -vis de l’insurrection, de sorte que si nous sommes face à face, nous discutons et nous mettons tout en oeuvre pour avancer selon le mandat que nous a donné le peuple colombien de rechercher la paix avec justice sociale, une paix qui nous permette d’envisager la possibilité d’instaurer pour la première fois la démocratie populaire bien que ce soit un pléonasme, parce que c’est ce dont nous avons besoin, que le peuple prenne réellement les décisions et définisse aussi les questions de la stratégie de ce pays et un autre point très important, comme nous l’a appris Alfonso Cano, la souveraineté, nous avons besoin d’un pays souverain où les gens portent la patrie dans leur coeur et la défendent ; ici, il y a des intérêts très puissants qui, de l’extérieur, veulent venir piller nos ressources naturelles, procéder à l’extraction minière et énergétique, emportant toute cette richesse en dehors du pays, et l’on ne tient pas compte de ce que ces ressources doivent être utilisées pour résoudre les graves problèmes sociaux que nous avons et de ce qu’il faut défendre ces ressources, et c’est adopter une attitude patriotique pour procurer une vie digne."

LE LATIFUNDIO, THàˆME FONDAMENTAL : DES VACHES QUI VIVENT COMME DES PRINCESSES

Depuis La Havane à Cuba, et au nom des FARC-EP, Iván Márquez a insisté "sur la nécessité de soutenir, tant en Colombie qu’à l’extérieur, la poursuite et le maintien de la table de dialogue au moyen d’actions et de décisions favorables, qui doivent être de tout type, car il existe des secteurs bellicistes très soucieux de saboter ce processus de dialogue, pour que ceux-ci ne prospèrent pas, ils savent qu’il y a des sujets qu’ils ne souhaitent pas aborder tels que celui de la concentration de la terre, du monopole de la terre, le latifundio, etc., il faut traiter de cette question agraire comme il se doit, où allons-nous trouver la terre pour les paysans sans terre ?, logiquement dans le latifundio, par exemple les éleveurs possèdent près de 40 millions d’hectares et un troupeau de 22 millions de vaches qui vivent comme des princesses sur de grandes étendues de terres que nous pourrions utiliser pour cultiver, produire des aliments.

Le dirigeant de la rébellion a donné comme exemple le fait que "des études indiquent que l’on pourrait prendre 20 millions d’hectares de terres à répartir entre les paysans et les mettre au service de la souveraineté alimentaire, nous avons besoin de produire des aliments pour les Colombiens, jusqu’il y a peu, la Colombie était autosuffisante plus ou moins à 90%, nous produisions ce que nous mangions, mais maintenant, avec la politique néolibérale, cela a changé et nous devons importer plus de 10 millions de tonnes de produits alimentaires, les superficies destinées à la production agricole ont diminué de manière alarmante, auparavant, il y avait quelque 5 millions d’hectares de cultures vivrières, pour l’alimentation de la population ; maintenant, il n’y en a plus que moins de 4 millions d’hectares, c’est grave, et aujourd’hui, les élites disent que ce qui est produit ici doit être destiné à l’exportation, ce n’est pas correct, nous avons besoin de résoudre en premier lieu la question de l’alimentation du peuple colombien, un pays qui ne produit pas ce qu’il mange ne peut pas être souverain, c’est pourquoi nous donnons la priorité à la souveraineté alimentaire" .

A ce sujet, le leader guérillero a ajouté : "Les paysans peuvent et doivent avoir accès à leurs ressources, à l’économie paysanne, commercialiser les produits, les transformer, il doit y avoir des produits abordables et suffisants pour les communautés dans les villes, et cela doit être en relation également avec l’environnement, avec la nature aussi, pour qu’elle n’en souffre pas ; nous discutons également de la création d’un fonds de terres, ces terres doivent être cédées par les propriétaires terriens qui possèdent des terres d’engraissement, de type spéculatif, qui ne les mettent pas en production, qui ne paient pas même d’impôts, ces terres doivent être redistribuées aux paysans sans terre, il faut également prendre soin de nos parcs naturels et ne pas entreprendre d’expansion agricole contre les richesses naturelles, que nous devons préserver.

Márquez a parlé également du rôle que jouent les jeunes en Colombie et en particulier de la lutte qu’ils mènent pour la défense de l’enseignement public et contre la privatisation de cet enseignement, car l’éducation est un droit et doit être gratuite à tous les niveaux.

NOUS ASPIRONS A RENTRER A BOGOTA AVEC DES NOUVELLES DE PAIX AVEC JUSTICE SOCIALE

Quand on a demandé au dirigeant des FARC-EP comment, en cas de rupture de la table de dialogue, ils quitteront Cuba et rentreront en Colombie, il a répondu : "Il y a des accords, des protocoles, cet aspect est prévu, tout comme nous sommes arrivés ici à Cuba, de même nous pourrons revenir, il y a des pays garants, la Croix-Rouge internationale etc., cela doit nous protéger, le gouvernement serait très mal vu d’ignorer ces accords, bien qu’en d’autres occasions il y ait eu des harcèlements comme ceux qui se sont produits lors des dialogues de Caracas et de Tlaxcala, au Mexique. Il faut tenir compte de ces choses, de toute manière, si cela se produit, nous espérons que ces protocoles seront respectés et la communauté internationale est aussi très attentive."

Cependant, sur un ton d’espoir et positif, le dirigeant guérillero a déclaré : "Nous souhaiterions sincèrement que lorsque nous nous lèveront de la table, ce sera pour dire au peuple colombien et à la communauté internationale qu’il y a un accord de paix et que le peuple colombien va en bénéficier, qu’il va y avoir la paix avec justice sociale, qu’il va y avoir la souveraineté et la démocratie et que nous allons vivre dignement, alors le retour serait différent, le retour serait peut-être direct à Bogotá avec le grand soutien du peuple colombien, qui a été notre garantie, c’est le peuple colombien qui nous a protégés et qui nous aime, c’est l’appui du peuple qui nous a soutenus."

"Il en va différemment du gouvernement colombien qui est soutenu par des puissances étrangères comme les États-Unis, Israël et les Britanniques eux-mêmes, tous s’en mêlent directement et à l’intérieur, il y a ingérence dans le conflit militaire avec la technologie, l’aide militaire, l’argent, avec des mercenaires, etc.", a souligné le dirigeant des FARC-EP.

SIMON TRINIDAD REPRÉSENTE LES PRISONNIERS DE GUERRE ET LES PRISONNIERS POLITIQUES

Au sujet des prisonniers de guerre des guérillas des FARC-EP qui sont entre les mains de l’État, il a soutenu que : "Dans les prisons sont détenus quelque 800 ou 900 prisonniers de guerre, en plus des presque 9.000 prisonniers politiques, étant donné que les rafles massives n’ont pas disparu, il y a des médecins, des prêtres, des professeurs, des infirmiers, etc. Accusés et arrêtés pour de prétendus appuis aux FARC, ce ne sont que des montages pour faire peur au peuple et l’empêcher de se mobiliser, comment faire pour libérer les nôtres ? Par exemple, nous voulons le retour de Simón Trinidad, qui représente les prisonniers des FARC-EP, pour qu’il continue de donner des précisions comme porte-parole des FARC-EP à la table, il est emprisonné dans un souterrain au Colorado, aux États-Unis, et même sa mère, d’un âge avancé et qui souhaite voir son fils, n’a pas pu avoir de contact physique avec lui, sa mère qui est allée lui rendre visite ces jours-ci, et une paroi de verre les séparait, elle n’a pas pu le toucher et n’a pu lui parler qu’au moyen d’un téléphone, il comparaît les pieds et les mains enchaînés devant les tribunaux nord-américains pour se défendre du montage de l’extradition pour narcotrafic, élaboré par l’ancien juge paramilitaire Camilo Osorio, responsable du montage, la C colombienne l’interdit, mais il est cependant là -bas."

"Simón est un digne représentant des prisonniers de guerre et des guérilleros qui sont dans les montagnes, nous sommes fiers de lui, nous voulons qu’il vienne, nous l’avons demandé au gouvernement Santos, mais il n’a pas accepté et n’a pas compris l’importance de sa venue pour parler de paix ; ici, nous le comparons à Nelson Mandela" , a ajouté Márquez.

PRISONS CONDITIONS INFRAHUMAINES

Depuis La Havane, parlant des prisons, le porte-parole des FARC-EP a déclaré que "le gouvernement colombien a fermé la porte à l’inspection internationale des prisons et seule une commission de paix de la chambre et le MOVICE ont rendu visite aux prisonniers, et nous constatons que la situation de ces prisonniers est vraiment lamentable, compliquée, difficile, il n’y a pas de droit à la défense, il y a des châtiments, de la surpopulation, pas de soins médicaux, ce qui en dit long sur l’attitude humanitaire du gouvernement colombien, les gens de l’INPEC agissent avec perfidie, abandonnant à leur sort les guérilleros prisonniers blessés qui perdent leurs extrémités, voir leur santé se dégrader et meurent, nous parlons également pour les prisonniers sociaux, ceux qui n’ont pas eu d’opportunités, qui sont devenus "délinquants" faute d’opportunités sociales, à cause de la misère, de l’absence de travail, du manque d’éducation, nous parlons aussi pour eux, il n’y a pas eu de procès en bonne et due forme, on ne les réhabilite pas, nous parlons pour les guérilleros et les prisonniers sociaux. Tous sont dans des conditions infrahumaines. Il y a violation des droits humains de toutes parts."

UNITÉ DE LA GUÉRILLA EN COLOMBIE

Interrogé sur l’unité de la guérilla en Colombie et faisant référence à l’ELN, il a déclaré : "Il y a des points de satisfaction, en ce qui concerne le processus d’unité avec l’ELN, on a tenu des réunions pour construire une unité très solide, nous sommes en contact avec eux, nous sommes en train de nous mettre d’accord sur des problématiques régionales, de résoudre quelques différends, avec tant d’ingérence étrangère, de menaces, etc., le mieux est que le mouvement de rébellion avance uni comme dans le passé avec la Coordinadora Guerrillera Simon Bolà­var et ainsi mener des actions plus solides. De même, les camarades de l’EPL sont les bienvenus, je sais qu’il y a des pourparlers de ce côté-là , mais je peux vous assurer que les conversations avec l’ELN se déroulent dans de bonnes conditions, dans un grand respect, et tous sont disposés à apporter les grains de sable nécessaires pour l’unité. Si nous sommes tous unis, nous pouvons atteindre beaucoup de choses.

LES PARAMILITAIRES SONT TOUJOURS LA ET LES ANCIENS GÉNÉRAUX DE L’ARMÉE LES RÉACTIVENT

Interrogé sur le paramilitarisme, il a affirmé que : "Celui-ci n’a pas été démantelé, les Bacrim sont les mêmes paramilitaires et, par exemple, les Urabeños jouent le rôle de la revictimisation, qui consiste à faire partir les paysans de leurs terres et les prête-noms des Urabeños réclament ces terres, maintenant on leur en donne le titre de propriété, il y a un carrousel, c’est une farce, ce sont les mêmes bananiers et cultivateurs de palme qui gardent la terre, ils s’approprient les terres, prête-noms des propriétaires terriens, mais il y a aussi des généraux de l’armée à la retraite qui se mêlent de réactiver le paramilitarisme, c’est le cas des "guachimanes" , gardiens des intérêts des transnationales dans le sud du pays, dans les départements tels que le Putumayo, le Caquetá, où il y a du pétrole, de l’uranium, du coltan, etc., qui doivent être protégés, ces militaires à la retraite sont impliqués dans l’offre de sécurité aux transnationales, en plus de l’argent que le gouvernement investit, avec plus de 90.000 soldats affectés au service des transnationales, des hélicoptères, des avions au service des transnationales, c’est pourquoi la guerre n’est pas soutenable et le gouvernement veut supprimer ces obstacles parce que la guérilla est un obstacle, et aussi le peuple en général pour le pillage des ressources naturelles par les transnationales. Cela fait partie des manoeuvres du gouvernement. Mais nous ne devons pas avoir peur et il faut faire face à cela avec la mobilisation populaire."

ÉLECTIONS OUI, MAIS APRàˆS MODIFICATION DU SYSTàˆME ÉLECTORAL

Faisant référence aux élections, Iván Márquez a indiqué "qu’il est nécessaire de participer aux processus électoraux, mais une fois que le système électoral aura changé, parce que le système actuel est corrompu et pourri, il y a beaucoup de pièges, avec un Congrès discrédité qui donne la nausée et semble être une embuscade, il faut participer mais avec une nouvelle institutionnalité, à ce sujet, il ne faut pas trop s’enthousiasmer, il doit y avoir un système électoral sans fraudes, sans pièges, un système propre, honnête, on a proposé la création d’une circonscription électorale spéciale paysanne, pour que ceux-ci soient représentés au Congrès, car il y a des représentants des classes puissantes, mais pas de représentants des pauvres et des paysans, que ceux-ci aient leur voix dans un nouveau Congrès, mais pas dans celui-ci qui est totalement corrompu, l’État est expert en systèmes électoraux corrompus, nous exigeons un système fiable, juste et qui ne va pas modifier les votes, étant donné que les morts votent" , et il a marqué son accord sur le vote électronique. Au sujet du mécanisme de contresignature des accords qui sortiront de la table de dialogue avec le gouvernement colombien, le dirigeant des FARC-EP a confirmé "que nous voulons une assemblée constituante et si possible législative dans le temps, garantie par le peuple, pour éviter qu’un nouveau gouvernement ne modifie les accords conclus à la table de dialogue."

Eliecer Jiménez Julio,
pour Le Grand Soir, France


Version espagnole :

Diálogos gobierno colombiano-FARC-EP en Cuba

"Avanzamos bien y con puntos coincidentes" Iván Márquez

"Hay proceso de unidad guerrillera con el ELN"

"Aspiramos volver a Bogotá, pero con noticias de paz con justicia social, soberanà­a y verdadera democracia"

Por Eliecer Jiménez Julio, Le grand Soir, France

El comandante de la insurgencia colombiana de las FARC-EP , Iván Márquez y miembro de la delegación de paz de este grupo guerrillero que adelanta diálogos de paz con el gobierno Colombiano, hablando desde la Habana ratificó que las conversaciones con la contraparte avanzan bien y con puntos coincidentes a pesar de las diferencias, insistió en la necesidad de apoyar estos diálogos para frenar a los guerreristas, aseguró que la concentración de la tierra en pocas manos, el saqueo de las riquezas minero-energéticas, el paramilitarismo, y el podrido sistema electoral son entre otros los grandes problemas que se deben resolver como base para un cambio con justicia social en el paà­s y de paso ratificando además que hay buenas conversaciones con el ELN para buscar la unidad guerrillera en Colombia.

HAY DIALOGO CON RESPETO

Respecto a cuál es el ambiente que se vive allà­ en la Habana, en la mesa de diálogos entre el gobierno colombiano y las FARC-EP , El vocero de la comisión de paz de las FARC-EP , Iván Márquez dijo que : "hacemos esfuerzos enormes por aproximar posiciones, partimos de puntos de vista muy diferentes, nosotros tenemos una visión sobre el conflicto, sobre la guerra y la paz que no es muy concordante con la del gobierno, pero de lo que se trata es de sentarnos a hablar sobre esta temática, sobre como vamos a encontrarle una salida dialogada, diplomática a este conflicto y aquà­ tenemos que hacer un esfuerzo enorme para acercar posiciones y es lo que estamos haciendo en la mesa, buscar en que coincidimos y en que no, de esa forma vamos tomando las partes coincidentes las vamos colocando en un papel y ahà­ vamos armando como unos acuerdos y a medida que pasan los dà­as intercambiamos y ahà­ seguramente vamos a tener un cumulo de puntos de vista más o menos comunes y eso ya puede ser la base para tener más adelante un acuerdo, digamos que ese es el ambiente que se respira allà­ en la mesa," .

Márquez enfatizó que ", eso sà­ hay respeto reciproco, claro las partes tienen que respetarse, nosotros fuimos instruidos por nuestro comandante Marulanda Vélez, para respetar al adversario ; hay que escucharlo, el adversario polà­tico y los representantes de las elites están allà­ frente a nosotros, seguramente ellos también tienen sus opiniones frente a la insurgencia, de modos que si estamos frente a frente conversamos y hacemos todo lo posible por avanzar en un mandato que nos ha dado el pueblo colombiano de buscar la paz con justicia social, una paz donde podamos contemplar la posibilidad de instaurar por primera vez la democracia popular aunque suene a pleonasmo, porque es lo que necesitamos, que el pueblo realmente tome las decisiones y defina también los asuntos de la estrategia de este paà­s y otro asunto muy importante como nos lo enseñó Alfonso Cano, la soberanà­a, necesitamos un paà­s soberano donde la gente lleve la patria en su corazón y la defienda ; aquà­ hay unos intereses muy poderosos que desde el exterior quieren venir a saquear nuestros recursos naturales, hacer la extracción minero-energética, llevándose toda esa riqueza fuera del paà­s y no se tiene en cuenta que esos recursos deben y tienen que utilizarse para resolver los graves problemas sociales que tenemos y toca defender esos recursos y eso es tener una actitud patriótica para procurar una vida digna" .

EL LATIFUNDIO TEMA BASICO : VACAS QUE VIVEN COMO PRINCESAS

Iván Márquez, desde la Habana, Cuba, y a nombre de las FARC-EP, insistió "en la necesidad de apoyar tanto en Colombia como en el exterior la continuidad y permanencia de la mesa de diálogos a través de acciones y pronunciamientos a favor, estos deben ser de todo tipo, ya que existen sectores guerreristas muy interesados en sabotear este proceso de diálogo, para que estos no prosperen, ya ellos que saben que hay temas que no quisieran que se tocaran como es el de la concentración de la tierra, el monopolio de la tierra, el latifundio, etc, hay que tratar ese tema agrario como debe ser , de donde vamos a sacar la tierra para los campesinos sin tierra ? , lógicamente del latifundio, por ejemplo los ganaderos tienen en sus manos cerca de 40 millones de hectáreas y un hato ganadero de 22 millones de vacas que viven como princesas en grandes extensiones de tierras que podemos utilizarlas para cultivar, producir alimentos.

El dirigente insurgente dio como ejemplo que "hay estudios que dicen que se podrà­an tomar 20 millones de hectáreas para repartir la tierra entre los campesinos y ponerlos al servicio de la soberanà­a alimentaria, necesitamos producir alimentos para los colombianos, hasta hace poco Colombia era autosuficiente más o menos en un 90 por ciento, producà­amos lo que nos comà­amos y ahora con la polà­tica neoliberal esto cambió y ahora hay que importar más de 10 millones de toneladas de alimentos , las áreas destinadas a la producción agrà­cola han venido descendiendo en forma alarmante, antes habà­a unos 5 millones de hectáreas de pan coger, para alimentación de la población y ahora se ha reducido a menos de 4 millones de hectáreas, esto es grave y ahora las elites dicen que lo que se produzca aquà­ tiene que ser para la exportación, no es correcto , necesitamos resolver primero la alimentación del pueblo colombiano, un paà­s que no produce lo que se come no puede llamarse soberano, por eso priorizamos la soberanà­a alimentaria" .

En esta parte el là­der guerrillero agregó que : "Los campesinos puedan y deben tener acceso a sus recursos, a la economà­a campesina, comercializar los productos, elaborarlos , debe haber productos asequibles y suficientes para las comunidades en las ciudades y que esto también entre en relación con el medio ambiente, con la naturaleza también, para que no se afecte ; también estamos discutiendo la creación de un fondo de tierras, estas tierras deben salir de los terratenientes, que tienen tierras de engorde, de orden especulativo, que no las ponen a producir, que ni siquiera pagan impuestos, estas tierras deben ser redistribuidas para los campesinos sin tierra, también hay que cuidar nuestros parques naturales y no acometer una expansión agrà­cola contra las riquezas naturales, las cuales debemos preservar.

Márquez, habló también de el papel que están jugando los jóvenes en Colombia y en especial la lucha que llevan a cabo por la defensa de la educación pública y contra la privatización de la misma, ya que la educación es un derecho y debe ser gratuita en todos los niveles.

ASPIRAMOS VOLVER A BOGOTA CON NOTICIAS DE PAZ CON JUSTICIA SOCIAL

Cuando se le preguntó al dirigente de las FARC-EP si en caso que se rompa la mesa de diálogo, como saldrán de Cuba y como regresarà­an a Colombia, respondió que " hay acuerdos ,hay protocolos, ese asunto está previsto, asà­ como llegamos aquà­ a Cuba, asà­ podremos volver, hay paà­ses garantes , la cruz roja internacional etc., esto se nos debe garantizar, al gobierno le quedarà­a muy mal desconocer estos acuerdos, aunque en otras ocasiones ha habido hostigamientos como los ocurridos cuando los diálogos de Caracas y de Tlaxcala, México. Hay que tener en cuenta estas cosas de todas maneras, si esto ocurre esperamos que estos protocolos de ahora se cumplan y también está la comunidad internacional muy pendiente"

Sin embargo en tono esperanzador y positivo el dirigente guerrillero dijo que " nosotros sinceramente quisiéramos que cuando nos levantemos de la mesa, es para decirle al pueblo colombiano y a la comunidad internacional es que hay un acuerdo de paz y que va a beneficiar al pueblo colombiano , que va haber paz con justicia social, que va haber soberanà­a, y que va haber democracia y que vamos a vivir dignamente, entonces el regreso seria de otra manera, el regreso quizás serà­a directo a Bogotá con el gran respaldo del pueblo colombiano, que ha sido nuestra garantà­a, es el pueblo colombiano quien nos ha protegido y nos quiere, por el apoyo del pueblo es que nos hemos sostenido."

"Diferente al gobierno colombiano que está respaldado de potencias extranjeras como Estados Unidos, Israel y los mismos británicos, todos estos están metidos directamente e internamente hay injerencia en el conflicto militar con tecnologà­a, ayuda militar, dinero, con mercenarios etc. Destaco el dirigente de las FARC-EP.

SIMON TRINIDAD REPRESENTA LOS PRISIONEROS DE GUERRA Y POLITICOS

Respecto de los prisioneros de guerra de las guerrillas de las FARC-EP que están en poder del estado, sostuvo que : "En las cárceles tienen unos 800 o 900 prisioneros de guerra, además de los casi 9 mil prisioneros polà­ticos, ya que no han desaparecido las redadas masivas, hay médicos, curas, profesores, enfermeros etc. Acusados y apresados por supuestos apoyos a las FARC, todo esto son montajes para asustar al pueblo y que este no se movilice, como hacer para liberar los nuestros ? Ejemplo queremos que venga Simón Trinidad y que represente a los prisioneros de las FARC-EP , ya que él sigue haciendo precisiones como vocero de las FARC-EP en la mesa, el está prisionero en un subterráneo en Colorado en los Estados Unidos y su misma madre de edad avanzada y esperanzada de ver a su hijo, no pudo tener contacto fà­sico con él, su señora madre que fue a visitarlo en estos dà­as y una pared de vidrio los separaba, no pudo tocarlo y solo habló a través de un teléfono, el comparece encadenado de pies y manos en los tribunales norteamericanos a defenderse del montaje de la extradición por narcotráfico que fue un montaje del ex fiscal paramilitar Camilo Osorio responsable del montaje de esto , la C colombiana prohà­be esto sin embargo esta allá" .

"Simón es un digno representante de los prisioneros de guerra y de los guerrilleros que están en las montañas, nos sentimos orgullosos de Simón, queremos que venga, lo hemos solicitado al gobierno Santos y el no ha querido y no ha comprendido la importancia de que venga para hablar de paz aquà­ nosotros lo comparamos con Nelson Mandela" , anotó Márquez.

CARCELES CONDICIONES INFRAHUMANAS

Desde la Habana, el vocero de las FARC-EP, refiriéndose al tema carcelario dijo que "el gobierno colombiano ha cerrado la puerta a la veedurà­a internacional en las cárceles y solo una comisión de paz de la cámara y el MOVICE, visitaron a los prisioneros y constatamos que la situación de estos prisioneros es muy lamentable, complicada, difà­cil, no hay derecho a la defensa, castigos, hacinamientos, no hay atención medica, que dice muy mal de la actitud humanitaria del gobierno colombiano, la gente del INPEC, actúa con perfidia, abandonando a su suerte a los guerrilleros prisioneros heridos para que pierdan sus extremidades, se agraven y mueran, estamos hablando también por los presos sociales , los que no han tenido oportunidades, que ha "delinquido" por falta de oportunidades sociales, por la miseria, por la falta de trabajo, por falta de educación , también hablamos por ellos, no hay un debido proceso, no se les rehabilita, hablamos por los guerrilleros y los presos sociales. Todos están en condiciones infrahumanas. Hay violación de los derechos humanos por todas partes"

UNIDAD GUERRILLA EN COLOMBIA

Consultado sobre la unidad guerrillera en Colombia y refiriéndose al ELN dijo que "Hay partes de satisfacción, respecto al proceso de unidad con el ELN, se han dado reuniones para construir una unidad muy solida, estamos en contacto con ellos, estamos poniéndonos de acuerdo en problemáticas regionales , resolviendo algunas diferencias, con tanta injerencia extranjera, amenazas etc. lo mejor es que el movimiento insurgente camine unido como en el pasado cuando la Coordinadora Guerrillera Simon Bolà­var y asà­ dar los pasos de unidad de acción más sólidos, lo mismo con los compañeros del EPL son bienvenidos, se que hay conversaciones allá , pero las conversaciones con el ELN les garantizo van muy bien, son de mucho respecto y todos dispuestos a aportar los granos de arena necesarios para la unidad. Si estamos todos unidos podemos alcanzar muchas cosas.

PARAMILITARES SIGUEN Y EXGENERALES DEL EJERCITO LOS REACTIVAN

Cuando se le pregunto sobre el tema del paramilitarismo, aseguró que : " este no se ha desmontado, las Bacrim son los mismos paramilitares y por ej., los urabeños, están jugando el papel de la re- victimización, que consiste en sacar las gente a los campesinos de sus tierras y los testaferros de los urabeños están reclamando esas tierras, ahora se las están titulando, hay un carrusel ,es una farsa, se están quedando con la tierra los mismos bananeros y los palmicultores, se están apropiando de las tierras, testaferros de los terratenientes, pero también hay generales del ejército retirados metidos reactivando el paramilitarismo, en eso como "guachimanes" de los intereses de las transnacionales en el sur del paà­s, en departamentos como el Putumayo, Caquetá, donde hay petroleó, uranio, coltà n, etc y necesitan protección ,estos militares en retiro están involucrados en brindar seguridad a las transnacionales, además del dinero que invierte el gobierno , con más de 90 mil soldados puestos al servicio de las transnacionales , helicópteros , aviones al servicio de las transnacionales, por eso la guerra es insostenible y el gobierno quiere remover esos obstáculos porque la guerrilla es un obstáculo, y también el pueblo en general para el saqueo de los recursos naturales por parte de las transnacionales. Eso hace parte de las mañas del gobierno. Pero no debemos tener miedo y esto hay que enfrentarlo con la movilización popular" .

ELECCIONES SI, PERO CAMBIANDO EL SISTEMA ELECTORAL

Refiriéndose a las elecciones expresó Iván Márquez, indicó "que es necesario participar en los procesos electorales, pero una vez el sistema electoral haya cambiado, porque el actual es corrupto y podrido , hay mucha trampa, con un congreso desprestigiado, que tal como está causa nauseas y parece una emboscada, hay que participar pero con una nueva institucionalidad , en esto no hay que entusiasmarse mucho, debe haber un sistema electoral sin fraudes, sin trampas, un sistema limpio, honesto, se ha propuesto la creación de una circunscripción electoral especial campesina, para que estos tengan representación en el congreso, ya que hay representantes de las clases pudientes, pero no de los pobres y los campesinos, que estos tengan su voz en un nuevo congreso, pero no en este que es totalmente corrupto, el estado es experto en sistema electorales corrupto, exijamos un sistema confiable, justo y que no van a cambiar los votos, ya que votan los muertos" , y se mostró de acuerdo con el voto electrónico. Para los mecanismo de refrendar los acuerdos que salgan de la mesa de diálogo con el gobierno colombiano el dirigente de las FARC-EP, ratificó "que queremos una constituyente y ojala legislativa en el tiempo, garantizada por el pueblo, para evitar que un nuevo gobierno cambie lo que se acuerde en la mesa de diálogos" .

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